Yvonne Vernon
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Mathilde Marie Yvonne Mouttet-Vernon |
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Mathilde Marie Yvonne Mouttet-Vernon dite Yvonne Vernon (1883-1918) est une romancière et essayiste française.
Biographie[modifier | modifier le code]
Mathilde Marie Yvonne Mouttet est la petite-fille d'Armand Baudouin (?- ), directeur du magazine La Vie parisienne, la fille de Marie-Amandine Labbe (1860-?) et de Paul Mouttet dit Vernon, artiste-peintre[a]. Yvonne Vernon fréquente[3], âgée d'à peine vingt ans, le salon littéraire d'Augustine Bulteau (1860-1922), qui signait dans Le Figaro des chroniques sous le nom de « Fœmina » et des romans sous celui de « Jacque Vontade »[4], ou encore les dîners organisés par Isabelle Crombez de La Baume-Pluvinel (1858-1911), alias « Laurent Évrard » ; ces deux amies occupent le palais Dario à Venise et y reçoivent de nombreuses personnalités du monde des arts et de la culture[5]. Salons et dîners très fréquentés et influents en ce début de siècle, Vernon y croise entre autres Anna de Noailles, Natalie Clifford Barney, Pierre Louÿs, le poète Paul-Jean Toulet avec lequel elle a une liaison.
Les premiers écrits de Vernon paraissent en janvier 1902 dans La Revue blanche.
En 1904, le sculpteur italien Domenico Trentacoste exécute son portrait en pied édité sous la forme d'une plaquette en bronze[6]. Le à Paris, Yvonne Vernon se marie avec le comte Candido-Marcello Sabini, attaché commercial à l’ambassade d’Italie en France[7],[8].
Dans les années 1901-1904, Yvonne Vernon voyage en Méditerranée, puis en Chine et au Japon. En 1904, elle publie Terre de voyages, impressions de lumière chez Paul Ollendorff. Elle établit une longue correspondance avec Toulet, commencée dès 1899[9]. Elle fréquente à partir de 1910, le « salon de l'Amazone », organisé par Natalie Clifford Barney.
Elle meurt le à Menton (Alpes-Maritimes)[10] où elle est inhumée ; la presse parisienne la mentionne comme morphinomane, ayant succombé à son addiction[11].
En 1925, sont publiés plusieurs textes de Vernon à titre posthume.
Œuvre[modifier | modifier le code]
- Spleen de vieille dame, in: La Revue blanche, janvier-.
- Terre de voyages, impressions de lumière, récit de voyage, Ollendorff, 1904.
- Claire Maret, in: La Renaissance latine, ; publié par Ollendorff, 1905.
- Le Dimanche sentimental, in: La Vie parisienne, .
- Promenade, in: La Vie parisienne, .
- Noby, roman, A. Tolmer, 1925.
- Les souvenirs de Noby, roman, A. Tolmer, 1925.
- Chine. Japon. Stamboul, récits de voyage, préfacé par Charles Diehl, A. Tolmer, 1925.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Paul Mouttet, dit Paul Vernon (8 janvier 1849 - 27 octobre 1888), expose au Salon des artistes français de 1874 à 1882, des tableaux représentant des paysages. Il épouse la mère d'Yvonne en 1882. Il eut une carrière de baryton et se disait élève de Théodore Rousseau ; il semble être confondu avec un autre Paul Vernon (1797-1875). En février 1887, il est traduit devant les tribunaux pour contrefaçon d'une aquarelle imitée d'Alphonse de Neuville[2].
Références[modifier | modifier le code]
- Portrait paru dans Les Modes : revue mensuelle illustrée, Paris, juillet 1906, pp. 7-8 — sur Gallica.
- « Faits divers », in: La Petite Presse, Paris, 8 février 1887, p. 3
- Frédéric Martinez, Prends garde à la douceur des choses. Paul-Jean Toulet, une vie en morceaux, Chapitre : « La Voix d'Yvonne », Paris, Tallandier, 2008 — extrait en ligne.
- « Bulteau (Augustine) », in: Michel Prévost (dir.), Dictionnaire de biographies françaises, tome VII, Paris, 1956, p. 666.
- « Laurent Évrard (1858-1911) », sur data.bnf.fr.
- « Domenico Trentacoste - Yvonne Vernon en 1904 », catalogue en ligne du musée d'Orsay.
- Le Rappel, Paris, 13 juin 1906, p. 3 — sur Gallica.
- Archives de Paris - Acte de mariage à Paris 16e, le 9 juin 1906, vue 25/31.
- Paul-Jean Toulet : [exposition], Paris, Bibliothèque nationale, mai-juin 1968 catalogue rédigé par Jean Adhémar et Marie-Christine Angebaul — sur Gallica.
- Archives départementales des Alpes-Maritimes - Acte de décès, Menton le 1er août 1918, vue 133/246.
- Par exemple dans La Renaissance politique, littéraire et artistique, Paris, 17 août 1918, p. 13 — sur Gallica.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- « Autour d'Yvonne Vernon » par Paul Leclercq, in: L'Éclaireur de Nice, .
- « Yvonne Vernon (1883-1918) », par Jean-Paul Goujon, in: Alain Quella-Villéger (dir.), L'Exotisme au féminin. Les carnets de l'exotisme, 1, Kailash, , (ISBN 9782842680657).
Liens externes[modifier | modifier le code]
