Zaratite

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Zaratite
Catégorie V : carbonates et nitrates[1]
Image illustrative de l’article Zaratite
Veine verte bicolore de zaratite, dans une matrice de serpentinite de la mine Lord Brassey en Tasmanie. Des microcristaux, verts émeraude plus foncés, voisinent la forme platine vert pastel.
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ni3(CO3)(OH)4•4(H2O)
Identification
Couleur vert émeraude ; vert en lumière transmise
Système cristallin isométrique
Classe cristalline et groupe d'espace inconnue (en partie amorphe)
Cassure conchoïdale
Habitus Encroûtements - Forme des agrégats croûteux sur la matrice.

Mammillaire - Grandes formes arrondies ressemblant à des seins et à des botryoïdes (comme la malachite).

Massif - Cristaux uniformément indiscernables formant de grandes masses.

Échelle de Mohs 3,5
Trait vert clair
Éclat vitreux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,597,
nβ = 1,602,
nγ = 1,609, n = 1,56–1,62
Biréfringence δ = 0,012 ; biaxiale
Pléochroïsme faible, vert émeraude (longueur de la fibre). Vert jaunâtre (perpendiculaire à la longueur de la fibre).
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,57–2,649 g/cm3 (mesurée), 2,67 g/cm3 (calculée)
Solubilité Facilement soluble dans le HCl dilué chauffé, avec effervescence.

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La zaratite est un minéral carbonaté de nickel, vert émeraude brillant, de formule Ni3CO3(OH)4·4H2O[2]. La zaratite cristallise dans le système isométrique sous forme d'incrustations massives à mammillaires et de remplissages de veines. Elle a une densité de 2,67 g/cm3 et une dureté de 3 à 3,5 sur l'échelle de Mohs[3]. Elle n'a pas de clivage et est produit une cassure conchoïdale. L'éclat est vitreux à gras. Son symbole IMA est Zar. Son nom honore le diplomate et dramaturge espagnol Antonio Gil y Zárate (1793–1861). Elle a pour synonymes : émeraude de nickel, hydrate de nickel, texasite (de Kenngott) et zavalite[4]. Son status est toutefois controversé. L'équipe Garcia-Guinea et al. considère la zaratite de composition incertaine et apparemment variable et ont conclu que la "zaratite" ne devrait pas mériter le statut d'espèce minérale. Leurs échantillons prélevés dans diverses localités se sont révélés être de la zaratite anhydre faiblement cristalline, de la nullaginite ou de la gaspéite, qui diffèrent tous par leur rapport Ni/C/H[5].

Formation et environnement[modifier | modifier le code]

C'est un minéral secondaire rare formé par hydratation ou altération des minéraux primaires contenant du nickel et du fer comme la chromite, la pentlandite, la pyrrhotite et la millérite, lors de la serpentinisation des roches ultramafiques[2]. L'hellyérite, NiCO3·6H2O, est un minéral apparenté. Dans sa localité type de la mine Manolita à Cedeira en Galice[6], elle est associée à la magnétite, mais peut l'être aussi ailleurs à de la brucite, de l'hydromagnésite, de la calcite, de l'aragonite et de la dolomite[4].

Échantillon du gisement de Tasmanie

Gisements[modifier | modifier le code]

Elle a été trouvée à l'origine en Galice, en Espagne, en 1851[3].

Bien que rare, la zaratite a des gisements quasiment dans le monde entier, dans des zones naturelles, des mines et même des météorites. On ne lui connait pas d'usage industriel[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b et c (en) « Zaratite », sur Mindat.org (consulté le )
  3. a et b (en) « Zaratite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. a et b (en) « Zaratite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  5. (en) Javier Garcia-Guinea, Angel La Iglesia, Elena Crespo-Feo, José Gonza, Lez Del, Ta Nago et V. Correcher, « The status of zaratite; investigation of the type specimen from Cape Ortegal, Galicia, Spain », European Journal of Mineralogy, vol. 25,‎ , p. 995-1004
  6. (en) « Manolita mine, Teixidelo, Cedeira, A Coruña, Galicia, Spain », sur Mindat.org (consulté le )