Boran-sur-Oise

Boran-sur-Oise
Boran-sur-Oise
Blason de Boran-sur-Oise
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité CC Thelloise
Maire
Mandat
Jean-Jacques Dumortier
2020-2026
Code postal 60820
Code commune 60086
Démographie
Gentilé Boranais
Population
municipale
2 127 hab. (2021 en diminution de 1,35 % par rapport à 2015)
Densité 189 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 00″ nord, 2° 21′ 34″ est
Altitude Min. 24 m
Max. 103 m
Superficie 11,25 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Chantilly
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chantilly
Législatives 3e circonscription de l'Oise
Localisation
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Liens
Site web https://www.boran-sur-oise.fr/

Boran-sur-Oise est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont appelés les Boranais[1].

Géographie[edit | edit source]

Description[edit | edit source]

Boran-sur-Oise est située au sud du département de l'Oise, à la limite du Val-d'Oise, sur la rive droite de l'Oise, à une distance orthodromique de 35 km au nord de Paris, et non loin de l'unité urbaine de Persan - Beaumont-sur-Oise[2].

Le bourg est bâti à un endroit où la vallée de l'Oise est relativement large, en plaine, à une altitude variant entre 30 m et 40 m, alors que le point le plus bas de la commune est à 24 m. Près du bourg, le terrain monte très progressivement vers le plateau de Thelle, alors que les coteaux sont plus abrupts vers le nord, en s'approchant de Précy-sur-Oise. Le point culminant, à 103 m, se situe à l'extrémité nord-ouest du territoire communal, sur le plateau.

Communes limitrophes[edit | edit source]

Boran-sur-Oise compte sept communes limitrophes, dont deux appartiennent au département du Val-d'Oise : Bruyères-sur-Oise et Asnières-sur-Oise. Deux des communes limitrophes ne se situent pas dans la vallée de l'Oise : Crouy-en-Thelle et Morangles, situées en pays de Thelle tout comme Précy-sur-Oise[3].

Hydrographie[edit | edit source]

Péniche sur l'Oise près du pont de Boran.

La limite est du territoire communal est constituée par le lit de l(Oise, l'un des principaux affluents de la Seine.

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 652 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Milieux naturels et environnement[edit | edit source]

Le chemin rural du Petit Morancy - GR 1A.

Boran est une commune membre du parc naturel régional Oise-Pays de France, créé par décret du [10].

Le GR 1A traverse Boran, en provenance de Noisy-sur-Oise au sud, et à destination de Blaincourt-lès-Précy - Maysel pour liaison avec le GR 11A au nord.

Une petite partie du territoire communal se situe sur la rive gauche de l'Oise, à l'est ; s'y trouvent une zone de captage d'eau potable et le marais du Lys , classé ZNIEFF type 1 n° national 220013844 sur 287 ha[11], faisant également partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du [12].

Le plateau est marqué par les grandes surfaces agricoles et la rareté des arbres, malgré la présence de quelques petits bois, dont la Remise des Chênes » entre dans une autre ZNIEFF type 1 « Bois des Bouleaux et Remise des Chênes (Vallée de la Bosse) », n° national 220013791[13].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

Boran-sur-Oise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16].

Elle appartient à l'unité urbaine de Chantilly, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[17] et 37 209 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), forêts (6,9 %), zones urbanisées (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,6 %), prairies (2,8 %), mines, décharges et chantiers (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[edit | edit source]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 938, alors qu'il était de 913 en 2013 et de 875 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 93,2 % étaient des résidences principales, 1,5 % des résidences secondaires et 5,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 23,6 % des appartements[I 2].

Boran-sur-Oise n’est pas concerné par les dispositions de l'article 55 de la loi SRU qui impose à certaines certaines communes de disposer d'un pourcentage ùinimal de logements sociaux. Le nombre de logements sociaux est stable, passant de 119 en 2008 (14,6 % du parc de résidences principales) à 120 en 2018; soit une légère baisse relative, puisque le nombre de résidences principales a fortement augmenté sur cette période[I 3].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Boran-sur-Oise en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 63,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,9 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Boran-sur-Oise en 2018.
Typologie Boran-sur-Oise[I 1] Oise[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 93,2 90,4 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,5 2,5 9,7
Logements vacants (en %) 5,3 7,1 8,2

Voies de communication et transports[edit | edit source]

Infrastructures routières[edit | edit source]

Les principaux axes routiers concernant Boran sont la RD 603 en provenance de Creil par la vallée de l'Oise, avec contournement du village par l'est, et la RD 924. Orientée dans un sens est-ouest, elle relie Senlis, Chantilly, Gouvieux, Boran et Chambly, respectivement Persan. Une route secondaire, la RD 118, relie Boran à Crouy-en-Thelle et Neuilly-en-Thelle au nord-ouest. Il n'existe pas de liaison routière directe vers le sud et la capitale.

L'Oise est franchie par le pont de Boran, ouvrage départemental construit en 1946, et qui a été rénové en 2010 après neuf mois de fermeture[23].

Transports en commun[edit | edit source]

Sur le plan des transports en commun, Boran est desservie par la gare de Boran-sur-Oise (point d'arrêt non géré) situé sur la ligne de Pierrelaye à Creil, desservi en 2012 à raison d'un train toutes les heures en heure de pointe et un train toutes les deux heures en pleine journée. Aucun train direct vers Paris n'est proposé ; il faut changer de train à Persan-Beaumont[24].

En outre, Boran est desservie, en 2023, par les lignes 639, 649 et 6224 du réseau interurbain de l'Oise[25]. À noter finalement la présence d'une halte nautique sur l'Oise, près du centre-bourg, récemment aménagée. Tout au sud, une écluse intercepte la rivière, sur une dérivation de l'Oise formant une île artificielle.

Risques naturels et technologiques[edit | edit source]

La réalisation d'un plan de prévention du risque inondation (PPRI) de la section de l'Oise comprise entre Brenouille et Boran-sur-Oise est relancée en 2020[26]

Toponymie[edit | edit source]

Le lieu a été dénommé Baudrinum vers 670[27], Baudrino en 726[28], Bellum Ramum en 1255, Bauvin vert vers 1510[27]. La commune, constituée lors de la Révolution française, prend le nom de Borangs en 1793, puis Boran en 1801, puis, ultérieurement sa dénomination actuelle, Boran-sur-Oise[29].

L'Oise est une rivière du Bassin parisien dans le Nord de la France et en Belgique, principal affluent de la Seine, après la Marne.

Histoire[edit | edit source]

Au Moyen Âge, une forteresse défendant la rive droite de l'Oise est démantelée à Morancy par Louis XI[27].

Un couvent, connu sous le nom de prieuré de Saint-Martin de Boran ou de Saint-Martin les Nonettes est détruit à la Révolution française[27].

La commune absorbe celle de Morancy entre 1795 et 1800[29].

Au XIXe siècle et au début du XIXe siècle, le village comptait deux moulins à vent, un moulin à eau sur la Thève, des ateliers de passementerie, un four à chaux, et, en 1934, neuf cafés[27].

Les ponts de Boran[edit | edit source]

Le pont suspendu de 1946.

Jusqu'au , la traversée de l'Oise à Boran se faisait par un bac en face du parc du château, un peu plus au nord.

Il a alors été remplacé par un pont suspendu en bois, suivant un projet en discussion depuis le début du XVIIIe siècle. La construction du pont avait été adjudiquée à Donatien Marquis, propriétaire à Chambly, qui obtint en contrepartie une concession lui conférant le droit de prélever des péages pendant une durée de quarante-neuf ans. Dès 1853, la lourde charpente du pont s'affaissait, et il a dû être démonté et reconstruit, avec remplacement des tiges de fer par des câbles. La mise en service de la voie ferrée et du chemin de halage avait par ailleurs engendré une diminution du trafic à travers le pont. Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, le pont a failli disparaître à deux reprises. D'abord, le concessionnaire s'opposa à son démontage préventif ; puis, les Allemands, voulant le faire sauter, changèrent finalement d'avis. La perception des péages cessa le , après l'échéance de la concession, et le pont en bois fut remplacé par un pont en fer. Ce dernier n'a pas duré.

Démoli à titre préventif au début de la Première Guerre mondiale et remplacé par un nouveau pont définitif en 1926 seulement, le troisième pont fut détruit à son tour par les Français à l'approche des Allemands en , puis par les Allemands peu avant la Libération de la France.

Le pont actuel a été construit en 1946. Ce quatrième pont suspendu, sans compter les ponts provisoires pendant les deux guerres mondiales, a dû être interdit à la circulation des poids lourds en 1995[30].

La plage du Lys[edit | edit source]

La plage du Lys Chantilly.

Au moment de l'instauration des congés payés par le Front populaire en 1936, la commune de Boran prit l'initiative de faire construire sur la berge de l'Oise un ensemble nautique destiné aux loisirs et à la détente. Une piscine est construite le long de la rivière, ainsi qu'un énorme toboggan. La plage de Boran devint rapidement très populaire et fut assidûment fréquentée, considérée comme l'une des plus belles plages fluviales par le guide touristique de l'Oise. Sa proximité relative d'avec la capitale en fit une destination de week-end appréciée, qui contribua au développement des commerces du village.

Depuis longtemps à l'abandon, le site a été racheté en 2005 par la commune, avec l'intention de lui redonner vie[31] et à la suite du projet de réhabilitation, le site de La Plage de Lys Chantilly a rouvert en 2016.

En , Adventure Line Productions et France 2 annoncent un concept de jeu d'aventure dérivé de Fort Boyard, dénommé Boyard Land, dont les tournages sont réalisés à partir de à la plage du Lys, dans un décor de parc d'attractions[32]. La diffusion de ce nouveau programme est prévue pour le [33]. La production décide de tourner d'autres numéros en 2020 au même endroit, les premières émissions ayant été au rendez-vous[34] mais les résultats sont décevants[35].

Politique et administration[edit | edit source]

Rattachements administratifs et électoraux[edit | edit source]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Neuilly-en-Thelle[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée au canton de Chantilly.

Intercommunalité[edit | edit source]

La commune faisait partie de la communauté de communes la Ruraloise, créée au , et qui avait pris la suite du SIVOM du Thelle.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[36], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[37],[38].

La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [39].

Liste des maires[edit | edit source]

Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
décembre 1944 avril 1945 Edmond Basquin    
mai 1945 octobre 1947 Victor Mauchaussat    
octobre 1947 janvier 1965 Lucien Lheurin    
mars 1965 mars 1989 Jacques Lefebvre    
mars 1989[27] avril 2004[40] André Lasbleis   Ingénieur sidérurgiste retraité
Démissionnaire[41]
avril 2004[42] En cours
(au 23 novembre 2021)
Jean-Jacques Dumortier UMPLR Directeur d'entreprise
Président de la CC la Ruraloise (2014 → 2016)
Vice-président de la CC Thelloise (2017 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[41],[43]

Population et société[edit | edit source]

Démographie[edit | edit source]

Évolution démographique[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].

En 2021, la commune comptait 2 127 habitants[Note 4], en diminution de 1,35 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
781751844824764756787789790
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
783794770766725754736748797
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7967578439669851 0409891 0191 345
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 4741 5791 6061 9682 1412 1232 1402 1122 099
2015 2020 2021 - - - - - -
2 1562 1292 127------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[edit | edit source]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 045 hommes pour 1 111 femmes, soit un taux de 51,53 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[47]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ou +
1,3 
4,6 
75-89 ans
8,3 
17,4 
60-74 ans
17,6 
20,3 
45-59 ans
19,4 
18,7 
30-44 ans
20,8 
15,9 
15-29 ans
12,4 
22,6 
0-14 ans
20,2 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[48]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Économie[edit | edit source]

En 2017, l'activité économique est constituée notamment par des entreprises de béton industriel, de fabrication de panneaux, de matériels pour l'industrie textile, la fabrication d'articles de sport.

Le tissu commercial est constitué, en 2017, par un bar-tabac, une supérette, un traiteur, deux boulangers, une pizzeria, un photographe le studio Arnography, deux coiffeurs et une esthéticienne, une créatrice de bijoux, deux garages, une banque, une poste et une pharmacie[27].

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Lieux et monuments[edit | edit source]

Église Saint-Vaast, vue d'ensemble depuis le sud.
Communs et portail de la cour d'honneur du château.
Maison forte du XIIIe siècle de la ferme de Morancy.

Boran-sur-Oise compte quatre monuments historiques classés ou inscrits :

On ignore tout sur les origines de la paroisse, mais elle semble remonter au moins au VIIIe siècle, et l'église actuelle n'est donc pas la première construite sur le même lieu. Ses parties les plus anciennes datent de la période 1180 / 1230 et sont de style gothique primitif : il s'agit de la nef, qui n'a jamais été voûtée, et d'une partie des bas-côtés.
La façade avec son élégant portail est un peu plus récente, et la petite construction annexe à l'angle sud-ouest, considérée comme l'ancienne chapelle des fonts baptismaux, a peut-être été ajoutée après coup. Les grandes arcades de la nef avec leurs piliers monocylindriques surmontés de gros chapiteaux de crochets sont d'un bel effet, mais l'église se distingue notamment par son chœur-halle rectangulaire, et la façon particulière dont il se raccorde à la nef : son vaisseau central étant moins large que celle-ci, les grandes arcades butent à leur fin contre les arcades occidentales du chœur, au lieu de retomber sur les tailloirs de chapiteaux.
L'ensemble du chœur comporte trois vaisseaux de deux travées, et a été bâti à l'emplacement du chœur du XIIe siècle, pendant une période comprise entre 1480 et 1550. Les remarquables réseaux flamboyants des fenêtres du chevet pourraient remonter à la fin du XVe siècle, alors que les chapiteaux annoncent déjà la Renaissance et parlent en faveur d'une date au second quart du XVIe siècle : tout n'a apparemment pas été construit en même temps.
Le vitrail de la Passion du Christ daterait de 1535. L’impressionnant clocher avec sa flèche de pierre cumulant à une hauteur de 49 m porte le style de la même époque ; c'est l'une parmi seulement trois flèches du XVIe siècle sur la rive droite de l'Oise. L'église Saint-Vaast forme ainsi un ensemble intéressant, et c'est son clocher qui lui a valu son classement aux monuments historiques.
Restaurée au début du troisième millénaire, l'église de Boran-sur-Oise demeure un lieu de culte vivant avec une célébration eucharistique tous les samedis soir, à quelques exceptions près[50],[51].
  • Château de Boran, rue du Château (façades, caves et toitures, portail d'entrée, communs, pigeonnier, et murs de clôture du domaine inscrits Monuments historiques en 2007[52]) : entre 1716 et 1721,
    Marie Madeleine de la Vieuville, comtesse de Parabère, donna de somptueuses fêtes au château du temps qu'elle fut maîtresse de Philippe d'Orléans. Le château est resté depuis dans sa descendance directe. Ce château, peut-être du XVIe siècle, a été remplacé par une résidence de campagne au XVIIIe siècle, remaniée et remise au goût de l'époque au cours des années 1850.
Les caves, dont une est voûtée d'ogives, pourraient être des vestiges du précédent château[52]. Le corps de logis principal ne comporte qu'un rez-de-chaussée sur un sous-sol surélevé, avec des hauts combles à la française. L'entrée, accessible par un escalier d'honneur à double révolution, se situe dans un corps central saillant, surmonté d'une double lucarne au fronton entrecoupé, percé d'un oculus. Deux rangées de pilastres encadrent les fenêtres de la lucarne. Aux deux extrémités, la façade de sept travées est précédée de pavillons latéraux, dont celui à l'est se cache derrière une aile en retour d'équerre ajoutée postérieurement. Elle comporte un étage, et son architecture s'adapte à celle du logis principal, ce qui n'est pas tout à fait le cas d'une seconde aile latérale à l'arrière, côté ouest. Les façades sont entièrement traitées en pierre de taille. Deux tours rondes sur la façade arrière ne sont visibles depuis la cour d'honneur que par leurs toits en poivrière[53].
Le colombier est assez éloigné du château ; il se situe sur un terrain vague au nord de la rue du Pilori et est en mauvais état.
  • Ferme de Morancy, chemin de Morancy, à l'extérieur du village au nord (inscrite Monument historique par arrêté du [54]) : maison forte dans le « grave et fier style du XIIIe siècle » servant de logis à une exploitation agricole, dont les autres bâtiments sont plus récents. Le manoir est d'une forme presque carrée, s'élève sur quatre niveaux et est couvert d'un toit à quatre versants. L'extrémité nord-ouest est flanquée par une tour d'escalier ronde, percée d'étroites meurtrières.
Le premier étage (si l'on ne compte pas l'entresol) est l'« étage noble », avec des fenêtres géminées rectangulaires surmontées d'un oculus et circonscrites par des ébrasements en tiers-point de la muraille. À l'intérieur, des bancs sont ménagés dans l'épaisseur des murs. Le rez-de-chaussée, l'entresol et le second étage ne comportent que des petites fenêtres rectangulaires, dont une grande partie est bouchée. Au niveau du second étage, elles se succédaient initialement à courtes intervalles, ce qui n'est pas sans évoquer un chemin de ronde. Les trois portes extérieures sont toutes de petites dimensions[53],[50].
  • La plage du Lys, sur la rive gauche de l'Oise, inscrite par arrêté du [55]. Le parc de loisirs, qui avait fermé à la fin des années 1990, à la suite d'une baisse de fréquentation, a rouvert en 2016 après une rénovation[56],[57].

On peut également noter :

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Héraldique[edit | edit source]

Blason de Boran-sur-Oise Blason
Losangé de gueules et d'argent ; au chef d'or chargé d'un écusson de sable à dextre et de l'inscription « BORAN » en lettres capitales du même à senestre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[edit | edit source]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[edit | edit source]

  • Joseph Depoin et Jean Vergnet, Boran : le village, le prieure : Chartes et documents, Beauvais, Imprimerie Départementale de l'Oise, , 348 p., lire en ligne sur Gallica
  • Olivier Razemon, Boran-sur-Oise, hantée par ses eaux, Le Monde, , p. 20 (série Lieux de villégiature oubliés, 1/5).

Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

Site de l'Insee[edit | edit source]

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Boran-sur-Oise » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Boran-sur-Oise - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. a et b « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Boran-sur-Oise - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans l'Oise » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources[edit | edit source]

  1. Cf. « Boran-sur-Oise (60820) », sur Habitants.fr - Nom des habitants des communes françaises (consulté le ).
  2. Code de l'unité urbaine : 00459 ; cf. « Composition de l'unité urbaine 2010 de Persan - Beaumont-sur-Oise », sur INSEE (consulté le ).
  3. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
  11. Cf. « Présentation de la znieff Marais du Lys »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur DREAL Picardie (consulté le ).
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  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  50. a et b Cf. Eugène Müller, « Quelques notes sur les cantons de Creil et Chambly : § 14 (Boran) », Comité Archéologique de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimerie Eugène Dufresne, 4e série, vol. II,‎ 1897-98, p. 214-217 (lire en ligne).
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  53. a et b Philippe Seydoux, Châteaux et gentilhommières des Pays de l'Oise : Tome I. Beauvaisis, Vexin, Pays de Bray, Plateau picard et Pays de Clermont, Paris, Éditions de la Morande, s.d. (2009), 323 p. (ISBN 2902091389) ; p. 223-224 et 255.
  54. « Ferme de Morancy », notice no PA00114535, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  55. JORF n°0146 du 26 juin 2015 page 10778 texte n° 45 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2014
  56. Simon Gourru, « Boran-sur-Oise : la plage du Lys-Chantilly prête à retrouver son lustre d’antan », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  57. Edith Lasy-Segura, « Boran-sur-Oise : la mythique Plage du Lys attend ses projets : Chaque jour, seule une trentaine de personnes profite de cet espace de détente classé monument historique. Son directeur ne manque toutefois pas d’ambition », Le Parisien, édition de l'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ).