Ziza Massika

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Ziza Massika
Sakina Ziza
Ziza Massika
Ziza Massika

Surnom Ziza Massika
Naissance
Merouana, Algérie
Décès (à 25 ans)
Kheneg Mayoum, Algérie
Mort au combat
Origine Drapeau de l'Algérie Algérie
Allégeance FLN
Arme Armée de libération nationale
Unité Wilaya II
Grade Sergent
Années de service 19561959
Conflits Guerre d'Algérie
Autres fonctions Infirmière
Famille Ali Ziza (père)
Maamar Ziza (frère)
Ayache Ziza (frère)

Ziza Massika, de son vrai nom Sakina Ziza[1]Écouter, née le à Merouana (dans la région de Batna) et morte le près de Collo, est une personnalité algérienne qui s'est distinguée durant la guerre d'Algérie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études primaires à Batna, Sakina Ziza vient à Sétif poursuivre ses études secondaires, de la classe de 4e moderne à la seconde au collège de jeunes filles (devenu le lycée Malika Gaïd)[2]. Elle les termine à Batna[3], obtenant le baccalauréat en 1953[4]. Elle part ensuite en France où, jusqu’en 1955, elle fait des études supérieures à l’université de Montpellier (en compagnie de son frère Ayache Ziza)[3], puis revient enseigner à l'école maternelle de Merouana.

En 1956, avec deux consœurs, Mériem Bouatoura et Leïla Bouchaoui, elle rejoint Sétif peu avant la grève des étudiants nationalistes et rallie l'Armée de libération nationale[1] en tant qu’infirmière (avec le grade de caporal puis de sergent) ; elle est affectée dans la région de Collo[3], à Oued Atia (douar Oulad Djemaa) et se trouve sous les ordres de Ammar Baaziz dans la 3e région de la Wilaya II. Elle collabore activement avec Azzouz Hamrouchi et Abdelkader Bouchrit, à l’époque responsables de la santé des 1re et 2e régions, respectivement sous les ordres de Lamine Khene de 1956 à 1958 et du Dr Mohamed Toumi entre 1958 et 1962[5].

Au cours d'un bombardement, elle est tuée non loin de Collo, près de l'hôpital dont elle était responsable[6],[7], par une roquette tirée d'un avion de lutte anti guérilla T-6[8].

À l’indépendance, le corps de Massika a été transféré auprès de celui de son père, Ali Ziza, à Belezma[8].

Hommages[modifier | modifier le code]

En hommage à sa mémoire on a construit l’école primaire Ziza Massika et un établissement hospitalier à Merouana[9],[10]. Son nom a été donné à une promotion de médecins et de techniciens paramédicaux de l'hôpital militaire d'Aïn Naadja[11], à un domaine autogéré dans la daïra d'Aïn Djasser et à une cité dans la ville d'Aïn Djasser. Une école primaire porte le nom de Ziza Massika à Merouana[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Rédaction nationale, Mérouana se souvient de Ziza Massika, 20 septembre 2010.
  2. [PDF]Guerre de Libération Nationale: lycéens et lycéennes de Sétif au rendez‐vous de l'histoire, page 1, consulté le 23 mars 2012.
  3. a b et c « Une cérémonie de recueillement y a été organisée : « Mérouana se souvient de Ziza Massika » », Liberté, no 5491,‎ , p. 5 (ISSN 1111-4290, lire en ligne).
  4. « Batna : « en bref… » », InfoSoir,‎ (ISSN 1112-9379, lire en ligne).
  5. Bachir Boughamrassa, « Algérie : « La Chahida Sakina Ziza dite «Massika» » », El Moudjahid,‎ (ISSN 1111-0287, lire en ligne).
  6. « René Fagnoni Secrétaire Général du Comité de Groupe Socpresse - Le Figaro : « Afin que nul n'oublie » », sur presse-comite.org (consulté le ).
  7. [PDF] René Fagnoni, Chronique des Aurès, Art Kange éditions, p. 31, consulté le 22 mars 2012.
  8. a et b Mohammed Seghir Hamrouchi, « Témoignage : « à la tournée des popotes, Massika ne put opposer que le martyre » », Le Quotidien d'Oran, no 4762,‎ (ISSN 1111-2166, lire en ligne).
  9. [PDF]Liste des postes de praticiens spécialistes ouverts à travers le territoire national pour les candidats ayant obtenu leur DEMS en juin 2009 page 1, Sur sante-dz.com Consulté le 22 mars 2012.
  10. (ar + fr) [PDF]ar fr Journal Officiel de la République Algérienne - Liste des Établissements publics hospitaliers, du 20 mai 2007, consulté le 22 mars 2012.
  11. Wahiba Labrèche, « L'établissement militaire est considéré comme le meilleur du pays : « L'hôpital de Aïn Naâdja victime de son succès » », Liberté, no 4484,‎ (ISSN 1111-4290, lire en ligne).
  12. (ar) L. Chaaban, « Merouana : « Les parents d'élèves de l'école du village Fellah refusent de transférer leurs enfants dans une nouvelle école » », Annasr,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ar) Ibrahim Ras Al Aïn - Du banc de l’école en Tunisie à l’épique de la révolution algérienne[B 1] (من مقعد الدراسة بتونس إلى ملحمة الثورة بالجزائر)
  • Gilbert Meynier, Mohammed Harbi - Le FLN : Documents et histoire, 1954-1962 - p. 604, le Grand livre du mois, 2004, 898 pages. (ISBN 2702895166)
  • René Fagnoni, Chronique des Aurès : recueil de poésies visuelles et autres senteurs, p. 31, Art Kange éditions 2005, 127 pages (ISBN 9961961307)
  • Ali Kafi, Mémoires du président Ali Kafi : du militant politique au dirigeant militaire 1946-1962, p. 132, Casabah 1999, 416 pages (ISBN 9961643844)
  • (ar) Ali Kafi, Moudhakirat Er-raïs Ali Kafi min al-mounadil as-siyassi ila al-qaïd al-askari 1946-1962, p. 158-159, Dar El Casabah 1999, 448 pages.
  1. (ar) A. Khelfa, « Cinquante-septième anniversaire de l'éclatement de la Révolution de Novembre », Annasr,‎ (lire en ligne).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]