Le Cannet

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Le Cannet
Le Cannet
La place Bellevue.
Blason de Le Cannet
Blason
Le Cannet
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération Cannes Pays de Lérins
Maire
Mandat
Yves Pigrenet (LR)
2020-2026
Code postal 06110
Code commune 06030
Démographie
Gentilé Cannettans
Population
municipale
41 597 hab. (2021 en augmentation de 0,06 % par rapport à 2015)
Densité 5 395 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 34′ 36″ nord, 7° 01′ 09″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 285 m
Superficie 7,71 km2
Unité urbaine Nice
(banlieue)
Aire d'attraction Cannes - Antibes
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Cantons de Cannes-1 et de Le Cannet
Législatives Neuvième circonscription

Le Cannet
(bureau centralisateur)

Localisation
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Le Cannet
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Le Cannet
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Liens
Site web www.lecannet.fr

Le Cannet est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Cannettans.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Chef-lieu de canton, la ville se situe à environ 2 kilomètres de la mer Méditerranée, au nord des plages et des ports de Cannes. Elle est aussi appelée « le Madère de la France », surnom que l'on doit au docteur Pietra Santa, qui la nomma ainsi en découvrant la ville en 1862, alors qu'il revenait de l'île de Madère. La ville bénéficie d’une vue panoramique des îles de Lérins jusqu'au massif de l’Estérel.

À l'instar de Rome (cf. les sept collines de la Rome antique), Le Cannet porte sept collines sur le territoire de sa commune : Le Pézou, La Colle, Le Bosquet, Serra Capeou, Les Clauvins, Font-Marie et Les Bréguières. Une importante route romaine, la voie Julia ou « Via Julia » (hommage à la fille de l'empereur Auguste) qui reliait Arles à Rome, passe par les collines, et sa trace est encore visible de nos jours.

Communes limitrophes du Cannet
Mougins
Cannet Vallauris
Cannes


Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 1,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cannes - Mandelieu », sur la commune de Cannes à 3 km à vol d'oiseau[3], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 881,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Statistiques 1991-2020 et records CANNES (06) - alt : 2m, lat : 43°33'23"N, lon : 6°57'01"E
Records établis sur la période du 01-03-1949 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,7 3,7 6 8,7 12,6 16,3 18,7 18,8 15,4 12,1 7,9 4,6 10,7
Température moyenne (°C) 8,6 8,8 11 13,5 17,2 20,9 23,5 23,7 20,3 16,7 12,5 9,4 15,5
Température maximale moyenne (°C) 13,6 13,9 16 18,2 21,9 25,5 28,2 28,6 25,3 21,3 17,1 14,3 20,3
Record de froid (°C)
date du record
−12
09.01.1985
−9,2
10.02.1986
−9,9
07.03.1971
−0,5
03.04.1970
2,3
01.05.1960
7,4
07.06.1969
8,8
08.07.1954
10,5
27.08.1954
5,3
30.09.1974
0,9
31.10.1974
−3,4
22.11.1998
−5,6
29.12.1968
−12
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
22,9
04.01.18
26
21.02.1967
27,9
31.03.15
27,6
24.04.1977
31,7
27.05.22
37,3
25.06.17
39,2
19.07.23
38,3
06.08.17
35
03.09.09
31,4
10.10.1997
27,7
14.11.23
23,8
11.12.23
39,2
2023
Ensoleillement (h) 1 481 164 2 167 2 273 2 746 3 125 3 465 3 201 2 542 1 927 1 496 1 365 27 427
Précipitations (mm) 82,5 57 60,2 78,2 51,8 32,5 18,7 23,9 92,1 134,3 145,4 104,6 881,2
Source : « Fiche 6029001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
13,6
3,7
82,5
 
 
 
13,9
3,7
57
 
 
 
16
6
60,2
 
 
 
18,2
8,7
78,2
 
 
 
21,9
12,6
51,8
 
 
 
25,5
16,3
32,5
 
 
 
28,2
18,7
18,7
 
 
 
28,6
18,8
23,9
 
 
 
25,3
15,4
92,1
 
 
 
21,3
12,1
134,3
 
 
 
17,1
7,9
145,4
 
 
 
14,3
4,6
104,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Cannet est une commune urbaine[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes[11] et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième de France en nombre d'habitants, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (83,1 %), forêts (9,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[16].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Le Cannet comporte 7 quartiers qui ont leur vie propre. D'est en ouest :

  • Le Haut Cannet : avec ses luxueuses villas et résidences, c'est le prolongement naturel de Super Cannes vers le nord ;
  • Le vieux Cannet (appelé également « Le Cannet Mairie ») : cœur historique de la ville, il foisonne d'un riche patrimoine culturel/architectural (chapelles, églises, tours...) et artistique (de nombreux artisans d'arts sont présents le long de la rue Saint-Sauveur, principale voie piétonne). Les anciens hameaux (tirant leurs noms des familles fondatrices de la ville : Les Dany, les Ardisson, les Calvy...) entourent le vieux Cannet et forment un « tampon » entre ce cœur ancien et la ville moderne qui s'est constituée à partir du XIXe siècle ;
  • Le Bas Cannet connu à travers le Boulevard Sadi Carnot, et le rond-point de Grande-Bretagne, il trace la frontière avec Cannes ;
  • Rocheville : c'est à la fois le plus étendu et le plus peuplé des quartiers. Véritable « ville dans la ville » et actuellement en pleine restructuration, le quartier assure l'avenir économique de la cité dans son ensemble ;
  • Les Mimosas : c'est un quartier à mi-chemin entre Rocheville et l'Aubarède, qui est essentiellement résidentiel ;
  • L'Aubarède : c'est ici que se situe le complexe événementiel et sportif de La Palestre ;
  • Garibondy : quartier le plus occidental, il est géographiquement en marge, mais a été rattaché à la commune dès les années 1970, grâce au Chemin de Carimaï.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le Cannet se situe directement au nord de Cannes, la toponymie "Cannes" et "Le Cannet" est similaire. Le nom de la commune provient du mot ligure Canoa signifiant « hauteur » ou « piton » et se rapportant au lieu antique d’occupation humaine sur la colline du Suquet[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Très tôt, le site du Cannet a été occupé par les Romains qui s'installent, plantent des oliviers et baptisent l'endroit Olivetum. Le Cannet devient très vite une cité romaine, où les voyageurs s’arrêtent, en effet la voie Julia, qui relie Rome à Arles traverse le territoire actuel du Cannet, et la voie Julia est toujours présente dans le quartier du Haut Cannet.

Entre 400 et 410, le moine Saint-Honorat s'y installa, il y fonda un monastère, qui était alors le « pied sur le continent » pour les moines des Îles de Lérins, dans la baie de Cannes.

Au XVe siècle, les moines de Lérins font venir des familles provenant du val d'Oneille (aujourd'hui, un quartier de la ville d'Imperia) en Italie pour défricher et mettre en culture les terres. En 1441, l'abbaye de Lérins concède à Sylvestre Calvy des terres cultivables au Cannet (c'est ce qui est rapporté dans le plus vieux document connu de la ville). 140 familles s'installent au Cannet entre 1441 et 1500 et certaines d'entre elles donneront leur nom aux quartiers de la ville : Les familles Dany, Ardisson, Calvy et autres Cavasse, Escarasse, Gallou, Gazan, Gourrin, Michel, Perrissol, Pissarel, Sardou, etc. se répartissant en hameaux tout autour des terres cultivables appelées « le près » (actuel centre-ville et quartier historique) notamment dans ce qui est aujourd'hui le Square du Tivoli. Au XVe siècle les moines et les habitants ont construit la Tour des Danys, qui a essentiellement des fonctions défensives pour protéger l'entrée de la ville. Cette tour fait partie intégrante du patrimoine historique cannétan, on peut la voir en haut de la rue de Cannes.

Sous l'Ancien Régime, la ville du Cannet était essentiellement centrée sur deux axes, le vieux Cannet actuel, et Rocheville. C'est dans le centre du vieux Cannet que se trouvait l'essentiel de la population. Ce centre était alors découpé en deux. Au sud, l'église Sainte-Catherine qui est la fondation même du sous quartier Sainte-Catherine, et au Nord, le sous quartier Saint-Sauveur. Le nord n'ayant pas d'église propre, les paroissiens ont décidé de construire l'église Sainte-Philomène, cette église est donc une propriété privée qui appartient à la paroisse. Quant à Rocheville, bien moins de personnes y vivaient, le quartier était animé par sa place, actuelle « place Foch », et par son église, qui est le plus grand édifice religieux cannettan: l'église Saint-Charles.

L'an de grâce pour la commune cannétane est l'année 1774, le précisément, date à laquelle le roi Louis XVI érige par un arrêt royal, le Cannet en commune indépendante de Cannes et de Mougins, les communes voisines. Le territoire cannettan est d'ailleurs issu des parcelles appartenant à ces deux communes selon cet arrêt royal. La parcelle mouginoise (nommée « les Bréguières »), fut cédée en 1852. Cependant, ce n'est que le que l'arrêt royal instaurant la commune du Cannet fut enregistré par le Parlement de Provence.

La conclusion des accords de Munich fin septembre 1938 suscite un soulagement et une joie profonde : contrairement aux usages, le conseil municipal attribue le nom du président du Conseil en exercice et encore en vie, Daladier, à une rue ; le co-négociateur, Neville Chamberlain, reçoit un hommage équivalent. Le même Daladier organise la chasse aux noms de rues évoquant le communisme dès fin 1939[18].

Le régime de Vichy applique sa politique rapidement, y compris dans le domaine du symbolique. C’est ainsi que, s’appuyant sur des dispositions remontant aux derniers mois de la Troisième République, il impose la débaptisation de rues dont le nom ne concorde pas avec ses valeurs, notamment celles évoquant l’Angleterre (anglophobie), les Juifs (antisémitisme), le communisme etc. C’est alors que la rue de Londres et la rue Neville-Chamberlain sont débaptisées (mars 1943), la première renommée en l’honneur de Dunkerque afin de stigmatiser la perfidie anglaise[19] ; une voie est nommée d’après le général Huntziger, pourtant en partie responsable côté français de la percée de Sedan en juin 1940[20].

Le XIXe siècle a permis le développement de cette commune, mais ce n'est que dans la seconde moitié du XXe siècle que la ville a pris sa forme actuelle. Notamment par le développement du quartier de Rocheville, qui est aujourd'hui le centre d’impulsion économique de la commune. Également par l’aménagement des quartiers de l'Aubarède et des Mimosas. Mais aussi par la « conquête de l'Ouest » dans les années 1970, et le regain d'intérêt pour le quartier de Garibondy, le plus occidental. En effet ce quartier était isolé du reste de la commune, les habitants devaient passer par la commune voisine de Cannes pour rejoindre le reste de la commune du Cannet, mais à partir des années 1970 et de la construction du « Chemin de Carimaï » qui trace la frontière cannétano-mouginoise, Garibonby fut enfin rattaché au reste de la ville. Le quartier du Bas Cannet qui comprend notamment le boulevard Sadi-Carnot a toujours été un axe principal, notamment dans les années 1930, lorsque le tramway le traversait et reliait Le Cannet à Cannes. Le vieux Cannet appelé également « Le Cannet Mairie », a toujours été, quant à lui, le centre de la ville, cependant aujourd'hui ce centre est un quartier historique où beaucoup d'artistes ont leurs ateliers, il y a également le tout nouveau musée Pierre Bonnard, et l'Hôtel de Ville. Ce dernier a été acheté en 1933, par Maurice Jean-Pierre, alors maire du Cannet. Le dernier quartier, le Haut Cannet a été développé plus récemment, il est le prolongement naturel de Super Cannes et de la Californie, à Cannes. Il est connu pour ses grandes villas[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Récapitulatif de résultats électoraux récents[modifier | modifier le code]

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Européennes 2019 RN 29,53 LREM 21,68 LR 14,48 EELV 11,27 Tour unique
Municipales 2020 LR 60,36 RN 14,81 LREM 12,87 PS 11,93 Pas de 2d tour
Régionales 2021 RN 40,55 LR 35,11 EELV 10,17 CÉ-PA 5,40 LR 55,84 RN 44,16 Pas de 3e
Présidentielle 2022 RN 27,46 LREM 26,14 LFI 14,91 REC 14,02 LREM 50,22 RN 49,78 Pas de 3e
Législatives 2022 LR 38,62 RN 19,37 NUPES 12,18 LREM 11,87 LR 67,27 RN 32,73 Pas de 3e

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Ancienne mairie, rue Saint-Sauveur.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Yves Buffet    
1945 1945 François Rebuffel    
1945 1977 Gaston Ducros RGR puis UNR
puis CR
Conseiller général du Cannet (1958 → 1964 et
1970 → 1976)
1977 1995 Pierre Bachelet RPR Officier ministériel
Député des Alpes-Maritimes (1983 → 1997)
Conseiller général du Cannet (1976 → 1988)
1995 2017 Michèle Tabarot UDF-PR puis DL
puis UMP-LR
Administratrice de sociétés
Députée des Alpes-Maritimes (9e circ.) (2002 → )
Conseillère générale du Cannet (1994 → 2002)
Démissionnaire à la suite de sa réélection comme députée
2017 En cours Yves Pigrenet LR Pharmacien
Vice-président de la CACPL
Réélu pour le mandat 2020-2026

Politique de développement durable[modifier | modifier le code]

La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[22].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Jumelages et partenariats de Le Cannet.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Le Cannet.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePays
AgnibilékrouCôte d'Ivoire
BeauportCanada
Benidorm[23]Espagne
Königstein im Taunus[23]Allemagne
Lafayette[23]États-Unis
Vila do Conde[23]Portugal

La liaison avec Beauport ne se limite qu'à un pacte d'amitié.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[24],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 41 597 habitants[Note 5], en augmentation de 0,06 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1891 2891 2291 4331 4801 5321 5461 4801 591
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5961 6761 7621 7221 7382 5632 5522 5722 593
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0973 6424 1663 8836 24410 01610 05610 29911 601
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
15 49923 23133 89237 41141 84242 15842 53142 75441 612
2021 - - - - - - - -
41 597--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est plus âgée que celle du département. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,8 %) est supérieur au taux départemental (30,7 %).

En 2020, la commune comptait 19 785 hommes pour 22 340 femmes, soit un taux de 53,03 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,75 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
2,9 
11,1 
75-89 ans
14,7 
18,2 
60-74 ans
19,1 
20,4 
45-59 ans
19,5 
18,8 
30-44 ans
17,1 
14,7 
15-29 ans
13,6 
15,6 
0-14 ans
13,1 
Pyramide des âges du département des Alpes-Maritimes en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,5 
9,3 
75-89 ans
12,1 
17,5 
60-74 ans
18,7 
20,4 
45-59 ans
19,9 
18,2 
30-44 ans
17,5 
16,5 
15-29 ans
14,7 
17 
0-14 ans
14,5 

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

La commune dispose de plusieurs clubs évoluant aux plus hauts niveaux des compétitions nationales voire européennes :

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

Les monuments inscrits ou classés sont :

Monument Adresse Coordonnées Notice Protection Date Illustration
Chapelle Notre-Dame-des-Anges du Cannet Rue Notre-Dame des Anges 43° 34′ 26″ nord, 7° 00′ 50″ est « PA00080697 » Inscrit 1941
Chapelle Notre-Dame-des-Anges du Cannet
Église Sainte-Catherine du Cannet 31 rue Sainte-Catherine 43° 34′ 23″ nord, 7° 01′ 03″ est « PA00080698 » Inscrit 1926
Église Sainte-Catherine du Cannet
Tour des Danys (ou Maison du Brigand) Rue de la Tour 43° 34′ 27″ nord, 7° 01′ 17″ est « PA00080699 » Inscrit 1941
Tour des Danys (ou Maison du Brigand)
Villa Le Bosquet du peintre Pierre Bonnard 29 avenue Victoria 43° 34′ 35″ nord, 7° 01′ 42″ est « PA00080700 » Classé 2007
Villa Le Bosquet du peintre Pierre Bonnard
  • La tour des Danys (ou tour des Brigands) : monument historique depuis le . Elle porte le nom d'une des familles fondatrices du Cannet. Elle a été construite par les moines de Lérins pour fermer la ville sur l'ancienne route de Cannes, elle date du milieu du XVe siècle. Prosper Mérimée est à l'origine de son appellation « la tour des Brigands ».
  • La villa Le Bosquet[31], 29 avenue Victoria. Elle a été achetée par le peintre Pierre Bonnard en 1926. Cette villa a été le lieu de la dernière période stylistique de Bonnard. Le peintre va l'occuper jusqu'à son décès. Elle a été classée sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le . Elle a le label patrimoine du XXe siècle depuis 2001.

Autres monuments[modifier | modifier le code]

  • le mur des amoureux : peint par Raymond Peynet au cœur du Vieux-Cannet, il veut faire passer le message que ce quartier est propice à l'accueil des jeunes mariés ;
  • la tour des Calvys[32] : ancienne maison forte portant le nom de la première famille fondatrice du Cannet, arrivée en 1441. Le , lorsque les impériaux envahirent la région, la tour sauva les habitants qui s'y réfugièrent, alors qu'ils étaient en lutte sous la direction de l'abbé Christophe Ardisson. La tour a été vendue comme bien national à la Révolution ;
  • l'ancien hôtel de ville, 396 rue Saint-Sauveur ;
  • l'hôtel de ville. Le bâtiment a été construit en 1902 sur la grande artère de la ville. C'est alors l'hôtel Desanges construit par l'architecte James Warnery. Le maire Maurice Jeanpierre qui souhaitait que la ville se dote d'un hôtel de ville digne de son importance le fait acheter par la commune le  ;
  • le musée Bonnard[33]. La ville du Cannet a été le lieu de séjour du peintre Pierre Bonnard pendant les 22 dernières années de sa vie. La ville du Cannet a voulu lui rendre hommage en inaugurant le , le musée Bonnard ;
  • l'espace Pierre-Bonnard dans l'ancienne chapelle anglicane.

Artères et places principales[modifier | modifier le code]

  • le boulevard Carnot (Sadi Carnot) : partant du centre historique, il mène à Cannes et à son bord de mer. De ce fait, Le Cannet partage cette grande artère d'environ 4 km avec la commune de Cannes. Il a été construit entre 1881 et 1883, à l'initiative d'Henri Germain, député et président du conseil d'administration de la Société foncière lyonnaise, filiale du Crédit lyonnais, qui avait acquis l'ensemble des terrains situés au nord de la voie ferrée.
  • l'ensemble place Bellevue / rue Saint-Sauveur : nombreux artisans d'art.
  • les villas des rues Auguste-Cavasse et Jean-Jacques-Sardou construites vers 1908 : villa Cantegril, villa le Nid, villa Ketty construites en 1908 par l'architecte Henri Stœcklin et l'entrepreneur Verne.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Chapelle Saint-Bernardin et église Sainte-Catherine.
  • La Chapelle Notre-Dame-des-Anges : monument historique depuis le . Par la volonté testamentaire d'un des membres d'une des familles fondatrices du Cannet, Guillaume Calvy, la chapelle est construite en 1557 et se compose d'une nef de plan rectangulaire et d'un porche ouvert sur l'extérieur.
  • L'église Sainte-Catherine d'Alexandrie : elle est classée monument historique depuis le . Construite au XVIe siècle par la seule volonté des Cannetans, c'est la première église paroissiale du Cannet. Sa tour quadrangulaire domine la ville. L'église est terminée le . Cette date marque aussi le début de la discorde avec Cannes qui va aboutir à la séparation des deux communes le . L'autonomie paroissiale est reconnue en 1560 qui est aussi la date du premier baptême enregistré au Cannet.
  • La chapelle Saint-Bernardin : Les Pénitents blancs de l'ordre de Saint-Bernardin reçoivent le un terrain jouxtant l'église Sainte-Catherine pour y édifier leur chapelle. À la Révolution, la chapelle abrite le siège de la société populaire des sans-culottes. La chapelle est désaffectée en 1924. Elle a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le . La chapelle est devenue, à compter du , un lieu d'exposition.
  • L'église Sainte-Philomène, église paroissiale depuis 1907. La première pierre est posée le . Elle est ouverte au culte le . L'église a été construite à l'initiative du curé du Cannet, l'abbé Bovis, pour répondre aux besoins dus à l'accroissement de la population du Cannet. L'abbé Bovis avait rencontré Jean Marie Baptiste Vianney, dit le curé d'Ars, qui avait contribué à répandre en France le culte de sainte Philomène.
  • La chapelle Saint-Sauveur : La chapelle marque l'entrée du quartier des Ardissons. Le clocher servait de beffroi et sonnait pour les événements importants. Elle a été restaurée et repensée par Théo Tobiasse, en lui choisissant un thème œcuménique : « la vie est une fête ».
  • L'église Saint-Charles au quartier Rocheville (Chemin de croix : quatorze toiles de Gin Coste-Crasnier).
  • L'église Saint-Jean-Baptiste de l'Aubarède moderne (Le baptême du Christ par Saint-Jean-Baptiste, acrylique sur toile par Gin Coste-Crasnier).
  • La chapelle Saint-Claude se dressait au confluent des ruisseaux des Escarrasses et de la Tousque, là où le vieux chemin de Cannes au Cannet bifurquait en direction des hameaux de Sainte-Catherine et des Ardissons. Depuis très longtemps en ruines, ses restes pittoresques ont été malheureusement rasés au lendemain de la dernière guerre mondiale et les deux chemins qui se détachaient du chemin de Cannes sont devenus les rues Sainte-Catherine et de Cannes.
  • La chapelle de l'Église Jésus-Christ des Saints des derniers jours (Mormons), boulevard du Périer.
  • L'église Évangélique du Rocher, chemin de l'Aubarède.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Philomène et le musée Pierre Bonnard.

La ville a été le lieu de séjours de nombreux hôtes illustres : Prosper Mérimée, la tragédienne Rachel, les peintres Auguste Renoir, Pierre Bonnard et Henri Lebasque, La Bégum et même Maurice Thorez.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Cannet (Le) Blason
D’azur à la palme d’or posée en barre, accompagnée de deux fleurs de lys d’argent, brisé en chef d’un lambel de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Le Cannet et Cannes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cannes - Mandelieu », sur la commune de Cannes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cannes - Mandelieu », sur la commune de Cannes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 de Nice », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Origine du nom de la commune sur son site officiel. Consulté le 21/08/2010.
  18. Richard Vassakos, « Une revanche symbolique dans le Royaume du maréchal. La toponymie urbaine sous Vichy : premiers bilans d’une recherche », Nouvelle revue d’onomastique, 2019, no 61, p. 243.
  19. R. Vassakos, op. cit., p. 252 et 257.
  20. R. Vassakos, op. cit., p. 258.
  21. http://www.lecannet.fr/page-259-la-naissance-de-la-commune.html
  22. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Le Cannet, consultée le 28 octobre 2017
  23. a b c et d « https://www.lecannet.fr/ » (consulté le )
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Commune du Cannet (06030) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département des Alpes-Maritimes (06) », (consulté le ).
  29. Jean-Claude Boucher, « Le Cannet champion d'Europe », sur sportethandicaps.com, (consulté le ).
  30. « La grande famille de l’ESCR »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur escrvolley.fr (consulté le ).
  31. Musée Bonnard :Maison le Bosquet
  32. Antoine Léandre Sardou, Deux vieilles tours au Cannet, près Cannes, dans Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, 1879, tome 6, p. 27-47 (lire en ligne)
  33. Site officiel du musée Bonnard

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Laindet de la Londe, « Le vicaire du Cannet », dans Histoire de siège de Toulon par le duc de Savoie écrite sur notes, pièces et documents de 1707, imprimerie et lithographie de Canquoin, Toulon, 1834, p. 104-105 (lire en ligne)
  • Geneviève Vial-Mazel, « Le Cannet préhistorique et ses camps retranchés », dans Annales de la Société scientifique et littéraire de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, 1953, tome XII, p. 41-48

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]