Yvonne Minton

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Yvonne Minton
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Conservatoire de musique de Sydney (en)
Université de SydneyVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Tessiture
Labels
Distinction

Yvonne Minton (née le à Sydney) est une mezzo-soprano australienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1938, elle étudie le chant dans sa ville natale, au Conservatoire de Sydney, et remporte le prix de la Canberra Opera Aria Competition en 1960[1]. Elle poursuit sa formation de chanteuse à Londres[1], où elle se voit décerner le Prix Kathleen Ferrier en 1961[1].

Elle commence sa carrière comme contralto en 1964 au City Literary Institute dans The Rape of Lucretia de Benjamin Britten, chante dans la Haendel Opera Company et la New Opera Company. En 1965, elle débute au Covent Garden, dont elle rejoint la troupe, incarnant les rôles de Marina, Ascanio, Orphée, Dorabella, Chérubin, Geneviève (Pelléas et Mélisande), Marfa (La Khovanchtchina), Sextus (La clemenza di Tito), Waltraute, le Compositeur... Dans les années 1960-1970, elle aborde les rôles les plus variés, « avec une prédilection pour les rôles de travestis comme Sesto, Chérubin, le Compositeur, sans oublier Octavian »[2], qu'elle enregistre en studio sous la direction de Solti. Sa carrière internationale se développe à partir de 1970 à Cologne, Chicago, au Metropolitan Opera de New York (le Compositeur dans Ariadne auf Naxos) en 1973, à l'Opéra de Paris à partir de 1976 (Octavian). De 1974 à 1977, elle se produit fréquemment au Festival de Bayreuth (Brangäne, Waltraute) et au Festival de Salzbourg à partir de 1977[1].

Elle est particulièrement présente sur les scènes comme cantatrice (mezzo-soprano) durant les années 1970 et 1980. À l'opéra, elle a notamment tenu les rôles de Brangäne (Tristan et Isolde), Kundry (Parsifal) et Octavian (Le Chevalier à la rose), mais fut aussi très admirée en Fricka (L'Or du Rhin, La Walkyrie), Dorabella (Cosi fan tutte) et Béatrice (Béatrice et Bénédict), etc[1].

Elle a signé, sous la direction de Pierre Boulez, plusieurs enregistrements marquants, notamment d'œuvres de la nouvelle école de Vienne. En particulier, son enregistrement du Pierrot Lunaire d'Arnold Schoenberg (sous la direction de Pierre Boulez, avec Daniel Barenboïm, Pinchas Zukerman, etc.) demeure une référence incontournable. Par ailleurs, toujours dirigée par Pierre Boulez, elle a tenu le rôle de la Comtesse Geschwitz lorsque, pour la première fois, le dernier opéra d'Alban Berg (Lulu) est donné dans sa version intégrale en trois actes, à l'Opéra de Paris en 1979[1],[3]. Elle a également participé à la création mondiale de The Knot Garden de Michael Tippett en 1970, sous la direction de Colin Davis.

Elle s'est, ensuite, consacrée à transmettre son art à la jeune génération, notamment, au Centre National d'Artistes Lyriques (CNIPAL) qui a été la première institution à lui proposer de réaliser une master-classe. Elle y est intervenue très régulièrement entre 1998 et 2013.

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Bruno Serrou, « Minton, Yvonne [Sydney 1938 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , .2934
  2. L'Univers de l'opéra. Œuvres, scènes, compositeurs, interprètes, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Robert Laffont, collection « Bouquins », 2012, p. 701.
  3. « Musiques. Wagner au plus bas », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]