Céline Amaudruz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Amaudruz.

Céline Amaudruz
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseillère nationale
En fonction depuis le
Législature 49e à 52e
Groupe politique UDC (V)
Commission CER et CSSS
Prédécesseur André Reymond
Vice-présidente de l'UDC
En fonction depuis le
Président Marco Chiesa (depuis 2020)
Albert Rösti (jusqu'en 2020)
Présidente de l'UDC genevoise
En fonction depuis
–
Députée au Grand Conseil du canton de Genève
–
Législature 58e
Biographie
Nom de naissance Céline Marie-Claire Amaudruz
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Genève
Nationalité suisse
Parti politique UDC
Diplômée de Université de Genève
International Institute for Management Development
Profession Gestionnaire de fortune
modifier Consultez la documentation du modèle

Céline Amaudruz, née le à Genève (originaire de Lutry), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre (UDC). Elle est députée du canton de Genève au Conseil national depuis .

Biographie[modifier | modifier le code]

Céline Marie-Claire Amaudruz[1],[2] naît le à Genève. Elle est originaire de Lutry, dans le canton de Vaud[3]. Elle a une sœur[4]. Son père, Michel Amaudruz, est avocat, tout comme sa mère, Dominique[5]. Membre de l'UDC, ce dernier siège à l'Assemblée constituante de Genève[6] de 2008 à 2012, est conseiller municipal de 2011 à 2013 et enfin député au Grand Conseil de 2013 à 2015[7]. En 2009, ils fondent une association de défense du secret bancaire, « Carton rouge », dissoute en 2017. Ils apparaissent en 2021 dans les Pandora Papers en tant qu'intermédiaires financiers[5].

Elle est titulaire d'une licence en droit de l'Université de Genève[6] et, depuis 2019, d'un master en administration de l’IMD Business School[4].

Elle travaille d'abord six ans avec ses parents[4], puis devient gestionnaire de fortune, à partir de 2006[2], notamment auprès de Julius Bär, d'UBS[8] et au sein de l’étude Poncet Turrettini Amaudruz Neyroud & Associés[3]. C'est la parlementaire romande la plus riche[9].

Elle a longtemps pratiqué l'équitation et participé à des concours[8].

Elle est mariée depuis le à Michael Andersen, conseiller fiscal pour une multinationale et conseiller municipal (législatif) UDC à Vandœuvres[10],[11].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Elle adhère à l'Union démocratique du centre (UDC) en 2009, après que Soli Pardo a contacté son père pour dénicher des candidatures féminines pour la prochaine élection au Grand Conseil. D'abord réticente, elle se laisse convaincre, d'autant qu'elle a beaucoup d'admiration pour Christoph Blocher et qu'elle partage les idées du parti, notamment son opposition à l'Union européenne[8],[6],[4],[12].

Huit mois plus tard[8], elle est élue au Grand Conseil du canton de Genève le [13] ; elle y siège jusqu'en octobre 2011[14]. Elle siège également au Conseil municipal de la commune de Puplinge de 2011 à 2012[3].

Elle est présidente de l'UDC du canton de Genève depuis août 2010[3] et l'un des vice-présidents de l'UDC suisse depuis avril 2016. Son nom est évoqué pour reprendre les rênes du parti agrarien après la démission d’Albert Rösti au mois de janvier 2020[15]. Elle a par ailleurs fait partie de l'équipe de campagne de Guy Parmelin pour son élection au Conseil fédéral[16].

Elle est élue au Conseil national en 2011 (derrière Yves Nidegger[17]), à l’âge de 32 ans[18]. Elle est réélue à trois reprises (2015[19], 2019[20] et 2023[21]), obtenant à chaque fois le meilleur résultat de son parti. Elle est également candidate au Conseil des États en 2015[22], 2019[23] et 2023[24], mais n'est pas élue.

Elle siège depuis 2015 à la Commission de l’économie et des redevances (CER) et, depuis 2019, à la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS). Elle préside cette dernière en 2023[3].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Parmi ses combats politiques, elle défend la cause des femmes et dénonce les violences qu’elles peuvent subir[25], déplorant les inégalités notamment en matière de salaires. Elle réclame un durcissement des peines dans les affaires de viol, avec prison obligatoire, et demande un travail de pédagogie auprès des juges sur la notion de non-consentement[26],[27]. Elle s'oppose en 2013 à l'initiative populaire « Financer l'avortement est une affaire privée » alors que celle-ci est soutenue par l'UDC[28]. Elle se distingue également de son parti en soutenant le congé paternité[29] et la création de davantage de crèches[28].

Elle s'est aussi investie dans le domaine des transports, défendant l’initiative « Pour une traversée de la rade »[4],[30],[31], ainsi que l'utilisation de bus électriques au sein des TPG[32].

Elle a porté le débat sur l'insécurité dans les régions frontalières[33],[34].

Elle s'engage en 2022 pour le recul de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, y voyant « une première étape pour assurer la pérennité » de l’assurance vieillesse[35].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Elle est membre de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre[36].

Elle est membre du conseil d’administration du Groupe Minoteries SA. Elle est présidente de TP Publicité SA, vice-présidente des Transports publics genevois. Elle fait également partie du « groupe de réflexion » du Groupe Mutuel[37], qui rémunère une dizaine de parlementaires fédéraux à hauteur de 10 000 CHF par an pour cinq séances[38].

Affaires[modifier | modifier le code]

Conduite en état d'ivresse[modifier | modifier le code]

En , elle est interpellée pour conduite en état d'ivresse (avec une alcoolémie près de quatre fois supérieure à la limite légale), ce qui lui vaut une condamnation pénale un mois plus tard[39]. Son comportement lors de cet épisode lui vaut des critiques[40],[41] : elle ne s'arrête pas à la première sommation de la police, refuse d'abord de se soumettre à l'éthylomètre et tente de joindre le procureur Olivier Jornot, puis le conseiller fédéral UDC Guy Parmelin[42],[N 1].

Dénonciation de harcèlement sexuel au Parlement[modifier | modifier le code]

Le , en marge de l'affaire Buttet, elle prend la parole pour avertir de la présence de harcèlement sexuel au parlement et confier qu'elle en a été victime récemment, tout en refusant de nommer l'auteur[43]. Le Matin Dimanche a confirmé que Yannick Buttet est bien la personne à qui elle faisait référence : les faits se sont déroulés lors de l'élection du conseiller fédéral Ignazio Cassis ; Yannick Buttet avait dû être raccompagné à la sortie du Palais fédéral par la police[43],[44],[45].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Afin de chercher du réconfort « dans un profond moment de désarroi » auprès de l'un de ses très proches amis, selon son avocat le conseiller national PLR Christian Lüscher. Cf. Sophie Roselli, « Céline Amaudruz a conduit en ignorant des mises en garde », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ) et « Pas de remise à l'ordre pour Amaudruz », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Céline Amaudruz » (voir la liste des auteurs).
  1. ↑ « Céline Marie-Claire Amaudruz à Genève », sur Moneyhouse (consulté le )
  2. ↑ a et b Groupe Minoteries, « Élection de Madame Céline Marie-Claire Amaudruz en qualité de nouveau membre du Conseil d’Administration de Groupe Minoteries SA lors de l’Assemblée générale ordinaire du 7 juin 2019 à 10h30 à Genève », sur gmsa.ch, (consulté le )
  3. ↑ a b c d et e « Biographie de Céline Amaudruz », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  4. ↑ a b c d et e Jean-Blaise Besançon, « Céline Amaudruz: «99% des hommes respectent les femmes» », L'Illustré,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  5. ↑ a et b Sylvain Besson, « «Pandora Papers» – Un couple d’avocats UDC camouflait la villa d’un oligarque sur la Côte d’Azur » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  6. ↑ a b et c Sandra Moro, « «Je travaille cinq heures par jour pour le parti» », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  7. ↑ « Conseil Michel Amaudruz - Étude PRLEX AVOCATS - Genève », sur www.pr-avocats.ch (consulté le )
  8. ↑ a b c et d Olivier Francey, « Céline Amaudruz, l’appétit des sommets, la peur du vide », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ Sylvia Revello, « Céline Amaudruz est l’élue romande la plus riche du parlement », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ Sabine Pirolt, « Céline Amaudruz: «C’est le covid qui a accéléré notre histoire d’amour» | Illustré », sur Illustre, (consulté le )
  11. ↑ « Michael Andersen », sur Vandoeuvres (consulté le )
  12. ↑ « Sur les pas de Céline Amaudruz - La politique grâce (ou à cause) du papa », sur rts.ch, (consulté le )
  13. ↑ Élection du Grand Conseil du 11 octobre 2009 (État de Genève).
  14. ↑ « Grand Conseil de Genève - Députés », sur ge.ch (consulté le )
  15. ↑ « Un favori zurichois pour la succession de Rösti? », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  16. ↑ « Yvan Perrin, succès et chute de l’UDC neuchâteloise », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. ↑ « Résultats de l'élection du 23 octobre 2011 », sur canton de Genève, (consulté le )
  18. ↑ Agence télégraphique suisse, « L'UDC Amaudruz propulsée au National », sur 20 minutes (Suisse), (consulté le )
  19. ↑ « Résultats de l'élection du 18 octobre 2015 », sur canton de Genève, (consulté le )
  20. ↑ « Genève: tous les résultats », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  21. ↑ « Élection du Conseil national du 22 octobre 2023 - Résultats par candidats », sur canton de Genève, (consulté le )
  22. ↑ « Résultats du premier tour de l'élection du Conseil des États du 18 octobre 2015 », sur canton de Genève, (consulté le )
  23. ↑ « Second tour de l'élection du Conseil des États du 10 novembre 2019 », sur canton de Genève (consulté le )
  24. ↑ « Mauro Poggia ira à Berne avec le socialiste Carlo Sommaruga, Lisa Mazzone annonce son retrait de la politique », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  25. ↑ « «Je défends les femmes tout au long de l’année» », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  26. ↑ « L’homme condamné dans l’affaire de viol à Bâle sortira bien de prison », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  27. ↑ « Violences sexistes – «Si vous vous imposez malgré un non, vous irez en prison» », sur 24 heures (consulté le )
  28. ↑ a et b Alice Randegger, « Interview de Céline Amaudruz – «Aucune atteinte au droit à l’avortement n’aura mon soutien» », 24 heures, (consulté le )
  29. ↑ (de) Larissa Rhyn, « Plötzlich Feministin? Wie Céline Amaudruz in der SVP innert fünf Jahren zu einer Kämpferin für die Sache der Frau wurde », NZZ,‎ (lire en ligne)
  30. ↑ « «Tout homme qui bat une femme doit aller en prison» », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  31. ↑ (de) Larissa Rhyn, « SVP-Nationalrätin Céline Amaudruz: Plötzlich Feministin? », nzz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. ↑ « L’UDC genevoise se branche sur courant vert », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  33. ↑ « Céline Amaudruz porte l'insécurité à Perly sur la scène suisse », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  34. ↑ « Suisse – Débat sur la criminalité des régions frontalières », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  35. ↑ « Les Suisses votent en faveur de l’allongement d’un an du travail des femmes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  36. ↑ « Élections fédérales 2015 : 43 membres de l'ASIN à Berne », ASIN Bulletin, no 178,‎ , p. 3.
  37. ↑ Page de Céline Amaudruz sur le site Lobbywatch.ch (page consultée le 29 septembre 2018).
  38. ↑ Mouna Hussain et Pauline Turuban, « Après Infrarouge, Nantermod renonce aux séances payées par une assurance », RTS Info, 27 septembre 2018 (page consultée le 29 septembre 2018).
  39. ↑ « Céline Amaudruz condamnée au pénal à 100 jours-amende avec sursis », sur Radio télévision suisse, (consulté le ).
  40. ↑ Marc Moulin, « Les partis genevois réagissent aux mésaventures d'Amaudruz », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  41. ↑ « Les médias alémaniques se montrent sévères sur l'affaire Céline Amaudruz », sur rts.ch, (consulté le )
  42. ↑ Alexis Favre, Olivier Francey et Dejan Nikolic, « Ivre, Céline Amaudruz appelle son conseiller fédéral à la rescousse », Le Temps, 22 décembre 2016 (page consultée le 22 décembre 2016).
  43. ↑ a et b « Retour sur cinq jours de crise qui ont conduit Yannick Buttet à suspendre son activité politique » [vidéo], sur Canal 9,
  44. ↑ « Le dossier toujours plus lourd de Yannick Buttet », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  45. ↑ Raphaël Leroy et Marie Parvex, « De nouveaux témoignages accablent Yannick Buttet », Le Matin Dimanche,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

v · m
Conseillers aux États
Conseillers nationaux
v · m
Conseillers aux États
Conseillers nationaux
v · m
Conseillers aux États
Conseillers nationaux
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Céline_Amaudruz&oldid=211117944 ».