Wittisheim
Wittisheim | |
La mairie de Wittisheim. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Christophe Knobloch 2020-2026 |
Code postal | 67820 |
Code commune | 67547 |
Démographie | |
Gentilé | Wittisheimois |
Population municipale |
2 058 hab. (2018 ![]() |
Densité | 179 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 15′ 52″ nord, 7° 35′ 20″ est |
Altitude | Min. 163 m Max. 170 m |
Superficie | 11,47 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Wittisheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie[modifier | modifier le code]
Wittisheim (en alsacien Wettsa) est un village situé dans le Grand Ried. Le village a une superficie de 1 147 hectares dont 628 ha de terre cultivable et 271 ha de forêt. Le village est essentiellement agricole.
Cours d'eau[modifier | modifier le code]
- Canal du Rhône au Rhin.
- Hanfgraben
- Quellgraben
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Wittisheim vient de l'anthroponyme formé sur la racine Widus ou Wido ou encore du nom des nobles germaniques Witten von Wittenberg et du suffixe -heim (village).
En 818, on parlait de Wittenesheim (vulgairement Witsen).
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
Habitée dès l’âge de la pierre polie. En 1972, un silex, taillé par des mains d’hommes a été trouvé au sud du village au lieu-dit Hinter dem Runz, c’est-à-dire le creux, la cuvette, le marécage. Il existe à cet endroit une dénivellation de terrain pouvant provenir d’un des nombreux bras du Rhin. On estime qu’à cette époque les deux tiers de notre territoire étaient recouverts d’eau.
Antiquité[modifier | modifier le code]
Durant la période romaine, le Heidenstraessel longeait la partie ouest du ban de la commune, et à l’est le Herrenstraessel, une route militaire, traversait le ban du nord au sud. De la période celtique, il reste un tumulus intact dans la forêt communale dite Endenbuhl.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Le village appartenait en 823 à l'évêque de Strasbourg comme en témoigne un parchemin signé la même année par Louis le Pieux. Ce roi remit en effet des terres à l'évêque. Au Xe siècle, c'est l'abbaye d'Ebersmunster qui reçut du noble alaman Altmann une cour domaniale ainsi que l'église et sa dîme. Le village fut ensuite rattaché à la prévôté de Bernstein puis au bailliage de Benfeld. La famille noble des Von Schenau tint pendant quelque temps le village en gage. Au XVIe siècle, la guerre des Paysans et la peste noire sévirent. C'est à cette époque que Niffratzheim, un village proche, disparut. Il s'étendait sur un banc de 272 hectares, dont 122 de terres arables et 12 de prés et 138 de forêts. Son territoire jouxtait celui de Wittisheim et celui de Marckolsheim séparé par l'ancienne voie romaine (Heidensträssel). Un autre village disparu, Hermoltzwy, était situé entre Wittisheim et Muttersholtz. Les deux villages auraient périclité vers 1500.
Wittisheim prit en 1506 de l’abbaye d’Ebersmunster un bail emphytéotique sur les terres dudit village, terres qui ne devinrent définitivement la propriété des Wittisheimois qu'à la fin du XIXe siècle après de longs et coûteux procès.
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Au XIXe siècle, Wittisheim connut un développement économique grâce au tissage à domicile et de la soie. À la suite de la construction de la ligne de chemin de fer Sundhouse - Sélestat dite « s'Riedbahnel », la commune se vit dotée d'une gare mise en service en 1909[1].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wittisheim subit d’importants dommages en et par des tirs de l'artillerie française durant les affrontements de la poche de Colmar. Le village fut libéré le .
Dans la décennie 1950, l’usine d’articles ménagers Baumlin connut une expansion fulgurante. En 1960, elle comptait près de mille salariés.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Wittisheim se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Montréal, commune du Gers (France) depuis 1984 ;
Rheinhausen (Allemagne) depuis 2009.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[5].
En 2018, la commune comptait 2 058 habitants[Note 1], en diminution de 0,39 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Wittisheim compte quelques bâtiments remarquables[8].
Église paroissiale Saint-Blaise[modifier | modifier le code]
« L'église paroissiale Saint-Blaise », notice no IA67010659, base Mérimée, ministère français de la Culture. Au milieu du XVIIIe siècle, l’édifice est agrandi. Une nouvelle nef est alors construite. De plus, le clocher est rehaussé et l’ancienne chapelle transformée en chœur. En fort mauvais état depuis la Révolution, l’église est reconstruite entre 1832 et 1835. Étant devenue trop petite, elle est agrandie (1961-1963) par l’adjonction d’un transept. Ces modifications successives donnent un plan assez inhabituel à l’édifice, avec un clocher situé à l’angle de la nef et du transept. Saint Blaise est le patron de l’église depuis 1666[réf. nécessaire].
Monument aux morts[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts sculpté (1963) en grès rose, encastré dans le mur de l’église est dédié aux victimes des deux guerres (1914 – 1918 et 1939 -1945). Il rappelle le monument aux morts de Strasbourg et symbolise le drame de l’Alsace. Il représente une femme tenant sur ses genoux son fils, soldat mourant, ne portant pas d’uniforme, car il pourrait être allemand ou français.
Mairie (1892)[modifier | modifier le code]
« La mairie », notice no IA67010657, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Ancien logement militaire[modifier | modifier le code]
Séchoir[modifier | modifier le code]
Maison en pan de bois de 1729[modifier | modifier le code]
Spécialités[modifier | modifier le code]
La fête de la tarte aux quetsches[modifier | modifier le code]
Cette fête instaurée en 1983, fait honneur au fruit emblématique de l’Alsace et à la plus célèbre des tartes aux fruits alsaciennes : la tarte aux quetsches. Plus de 800 tartes sont confectionnées dans la nuit de samedi à dimanche par des membres d'associations avec l'aide et le savoir-faire de nos deux boulangers (le 2e dimanche de septembre), pour le plaisir des nombreux visiteurs.
Galerie[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Paul Frantz (1927-2016), joueur et entraîneur de football, né à Wittisheim.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- S'Riedbahnel sur le site de Wittisheim
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le 24 mai 2009)
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur l'Internet Archive)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Wittisheim », base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Louis Schlaefli, « Notes sur la chasse aux sorcières à Wittisheim (1594-1630) », Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 2007-2008, no 20, p. 49-64
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :