Bugatti Aérolithe

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Bugatti Aérolithe
Bugatti Aérolithe
Salon de l'automobile de Londres 1935

Marque Bugatti
Années de production 1935
Production 1 (+ 4 Atlantic) exemplaire(s)
Classe Voiture de sport, prototype, concept-car
Usine(s) d’assemblage Usine Bugatti de Molsheim
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 8 cylindres en ligne DACT de Bugatti Type 57
Position du moteur Longitudinal avant
Cylindrée 3 287 cm3
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses 4 vitesses manuelles
Masse et performances
Vitesse maximale 195 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) En Elektron riveté
Châssis Bugatti Type 57 n° 57331.
Chronologie des modèles

La Bugatti Aérolithe ou Bugatti Type 57 Aérolithe est un prototype concept-car de voiture de sport de 1935, du constructeur automobile Bugatti, à base de châssis-moteur Bugatti Type 57, conçue par Jean Bugatti (1909-1939). Le nom Aérolithe est un synonyme désuet de météore, météoroïde, bolide.

Ce prototype, perdu depuis 1939, est décliné en série de 4 Bugatti Type 57 Atlantic, et de 17 Bugatti Type 57 Atalante. La première des 4 Bugatti Type 57SC Atlantic de 1936 de Jean Bugatti, est adjugée au prix record mondial historique de plus de 30 millions de dollars en 2010 à la Collection Peter Mullin (une des voitures de collection les plus chères de l'histoire de l'automobile).

Historique[modifier | modifier le code]

Jean Bugatti (patron héritier de Bugatti) conçoit en 1935 ses Bugatti Type 57 à moteur 8 cylindres en ligne DACT compressé, déclinées en de multiples carrosseries (ultime création emblématique et mythique d'élite, de puissance, de record de vitesse, de luxe, de prix, et d'excellence mécanique de la marque, et de l'automobile de sport de luxe mondiale des années 1930[1], victorieuses en particulier des Rallye des Alpes françaises 1935, Grand Prix automobile de France 1936, 24 Heures du Mans 1937, et 24 Heures du Mans 1939...).

Il crée entre autres cette carrosserie au design original, sur un châssis-moteur Bugatti Type 57 no 57331, étude stylistique et aérodynamique au design et matériaux avant-gardistes, inspiré de science-fiction et du mouvement artistique Streamline Moderne Art déco très en vogue d'alors, initié par son grand père Carlo Bugatti.

L'Aérolithe est présentée en 1935 aux salon de l'automobile de Paris et salon de l'automobile de Londres, sous le nom de « Type 57 Coupé Spécial » avec un succès médiatique mondial retentissant[2]. La carrosserie est fabriquée en Elektron (variante des Bugatti en aluminium, matériaux de pointe de l'époque en alliage d'aluminium et de magnésium très solide et très léger, mais hautement inflammable et explosif à haute température, utilisé entre autres comme bombe incendiaire de tempête de feu de guerre, qui interdit toute forme de soudage de l'époque). La carrosserie est donc constituée de deux demi-coques et d'ailes rivetées entre elles par 1 200 rivets, avec des bords relevés en arête dorsale caractéristique et emblématique du modèle, avec arrière fastback, et radiateur-calandre en forme de célèbre fer à cheval Bugatti (plat, contrairement à ceux en V des trois Atlantic). Ses performances d’élite, ses formes futuristes spectaculaires pour l'époque, et ses matériaux ultra inflammables et explosifs, lui valent son nom d'« Aérolite » (météore ou bolide).

Elle est déclinée en série de 4 Bugatti Type 57 Atlantic[3], et de 17 Bugatti Type 57 Atalante (construites en aluminium) ainsi que plusieurs modèles de la gamme Type 57. Elle a probablement également inspiré les Cord 810/812 (1936), Talbot-Lago T150-C SS « Goutte d’eau » Figoni & Falaschi (1937), Hispano-Suiza H6 C Xenia Dubonnet (1938), et autres Chrysler Atlantic (1995). Le prototype a mystérieusement disparu de l'usine Bugatti de Molsheim vers 1939, à l'aube de la seconde Guerre mondiale, recherché sans succès depuis.

Hommage[modifier | modifier le code]

Le modèle unique Bugatti La Voiture Noire, inspiré entre autres d'un modèle 57 SC Atlantic noir, estimé au prix record mondial de plus de 11 millions €, est présenté au salon international de l'automobile de Genève 2019, sur une base de Bugatti Chiron, pour célébrer les 110 ans de la marque[4].

Reconstitutions[modifier | modifier le code]

Les deux passionnés de Bugatti David Grainger (en) (président-fondateur canadien de « La Guilde des restaurateurs automobiles » et Christopher Ohrstrom, mécène et président du World Monuments Fund, ont présenté en 2013 (après 7 ans de travaux) une reconstitution artisanale aussi fidèle que possible, couleur « crème de menthe » à partir des plans et photos du modèle original, sur la base du châssis-moteur Bugatti Type 57 n°57104. Elle est présentée avec succès dans de nombreuses expositions mondiales, et estimée à 3 millions €[5],[6],[7].

Une seconde reconstitution de 2005 est réalisée par un spécialiste allemand à partir d'un châssis-moteur Type 57 Letourneur & Marchand n°57645[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lost Concept Cars: Bugatti Aerolithe », sur carbuzz.com (consulté en )
  2. « The mythical meteorite », sur www.bugattirevue.com (consulté en )
  3. « Reportage: Bugatti Type 57 SC Atlantic – La plus belle, exposant 4 », sur ww2.autoscout24.fr (consulté en )
  4. « Bugatti La Voiture Noire : Lointain hommage à l'Atlantic », sur www.automobile-magazine.fr (consulté en )
  5. « 1935 Bugatti Type 57, Carrosserie Réplique Aérolithe », sur auctions.artcurial.com (consulté en )
  6. « Bugatti Aerolithe Story », sur the-guild-of-automotive-restorers.myshopify.com (consulté en )
  7. « 1935 Bugatti Type 57 », sur www.classicdriver.com (consulté en )
  8. « Bugatti Type 57 Aerolithe reconstruction #57645 », sur www.automobileweb.net (consulté en )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]