Scionzier

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Scionzier
Scionzier
Vue sur la commune de Scionzier.
Blason de Scionzier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes
Maire
Mandat
Sandro Pépin
2023-2026
Code postal 74950
Code commune 74264
Démographie
Gentilé Schonverots
Population
municipale
9 059 hab. (2021 en augmentation de 7,12 % par rapport à 2015)
Densité 853 hab./km2
Population
agglomération
92 832 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 03′ 29″ nord, 6° 33′ 01″ est
Altitude Min. 468 m
Max. 1 969 m
Superficie 10,62 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Cluses
(ville-centre)
Aire d'attraction Cluses
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Cluses
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Scionzier
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Scionzier
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Scionzier
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Scionzier
Liens
Site web scionzier.fr

Scionzier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Scionzier est implantée à mi-chemin entre Genève et Chamonix. L'autoroute A40 dessert cette commune qui est aussi le point de passage pour rejoindre nombre de stations de sports d'hiver réputées, telles que celles du grand massif (Flaine, Les Carroz, Samoëns, Morillon et Sixt), mais aussi Les Gets, Pras de Lys, Morzine-Avoriaz, ou encore Romme sur Cluses, Le Reposoir et Mont-Saxonnex.

Scionzier est également le point de départ de l'ascension du col de la Colombière par son côté le plus difficile, fréquemment emprunté par le Tour de France.

Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

  • Miosinges ;
  • Neyrolles.
  • La Pététaz
  • Rompessey
  • Gouvernent
  • Le saut
  • Chez Ramé
  • Les Arretes
  • les Eplagnes
  • Les Ricolles

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Thyez Cluses Rose des vents
Marnaz N
O    Scionzier    E
S
Le Reposoir Nancy-sur-Cluses

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Scionzier est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cluses, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[4] et 92 832 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cluses, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,8 %), zones urbanisées (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,4 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Scionzier : le nom Scionzier actuel vient du patois Schonvy et ses habitants se nomment les Schonverots et Schonverottes. 1793 : Scionsier, 1801 : Scionzier.
  • Miosinges : toponymies anciennes : Miossingen, Miozingen, Miossinge, Miosinge, Myozinge, Miocinge[10].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Chonvi (graphie de Conflans) ou Scionziér (ORB)[11].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 3], dont 125 pour la commune[14],[15]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1850 1855 Charles Perissin    
1855 1856 François-Auguste Dépéry    
1856 1856 Joseph-Marie Briffaz    
1856 1861 Pierre-Louis Rosset    
1861 1865 François Bastard    
1865 1870 François-Auguste Dépéry    
1870 1874 Firmin Moiroux    
1874 1880 François-Auguste Dépéry    
1880 1883 Jean-Marie Briffaz    
1883 1906 Jean Lacroix    
1906 1909 Charles-Louis Dumont    
1909 1914 Claude Caux    
1914 1915 Camille Caux    
1915 1919 Joseph jolivet    
1919 1921 Hippolyte Brunet    
1921 1925 François Perillat    
1925 1927 Charles Racloz    
1927 1935 François Jolivet    
1935 1945 Pierre Dépéry    
1946 1947 Bernard Dépéry    
1947 1955 Jean Dufour    
1955 ? Narcisse Dépéry    
? 1977 Lucien Anthoine    
1977 1983 René Révillod    
1983 1995 Fernand Pery    
juin 1995 mai 2020 Maurice Gradel DVD Chef d'entreprise retraité
Conseiller général du canton de Scionzier (2001 → 2015)
mai 2020[17] février 2023[18] Stéphane Pépin DVD Entrepreneur de spectacles et d'événements
Décédé en fonction
mars 2023[19] En cours Sandro Pépin   Agent immobilier
Fils du précédent
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes Cluses-Arve et Montagnes.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

En 2021, la commune comptait 9 059 habitants[Note 4], en augmentation de 7,12 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
1 4151 7131 7441 7582 0512 3152 2102 2171 379
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
1 2751 3621 4111 4391 5111 6171 7521 8901 876
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
1 6781 6021 6221 8362 0982 6273 5495 0465 702
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021
5 4635 9456 1636 3896 5287 3118 4579 0579 059
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sécurité[modifier | modifier le code]

La commune dans son ensemble est classée depuis 2013 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la police nationale. En effet, la commune « souffre plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[24] et « connaît depuis quelques années une dégradation importante de ses conditions de sécurité »[24], ce qui a été identifié comme tel par le Ministère de l'Intérieur du Gouvernement Jean-Marc Ayrault, permettant ainsi à ce territoire de bénéficier de policiers supplémentaires.

Économie[modifier | modifier le code]

Elle possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Savoie.

L'activité industrielle principale est le décolletage qui est très répandu au niveau local.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Scionzier

Les armes de Scionzier se blasonnent ainsi :

Parti de sinople et de gueules à une roue dentée d'argent brochant sur la partition.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[12],[13].
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Cluses », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cluses », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. Revue savoisienne - Volumes 58 à 60 (1917)
  11. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
  12. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  13. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
  14. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 57-59.
  15. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
  16. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
  17. « Scionzier : Stéphane Pépin installé dans le fauteuil de maire », Le Dauphiné Libéré,‎ (lire en ligne).
  18. « Le maire de Scionzier, Stéphane Pépin, décède après une chute à son domicile », Le Dauphiné Libéré,‎ (lire en ligne).
  19. Isabelle Corbex, « Sandro Pépin, le fils du maire défunt, élu maire lors d'une élection non sans surprises », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a et b [PDF]« Création de 49 nouvelles Zones de Sécurité Prioritaires (ZSP) - dossier de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur, (consulté le ).
  25. « Château de la Croix », notice no PA00118442, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Ansgar Wildermann, « Marcossey, Guillaume de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..