Yvonne Bollmann
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Université Paris-Sorbonne (doctorat) (jusqu'en ) |
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Directeur de thèse |
Claude David (d) () |
Yvonne Bollmann, née en 1946, est une germaniste et essayiste française.
Autrice d'essais dénonçant une supposée « menace allemande », elle enseigne à l'université Paris XII.
Biographie
[modifier | modifier le code]Yvonne Bollmann naît en 1946[1],[2].
Elle défend une thèse sur Rudolf Kassner (en) en 1981 à l'université Paris-Sorbonne sous la direction de Claude David[3]. Elle enseigne par la suite à université Paris-XII comme maître de conférences[4].
Travaux
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]Elle publie La Tentation allemande en 1998 qui reçoit un accueil contrasté. Emmanuel Tronel-Peyroz du Monde diplomatique le qualifie d'« indispensable si l’on veut comprendre les convulsions qui agitent l’Europe »[5]. Dominique Lagarde de L'Express le décrit comme un « livre très polémique »[6]. Lorraine Millot de Libération le qualifie de « petit pamphlet tellement outré et loin du réel qu'on croyait bon de ne pas trop attirer l'attention sur lui », de « délire sur la « menace allemande » » dans lequel « le lecteur ne retiendra de ces deux livres que préjugés et condamnations à l'emporte-pièce »[7]. Stephan Martens la classe alors dans les « auteurs ne faisant pas dans la demi-mesure en accusant une Allemagne arrogante et menaçante de renouer, à l’en croire, avec une politique impériale » aux côtés d'Alain Griotteray et de Michel Meyer[8].
Elle publie La Bataille des langues en Europe en 2001. Maurice Blanc y voit une théorie du complot dans laquelle « l'accumulation de faits et de citations, sortis de leur contexte et interprétés à travers un prisme déformant, peut donner une impression fallacieuse de scientificité et ébranler les lecteurs non-avertis »[9].
Thèses défendues
[modifier | modifier le code]Ses travaux font écho, selon Charles Saint-Prot, à l'ouvrage Von Krieg zu Krieg de Walter von Goldenbach et Hans-Rüdiger Minow selon lequel « l'Allemagne (...) traverse une crise d'expansion dont le pendant est une politique étrangère de plus en plus agressive »[10].
Ses idées sont critiquées par plusieurs universitaires. Le germaniste Stephan Martens la classe dans « ces quelques auteurs qui se basent sur de prétendues continuités historiques pour présenter une Allemagne sombre et inquiétante. L’Allemagne, en tant que telle, leur pose un problème existentiel » aux côtés d'Alain Griotteray[11]. Le sociolinguiste Philippe Blanchet critique son idée selon laquelle la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires aurait une origine allemande, et indique que « cela relève plutôt de la rumeur ou de la manipulation idéologique »[12].
Collaborations
[modifier | modifier le code]Elle collabore avec plusieurs supports médiatiques comme l'Observatoire du communautarisme[13], Atlantico[14], Riposte laïque, ou Le Canard républicain.
Publications
[modifier | modifier le code]- Yvonne Bollmann, La tentation allemande, Paris, Éditions Michalon, coll. « Essai », , 194 p. (ISBN 978-2-84186-089-0, OCLC 743058665)[2],[15]
- Yvonne Bollmann, La Bataille des langues en Europe, Paris, Éditions Bartillat, coll. « Essai », , 174 p. (ISBN 978-2-84100-248-1, OCLC 988902446)[2],[1],[16]
- Yvonne Bollmann, Ce que veut l'Allemagne, Paris, Éditions Bartillat, coll. « Essai », , 161 p. (ISBN 978-2-84100-301-3, OCLC 401741382)[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Documents, 2003
- Milling 2010, p. 373.
- Yvonne Bollmann et Claude David (directeur de thèse), Rudolf Kassner : Die Mystik, die Künstler und das Leben : de la lecture à l'écriture, Paris, Université Paris-Sorbonn, coll. « Thèse », , 211 p. (OCLC 496089166)
- Bollmann, Yvonne (1948-....), Notice de personne, Bibliothèque nationale de France, consulté sur catalogue.bnf.fr le 18 novembre 2018
- Emmanuel Tronel-Peyroz, « La tentation allemande », Le Monde diplomatique, (consulté le ), p. 30.
- Dominique Lagarde, « L'imprévisible Schröder », L'Express, (consulté le ).
- Lorraine Millot, « Livres : Trois essais sur la « menace allemande » où les maigres subtilités de l'analyse font fi des évolutions historiques en cours » », Libération, (consulté le ).
- Stephan Martens, « La politique à l’Est de l’Allemagne unifiée », Revue d’Allemagne et des pays de langue allemande, vol. 47, no 1, , p. 59-76 (lire en ligne, consulté le )
- Maurice Blanc, « Yvonne Bollmann La bataille des langues en Europe, Essai Paris, Bartillat, 2001 [compte-rendu] », Revue des Sciences Sociales, no 29, , p. 161-162 (lire en ligne, consulté le ).
- Charles Saint-Prot, La pensée française : pour une nouvelle résistance, Éditions L'Âge d'Homme, , 191 p. (ISBN 978-2-8251-1624-1, lire en ligne), p. 167
- Stephan Martens, « Notes de lecture, Le démon est-il allemand ?, Michel Meyer », Revue internationale et stratégique, vol. 1, no 41, , p. 179-200 (DOI 10.3917/ris.041.0179, lire en ligne, consulté le )
- « Questions à Cécile Jahan », Cahiers de sociolinguistique, vol. 1, no 10, , p. 162-166 (DOI 10.3917/csl.0501.0162, URL : https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-sociolinguistique-2005-1.htm-page-162.htm, consulté le )
- « Europe Écologie, Europe Ethnies », Observatoire du communautarisme, 6 Juillet 2009, consulté sur web.archive.org le 18 novembre 2018
- « Yvonne Bollmann, à propos », sur Atlantico (consulté le )
- (de) Georg Kreis, Vorgeschichten zur Gegenwart (lire en ligne)
- (de) Uwe Backes, Rechtsextreme Ideologien in Geschichte und Gegenwart (lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Hanna Milling, « Bollmann, Yvonne », dans Das Fremde im Spiegel des Selbst : Deutschland seit dem Mauerfall aus Sicht französischer, italienischer und spanischer Deutschlandexperten, Logos Verlag Berlin GmbH, , 422 p. (ISBN 9783832525262, lire en ligne), p. 373