Bahamas

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Commonwealth des Bahamas

(en) Commonwealth of The Bahamas

Drapeau
Drapeau des Bahamas
Blason
Armoiries des Bahamas
Devise en anglais : Forward, Upward, Onward Together (« Maintenir, croire et progresser ensemble »)
Hymne en anglais : March On, Bahamaland (« En avant, Bahamas »)
Fête nationale
· Événement commémoré
Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni ()
Description de l'image LocationBahamas.svg.
Administration
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
Roi Charles III
Gouverneur général Cynthia A. Pratt
Premier ministre Philip Davis
Parlement Parlement
Chambre haute
Chambre basse
Sénat
Assemblée des Bahamas
Langues officielles Anglais
Capitale Nassau

25° 05′ N, 77° 21′ O

Géographie
Plus grande ville Nassau
Superficie totale 13 943 km2
(classé 159e)
Superficie en eau 28 %
Fuseau horaire UTC -5
Histoire
Entité précédente
Indépendance Royaume-Uni
Date
Démographie
Gentilé Bahaméen
Population totale (2022[1]) 397 900 hab.
(classé 172e)
Densité 29 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 12,627 milliards de $
+ 13,49 %[2]
PIB (PPA) (2022) en augmentation 15,854 milliards de $
+ 12,65 %[2]
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 32 077,311 $
+ 12,23 %[3] (32e)
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 40 274,123 $
+ 11,40 % [3] (44e)
Taux de chômage (2022) 13,8 % de la pop. active
- 23,51 %
Dette publique brute (2022) Nominale
10,952 milliards de B$
+ 7,72 %
Relative
91,253 % du PIB
- 11,23 %
Monnaie Dollar bahaméen (BSD)
Développement
IDH (2021) en diminution 0,812[4] (très élevé ; 55e)
Indice d'inégalité de genre (2021) 0,329[4] (78e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 56,2[5] (28e)
Divers
Code ISO 3166-1 BHS, BS
Domaine Internet .bs
Indicatif téléphonique +1 242
Organisations internationales Drapeau des Nations unies ONU
Icône du Commonwealth Commonwealth

Les Bahamas, en forme longue le Commonwealth des Bahamas (en anglais : The Bahamas et Commonwealth of The Bahamas), sont un pays anglophone et un Royaume du Commonwealth situé au sud-est de la Floride. L'archipel des Bahamas occupe environ 700 îles et îlots des îles Lucayes situées dans l'océan Atlantique, au nord-est de Cuba et au nord-ouest d'Hispaniola et des Îles Turks-et-Caïcos, ces dernières étant sous dépendance britannique. Sa capitale est Nassau, située sur l'île de New Providence. Ses habitants sont les Bahamiens. Son IDH et son PIB en font un des pays les plus développés des Caraïbes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bahamas est un dérivé de l'espagnol « baja mar » (marée basse)[réf. souhaitée].

Les premiers pas de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde le sont accomplis sur une île bahaméenne, vraisemblablement sur celle de Guanahani, qu'il renomme San Salvador à son arrivée[6],[7],[note 1]. Il la nomme ainsi pour remercier le Christ de l'avoir guidé jusque-là[réf. souhaitée]. Les habitants qu'il y rencontre, des Tainos Lucayens[note 2], sont un peuple paisible arrivé dans l'archipel avant le VIIIe siècle[6]. Il échange avec eux des présents[réf. souhaitée].

L'Espagne occupe peu ces îles, mais elle asservit sa population qu'elle envoie à Hispaniola pour servir de main d’œuvre[6],[7]. Environ 40 000 indigènes sont déplacés entre 1492 et 1508[6], de sorte que l'archipel reste dépeuplé jusqu'à l'arrivée des britanniques au XVIIe siècle[6],[7].

En 1629, les britanniques commencent à leur tour à s'intéresser à l'archipel des Bahamas, celui-ci étant offert par Charles Ier d'Angleterre à son ministre Robert Heath[6]. Il faut cependant attendre l'année 1647 pour qu'un Anglais, William Sayle, s'y intéresse réellement en raison de désaccord religieux aux Bermudes, et crée la Company of Eleutherian Adventurers (en référence à l'île d'Eleuthera)[6]. L'année suivante, en 1648, il s'y installe accompagné de 70 colons[6],[7], mais plusieurs d'entre eux finissent par retourner aux Bermudes en raison des nombreuses difficultés rencontrées (sol improductif, dissensions, incursions espagnoles)[6]. Le futur fondateur de la banque d'Angleterre et du projet Darién, sir William Paterson, fait partie des premiers colons[réf. souhaitée].

Ce n'est que vers 1660 ou 1666 que l'île principale de New Providence est à son tour occupée, et sa ville principale Nassau créée[6],[note 3]. Peu de temps après, en 1670, George Monck et cinq autres lords propriétaires de Caroline obtiennent les îles en concession, et installent un gouverneur sur cette île de New Providence[6]. Les îles se peuplent alors aussi de boucaniers et de flibustier[6],[7] (République des Corsaires), auparavant présents sur l'île de la Providence (au sud, près du Nicaragua)[réf. souhaitée]. Entre des propriétaires peu impliqués, des habitants appréciant le caractère lucratif de la piraterie dans les Caraïbes, et les expéditions espagnoles voire françaises sur leurs îles (raid sur Nassauetc.), les gouverneurs ont le plus grand mal à faire appliquer des lois[6].

Quand, en 1714, George Ier accède au trône d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, son premier geste est de remplacer le représentant des anciens propriétaires par un gouverneur royal des Bahamas. En 1717, le roi d'Angleterre reprend possession de l'administration de ces îles, et missionne Woodes Rogers pour y éliminer la piraterie[6]. Il arrive l'année suivante dans l'archipel en qualité de gouverneur[7], accompagné de soldats, et remet rapidement de l'ordre[6], sans que cela n'arrête les expéditions espagnoles (bataille de Nassau (1720)). Sa devise en latin résume sa mission : « Expulsis piratis, restituta commercia » (litt. « Expusler les pirates, restaurer le commerce »). Woodes Rogers, officier de marine, dont on connaissait les exploits pendant la guerre de Succession d'Espagne, était écrivain à ses heures[note 4]. Après la mise en place par Woodes Rogers d'une assemblée représentative en 1729, l'administration de la colonie britannique fonctionne convenablement, bien qu'elle soit périodiquement la cible d'invasions étrangères[6].

Lors de la guerre d'indépendance des États-Unis, l'archipel est le théâtre de la bataille de Nassau (1776)[6], durant laquelle l'US Navy a pour objectif de récupérer les armes et la poudre que les Britanniques y ont transférés. Après une occupation espagnole temporaire en 1782, l'île redevient britannique, et accueille les loyalistes (et leurs esclaves) qui souhaitent quitter les États-Unis à l'issue de la guerre d'indépendance[6]. Les plantations de coton connaissent alors un âge d'or, notamment grâce à la variété Coton Sea island[réf. souhaitée], jusqu'à ce que l'épuisement des sols et l'abolition de l'esclavage ne concourent à y mettre un terme[6].

En , quand éclata aux États-Unis la guerre entre les États du nord et du sud de l'Union, les Bahamas devinrent, pour les Sudistes, un arsenal transitoire. La victoire du Nord, en , et les pénitences imposées au Sud provoquèrent un nouvel afflux de réfugiés, planteurs ruinés par l'abolition de l'esclavage. Venus avec leurs esclaves, ils furent déçus d'apprendre que, depuis le , tous les Noirs débarquant aux Bahamas devenaient libres, jouissant comme l'exigeait l'Emancipation Act, des mêmes droits que les Blancs. Malgré la loi subsista longtemps une ségrégation raciale ; ainsi, en , à Harbour Island, cinq Noirs furent condamnés à vingt shillings d'amende pour avoir emprunté la porte réservée aux Blancs afin d'entrer dans l'église méthodiste qu'ils avaient contribué à construire. Entre 1940 et 1945 Edouard, duc de Windsor (1894-1972), l'ex-roi et empereur Edouard VIII fut gouverneur des Bahamas.

L'indépendance est accordée par la Grande-Bretagne le . Le pays fait partie du Commonwealth.

Début , les îles Abacos et Grand Bahama au nord du pays sont dévastées par l'ouragan Dorian, le plus fort jamais observé sur le pays, détruisant plus de 13 000 logements et faisant au moins 44 morts[8],[9]

Le ministre de la santé des Bahamas, Duane Sands, annonce un bilan final de l'ouragan Dorian probablement « ahurissant », du fait de milliers de disparus[10].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte des Bahamas.
Vue sur une plage, New Providence.

Les Bahamas comptent plus de 700 îles et îlots disséminés sur environ 260 000 km2 et faisant partie des îles Lucayes, le reste de cet archipel étant occupé par le territoire britannique d'outre-mer des Îles Turks-et-Caïcos. Les Bahamas (comme toutes les îles Lucayes) sont incluses dans les Antilles. Seules une vingtaine de ces îles sont habitées en permanence. L'île la plus proche des États-Unis, Bimini Sud, n'est qu'à 83 km à l'est de Miami Beach, sur la côte sud-est de la Floride. L'île la plus au sud, Great Inagua, se situe pour sa part à 89 km au nord-est de la punta Azules, à l'extrémité orientale de Cuba.

La plus grande île des Bahamas est Andros, à l'ouest. L'île de New Providence, à l'est d'Andros, est le site de la capitale, Nassau et représente les deux tiers de la population totale. Les autres îles importantes sont Grand Bahama au nord et Inagua au sud.

La plupart des îles — des formations de corail — sont relativement plates, avec quelques collines basses, dont la plus haute est le Mont Alvernia, sur Cat Island, à 63 m. Le climat est tropical, modéré par les eaux chaudes du Gulf Stream, mais est régulièrement frappé par des ouragans ou des tempêtes tropicales.

Parcs nationaux[modifier | modifier le code]

Lucayan National Park.

Près de 260 000 hectares marins et terrestres sont aujourd'hui protégés par le Bahamas National Trust (en)[11].

Grand Bahama

  • Rand Nature Centre, création : 1992 - superficie : 40 ha. Permet l'observation d'oiseaux comme la rare paruline de Kirtland, qui vient y hiverner.
  • Peterson Cay National Park, création : 1968 - superficie : 0,5 ha. Un des lieux de prédilection des oiseaux marins pour la nidification.
  • Parc national Lucayen, création : 1982 - superficie : 16 ha. Possède des grottes sous-marines et une mangrove, où vit notamment le mérou rayé, une espèce en danger.

Abaco

  • Abaco National Park, création : 1994 - superficie : 8 300 ha. Site d'observation du très rare perroquet des Bahamas.
  • Pelican Cays Land and Sea Park, création : 1972 - superficie : 850 ha. Possède plusieurs récifs corailliens.
  • Tilloo Cay Reserve, création : 1990 - superficie : 4,5 ha. Refuge où viennent nidifier les oiseaux marins.
  • Walkers Cay National Park, création : 2002 - superficie : 1 550 ha. Possède des récifs corailiens protégés.
  • Black Sound Cay Reserve, création : 1988 - superficie : 1 ha. Grande concentration de gibiers d'eau qui viennent y hiverner.

Andros

  • Blue Holes National Park, création : 2002 - superficie : 13 450 ha. Possède la plus grande concentration de trous bleus du monde[12].
  • Northern &
  • Southern Marine Parks, création : 2002 - superficie : 26 240 ha. La troisième barrière de corail au monde par sa longueur[13].
  • Crab Replenishment National Park, création : 2002 - superficie : 1 200 ha. Abrite des crabes de terre.
  • West Side National Park, création : 2002 - superficie : 74 880 ha. Abrite des conques, homards, bonefish et flamants roses.

New Providence

  • Harrold and Wilson Ponds National Park, création : 2002 - superficie : 100 ha. Abrite une centaine d'espèces d'oiseaux (hérons, aigrettes, ibis…).
  • The Retreat, création : 1985 - superficie : 4,5 ha. Feuillus, palmiers et d'autres essences exotiques rares.
  • Bonefish Pond National Park, création : 2002 - superficie : 520 ha. Écosystème de mangrove.
  • Primeval Forest National Park, création : 2002 - superficie : 1 ha. Forêt primaire est truffée de grottes calcaires où reposent peut-être des vestiges des communautés indiennes lucayas[réf. nécessaire].

Îles Exumas

Conception

  • Conception Island National Park, création : 1964 - superficie : 850 ha. Abrite des oiseaux marins, des tortues de mer et un récif corailien.

Crooked Island

  • Great Hope House &
  • Marine Farm, création : 2002 - superficie : 1,5 ha. Patrimoine bâti par les Loyalistes au XVIIIe siècle.

Little Inagua

  • Little Inagua National Park, création : 2002 - superficie : 12 690 ha. La plus grande île inhabitée des Caraïbes. Ses eaux, qui vont jusque 13 mètres de profondeur, sont une zone vitale de reconstitution des ressources marines.

Great Inagua

  • Union Creek Reserve, création : 1965 - superficie : 2 000 ha. Les tortues vertes de mer y font l'objet de toutes les attentions scientifiques.
  • Inagua National Park, création : 1965 - superficie : 74 360 ha. Possède le plus grand lac du pays et plus grande concentration de flamants de Cuba.[réf. nécessaire]

Districts[modifier | modifier le code]

Depuis 1999, les Bahamas comprennent 32 districts.

Politique[modifier | modifier le code]

Philip Davis, Premier ministre depuis 2021.

Le chef de l'État est le roi Charles III, les Bahamas étant un royaume du Commonwealth. Il est représenté aux Bahamas par un gouverneur général, nommé par le roi lui-même. Le chef du gouvernement est le Premier ministre (Philip Davis depuis le ), habituellement le chef du parti gagnant aux élections du parlement. Le Parlement des Bahamas consiste en deux chambres : le Sénat qui compte 16 membres nommés par le gouverneur général, et l'Assemblée des Bahamas qui compte 41 membres élus au suffrage universel direct tous les 5 ans.

Forces militaires[modifier | modifier le code]

Port de Nassau et ses paquebots.

Relations étrangères[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Hilton Nassau.

L'économie dépend fortement du tourisme ainsi que des banques extraterritoriales. Le tourisme compte à lui seul pour 60 % du produit intérieur brut et emploie directement ou indirectement la moitié des personnes en âge de travailler de l'archipel. Les Bahamas reçoivent surtout des visiteurs venus des États-Unis. La plus proche des 700 îles qui composent l'archipel n'est située qu'à 75 km à l'est de Miami. Une augmentation permanente de la capacité d'accueil et un décollage des constructions de nouveaux hôtels, de centres de vacances et de résidences ont permis l'augmentation du PIB. Les Bahamas font partie des pavillons de complaisance.

L'industrie (peu développée) et l'agriculture réunies contribuent à un dixième du PIB et ne progressent que faiblement, malgré les incitations gouvernementales dans ces secteurs pour pallier la dépendance au tourisme provenant des États-Unis :

  • transbordement, raffinage du pétrole ;
  • production pharmaceutique, de sel et de rhum ;
  • pêche.

En 1998, le produit national brut atteignait 13,3 milliards de dollars, soit 11 380 dollars par habitant[réf. souhaitée].

L'économie des Bahamas est concentrée sur les services touristiques et financiers. Le tourisme représente 60 % du produit intérieur brut du pays. Les Bahamas ont un trafic annuel de 4 millions de visiteurs. En deuxième position, l'industrie bancaire et financière représente un cinquième du produit intérieur brut des Bahamas[14]. À noter que depuis 2014 la TVA a été introduite aux Bahamas, son taux est de 7,5 %[15]. Un rapport de l'OCDE paru en 2017[16] indique que la TVA bahamienne est la plus rentable pour l'économie du pays en comparaison aux autres économies de la zone caraïbe.

La population haïtienne vivant aux Bahamas ne dispose que de très peu de ressources[17].

Transports[modifier | modifier le code]

Les Bahamas disposent de 1 620 km de routes. La conduite automobile s'y fait à gauche.

Il existe 61 aéroports, dont les principaux sont l'Aéroport international Lynden Pindling, l'Aéroport de Marsh Harbour, et l'Aéroport international de Grand Bahama.

Paradis fiscal[modifier | modifier le code]

Nombre de grandes banques internationales sont installées dans le paradis fiscal que sont les Bahamas. Depuis 2000, les 245 sociétés financières enregistrées dans le pays font l'objet d'une surveillance renforcée[Par qui ?][réf. nécessaire]. Le risque de blanchiment d'argent sale en est la cause[réf. souhaitée]. En 2018, le pays est retiré de la liste noire des paradis fiscaux de l'Union européenne[18], mais il y est à nouveau inscrit en 2022[19].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le tourisme et ses activités induites représentent en 2023 la moitié des 13,2 milliards de dollars du PIB du pays[20].

Les Américains, représentent, selon le ministère du Tourisme de l'archipel, plus de 80 % des 4,6 millions de visiteurs annuels.[réf. nécessaire]

Le gouvernement, dirigé depuis les élections de mai 2007 jusqu'à 2012 par le Premier ministre conservateur Hubert Ingraham, multiplie les efforts pour attirer des touristes venus d'Europe, de Russie ou d'Asie. Les avantages sont qu'ils séjournent plus longtemps que les croisiéristes américains, avec davantage de retombées pour l'économie locale.

Le tourisme aux Bahamas s'adresse surtout à des touristes aisés, et les produits de consommations courantes sont surtout importées du continent, et ils coûtent le plus souvent le double plus cher (au moins) en comparaison des prix en Floride, car le sol des îles de l'archipel est le plus souvent aride du fait que ce sont des îles plates et coralliennes.[réf. nécessaire]

Îles à louer ou à vendre[modifier | modifier le code]

Certaines de ces îles sont privées, parfois à louer ou à vendre[21],[note 5]. Ainsi, Hog Cay (en), une des Îles Exumas, est vendue à 35 millions de dollars. La minuscule Bonefish Cay (ceb), près d'Andros, à 7 millions de dollars[22]. Il s'agit de baux emphytéotiques de 99 ans.

Démographie[modifier | modifier le code]

Festival Junkanoo Festival.

Selon l'ONU, la population est estimée à 406 000 habitants en 2019 et devrait se stabiliser autour de 500 000 habitants vers 2050 [23],[24]. La population bahaméenne est à 85 % d'origine africaine, à 12 % d'origine européenne et environ 2 % de Chinois.

Les villes principales sont la capitale, Nassau (256 000 habitants en 2012) et Freeport (46 000 habitants).

Langues[modifier | modifier le code]

La langue officielle des Bahamas est l'anglais[25].

De nombreuses personnes y parlent un créole à base lexicale anglaise appelé « Bahamian dialect » (ou tout simplement « dialect »)[26].

Le créole haïtien, un créole à base lexicale française est parlé par les immigrés haïtiens ainsi que leurs descendants, qui constituent environ 25 % de la population totale. Il est généralement désigné comme « creole »[25] pour le différencier de l'anglais des Bahamas[27].

Religions[modifier | modifier le code]

Selon le Pew Research Center, en 2010, 96 % des habitants des Bahamas sont chrétiens. Les protestants représentent 80 % de la population, les catholiques 14,5 %[28].

La Convention baptiste nationale missionnaire et éducative des Bahamas a été officiellement fondée en 1935 [29]. En 2017, elle comptait 400 églises et 78 000 membres[30].

Culture[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Pour l'heure, un seul établissement d'enseignement supérieur public existe aux Bahamas : il s'agit du collège des Bahamas. Il a été créé en 1974 en délivrant tout d'abord uniquement des diplômes de niveau bac+2, puis des diplômes de niveau bac+4. Il a trois campus répartis sur l'archipel des Bahamas. Cet établissement est amené à être transformé en université des Bahamas au cours des dix prochaines années. Il sera constitué de cinq facultés : faculté d’économie (Faculty of Business), faculté des sciences de l’éducation, faculté des sciences humaines et sociales, faculté de sciences fondamentales et appliquées (Faculty of Pure and Applied Sciences) et faculté d'arts culinaires et de l'hospitalité (Faculty of Culinary and hospitality management). Le collège des Bahamas compte actuellement environ 6 000 étudiants.

Musées[modifier | modifier le code]

Quelques musées aux Bahamas sont notables mais deux d’entre eux sont à souligner particulièrement.

  • Le San Damon Museum qui est situé à Nassau est consacré exclusivement aux œuvres de l’artiste. Ses œuvres photographiques, sculpturales, littéraires et poétiques, ses dessins et sa musique y sont présents dans une immense demeure ultra-moderne plantée au milieu d’un parc privé, face à la mer des Caraïbes. Un restaurant, un art shop sont au rez-de-chaussée et ouvre sur l’immense galerie. La Dream Room est une pièce dont les œuvres de l’artiste sont incorporées dans le verre des fenêtres et peuvent passer de l’opacité à la presque transparence via un dimmer. On notera aussi une pièce intitulée « Le Cercle S », où le visiteur-spectateur qui, assit sur un siège, peut via une télécommande faire tourner la pièce sur elle-même et voir les œuvres défiler. Il se situe dans le quartier résidentiel et branché de la ville, bien connu être celui des stars hollywoodiennes.
  • La National Art Gallery of The Bahamas est un musée d’état classique. Le musée est situé dans le quartier West Hill et a pour but de préserver et historiser le récit de la nation souveraine indépendante. Quelques œuvres notables sont mises en valeur dans cette demeure bâtie en 1860. Elle se situe à quelques pas du centre-ville de Nassau.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Sloop John B, originaire de Nassau, est à la base une chanson folklorique d'où il a fait une vague de reprises, la plus populaire étant celle des Beach Boys.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au ) :

  • 2015 : les 11 phares historiques (liste indicative) ;
  • 2015 : parc national Inagua (liste indicative).

Registre international Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au ) :

  • 2009 : journal de Farquharson[31] ;
  • 2009 : registres des esclaves des Antilles britanniques 1817-1834 (Bahamas, Belize, Bermuda, Dominique, Jamaïque, St Kitts, Trinité-et-Tobago, Royaume-Uni)[32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon l'encyclopédie Britannica, le consensus n'est pas encore atteint, et certaines sources évoquent plutôt l'île de Samana (en) ou Cat Island comme point d'arrivée de Christophe Colomb.
  2. Ils ont donné son premier nom à l'archipel des îles Lucayes.
  3. La ville de Nassau s'appelle à l'origine Charles Town en hommage au roi Charles II, mais est renommée lorsque Guillaume III d'Orange-Nassau devient roi.
  4. Woodes Rogers avait publié, en 1712, l'histoire d'un marin, Alexandre Selkirk, qu'il avait recueilli, en 1709, sur l'île déserte de Mas a Tierra dans l'archipel Juan Fernández, au large du Chili. Ce récit allait inspirer, en 1719, à Daniel Defoe un des romans les plus lus dans toutes les langues : « La Vie et les Aventures surprenantes de Robinson Crusoé ».
  5. Se référer également aux sites internet de promoteurs immobiliers des Caraïbes.

Références[modifier | modifier le code]

Plusieurs informations de cet article proviennent de The World Factbook 2000 et du site de l'U.S. Department of State 2003.[Lesquels ?]

  1. Bahamas sur le site de l'Encyclopædia Universalis (consulté le 30 novembre 2022)
  2. a et b PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  3. a et b (en-US) « World Economic Outlook Database April 2022 », sur imf.org (consulté le ).
  4. a et b Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne)..
  5. (en) Martin J. Wolf, John W. Emerson, Daniel C. Esty, Alex de Sherbinin, Zachary A. Wendling et al., 2022 Environmental Performance Index, New Haven, Connecticut, États-Unis, Yale Center for Environmental Law & Policy, , 192 p. (lire en ligne [PDF]).
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s (en) Bahamas sur l’Encyclopædia Britannica (consulté le 30 novembre 2022)
  7. a b c d e et f « Bahamas », encyclopédie Larousse (consulté le )
  8. « Dorian : le bilan toujours provisoire s'alourdit et passe à 30 morts », sur euronews, (consulté le ).
  9. « Ouragan Dorian : les Bahamas face à la crise humanitaire et un bilan probablement "ahurissant" », sur La Tribune (consulté le ).
  10. avec AFP, « Ouragan Dorian. Les Bahamas redoutent un bilan « ahurissant » », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  11. Geo no 358 décembre 2008 p. 96.
  12. (en) « Blue Holes National Park », sur Bahamas National Trust (consulté le )
  13. (en) « North & South Marine Parks », sur Bahamas National Trust (consulté le )
  14. (en) « Doing Business in the Bahamas : The Bahamas », sur the-bahamas.net (consulté le ).
  15. (en) « Ministry of Finance »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur vat.revenue.gov.bs (consulté le ).
  16. (en) « Bahamas has region’s ‘most productive’ VAT », Tribune 242,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Les Bahamas ravagées par Dorian suscitent moins de compassion chez les donateurs », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  18. Ouest France avec AFP, « Paradis fiscaux. Les Bahamas retirés de la liste noire par l’Union européenne », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  19. Andrew Rettman, « EU adding Bahamas to tax-haven blacklist », sur euobserver.com, (consulté le )
  20. Le Bilan du Monde, Paris, Le Monde, (ISBN 978-2-36804-159-8), p. 128
  21. (en) Kiplinger's Personal Finance, , p. 98-100.
  22. (en) « An Island in The Bahamas for $7 Million », sur Caribbean Journal, (consulté le )
  23. « Bahamas - Population », sur population.city (consulté le ).
  24. (en) « Bahamas Population 2019 », sur worldpopulationreview.com (consulté le ).
  25. a et b (en) « Bahamas, The », sur cia.gov, The World Factbook (consulté le ).
  26. (en) « ICE Bahamas: Why and how? », sur clu.uni.no, University of Augsburg, (consulté le ), p. 41–45.
  27. (en) Osiapem, Iyabo F., « Book Review: Urban Bahamian Creole: System and Variation », Journal of English Linguistics, vol. 34, no 4,‎ , p. 362–366 (DOI 10.1177/0075424206292990).
  28. (en) « Religions in Bahamas », sur globalreligiousfutures.org (consulté le ).
  29. J. Gordon Melton, Martin Baumann, Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices, ABC-CLIO, États-Unis, 2010, p. 273.
  30. Baptist World Alliance, Statistics, bwanet.org, États-Unis, consulté le 17 septembre 2019.
  31. UNESCO, « Journal de Farquharson »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur unesco.org (consulté le ).
  32. UNESCO, « Registres des esclaves des Antilles britanniques 1817-1834 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur unesco.org (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Timothy Rommen, Funky Nassau: Roots, Routes, and Representation in Bahamian Popular Music, University of California Press, 2011.
  • (en) Michael Craton, A History of the Bahamas, San Salvador Press, 1986, 332 p. (ISBN 0-9692568-0-9)
  • (en) Paul Albury, The Story of the Bahamas, MacMillan Caribbean, 1975 (ISBN 0-333-17131-4)

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