Amanite panthère

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Amanita pantherina

Amanita pantherina, de son nom vernaculaire français, l'amanite panthère, est un champignon de l'hémisphère nord du genre Amanita dans la famille des Amanitaceae.

Description du sporophore[modifier | modifier le code]

Hyménophore

Champignon dont le chapeau (jusqu'à 10-12 cm) est brun parsemé de petits flocons blanc pur, la marge du chapeau est striée, les lames sont blanches, libres et serrées.

Stipe

Le pied, jusqu'à 10-12 cm de longueur, pour un diamètre de 1 à 2 cm, est blanc, pourvu d'un anneau blanc assez large. Il est glabre mais strié au-dessus de l'anneau, la base est bulbeuse pourvue d'une volve et surmontée d'un bourrelet.

Habitat[modifier | modifier le code]

L'amanite panthère pousse de la fin de l'été à la fin de l'automne, en forêt plutôt sous feuillus.

Toxicité[modifier | modifier le code]

C'est un champignon toxique pour l'homme, mais non mortel. Comme l'amanite tue-mouches, il provoque des troubles digestifs violents et des effets psychotropes dissociatifs. La concentration de toxines étant plus élevée chez l'amanite panthère, l'intoxication est donc plus grave. Elle provoque des convulsions chez les enfants.
Pour plus de détails, voir Syndrome panthérinien.

Confusions possibles[modifier | modifier le code]

On peut confondre l'amanite panthère avec deux amanites comestibles:

  • L'amanite épaisse (Amanita spissa), dont les flocons sur le chapeau sont blanc pur pour l'amanite panthère alors qu'ils sont plutôt gris pour l'amanite épaisse, qui, de plus, n'a pas de bourrelet hélicoïdal à la base du pied.
  • L'amanite rougissante (Amanita rubescens), a elle aussi des flocons qui ne sont pas d'un blanc pur, mais plutôt gris sale, et une chair qui rosit dans les morsures des limaces et aux endroits de blessures, ce qui n'arrive jamais chez l'amanite panthère.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Comme l'amanite tue-mouches, elle contient de l'acide iboténique et du muscimole dont les propriétés hallucinogènes l'ont désignée pour un usage chamanique dans un but d'ivresse extatique. Cependant du fait de sa toxicité supérieure à celle de l'amanite tue-mouches, son usage est plus délicat.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Régis Courtecuisse et Bernard Duhem, Guide des champignons de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé (1re éd. 1994)
  • Marcel Bon : Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004, 2012) - (ISBN 978-2-0812-8821-8)
  • Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - (ISBN 2-7114-1413-2)
  • Roger Phillips : Les champignons (Solar, 1981) - (ISBN 2-263-00640-0)
  • Thomas Laessoe, Anna Del Conte : L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - (ISBN 2-04-027177-5)
  • Peter Jordan, Steven Wheeler : Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - (ISBN 2-03-516003-0)
  • G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner : Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - (ISBN 2-7098-0031-4)
  • Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - (ISBN 2-04-007940-8)
  • Larousse des champignons édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh - (ISBN 2-03-560338-2)