Adolphe Léon Willette

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Adolphe Léon Willette
Photographie de Willette par l’Agence Meurisse en 1913.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Surnom
PierrotVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Nox, CémoiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Père
Autres informations
Distinctions
signature d'Adolphe Léon Willette
Signature du récépissé de la Légion d'honneur.
Tombe d'Adolphe Willette au cimetière du Montparnasse (division 2).

Adolphe Léon Willette, né le à Châlons-sur-Marne et mort le à Paris, est un peintre, illustrateur, affichiste, lithographe et caricaturiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Adolphe Willette jeune homme, v. 1870.
Pierrot et une femme sur une colonne (1885), huile sur toile, Palm Beach, Collection David E. Weisman et Jacqueline E. Michel.

Fils du colonel Henri-Léon Willette, qui, depuis la campagne du Mexique, fut aide de camp du général puis maréchal Bazaine[1], il est, en 1867, élève de l'institut Boniface, 18 rue de Condé à Paris, puis, son père étant muté à Dijon, en 1868, du lycée de cette ville. En 1875, l'implication de son père dans l'évasion de Bazaine de l'île Sainte-Marguerite lui vaut d’être radié du lycée[2]. Il intègre alors l'École des beaux-arts de Paris[3], où il sera l'élève d'Alexandre Cabanel, maître dont il tiendra, analyse Claude Roger, « le mélange d'audace et de classicisme que révèlera son tempérament[4] ». Il y fait la connaissance d'Antonio de La Gandara dès 1875. Il réalise ses premiers dessins de presse, notamment pour La Jeune Garde et La France illustrée, sous le pseudonyme de Nox en 1877[5] puis débute au Salon en 1881 avec une Tentation de Saint Antoine qui y est remarquée, affirmant « une personnalité qui ne devait pas tarder à se dégager des formules d'école » qui se confirmera dans son envoi de 1886, la Veuve de Pierrot[1].

En 1882, il s'installe à Montmartre et loue avec son frère, le docteur Willette, un atelier au 20, rue Véron[6]. Il illustre Victor Hugo, peint des fresques et des vitraux, dessine des cartes postales, des affiches publicitaires[α 1], des couvertures de livres et, en échange d'un repas, des menus de brasserie. Ses représentations de Pierrot et Colombine lui valent une certaine popularité. En 1883, il réalise un dessin, intitulé Ah ! que c'est beau le soleil !, pour illustrer Le Rêve d'un Viveur, pièce de Jean-Louis Dubut de Laforest. Ce dessin est publié dans l'édition en volume de la pièce[7].

« En rupture totale avec l'académisme à la mode de Bonnat et autre Bouguereau, Willette ignore tout autant la révolution impressionniste. Sa palette est pauvre et se cantonne le plus souvent dans des harmonies de gris et d'ocres. […] À partir de 1886, il s'éloigne de plus en plus de la peinture, qu'il ne retrouvera qu'à l'occasion de grandes décorations, pour se consacrer au dessin[8]. »

Avec Rodolphe Salis et Émile Goudeau, il participe à la création du cabaret parisien le Chat noir au boulevard Rochechouart, où il expose d'abord une toile refusée au Salon : Une Paire d'amis (Femme et chat noir), puis qu'il décore ensuite de panneaux, notamment celui du Parce Domine (1884)[9], et d'un vitrail, Le Veau d'or ou Te Deum laudamus (1885), alors perçu par John Grand-Carteret comme « un curieux mélange de souvenirs, d'ornements classiques et de conceptions modernes »[10]. Au Chat noir, il retrouve Antonio de La Gandara et fréquente également Henri Rivière, Maurice Donnay, Maurice Rollinat, Henri de Toulouse-Lautrec, Paul Signac, Camille Pissarro, Vincent van Gogh, Louis Anquetin ou Georges Seurat.

En 1885, il quitte Le Chat noir afin de dessiner pour une série de journaux anarchistes et fonde son propre magazine Le Pierrot trois ans plus tard. Désormais, il enrichit de commentaires politiques le format de bandes dessinées muettes qu'il avait établi dans Le Chat noir d'après le modèle des pages illustrées de Kaspar Braun[11].

En 1888, à Paris, a lieu sa première exposition de peintures et de dessins au 34 rue de Provence : Jules Chéret lui fait une affiche. Il décore de nombreux cabarets et restaurants de la butte Montmartre : l'auberge du Clou, la Cigale, le hall du bal Tabarin, la Taverne de Paris, ainsi qu'un salon de l’Hôtel de ville de Paris. En 1889 il décore le Moulin Rouge, et dessine le célèbre moulin.

Willette, en pierrot noir, estampe par Marcellin Desboutin, parue dans L'Artiste en mai 1896.

Polémiste ardent, Willette collabore tour à tour à de nombreux périodiques illustrés comme Le Chat noir, puis Le Courrier français (une relation qui, à compter de sa brouille avec Rodolphe Salis, durera 23 ans[1]), Le Triboulet, Le Rire, sans oublier, dès 1901, L'Assiette au Beurre dont il compose la lettre de présentation. Il fonde plusieurs publications comme Le Pierrot (1888-1891 ?), La Vache enragée (1896-1897), Le Pied de nez (1901), Les Humoristes (avec Steinlen en 1901).

Adolphe Willette, candidat antisémite. Affiche pour les élections législatives du .

En 1889, en pleine affaire Boulanger, et sans écarter ici l'hypothèse d'une « blague », dans le style du Chat noir, d'un goût exécrable[α 2], Willette se présente comme unique « candidat antisémite » aux élections législatives du , dans la 2e circonscription du 9e arrondissement de Paris. Une affiche est produite, laquelle fut récupérée en 1942-1943 sous l'Occupation, selon Laurent Gervereau[12]. À l'issue du premier tour du scrutin, Willette n'a obtenu que 19 voix sur 11 371 votants (0,17 %), en cinquième position derrière le socialiste possibiliste F. Dandreux (2,36 %), le radical Paul Strauss (25,16 %), l'opportuniste Georges Berger (26 %) et le député sortant boulangiste Louis Andrieux (44,37 %)[13]. Il obtient encore une voix au second tour.

En 1891, il prend la défense du Montmartrois et communard Jean-Baptiste Clément condamné pour ses activités syndicalistes et militantes à deux ans de prison et cinq ans d'interdiction de séjour.

Un dessin qui parait dans Le Courrier français montre une jolie et aguichante jeune fille qui chante avec insouciance. Elle marche enchaînée et encadrée par deux antipathiques gendarmes. L'un d'eux s'est emparé du panier de cerises qu'elle avait au bras. Une légende accompagne le dessin, en forme de nouveau couplet de la célèbre chanson de Jean-Baptiste Clément, Le Temps des cerises[14] :

Quand il reviendra, le temps des cerises
Pandore idiot, magistrats moqueurs
Seront tous en fête !
Gendarmes auront la folie en tête
À l'ombre seront poëtes chanteurs
Quand il reviendra le temps des cerises
Siffleront bien haut les chassepots vengeurs !

« Démolir la Bastille… et aboutir à Fourmies… », dessin, Almanach du Père Peinard, 1891.

Durant l'affaire Dreyfus, à partir de 1894, il se range du côté des antidreyfusards avec d'autres artistes proches comme Caran d'Ache[15]:14 ou Forain. Par ailleurs, il collabore au journal La Libre Parole illustrée (1893-1897) dirigé par le nationaliste antisémite Édouard Drumont[16].

Une partie de la troupe de pierrots et colombines que Willette, costumé en pierrot noir, conduisait à la promenade de la Vache enragée, 1896[17].
Plaque en l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris

En 1896, il participe à l'organisation du premier cortège carnavalesque montmartrois de la Promenade de la Vache enragée. Il y défile costumé en pierrot noir, à la tête d'une joyeuse troupe de pierrots et colombines[17]. Il est responsable de la deuxième édition de la fête qui a lieu l'année suivante. Ce sera la dernière édition de ce défilé du vivant de Willette.

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1906, il est ensuite élevé au rang d'officier de ce même ordre en 1912. Il est également membre de la goguette du Cornet[α 3].

En 1914, l'architecte Pierre Regnault, fondateur de l'Union des catholiques des beaux-arts, invite ses membres à une messe en mémoire des membres défunts. Willette répond à l'invitation et suggère de dire cette messe « pour ceux qui vont mourir dans l'année en cours, et que cet office soit fait dans une vieille église de Paris, historique, par exemple l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, le mercredi des Cendres »[18]. Cette première messe fut célébrée le dans ladite église avec lecture de la prière de Willette[15]. Elle deviendra annuelle à partir de 1926, après la mort de Willette. Une dalle en pierre scellée dans le mur de l'église y commémore l'événement[19].

Guillaume Apollinaire, qui comptait parmi ses plus fervents admirateurs, écrit en 1911 : « L'art de Willette consiste surtout en une alliance charmante de l'esprit et de la poésie, de la peinture et de la chanson, de l'allégorie et de la vie même. S'il y a beaucoup de gaieté et d'insouciance sur tous les visages de ses tableaux, l'on y découvre aussi de la mélancolie[20]. »

À partir de 1915, il parraine un groupe de jeunes artistes de Coutances qui, se proposant de « rénover l'art populaire » et de « faire connaître et aimer Coutances, non seulement en Normandie, mais encore dans tous les milieux de lettrés et d'artistes du pays[α 4] », fondent Le Pou qui grimpe.

En 1919, il publie ses souvenirs26, sous le titre Feu Pierrot chez Henri Floury.

En 1920, avec Forain, Neumont, Guérin et Poulbot il fait partie des fondateurs de la République de Montmartre[21]. Il en sera le premier président jusqu'au .

En 1923, il pose la première pierre du dispensaire des Petits Poulbots à Montmartre.

Adolphe Willette meurt d'une congestion pulmonaire en son domicile, le petit hôtel du 28, rue Lacroix dans le 17e arrondissement de Paris, le [1],[22], « ne laissant à sa femme et à ses trois filles, évoque Jean-Paul Crespelle, que quelques billets de mille, bien marri de partir aussi démuni, malgré sa célébrité, que l'un de ses Pierrots noceurs[23] ». Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (2e division), où l'oraison funèbre est prononcée par Jean-Louis Forain[3].

Monsieur Isaac et son œuvre, dessin antisémite de Willette, 1891.

Postérité[modifier | modifier le code]

En 1927, le nouveau square inauguré au pied du Sacré-Cœur est baptisé en son honneur « square Willette ». Il porte ce nom jusqu'en 2004[24].

Le , à la suite d'une délibération[25] du Conseil de Paris souhaitant à la fois qu'Adolphe Willette, connu pour son engagement antisémite des années 1889-1895, ne soit plus ainsi glorifié, et honorer la mémoire d'une femme engagée et liée à l'histoire des combats de la Commune de Paris, ce square est rebaptisé square Louise-Michel, du nom de la communarde montmartroise Louise Michel[26],[27].

Une rue porte son nom à Dijon[28].

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'œuvre graphique de Willette est à ce jour difficilement mesurable en termes de quantité et un catalogue raisonné relève de la gageure selon Laurent Bihl, outre les dessins de presse, les tableaux et les gravures, on compterait des éventails, boîtes de friandises, menus, images scolaires ou religieuses, tracts, enseignes de boutique, cartes postales, faire-part de naissance, affiches, décorations murales de lieux publics, chansons illustrées, mais aussi chars carnavalesques, déguisements, costumes de scène, bannière religieuse, etc[29].

Affiches[modifier | modifier le code]

Willette est un affichiste prolifique reconnu de son temps pour son talent de lithographe par Jules Chéret, Henri Beraldi ou encore John Grand-Carteret et Armand Lods[30].

Réclame Van Houten, Willette, 1893 (reproduite dans Les Maîtres de l'affiche).
  • Le Petit National : transformation complète , révolution dans la presse, lithographie en rouge et noir, Paris, Imprimerie des Arts et Manufactures, 1888, Catalogue général de la BNF, en ligne.
  •  Élection législative du … Ad. Willette candidat antisémite…, lithographie en noir signée « A. Willette directeur du Pierrot » avec son adresse de domicile, Paris, 1889, musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille ; Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, Paris, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Adolphe Willette dans les collections.
  •  Le Courrier français illustré, Lithographie Vieillemard & ses fils, Paris, 1890, Catalogue général de la BNF, en ligne.
  •  L'Enfant prodigue, 1890, affiche pour la pantomime de Michel Carré fils au Théâtre des Bouffes-Parisiens, Paris, lithographie sur papier, musée des arts décoratifs de Paris.
  •  Salle des Capucines, Paris, Lithographie Sicard et Farradesche, 1890.
  •  Exposition Internationale des produits du commerce et de l'industrie, Palais des Beaux-Arts & Galerie Rapp, Imprimerie Charles Verneau (Paris), 1893.
  •  Exposition des œuvres de Charlet et de lithographies modernes, Imprimerie Belfond, 1893, citée dans Les Maîtres de l'affiche, no 194.
  •  Prenez du cacao Van Houten, Paris, Imprimerie Belfond, 1893.
  •  La Revue déshabillée de Mr Jean d'Arc. Tous les soirs aux Ambassadeurs, Imprimerie du Courrier Français (Paris), 1894.
  •  Demandez chez votre épicier le cacao Van Houten, Paris, Imprimerie Charles Verneau, 1894.
  •  Grande matinée artistique organisée par la Patrie et la Presse, le dimanche … au profit des blessés grecs et crétois, Imprimerie de la Presse, 16, rue du Croissant (Paris), 1897.
  •  Fer Bravais contre l'anémie, Imprimerie Delanchy (Paris), 1897.
  •  Salon des Cent, XXVIe exposition d'ensemble, lithographie sur papier, Paris, 1897, Museum of Modern Art, New York[31].
  •  Fer Bravais contre l'anémie, imprimerie Delanchy & Cie, Paris, 1898, musée de l'histoire du fer, Jarville-la-Malgrange, Musée de l'histoire du fer, Adolphe Willette dans les collections.
  •  Ligue volontaire contre l'alcoolisme L'esclave volontaire, 1905[32].
  •  Journée du poilu, 25-, organisée par le Parlement, imprimerie Devambez (Paris), 1915.
  •  Journées de l'Hérault au profit exclusif des œuvres de guerre du département, imprimerie Devambez, 1916.
  •  Hâtez la Victoire en souscrivant à l'Emprunt de la Défense nationale On souscrit sans frais chez tous les notaires, imprimerie Devambez, 1916.
  •  Journées de Seine-et-Marne 1917, Paris, imprimerie Devambez, 1917.

Estampes et caricatures[modifier | modifier le code]

Peintures[modifier | modifier le code]

Vitraux[modifier | modifier le code]

  • Le Veau d'or ou Te deum laudamus (1885), vitrail pour le cabaret du Chat Noir de la rue de Rochechouart, Paris, Musée Carnavalet.
  • Vitrail pour l'église Saint-Pierre de Plougasnou (Finistère) (1914).

Illustrations[modifier | modifier le code]

  • Pauvre Pierrot, 1888.
  • Émile Vitta, Farandole des Pierrots, quinze dessins d'Adolphe Léon Willette, Paris, Vanier, 1890.
  • Arsène Alexandre, La Sœur de Pierrot, dessins d'Adolphe Léon Willette, Delagrave, 1893.
  • Jules Lemaître (ill. A. Willette), « La Vierge aux anges », L'Illustration,‎ , p. 6-9 (lire en ligne).
  • Henry Detouche, Les Peintres de la femme intégrale, illustrations de Félicien Rops et Adolphe Léon Willette, Paris, Blaizot, 1906.
  • Henry Detouche, Les grains du sablier (Sous la dictée de la vie, 2e partie), frontispice d'Adolphe Léon Willette, 1908.

Éventails[modifier | modifier le code]

Ombre chinoise[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Œuvres Choisies, contenant 100 dessins choisis dans le Courrier Français de 1884 à 1901, sous la haute direction du R.P.Lavigne et de Feu Gère, H. Simonis Empis Éditeur, Paris 1901
  • Feu Pierrot, 1857-19? : autobiographie, avec dessin de l'auteur, Paris, Henri Floury, (lire en ligne), p. 114.
  • Pauvre Pierrot, recueil de poèmes, précédé de Pierrot ressuscité, 1925.

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Affiche d'exposition des œuvres de Willette par Jules Chéret, 1888.
  • Salon des artistes français, 1881 : La Tentation de Saint-Antoine.
  • Salon des artistes Français, 1883 : Le Mauvais Larron.
  • Salon des indépendants, Paris, mars 1890.
  • Salon des Cent, Paris 1894.
  • Exposition d'affiches, palais des consuls, Rouen, avril 1895.
  • Exposition universelle de 1900, Paris : La veuve de Pierrot.
  • Galerie Berthe Weill, mars 1902.
  • Premier, deuxième et troisième Salon des dessinateurs humoristes, Palais de la mode, Paris, avril 1911, mars 1912, mars 1913.
  • Salon des arts décoratifs, Paris, avril 1911.
  • Exposition triennale des beaux-arts, Paris, juillet 1912.
  • Peintres de la femme, 140 avenue des Champs-Élysées, Paris, février 1913.
  • L'art et l'enfance, musée Galliera, Nice, juin 1913.
  • Exposition de l'humour, Cercle universitaire des arts, Paris, mars 1914.
  • (en) The circle of Toulouse-Lautrec, Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, New Brunswick (New Jersey), 1985.
  • (en) Le Chat Noir, a Montmartre cabaret and its artists in turn-of-the-century Paris, Santa Barbara Museum of Art (en), Santa Barbara, 1993.
  • Le Dessin de presse à la Belle Époque Gill, Steinlen, Léandre, Forain, Willette, Poulbot, musée de Montmartre, Paris, mars-juin 2010[36].
  • Autour du Chat Noir Arts et plaisirs à Montmartre (1880-1910), musée de Montmartre, Paris, septembre 2012 juin 2013[37].
  • Limoges 14-18 Être artiste dans la Grande Guerre, musée de la Résistance, Limoges, 2015[38].
  • Artistes à Montmartre Lieux et ateliers mythiques, musée de Montmartre, Paris, octobre 2018 janvier 2019.
  • Collection David Weisman et Jacqueline Michel, musée de Montmartre, Paris, octobre 2019 janvier 2020[39].

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

Gustave Geffroy.
Ferdinand Bac.

« Adolphe Willette est aussi un poète et ses dessins, toujours mystiques, voilent, par leurs formes gaies, souvent légère, une idée de philosophie naïve. »

— Paul Leclercq[47]

« Willette, c'est d'abord la petite femme aux yeux limpides, au nez mutin, blonde, maigre, mais fausse maigre, avec un corsage et une croupe offrant à la curiosité sensuelle des chairs lourdes et des finesses d'attaches. Sa toilette change avec sa fortune, mais elle a toujours les mêmes dessous, que Willette excellait à représenter : la chemisette, le pantalon bouffant et brodé, le corset noir qui lui amenuise la taille et lui ballonne les reins, les bas rayés qui collent à son mollet au placé et à sa cheville sèche. »

— Gustave Geffroy[48]

« L'œuvre de Willette frappe par sa vivacité, ses contrastes et l'abondance de la vie qu'elle exalte. Elle veut réagir contre la tristesse dont fut saisie la génération qui suivit la guerre de 1870. Willette a montré, se prenant pour modèle, la joie de respirer librement, de jouir du monde avec franchise. Et si, comme on le verra, sa muse s'est parfois révélée violente, c'est au nom du bonheur refusé? S'il égare, oh pas longtemps, ses héros dans les cimetières, où seulement est la vraie égalité, c'est pour qu'ils sentent mieux ensuite le prix de l'existence ; au reste vite ils se consolent ; de nouvelles amours fleurissent sur les tombes et des danses fleuries se mêlent aux sombres cortèges (Parce Domine)… Les femmes que volontiers il représente ont la souplesse des vierges, leurs délicieuses mutineries ; leurs torses sont minces et blonds ; bergères, princesses ou trottins, leurs seins rieurs jaillissent avec une égale jeunesse. Vous révolterez-vous au nom de la pudeur et n'aimerez-vous pas des spectacles si aimables ? Vous indignerez-vous si l'ouvrière aux jambes nues presse un lys ironique contre sa poitrine, si l'amour qui demain naître se devine chez la communiante aux yeux baissés, si la candeur pas une minute n'abandonne la Veuve de Pierrot que consolent les croque-morts ? »

— Claude Roger[4]

« Les innombrables dessins humoristiques de Willette resteront sans doute son meilleur titre de gloire. Ils ont charmé toute une génération par leur grâce alerte, leur gaieté satirique mais sans aigreur. Ses amours malicieux et ses jolies filles descendent en ligne directe des enfants et des bergères de Boucher. Il fut moins heureux dans son carton de tapisserie qui reste une vignette agrandie… Son Parce Domine restera comme un témoignage d'un moment de fantaisie parisienne et d'un Montmartre qui n'est plus. »

— Léon Deshairs[1]

« Willette était le Français qui n'a pas voyagé. Il tournait comme un hanneton autour de sa colline sacrée. Mais là est sa saveur et aussi son génie. Il ne doit rien à personne. Il a vu peu de choses dans le vaste monde. Il a tout tiré de son propre fonds. Derrière la butte sacrée s'étendaient de vastes plaines où vivaient les Barbaresques comme sur les mappemondes de la Renaissance. »

— Ferdinand Bac[49]

« Voisin de Steinlen, aussi célèbre que lui, Willette n'a eu aucune influence sur l'art moderne. Il fut d'ailleurs l'ennemi acharné des jeunes novateurs, particulièrement des cubistes, qui lui inspirèrent de nombreuses charges. On doit lui rendre ce qui lui revient : d'avoir été le principal artisan de la légende montmartroise. Ses Arlequins, ses Pierrots lunaires, ses Colombines, ses fillettes folles de leur corps ont à jamais marqué Montmartre du sceau d'un certain érotisme romantique. Avec lui Montmartre devint la terre des amoureux, des solitaires en quête de bonnes fortunes. Concédons-lui qu'il n'y avait rien de vulgaire dans son petit monde de bohèmes et de modèles gambillant au clair de lune. Il fut le chantre de l'époque du Chat Noir, de Bruant, du Lapin Agile plus que du Moulin-Rouge et des boîtes que fréquentait Lautrec. »

— Jean-Paul Crespelle[23]

« C'est la Parisienne effrontée qui se moque des agents, scandalise M. Prudhomme, fait la joie et l'admiration des spectateurs du café-concert ; c'est la marquise, la soubrette ou la bergère Louis XV ; c'est Colombine qui tourmente son Pierrot ; c'est la cantinière espiègle et faubourienne, compatissant aux guerriers sevrés d'amour ; c'est encore la République, Marianne aiguë et clairvoyante. On retrouve aussi dans tout son œuvre le Pierrot généreux et sentimental, rêveur mais aussi rusé, mystificateur et gavroche, auquel Willette s'identifie totalement ; les Amours joufflus, avec ou sans ailes, avec ou sans carquois ; les huissiers, les croque-morts et enfin la Mort elle-même, trop souvent présente, comme l'obsession du fêtard ou la menace effroyable qui pèse sur le guerrier. L'artiste affectionne également lesn chats, qu'il peint au clair de lune, sous la neige ou près des moulins… Représentant typique des grands illustrateurs humoristes de la fin du XIXe siècle, Adolphe Willette a contribué plus que tout autre à donner à Montmartre sa légende. »

— Les Muses, encyclopédie des arts[50]

« Absorbé par l'image publicitaire, par le dessin et par la gravure, Willette reprit rarement ses pinceaux après la trentaine. C'est sans doute dommage puisqu'on retrouve dans ses toiles et ses pastels ce sentiment de grâce, de poésie légère qui a dicté quelques-unes des affiches les plus convaincantes de la Belle Époque. »

— Gérald Schurr[51]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cinq de ses œuvres sont reprises dans Les Maîtres de l'affiche.
  2. Outre Michel Dixmier, Didier Pasamonik et Laurent Bihl, Jacques Benoist suggèrent que cette affiche témoigne non pas d'un engagement politique réel de Willette mais d'une forme de provocation — Voir « Léon Adolphe Willette dit Pierrot (1857 1926) » (consulté le ), p. 14-15. Point de vue que ne partage pas le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme qui expose et analyse d'autres dessins antisémites de Willette, lire en ligne.
  3. Dans le numéro de mars 1906 de la revue Le Cornet sur Gallica, compte rendu de l'hommage rendu à Willette au dîner du Cornet du 13 mars 1906 à l'occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur.
  4. Georges Laisney (d)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Léon Deshairs, « Chronique Willette », Art & Décoration, mars 1926, p. 1.
  2. Henri-Léon Willette (Textes inéd. prés. par André Castelot), L'Évasion du maréchal Bazaine de l'île Sainte-Marguerite, Paris, Librairie académique Perrin, coll. « Présence de l'histoire », , 271 p. (OCLC 164659049, lire en ligne), p. 191.
  3. a et b Laurence Bihl, « Adolphe Willette, chronobiographie », Prelia Petites revues de littérature et d'art,‎ 10 janvier 2014-01-10 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b Claude Roger, « Adolphe Willette », Art & Décoration, vol. xxix,‎ , p. 13-26.
  5. Adolphe Léon Willette, Feu Pierrot, Paris, Henri Floury, 1919, p. 70.
  6. André Roussard, « Adolphe Willette (1857/1926) », sur Dictionnaire des artistes à Montmartre, Éditions André Roussard, (consulté le ).
  7. Jean-Louis Dubut de Laforest (ill. Jean Béraud, Boutet, Chevalier, Dillon, Feyen-Perrin, G. Fraipont, Guillemet, Lebourgeois, Maincent, Henri Pille, H. Rivière, Paul Robert, R. Salis, de Sta, Steinlen, Tiret-Bognet, de Vuillefroy, Willette), Le Rêve d'un Viveur, Paris, Éd. Rouveyre et G. Blond imprimeurs-éditeurs, , 88 p. (lire en ligne), p. 81 et 87-88.
  8. Luc Willette, Adolphe Willette : Pierrot de Montmartre, Précy-sous-Thil, Éditions de l'Armançon, , 145 p., 25 cm (ISBN 978-2-90659-415-9, OCLC 58968924, lire en ligne).
  9. Émile Goudeau, Dix ans de bohème, Paris, Librairie illustrée, , 286 p., in-18 (OCLC 763855891, lire en ligne), p. 255-264.
  10. John Grand-Carteret, Raphaël et Gambrinus : ou l’art dans la brasserie, Paris, Louis Westhausser, , xxii, 326 (OCLC 1061618576, lire en ligne), p. 92.
  11. (en + de + fr) Alexander Roob, The history of press graphics : 1819-1921, Cologne, Taschen, , 603 p. (ISBN 978-3-8365-0786-8), p. 507
  12. Laurent Gervereau, La Propagande par l'affiche, Paris, Syros, , 180 p., 27 cm (OCLC 950258475, lire en ligne), p. 58.
  13. Le Rappel, , p. 1.
  14. Tristan Rémy, Le temps des cerises (Jean Baptiste Clément), Paris, Les Éditeurs Français Réunis, 1968, p. 355. Le dessin est reproduit en page 1 de couverture.
  15. a et b Jacques Benoist, « Adolphe Léon Willette dit Pierrot », étude pour la revue Catholicisme, octobre 1998
  16. « Adolphe Willette, un dessinateur engagé à contresens », La Dionyversité, 4 mai 2014
  17. a et b La Mi-Carême à Paris, La Vache enragée sur Gallica, Le Petit Journal, 13 mars 1896, page 1, 5e colonne.
  18. Robert Christophe, « Henry et Adolphe Willette : ou la messe des artistes qui ne verront pas le 1er janvier », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « La Messe de Willette » (consulté le ).
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  21. Association Les Amis de L'Isle-Adam, Adolphe Willette
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  33. « "Passage de Vénus devant le soleil" d'Adolphe Willette fait son entrée au musée de L'Isle-Adam », De belles choses, 8 avril 2014
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  37. Musée de Montmartre, Autour du Chat Noir Arts et plaisirs à Montmartre (1880-1910), présentation de l'exposition, 2012
  38. Musée de la Résistance, Limoges 14-18 Être artiste dans la Grande Guerre, présentation de l'exposition, 2015
  39. « Fin de Siècle et Belle Époque vous donnent rendez-vous au musée de Montmartre », Cultures J, 2019
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Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Léon Bloy.
Frantz Jourdain.
Émile Goudeau.
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  • Paul Leclercq, « Adolphe Willette », La Revue blanche, no 4,‎ .
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  • Armand Bourgeois, Causerie sur Adolphe Willette, 1900 (BNF 30145956).
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  • Gustave Geffroy, Adolphe Willette, peintre, lithographe, Paris, 1907.
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  • Gustave Geffroy, « Willette aux Gobelins », Art & Décoration, vol. xxvi,‎ , p. 191-6 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  • René Blum, « Quelques humoristes », Art & Décoration, vol. xxvii,‎ , p. 189-198 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  • Claude Roger, « Adolphe Willette », Art & Décoration, vol. xxix,‎ , p. 13-26 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
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  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Paris, Éditions de l'Amateur, 1996.
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999 (lire en ligne).
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  • Sous la direction de Phillip Dennis Cate, L'esprit de Montmartre et l'art moderne, 1875-1910, Somogy éditions d'art, 2014.
  • Laurent Bihl, « Adolphe Willette ou l'impossible exhaustivité d'un catalogue raisonné », Fabula La recherche en littérature, 8 novembre 2015.
  • « Illustration des Hommes du jour A. Poulbot », (consulté le )
  • Bénédicte Bonnet Saint-Georges, « Adolphe Willette (1857-1926). « J’étais bien plus heureux quand j’étais malheureux » », La Tribune de l'art,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Iconographie[modifier | modifier le code]

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