Montchanin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Montchanin
Montchanin
La place Roger-Salengro.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Yohann Cassier
2023-2026
Code postal 71210
Code commune 71310
Démographie
Population
municipale
4 979 hab. (2021 en diminution de 3,84 % par rapport à 2015)
Densité 637 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 44′ 56″ nord, 4° 28′ 11″ est
Altitude Min. 298 m
Max. 351 m
Superficie 7,82 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Montchanin
(ville-centre)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Blanzy
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montchanin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montchanin
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Montchanin
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Montchanin
Liens
Site web ville-montchanin.fr

Montchanin est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

La commune est située au cœur d'un important bassin houiller exploité entre les années 1820 et 1912 par les houillères de Montchanin.

Géographie[modifier | modifier le code]

Montchanin se situe à mi-chemin entre Le Creusot, ville de la métallurgie, et Montceau-les-Mines, ville minière.

Elle se situe aussi à quelques kilomètres de la plus grande ville du département, Chalon-sur-Saône.

Non loin de Dijon également.

La commune est desservie par deux gares : la gare du Creusot TGV, située sur la ligne Paris-Lyon (LGV Sud-Est), et la gare de Montchanin, située sur la ligne de Nevers à Chagny.

On y trouve également le canal du Centre, qui lui permet d'exploiter le tourisme fluvial (« les sept écluses » entre Montchanin et Chagny).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Torcy Écuisses Rose des vents
N
O    Montchanin    E
S
Saint-Eusèbe Saint-Laurent-d'Andenay

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune repose sur le bassin houiller de Blanzy daté du Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 890 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montchanin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montchanin, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 6 221 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (66,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (48 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (41,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (15,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (12,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,5 %), forêts (5,4 %), eaux continentales[Note 4] (1,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village des Brosses dépendait de la paroisse de Saint-Eusèbe devenue commune à la Révolution.

La compagnie des Houillères multiplie les instances pour faire ériger les Brosses en commune.

Par un décret impérial du 31 mai 1854, le hameau devient une commune sous le nom de Montchanin-les-Mines[18]. Un second décret, en date du 5 février 1855, érige la dite commune en paroisse sur les propositions de l’évêque d’Autun et du préfet. La paroisse augmente rapidement sa population, son curé sollicitant l’établissement d’un vicariat. Le premier vicaire de Montchanin-les-Mines est l’abbé Paul Dessendre, en 1867[19]. La commune prend son nom actuel de Montchanin en 1958.

De 1857 à 1968, bénéficiant de précieux atouts (l'un géologique, la présence massive de houille — exploité entre 1820 et 1912[20] — et d'argile, l'autre géographique, le canal du Centre et des réseaux ferré et routier développés), Montchanin fut le siège de l'une des plus importantes tuileries de France. Cette tuilerie développée par Charles Avril (1817-1891) devint la Grande Tuilerie mécanique et perfectionnée de Bourgogne ; elle fusionna en 1938 avec la Société des grandes tuileries bourguignonnes de Chagny (établissements Lambert)[21].

De 1889 au (date de sa fermeture par la SNCF), Montchanin fut reliée à Saint-Gengoux-le-National par une ligne de chemin de fer[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Charles Avril    
Vivant Rochette    
Pierre Pidault    
Claude Micheli    
Philibert Pretet-Loiseau    
Jules Granger    
Maximilien David    
Jacques Tremeau    
Ernest Douin    
Philibert Pretet    
Sébastien Pernet    
Étienne Binet    
Jean Raquillet    
Clément Flety    
MM. Augagneur et Jury   Adjoints faisant fonction de maire
Jean-Marie Gillot SFIO Mineur puis libraire
Ancien conseiller général de Mont-Saint-Vincent (1925 → 1926)
Conseiller général de Montchanin (1926 → 1940)
Jean Berthier-Pardon   Serrurier
Nommé conseiller départemental en 1942
Nommé par le régime de Vichy

(décès)
Jean-Marie Gillot SFIO Mineur puis libraire
Conseiller général de Montchanin (1945 → 1947)
Président du conseil général de Saône-et-Loire (1945 → 1947)

(démission)
Lucien Parriat SFIO Ouvrier outilleur raboteur
Conseiller général de Montchanin (1947 → 1970)

(démission)
Louis Farastier[23] SFIO
puis PS
Chef d’atelier
Conseiller général de Montchanin (1970 → 1982)
Conseiller régional de Bourgogne
Pierre Forest PS Employé
Conseiller général de Montchanin (1982 → 1988)
Pierre Corneloup[24]
(1932-2024)
RPR
puis UMP
Assureur
Conseiller général de Montchanin (1988 → 2008)
Vice-président du conseil général de Saône-et-Loire
Vice-président de la CU Creusot Montceau
Chevalier de la Légion d'honneur (2004)

(démission)
Jean-Yves Vernochet PS Cadre du secteur privé
Conseiller général de Montchanin (2008 → 2015)
Conseiller départemental de Blanzy (2015 → 2021)
7e vice-président de la CU Creusot Montceau
En cours Yohann Cassier PS Directeur administratif
Premier adjoint au maire (2016 → 2023)
7e vice-président de la CU Creusot Montceau

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 4 979 habitants[Note 5], en diminution de 3,84 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5003 0163 5223 4114 6114 7804 8564 0144 380
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 5144 2434 6895 8675 7395 6925 2475 0095 452
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
6 4056 4086 2796 2635 9605 5935 5215 4905 226
2018 2021 - - - - - - -
4 9634 979-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Religion[modifier | modifier le code]

Montchanin possède une église de culte catholique et une association Islamique.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Patrimoine minier[modifier | modifier le code]

Deux cheminées d'aérage alignées.

Il subsiste plusieurs vestiges de l'exploitation minière sur le territoire de la commune, notamment, le puits de la Grille, le puits Wilson et des cheminées d'aérage[29].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Maisons céramiques de Montchanin.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Montchanin Blason
De sinople à la barre d’argent chargée d’un TGV d’orangé, de sable et d’argent mouvant de la pointe et accompagnée en chef d’un chevalet de mine, aussi de sable mouvant de la barre et brochant sur une usine de même et en pointe, d’une roue dentée également de sable enclenchée à un pignon du même. Le tout en barre soutenu de trois anneaux olympiques accolés d’azur, de gueules et d’or, 2 et 1 à la bordure componée de 22 pièces d’argent et de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Loisirs[modifier | modifier le code]

Équipement[modifier | modifier le code]

  • Golf à 18 trous,
  • Randonnée, promenade,
  • Piscine,
  • Restaurant,
  • Bibliothèque,
  • Stade,
  • Salle des fêtes.
  • Centre social et culturel La Tuilerie . Inauguration le (150 ans de la commune).

Clubs[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville de Montchanin est jumelée avec[30] :

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Montchanin et Mont-Saint-Vincent », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Montchanin », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. « Bulletin des lois de la République française », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Montchanin. Montchanin-les-Mines est né en 1854 et la paroisse en 1855 », sur lejsl.com (consulté le ).
  20. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains, INERIS, (lire en ligne [PDF]).
  21. « Un siècle d'histoire industrielle : la tuilerie de Montchanin », article de Nathalie Perraudin-Leininger paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 87 (automne 1991), pages 10 à 12.
  22. « Le chemin de fer de Saint-Gengoux à Montchanin : un souvenir inscrit dans le paysage », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 75 (automne 1988), pages 17 à 20.
  23. La fiche biographique de FARASTIER Louis, Joseph sur le Maitron en ligne
  24. Emmanuel Le Neve, « Pierre Corneloup, ancien maire de Montchanin et vice-président du Conseil général de Saône-et-Loire, est décédé », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains (planches annexes), INERIS, (lire en ligne [PDF]).
  30. L'histoire du Jumelage