Yves-Noël Genod
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
Site web |
---|
Yves-Noël Genod ou Marie-Noëlle[1] est un artiste français né le . Il est à la fois metteur en scène et chorégraphe, acteur, danseur, performeur et auteur.
Il est dit de lui qu'il est "parmi les plus prolifiques et atypiques artistes de la scène française" ayant a son actif plus d'une centaine de créations.
Biographie
[modifier | modifier le code]L'interprète
[modifier | modifier le code]Formé à l'école d'Antoine Vitez à Chaillot, il se forme également à la danse en suivant divers stages et ateliers, abordant notamment l'improvisation et la performance avec Mark Tompkins et Julyen Hamilton, la danse classique avec Wayne Byars. Yves-Noël Genod est ensuite comédien chez Claude Régy, puis François Tanguy (Théâtre du Radeau du Mans) et enfin Julie Brochen, pour Le Cadavre vivant de Tolstoï.
En 2004, il fonde le groupe de rock Saint Augustin, avec Thomas Scimeca, Jonathan Capdevielle et Julien Gallée-Ferré, et donne les concerts "Groupe Saint Augustin" à Nantes et "Le Groupe Saint Augustin on Ice" aux Laboratoires d’Aubervilliers[2].
En tant que danseur, il est interprète des spectacles d'Olivia Grandville, Emmanuelle Huynh, Loïc Touzé[3], Boris Charmatz, Latifa Laâbissi.
En 2013, il apparait au cinéma en Oreste dans Par exemple, Électre, de Jeanne Balibar et Pierre Léon avec notamment Emmanuelle Béart, Édith Scob, Barbet Schroeder ou Évelyne Didi.[1]
En 2014, il propose plusieurs lectures sur France Culture intitulées Yves Noel Genod nous lit...[4]
Le concepteur
[modifier | modifier le code]En 2003, par l'entremise de Loïc Touzé qui lui propose, à l’occasion d’une carte blanche au festival Let’s Dance du Lieu Unique (Nantes), de fabriquer son premier spectacle (En attendant Genod), il devient metteur en scène. S’appuyant parfois sur le modèle des stand-ups anglo-saxons, il lui arrive de créer des seuls en scènes qu'il interprète lui même, mais aussi des spectacles dansés, des pièces ou des performances.
Les commandes (toujours des "cartes blanches") s’enchaînent ensuite. Il a créé une centaine de spectacles à la croisé des arts et des collaborations, dont Yves-Noël Genod, pièce pour cinq interprètes inspirée d'un projet de "ballet de SDF" et du spectacle Blektre créé en 2007 sur un texte de Nathalie Quintane, joué en mai et au Théâtre national de Chaillot. Puis d'autres à La Ménagerie de Verre, au Théâtre des Bouffes du Nord, au Théâtre de Gennevilliers, au Théâtre de la Bastille, au Théâtre de la Colline, à la Friche de la Belle de mai ou encore l'ancienne salle de réparation des tramways (Berlin)[5].
Artiste prolifique et performatif se présentant lui-même comme un « distributeur » de spectacle, de poésie et de lumière, il révèle s'inspirant souvent d'auteurs divers (Proust, Baudelaire, Racine). Son art a été qualifié de « théâtre chorégraphié » et est accueilli du côté de la danse.
Travaillant également à la transmission de ses savoirs, il intervient souvent dans des écoles et cours divers, proposant également des stages.
Parfois interprète de ses propres spectacles, le travail d’Yves-Noël Genod se caractérise par une adoration des acteurs. Il a travaillé avec des dizaines d’interprètes (comédiens, danseurs, chanteurs, acrobates) parmi lesquels : Jeanne Balibar, Thomas Scimeca, Audrey Bonnet, Jonathan Capdevielle, Valérie Dréville, Nicolas Maury,Thomas Lebrun, Laetitia Dosch, Jean-Luc Verna, Évelyne Didi, Raphaëlle Delaunay, Pierre-Benoist Varoclier, Jean-Paul Muel, Marlène Saldana, Raphaëlle Rousseau, Zakary Bairi, Kate Moran, Cecilia Bengolea, Samuel Mercer, Raphaël Defour, Julie Guibert, Dominique Uber...
Spectacles
[modifier | modifier le code]Comédien
[modifier | modifier le code]- 1984 : Ivanov d’Anton Tchekhov, mise en scène Claude Régy
- 1988 : Trois voyageurs regardent un lever de soleil de Wallace Stevens, mise en scène Claude Régy
- 1988 : Le Criminel de Leslie Kaplan, mise en scène Claude Régy
- 1996 : La Bataille du Tagliamento, mise en scène François Tanguy, Théâtre du Radeau [2]
- 2003 : Le Cadavre vivant de Léon Tolstoï, mise en scène Julie Brochen, Théâtre de l'Aquarium, Festival d'automne à Paris
- 2004 : Le Cadavre vivant de Léon Tolstoï, mise en scène Julie Brochen, Le Quartz, Théâtre du Nord, Le Cargo
- 2024 : Quichotte, mise en scène Gwénaël Morin, Festival d'Avignon[6],[7]
Danseur
[modifier | modifier le code]- 1994 : "Beaucoup de colle" préconise Kurt Schwitters d'Olivia Grandville
- 2000 : Distribution en cours de Emmanuelle Huynh
- 2004 : Morceau de Loïc Touzé
- 2007 : Histoire par celui qui la raconte de Latifa Laâbissi
- 2014 : Love de Loïc Touzé
- 2016 : Monumental de Jocelyn Cottencin
- 2018 : La Ruée de Boris Charmatz
Metteur en scène
[modifier | modifier le code]Liste partielle :
- En attendant Genod, présenté à Nantes au Lieu unique en 2003
- Pour en finir avec Claude Régy, one-man-show présenté à Aubervilliers en
- Une saison en enfer, Les Laboratoires d'Aubervilliers , 2004
- Le Groupe Saint Augustin on Ice, Les Laboratoires d'Aubervilliers , 2004
- Z'avatars, un spectacle actuel, présenté à Nantes au Lieu unique en
- Dior n'est pas Dieu, présenté en au festival 100 dessous dessus à la Villette à Paris
- Hommage à Catherine Diverrès, présenté au Centre chorégraphique de Rennes en
- Le Dispariteur, présenté pour la première fois à la Ménagerie de Verre à Paris en , spectacle dans le noir
- Dictionnaire des Açores présenté au festival Artdanthé à Vanves en 2006
- Barracuda, présenté au Centre chorégraphique de Montpellier en
- Jésus revient en Bretagne, présenté au festival Agitato à Rennes en
- Nouveau Monde présenté en 2006 au domaine de Chamarande
- Domaine de la jalousie, présenté au festival ActOral à Marseille en
- Légendes, Agitato à Rennes, 2006
- Elle court dans la poussière, la rose de Balzac, présenté à la Ménagerie de Verre à Paris en 2006 puis repris en italien et en anglais à Bologne en 2007
- La Descendance, présenté au Festival d'Avignon en 2007
- Les Volontés, avec Hélèna Villovitch, TNT - Manufacture de chaussures (Bordeaux), 2007
- Monsieur Villovitch, créé au festival ActOral à Marseille en
- Blektre de Charles Torris et Nathalie Quintane, créé au festival ActOral à Marseille en , repris en au Théâtre national de Chaillot dans le spectacle Yves-Noël Genod
- Hamlet, présenté en au festival 100 dessous dessus à La Villette à Paris
- Oh, pas d'femme, pas d'cri présenté au théâtre de Gennevilliers en
- Mamzelle Poésie, de Liliane Giraudon
- Felix, dancing in silence, présenté en 2008 dans un atelier de réparation de bus désaffecté de Berlin
- C'est pas pour les cochons !, en collaboration avec Kataline Patkaï, présenté au festival Artdanthé à Vanves en
- Yves-Noël Genod, présenté en au Théâtre national de Chaillot, spectacle en deux parties (Français, Françaises suivi d'une reprise de Blektre)
- Venus et Adonis, d'après le poème de Shakespeare, présenté en au théâtre de Gennevilliers
- Rien n'est beau. Rien n'est gai. Rien n'est propre. Rien n'est riche. Rien n'est clair. Rien n'est agréable. Rien ne sent bon. Rien n'est joli, présenté en à la Ménagerie de verre à Paris
- Le Parc intérieur, présenté en au théâtre la Condition des soies d’Avignon[8].
- La Mort d’Ivan Ilitch, Théâtre de la Bastille, 2011
- Je peux en au Théâtre de la Cité internationale
- Réunion des scènes infinie, 2011 à Saint-Denis Réunion
- Oui en au Théâtre de la Cité internationale
- Hotel Palace en Live Arts Week Bologne
- Chic by accident, du 13 au à la Ménagerie de verre à Paris
- Je m'occupe de vous personnellement, du au au Théâtre du Rond-Point à Paris
- Un petit peu de Zelda, 2013, à la Ménagerie de verre à Paris
- Rester vivant (Baudelaire), 2014, au Théâtre du Rond-Point à Paris et à Avignon à La Condition des Soies
- Or, au Théâtre du Point du Jour, 2015
- Leçon de liberté, La Maison du Comédien (Alloue), 2015
- La Beauté contemporaine, à la Ménagerie de verre à Paris, 2017
- Fabrique de star, Arsenic à Lausanne, 2017
- Remise Venise, Vivat la Danse ! (Armentières), 2017
- La Recherche d'après Marcel Proust, 2017, Théâtre des Bouffes du Nord puis Arsenic et tournée
- Hamlet unlimited, Théâtre de Vanves, 2018 [9]
- Pauline partout, Justine nulle part, TU-Nantes, 2018
- Hiver (Racine), Arsenic à Lausanne, 2018
- Automne (Baudelaire), Arsenic à Lausanne, 2018
- L'amant, Château de la Ballue, 2018
- Djerbi/Genod, Théâtre Saint-Gervais à Genêve, 2019
- Les Trois Sœurs d'après Anton Tchekhov, Le Pas Si Loin (Pantin), 2019
- Yves-Noël Genod dira au moins une phrase de Merce Cunningham (et peut-être un peu plus), Lafayette Anticipations, 2019
- C'est le silence qui répond, Arsenic à Lausanne, 2020
- J’ai menti, Théâtre national de Bretagne, 2020
- Au pays de Vannes, Festival Tournée Générale, 2021
- Sur le carreau, Le Carreau du Temple, 2021
- Ainsi parlait Kâmasûtra, Mains d'œuvres, 2021
- Vers le soir, Festival de La Cité (Lausanne), 2021
- Qui m’aime me suive, Le Pommier (Neuchâtel), 2022
- Abri trou, Le Carreau du Temple dans une œuvre de Elizabeth Saint-Jalmes, 2022[10]
- Titanic, Péniche La Pop, 2022
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 2013 : Par exemple, Électre, de Jeanne Balibar et Pierre Léon
- 2014 : Nevers de Émilie Lamoine
- 2016 : UFE (Unfilmevenement) de César Vayssié
- 2019 : La Sainte Famille de Louis-Do de Lencquesaing : Iggy[11]
Publication
[modifier | modifier le code]- Paris distrait tant… avec Frédéric Teschner[12]
Distinctions
[modifier | modifier le code]2018 : TOPOR de "l’incongruité poétique", remis au Théâtre du Rond Point[13]
Sur Yves-Noël Genod
[modifier | modifier le code]Philippe Katerine le cite dans sa chanson Morts - Vivants.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Laurent Goumarre, « Marie-Noëlle au festival d’Avignon : «Quichotte, le théâtre, tout cela est un peu absurde» », sur Libération (consulté le )
- « Yves-Noël Genod », sur Evene.fr (consulté le )
- « Yves-Noël Genod », sur Lafayette Anticipations (consulté le )
- « Yves-Noël Genod : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
- « Yves-Noël Genod », sur Théâtre du Rond-Point Paris (consulté le )
- « Festival d'Avignon : Don Quichotte ou la foi dans l'imagination », sur France Culture, (consulté le )
- Matthieu Mével, « Les mille et une voix de Marie-Noëlle », sur I/O Gazette, (consulté le )
- ARTE journal - 21 juillet 2010 Le Parc intérieur de Yves-Noël Genod
- « "Hamlet Unlimited" : Yves-Noël Genod sublime la folie du personnage de Shakespeare », Les Inrocks, (lire en ligne, consulté le )
- « Elizabeth Saint-Jalmes, Yves-Noël Genod – Abri trou(Danse) : la critique Télérama », sur Télérama, (consulté le )
- « Yves-Noël Genod », sur IMDb (consulté le )
- « frederic-teschner-paris-distrait-tant »
- Dominique Darzacq, « Le Théâtre du Rond-Point fignole ses Prix Topor », sur WebThéâtre : : Actualité des spectacles, théâtre, opéra, musique, danse - Paris (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Blog de Yves-Noël Genod