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Le Yamato sous le feu des attaques.
Le Yamato sous le feu des attaques.

L'opération Ten-Gō (天号作戦, Ten-gō sakusen?), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au mois d', le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitte le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise est interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.

Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montre également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon.

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Arche de Noé

Tableau représentant la construction de l’arche de Noé,d'un maître français vers 1675, exposé au Magyar Szépmüvészeti Múzeum de Budapest.

L'arche de Noé, d'après la Bible, est un grand bateau construit sur l'ordre de Dieu afin de sauver Noé, sa famille et toutes les espèces animales d'un Déluge sur le point d'arriver. L'histoire figure dans le livre de la Genèse, du chapitre 6 au chapitre 9, correspondant à la Parasha « Noah ».

Selon l'hypothèse documentaire, cette partie de la Genèse se fonde sur deux sources anciennes quasiment indépendantes l'une de l'autre, et n'a atteint sa forme définitive que vers le Ve siècle av. J.-C. Ce processus de consolidation graduelle permettrait d'expliquer les confusions et les répétitions du texte. Le récit biblique de l'arche de Noé présente des similitudes avec un mythe mésopotamien décrit dans le Poème du Supersage datant du XVIIe siècle av. J.-C., dans la légende de Ziusudra qui pourrait dater de la même époque, puis repris au XIIe siècle av. J.-C. au plus tard dans la version assyro-babylonienne "standard" de l'Épopée de Gilgamesh, qui raconte comment un ancien roi appelé Uta-Napishtim fut invité par son dieu personnel à construire un navire, dans lequel il pourrait échapper au déluge envoyé par l’assemblée des dieux. D'autres versions, d'une ressemblance plus approximative, peuvent se retrouver dans de nombreuses cultures à travers le monde. L'histoire de l'arche a fait l'objet par les religions abrahamiques d'interprétations abondantes, mêlant raisonnements théoriques, problèmes pratiques et considérations allégoriques.

Dès le début du XVIIIe siècle, le développement de la biogéographie en tant que science naturelle réduisit progressivement le nombre de personnes prêtes à soutenir une interprétation littérale de l'aventure de Noé. Les littéralistes bibliques, cependant, continuent à parcourir la région du mont Ararat au nord-est de la Turquie, là où la Bible dit que l'arche de Noé se serait échouée à la fin de son périple.

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Attaque sur Pearl Harbor

Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.
Vue aérienne de l'attaque sur Pearl Harbor.

L’attaque de Pearl Harbor, base navale américaine située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, au cœur de l’océan Pacifique, fut lancée par surprise le matin du dimanche par le Service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique dans le port et d’autres forces qui stationnaient aux alentours. Cette attaque s’inscrit dans la politique d’expansion impériale. L’anéantissement de la principale flotte de l’United States Navy devait permettre à l’empire du Soleil levant d’établir sa sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Le Quartier-général impérial souhaitait également répondre aux sanctions économiques prises par Washington en après l’invasion de la Chine et de l’Indochine française par l’armée impériale japonaise.

À l’issue de l’attaque, conduite en deux vagues aériennes, les pertes américaines furent importantes : 2 403 morts et 1 178 blessés. Quatre navires de ligne, trois croiseurs, trois destroyers et 188 avions furent détruits. Cependant, beaucoup de navires purent être remis en état dans les mois qui suivirent, et les trois porte-avions américains du Pacifique échappèrent à l’attaque.
Les Japonais perdirent 64 hommes, 29 avions et cinq sous-marins de poche ; un marin fut capturé.

Cet événement provoqua l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Aux États-Unis, il est commémoré chaque année par la mise en berne du drapeau. Les historiens ont mis en évidence l’audace du plan de l’amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Roosevelt reste un sujet de polémique.

Baleine bleue

La baleine bleue (Balaenoptera musculus), appelée aussi rorqual bleu, est un mammifère marin appartenant au sous-ordre des baleines à fanons (mysticètes). Pouvant dépasser 30 mètres de longueur et 170 tonnes, c'est le plus gros animal vivant à notre époque et, dans l'état actuel des connaissances, le plus gros ayant jamais vécu sur Terre.

Long et mince, le corps de la baleine bleue peut prendre diverses teintes de gris-bleuté sur le dos et un peu plus clair en dessous. On dénombre au moins trois sous-espèces distinctes : B. m. musculus dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord, B. m. intermedia de l’océan Antarctique et B. m. brevicauda découverte dans l’océan Indien et dans le sud de l’océan Pacifique. B. m. indica, découverte dans l’océan Indien, pourrait être une autre sous-espèce. Comme les autres baleines, la baleine bleue se nourrit essentiellement d’un petit crustacé, le krill, mais également de petits poissons et parfois de calmars.

Les baleines bleues furent abondantes dans presque tous les océans avant le début du XXe siècle. Pendant près de quarante ans, elles furent chassées par les baleiniers qui ont amené l'espèce au bord de l’extinction avant qu'elle ne soit protégée par la communauté internationale en 1966. Un rapport de 2002 estimait qu’il y avait entre 5 000 et 12 000 baleines bleues à travers le monde localisées dans au moins cinq groupes. Des études plus récentes sur la sous-espèce B. m. brevicauda suggère qu’il pourrait s’agir d’une sous-estimation. Avant la chasse industrielle à la baleine, la plus forte population se trouvait dans l’Atlantique qui en comptait approximativement 240 000 (entre 202 000 et 311 000). L’espèce est considérée comme menacée.

Baleine à bosse

Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae).
Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae).

La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), mégaptère ou jubarte est une espèce de baleines à fanons (ou mysticètes). C’est un mammifère cétacé de grande taille : les adultes atteignent habituellement 13 à 14 mètres de long et pèsent en moyenne 25 tonnes. La baleine à bosse effectue des sauts spectaculaires hors de l’eau, possède de longues nageoires pectorales et son chant est très élaboré. Elle vit dans les océans et les mers du monde entier. Elle est un sujet privilégié pour le tourisme d’observation des baleines (whale-watching).

Bateau

Un voilier
Un voilier

Un bateau est une construction humaine capable de flotter sur l'eau et de s'y déplacer, dirigé ou non par ses occupants. Il répond aux besoins du transport maritime ou fluvial, et permet diverses activités telles que le transport de personnes ou de marchandises, la guerre sur mer, la pêche, la plaisance, ou d'autres services tels que la sécurité des autres bateaux.

Les bateaux ont accompagné l'Homme dans son évolution. Indispensables lors des grandes guerres et des conquêtes, et aussi pour la subsistance par la pêche, ils ont été transformés et font maintenant partie intégrante des systèmes commerciaux et militaires modernes: plusieurs millions de bateaux de pêche sont utilisés par quelques dizaines de millions de pêcheurs de par le monde et les guerres modernes font appel à des navires hautement sophistiqués pour transporter et soutenir les forces à terre; près de 35 000 navires de commerce ont transporté 7,4 milliards de tonnes de marchandises en 2007.

Les bateaux ont également pris part aux grandes explorations, aux découvertes scientifiques et à la propagation des grandes cultures : les navigateurs chinois comme Zheng He ont permis de partager des inventions comme la boussole ou la poudre à canon, tandis que les expéditions en Amérique ont diffusé la culture européenne sur ce continent. Si les bateaux ont été utilisés pour les colonisations et le commerce triangulaire, ils ont aussi servi et servent toujours à la recherche scientifique et au rayonnement culturel des pays.

Comme l’a démontré Thor Heyerdahl avec le Kon-Tiki, il est possible de faire de grandes choses avec un simple radeau de rondins. De la barque monoxyle du mésolithique au puissant porte-avions à propulsion nucléaire moderne, les bateaux racontent tout simplement l’Homme.

Canal de Panama

Vue schématique du canal, illustrant la séquence d’écluses et de passages.

Le canal de Panama est un canal important traversant l’isthme de Panama en Amérique centrale, reliant l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Sa construction a été un des projets d’ingénierie les plus difficiles jamais entrepris. Son impact sur le commerce maritime a été considérable puisque les navires n’ont plus eu besoin de faire route par le cap Horn et le passage de Drake à la pointe australe de l’Amérique du Sud. Un navire allant de New York à San Francisco par le canal parcourt 9 500 kilomètres, moins de la moitié des 22 500 kilomètres d’un voyage par le cap Horn.

Bien que le concept d’un canal à Panama remonte au début du XVIe siècle, la première tentative de construction commença en 1880 sous l’impulsion française. Après que cette tentative eut échoué, le travail fut terminé par les États-Unis d’Amérique et le canal ouvrit en 1914. La construction des 77 kilomètres du canal a été parsemée de problèmes, incluant des maladies comme le paludisme et la fièvre jaune et des glissements de terrain. On estime à 27 500 le nombre d’ouvriers qui périrent pendant la construction.

Depuis son ouverture, le canal a remporté un énorme succès et continue d’être un point de passage stratégique pour la navigation. Chaque année le canal permet le passage de plus de 14 000 navires transportant plus de 203 millions de tonnes de cargaison. Jusqu'à 2002, un total de 800 000 navires étaient passés par le canal. Des travaux d'élargissement du canal ont été lancés en septembre 2007 et devraient être terminés en 2014, permettant alors à des navires encore plus gros d'emprunter le canal.

En 2007, la canal a été consacré l'une des sept merveilles du monde moderne.

Cap Horn

Le cap Horn vu depuis le sud.

Le cap Horn est un cap situé à l’extrémité sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu. Ce point est généralement considéré comme étant le plus au sud de l’Amérique du Sud.

Le cap Horn est également le plus au sud des grands caps, et il marque la frontière nord du passage de Drake. Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient empruntées par les voiliers pour transporter les marchandises tout autour du globe, et ce malgré le fait que les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes très fréquentes, vagues géantes, et présence possible d’icebergs. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin.

De nos jours, grâce au canal de Panamá, les navires cargos ne sont plus dans l’obligation d’emprunter la route du cap Horn. Ce dernier continue cependant d’attirer des bateaux de plaisance qui veulent relever le défi que représente son franchissement, parfois au cours d’une circumnavigation. Plusieurs courses à la voile parmi les plus importantes, comme le Vendée Globe, passent par le cap Horn, de même que les grands navigateurs qui cherchent à battre le record de vitesse du tour du monde à la voile.

Classe Mistral

Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), Mistral au mouillage à Brest (12 février 2005).
Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), Mistral au mouillage à Brest (12 février 2005).

La classe Mistral est un type de porte-hélicoptères amphibies d’assaut de la Marine nationale française faisant partie des bâtiments de projection et de commandement. Leur appellation OTAN est Landing Helicopter Dock.

Les bâtiments de la Classe Mistral sont les premiers de ce type à être construits en France pour la Marine nationale. Leurs taille et caractéristiques leur permettent d’être intégrés soit au groupe aéronaval français, soit à une NATO Response Force (force de réaction de l’OTAN) soit à des missions de maintien de la paix sous mandat de l’ONU ou dans le cadre de l’Union européenne.

Trois de ces navires, dont l’étude a débuté en 1997, ont été construits : le Mistral (L9013), admis au service actif le 18 décembre 2006 et le Tonnerre (L9014) qui l’a été le 1er août 2007. Un troisième, le Dixmude (L9015), entre en service en mars 2012. Le coût de chaque navire de la classe Mistral est estimé de 294 millions d'euros à 420 millions d'euros.

Compagnie néerlandaise des Indes orientales

Une obligation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales émise en 1623.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie ou VOC en néerlandais, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Dissoute à la fin du XVIIIe siècle, la compagnie demeure aujourd’hui l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé.

Créée alors que le capitalisme est encore en gestation dans un monde féodal, elle a inspiré plusieurs grandes caractéristiques des entreprises modernes : le modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations ainsi que le modèle de la multinationale implantée dans des pays à l’autre bout du monde. Elle est la plus influente des compagnies européennes fondées au XVIIe siècle pour exploiter les richesses d’Asie.

England expects that every man will do his duty

La Bataille de Trafalgar par Turner (1822–1824) montre les trois dernières lettres du célèbre pavillon sur le HMS Victory.

« England expects that every man will do his duty » (traduction : « L’Angleterre attend de chacun qu’il fasse son devoir ») est une expression anglaise célèbre, qui a pour origine un signal par pavillons utilisé par le vice-amiral britannique Horatio Nelson depuis son navire amiral HMS Victory le 21 octobre 1805 lorsque la bataille de Trafalgar fut sur le point de débuter.

Trafalgar a été la bataille navale décisive de la guerre maritime, durant les guerres napoléoniennes. Après le début de la Troisième Coalition suivant la courte Paix d’Amiens, Napoléon Ier était déterminé à envahir l’Angleterre ce qui imposait le contrôle de la Manche. La France, dominatrice sur terre, éprouvait de grandes difficultés à empêcher le contrôle des mers par les Anglais qui imposaient un blocus.

Après son retour des Antilles, la flotte française combinée avec celle du nouvel allié espagnol était basée à Cadix. Elle était commandée par le vice-amiral français de Villeneuve, qui avait déjà connu la défaite contre Nelson lors de la bataille d’Aboukir en 1798, et avait des réticences à quitter son port d’attache pour aller prêter main forte à André Masséna en Italie. Mais pressé par Napoléon et par la perspective du déshonneur suite à l’annonce de l’arrivée de son remplaçant le vice-amiral Rosily-Mesros, il se décida à rapidement lever l’ancre. Il engagea donc la Mediterranean Fleet de Nelson à proximité du détroit de Gibraltar dans l’espérance d’une victoire qui démontrerait ses compétences militaires.

La défaite fut d’importance et permit au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande d’obtenir la suprématie maritime jusqu’à la Première Guerre mondiale en enlevant toute possibilité, faute d’une flotte suffisante, d’une invasion de la Grande-Bretagne par la France. Elle fut vécue comme une véritable humiliation par les Français. De Villeneuve, après avoir été capturé et fait prisonnier, se suicida.

Bien qu’après coup il y ait eu beaucoup de confusion entourant les termes exacts employés dans la phrase du signal, l’importance stratégique de la victoire et la mort de Nelson durant la bataille ont fait que cette expression est régulièrement citée, paraphrasée et mise en référence dans la langue anglaise.

Expédition Endurance

Le trois-mâts l'Endurance qui a donné son nom à l'expédition.
Le trois-mâts l'Endurance qui a donné son nom à l'expédition.

L’expédition Endurance, officiellement appelée Imperial Trans-Antarctic Expedition (1914-1917), est la quatrième expédition britannique en Antarctique au XXe siècle. Elle visait à traverser ce continent de part en part mais fut un échec. Elle est pourtant devenue célèbre par l'odyssée qu'ont vécue les membres de l'expédition et leur chef Ernest Shackleton. Ils ont réussi, après avoir pratiquement tout perdu, à survivre aux conditions difficiles de l'Antarctique et à aller chercher des secours par leurs propres moyens.

Les 28 hommes de l’Endurance, après le naufrage de leur navire à des milliers de milles des terres habitées les plus proches, ont enduré pendant 22 mois des températures descendant jusqu'à −45 °C avec des provisions limitées. La traversée pour rejoindre une station baleinière de l'île de la Géorgie du Sud, après 1 800 kilomètres dans un océan déchaîné à bord d'un bateau de sept mètres et en utilisant pour la navigation un sextant et un chronomètre, constitue un des points d'orgue de leur exploit. Outre les témoignages écrits, une grande partie de l'expédition a été photographiée.

Une partie de la deuxième équipe de l'expédition, embarquée à bord de l’Aurora et envoyée en mission de soutien de l'autre côté du continent, a vécu également une situation critique de survie dans des conditions précaires. Leur aventure s'est soldée par la mort de trois des hommes du groupe, à l'inverse de celui conduit par Shackleton.

Depuis leur sauvetage, de nombreux livres ont été publiés sur cette expédition, que ce soit par des hommes l'ayant vécue ou par des auteurs ayant retracé leurs aventures, des films documentaires ont été réalisés et on la considère comme la dernière expédition importante de l'âge héroïque de l'exploration dans l'Antarctique (1895-1922).

Karabane

L'île sur une carte de 1890.
L'île sur une carte de 1890.

Carabane, également appelé Karabane, est à la fois une île et un village situés à l'extrême sud-ouest du Sénégal, dans l'embouchure du fleuve Casamance. Site paradisiaque, doté d'un climat agréable et d'une luxuriante végétation, c'est aussi du point de vue historique le premier comptoir colonial français en Casamance. Dans un environnement maritime et fluvial propice à l'exploitation halieutique, l'île vit pourtant au rythme du calendrier rizicole, car les Diolas, majoritaires à Karabane, sont avant tout des terriens : on a pu parler de véritable « civilisation du riz » en Basse-Casamance. En complément – tant alimentaire qu'économique –, ils pratiquent aussi la pêche artisanale et la collecte de crustacés, mais les pêcheurs professionnels viennent surtout d'autres régions.

Associant d'indéniables atouts naturels et culturels, l'île aurait pu devenir une sorte de « Gorée de la Casamance », mais de multiples difficultés ont jusqu'ici freiné cette ambition. Karabane n'a pas rallié le réseau prometteur des campements villageois – nouvelle forme de tourisme rural intégré – aménagés dans la région au cours des années 1970. Les troubles politiques qui ont meurtri la Casamance au cours des décennies suivantes ont porté un coup sévère à un tourisme en plein développement. Enfin, en 2002, le naufrage du Joola, qui assurait la liaison Dakar-Ziguinchor en faisant escale à Karabane, a scellé l'enclavement de l'île pour plusieurs années. Jusqu'en 2014, dans l'attente de nouvelles infrastructures, travailleurs, étudiants et touristes ne peuvent plus compter que sur les pirogues pour quitter ou rejoindre le village. Depuis 2014, la liaison est rétablie depuis Dakar et Zinguinchor ; trois bateaux y accèdent régulièrement.

Lauttasaari

Vue aérienne de Lauttasaari
Vue aérienne de Lauttasaari

Lauttasaari (nom finnois pour L'Île du Bac, en suédois Drumsö) est une île du golfe de Finlande située à l'ouest du centre-ville d'Helsinki, la capitale finlandaise. Elle constitue avec quelques îlots avoisinants un quartier et un district de cette municipalité, dont elle dépend administrativement. Avec près de 20 000 habitants, c'est la deuxième île la plus peuplée du pays.

Initialement peu peuplée et rurale, elle connaît à partir des années 1930 une importante urbanisation, et dès les années 1950 une lourde industrialisation qui en fait un important quartier ouvrier. Elle a connu des mutations majeures au cours des années 1990 avec la fermeture de la plupart des industries et s'est transformé progressivement en un quartier résidentiel à la population aisée.

L'île est aujourd'hui un quartier ayant une très forte identité et gardant la nostalgie de l'époque où elle n'était pas encore intégrée à la ville d'Helsinki, mais reflétant également largement les mutations actuelles de la capitale finlandaise.

Les Aventures d'Arthur Gordon Pym

Gravure de Voyage au pôle sud et dans l'Océanie (expédition de Dumont d'Urville).

Les Aventures d'Arthur Gordon Pym (titre original en anglais : The Narrative of Arthur Gordon Pym of Nantucket) est le titre de l'unique roman achevé par Edgar Allan Poe, publié en 1838 aux États-Unis et en Angleterre. Charles Baudelaire en donne une première traduction française en 1858.

Présenté par ses éditeurs comme le récit d'un authentique voyage de découverte aux confins inexplorés de l'océan Antarctique, l'ouvrage a été éreinté par la critique anglo-américaine lors de sa parution et quasiment renié plus tard par son auteur. Baudelaire lui-même exprima initialement des réserves face à ce roman d'aventures exubérant, non dénué d'invraisemblances et de défauts de construction, qui par la suite impressionna profondément des lecteurs tels que Jorge Luis Borges, Jules Verne, Howard Phillips Lovecraft ou encore Gaston Bachelard.

L'odyssée énigmatique d'Arthur G. Pym, le mystère qui plane autour de sa disparition au large du pôle sud, ainsi que la nature de la « silhouette voilée » qui clôt le récit ont par ailleurs donné lieu aux interprétations les plus diverses et les plus contradictoires.

Loutre de mer

La loutre de mer (Enhydra lutris) est une grande loutre (famille des mustélidés) vivant dans le Pacifique Nord, du Nord du Japon (île de Hokkaidō) à la Californie, en passant par le Kamtchatka, les îles Aléoutiennes et l'Alaska.

C'est la plus aquatique et la plus massive des loutres, la seule à pouvoir vivre en permanence dans la mer. Les loutres de mer forment la seule espèce du genre Enhydra.

Chassées intensivement à partir de 1741 pour leur fourrure (la plus dense de tous les mammifères avec jusqu'à 170 000 poils par centimètre carré), les populations de loutre de mer ont été considérablement réduites, disparaissant même de nombreuses régions de leur zone de répartition historique. En 1911, on a estimé que leur population mondiale était tombée entre 1 000 et 2 000 individus. Bien que plusieurs sous-espèces soient encore en danger, les loutres marines, qui sont légalement protégées, ont vu leur population fortement augmenter. Les efforts de réintroduction ont également montré des résultats positifs.

Naumachie

Naumachie (en latin naumachia, d'après le grec ancien ναυμαχία (naumachía), littéralement « combat naval ») désigne dans le monde romain à la fois un spectacle représentant une bataille de navires et le bassin ou plus largement l'édifice dans laquelle elle se tenait.

La première naumachie connue est celle que donna Jules César à Rome en 46 av. J.-C. lors de son quadruple triomphe. La chute de l'Empire romain ne signa pas pour autant la fin des naumachies. En effet, d'autres eurent lieu au cours des siècles suivants, notamment en 1550 à Rouen pour le roi Henri II ou en 1807 à Milan pour l'empereur Napoléon Ier.

Opération Ten-Gō

Le Yamato sous le feu des attaques.
Le Yamato sous le feu des attaques.

L'opération Ten-Gō (天号作戦, Ten-gō sakusen?), parfois appelée Ten'ichigō (opération Paradis), est la dernière grande opération navale japonaise durant la campagne du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Au mois d', le cuirassé japonais Yamato, le plus grand cuirassé au monde, accompagné d'une escorte de neuf autres vaisseaux de guerre, quitte le Japon pour une mission suicide contre les forces alliées envahissant Okinawa. La flotte japonaise est interceptée par l'aviation américaine et presque totalement détruite avant d'atteindre Okinawa. Le Yamato et cinq autres navires japonais furent coulés.

Cette bataille mit en évidence la supériorité aérienne américaine sur le théâtre du Pacifique à ce stade de la guerre, ainsi que la vulnérabilité aux attaques aériennes des forces navales sans couverture aérienne. Elle montre également l'esprit de sacrifice absolu à grande échelle qui caractérisa la politique militaire japonaise à partir du moment où la progression américaine menaça le territoire nippon.

Ouragan Floyd

Vue satellitaire de Floyd au large de la Floride

L'Ouragan Floyd fut le sixième cyclone tropical, le quatrième ouragan et le troisième plus important de la saison 1999. C'est un ouragan de type capverdien qui s'est formé au large de la côte africaine le et persista jusqu'au 19. À son maximum, il atteignit la catégorie 4 de l'échelle de Saffir-Simpson. Il fut l'un des plus forts cyclones tropicaux de l'histoire de l'Atlantique Nord.

Floyd frappa les Bahamas lors de son maximum d'intensité y causant une large dévastation. Il suivit ensuite la côte est des États-Unis forçant une évacuation massive et des préparations coûteuses. Heureusement, la tempête faiblit considérablement avant de toucher la Caroline du Nord. Elle n'était plus alors que de catégorie 2. Elle continua sa trajectoire jusqu'en Nouvelle-Angleterre causant partout des dommages importants. Ce sont surtout les pluies torrentielles qui ont causé les problèmes dans une zone déjà saturée par les pluies de l'ouragan Dennis (1999) quelques semaines plus tôt. Les pluies dépassant une périodicité de 500 ans dans l'est de la Caroline du Nord ont causé des inondations qui durèrent plusieurs semaines. Floyd est responsable de 57 décès et 4,5 milliards $US de 1999 en dommages (5,7 milliard $US de 2006).

Phare de la Vieille

Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.
Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.

Le phare de la Vieille est un phare maritime du Finistère (France) construit de 1882 à 1887 sur le rocher de Gorlebella (« la roche la plus éloignée » en breton).

Il éclaire et sécurise fortement le passage dangereux du raz de Sein, de concert avec la tourelle de la Plate (cardinale ouest). Il est situé dans le raz de Sein à moins d'un mille marin à l'ouest de la pointe du Raz sur la commune de Plogoff et appartient à l'État français.

L'« Enfer » de la Vieille doit sa célébrité à sa situation isolée en mer dans une zone agitée. De plus, il se démarque par son histoire et son passé riches : entre les études de faisabilité et le premier allumage, près de dix ans ont été nécessaires pour sa construction. Lors de son automatisation en 1995, les gardiens en place refusèrent la relève en signe de protestation.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du 31 décembre 2015.

Surtsey

Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.
Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.

Surtsey est une île volcanique située au large de la côte méridionale de l'Islande, à l'extrémité sud des îles Vestmann. Elle s'est formée à la suite d'une éruption volcanique qui a commencé à 130 mètres sous le niveau de la mer aux alentours du , a atteint la surface le et s'est terminée le . C'est à cette date que l'île a atteint sa superficie maximale avec 2,65 km2 et sa hauteur maximale avec 173 mètres d'altitude. Depuis, sous l'action érosive du vent et des vagues, l'île a diminué de superficie pour ne mesurer plus que 1,41 km2 en 2008. Elle a perdu aussi en altitude à cause de l'érosion essentiellement maritime, du compactage des couches sédimentaires sous-jacentes et à un moindre degré du réajustement isostatique de la lithosphère.

Dès son apparition, l'île a été étudiée par de nombreux volcanologues et depuis la fin de son éruption, elle suscite l'intérêt des botanistes et des zoologistes car la vie a peu à peu colonisé cette nouvelle terre vierge. Pour cette raison, elle est interdite d'accès au public, seuls les scientifiques sont autorisés à s'y rendre. Surtsey est inscrite comme site du patrimoine mondial au cours de la 32e session du comité d'évaluation de l'UNESCO qui s'est déroulée en 2008.

Surtsey, qui signifie en français « Île de Surt », tire son nom de Surt, l'équivalent islandais de Vulcain ou Jötunn, géant du feu de la mythologie nordique.

Tortue imbriquée

Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).
Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).

La tortue imbriquée ou tortue à écaille (Eretmochelys imbricata) est l'une des sept espèces actuelles de tortues marines et la seule du genre Eretmochelys. Elle se distingue par plusieurs caractères anatomiques et écologiques uniques ; il s'agit notamment du seul reptile spongivore connu.

Elle est aussi appelée caret ou carette localement, notamment aux Antilles, à Mayotte ou à la Réunion, ces noms prêtant toutefois à confusion avec la tortue caouanne (Caretta caretta).

Elle vit à proximité des côtes dans l'ensemble des mers tropicales. Réputée et longtemps recherchée pour la qualité supérieure de son écaille, elle est pour cette raison l'une des espèces de tortues de mer les plus menacées d'extinction.

Tortue luth

Une tortue luth venant de pondre
Une tortue luth venant de pondre

La tortue luth (Dermochelys coriacea) est la plus grande des sept espèces actuelles de tortues marines et la plus grande des tortues de manière générale.

Elle ne possède pas d'écailles kératinisées sur sa carapace, mais une peau sur des os dermiques. C'est le seul représentant contemporain du groupe des Dermochelyoidae, le clade des tortues à dos cuirassé, connu aussi par diverses espèces fossiles, dont certaines géantes comme l'archelon.

La tortue luth fréquente tous les océans de la planète, mais sa survie est gravement menacée par le braconnage, les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral. Elle figure sur la liste de l'UICN des espèces en voie de disparition et fait l'objet de conventions et de programmes internationaux de protection et de conservation.

Trière

Une trirème

Une trière ou trirème, ce dernier terme étant l’appellation latine, est une galère de combat antique, développée à partir du pentécontère.

Plus court que son prédécesseur, c’est un navire équipé d’une voile dans lequel prennent place 170 rameurs étagés sur trois rangs, d’où son nom. Léger et agile, il permet le développement de la manœuvre d’éperonnage grâce au rostre de bronze monté sur sa proue, technique qui donne lieu aux premières batailles à caractère réellement naval.

Les trières apparaissent en Ionie et deviennent le navire de guerre dominant en Méditerranée de la fin du VIe siècle av. J.-C. au IVe siècle av. J.-C. puis à nouveau, du fait de leur efficacité, durant l’Empire romain jusqu’au IVe siècle.

Vraquier

Le Sabrina I, vraquier moderne de taille Handymax à Astoria

Un vraquier est un navire cargo destiné au transport de marchandises solides en vrac. Il peut s'agir de sable, de granulats, de céréales mais aussi de matériaux denses comme les minéraux.

Les vraquiers sont apparus dans la seconde moitié du XIXe siècle et ont progressivement évolué vers une automatisation accrue. Leur taille varie entre les caboteurs côtiers et les géants de 350 000 tonnes. Ils sont parfois décrits comme étant les « chevaux de trait des mers », en raison de la quantité de marchandises qu'ils transportent mais aussi de leur peu de médiatisation. En termes de tonnage, ils forment 33 % de la flotte de commerce mondiale.

Bien qu'étant bien moins sophistiqués que les méthaniers ou les paquebots, ils sont soumis à des contraintes plus grandes à cause de la nature des cargaisons (corrosives, abrasives, etc.), des méthodes de chargement malmenant la structure et des nombreux risques guettant les plus grands d'entre eux, comme le glissement (ripage) de leur cargaison entraînant un chavirement rapide ou une entrée d'eau à l'avant suite à une grande vague, pouvant conduire au naufrage en quelques minutes. Ils sont donc l'objet de recherches et de réglementations sans cesse en évolution.

Égine

Situation géographique de l'île.
Situation géographique de l'île.

Égine (grec ancien : Αἴγινα, grec moderne : Η Αίγινα) est une île grecque du golfe Saronique, au sud-ouest d'Athènes. Ses habitants sont les Éginètes.

De forme triangulaire, elle est située au centre du golfe Saronique. Le mont Oros domine l'île, qui dispose de peu de ports.

Elle est célèbre pour son temple d'Aphaïa, un des trois temples du triangle sacré qui comprend également le Parthénon et le Sounion. Elle fut longtemps une grande rivale d'Athènes, dans l'Antiquité comme au début du XIXe siècle. Égine fut une des premières cités maritimes et commerçantes de la Grèce antique : elle eut la première marine de Grèce, et fut la première cité à battre monnaie. En 1828-1829, elle fut la première capitale de la Grèce luttant pour son indépendance, et les premières pièces du jeune État grec y furent frappées. L'île est aussi la principale productrice de pistaches de Grèce.

Élevage de crevettes

Crevettes impériales (Penaeus japonicus) en bassin d'observation à Taïwan.
Crevettes impériales (Penaeus japonicus) en bassin d'observation à Taïwan.

L'élevage des crevettes, ou crevetticulture, est une branche de l'aquaculture qui consiste en l'élevage de crevettes marines pour la consommation humaine.

La production commerciale de crevettes d'élevage a commencé dans les années 1970 et a connu une croissance très rapide, stimulée par la demande aux États-Unis, au Japon et en Europe occidentale. La production totale a dépassé 1,6 million de tonnes en 2003, pour une valeur de 9 milliards de dollars. Près des trois quarts des crevettes d'élevage sont produites en Asie, en particulier en Chine et en Thaïlande. Le reste provient principalement d'Amérique latine, dont le Brésil est le premier producteur. Le principal pays exportateur est la Thaïlande.

L'élevage des crevettes est passé d'une activité traditionnelle à petite échelle, en Asie du Sud-Est, à une industrie mondiale. Les progrès technologiques ont permis d'élever des crevettes avec des densités toujours plus élevées, et les géniteurs sont expédiés dans le monde entier. La grande majorité des crevettes d'élevage appartiennent à de la famille des Penaeidae et deux espèces seulement, Penaeus vannamei (crevette à pattes blanches) et Penaeus monodon (crevette géante tigrée), représentent près de 80 % de tous les élevages. Cette monoculture industrielle est très sensible aux maladies, qui ont provoqué régionalement plusieurs vagues meurtrières dans les populations de crevettes d'élevage. Des problèmes écologiques croissants, des épidémies répétées, ainsi que la pression et les critiques venant à la fois des ONG et des pays consommateurs, ont entraîné des changements dans cette activité à la fin des années 1990 et généralement une réglementation plus stricte par les gouvernements. En 1999 fut lancé un programme visant à développer et promouvoir des pratiques d'élevage plus durables, programme impliquant des organismes gouvernementaux, des représentants de ce secteur économique et des organisations environnementales.

Éléphant de mer du sud

L'éléphant de mer du sud (Mirounga leonina), ou éléphant de mer austral, qui peut peser jusqu'à 3,7 tonnes, est le plus grand des phoques. Il fréquente les mers australes, depuis l'Antarctique jusqu'au sud des autres continents, et se reproduit à terre sur les plages des îles sub-antarctiques. Les études de suivi par satellite ont révélé ses compétences extraordinaires de voyageur océanique et de plongeur. Très proche parent de l'espèce nord-américaine (Mirounga angustirostris), l'éléphant de mer du sud s'en distingue par un corps en moyenne plus massif et par un museau plus large.

Il fut chassé intensément au cours du XIXe siècle et dans une moindre mesure jusqu'au milieu du XXe siècle. Menacé alors d'extinction, les effectifs se sont aujourd'hui en partie reconstitués mais connaissent des fluctuations encore inexpliquées.

Île Jan Mayen

Carte de l'île de Jan Mayen

L'île Jan Mayen est un territoire de la Norvège constitué d'une île située à la limite entre l'océan Atlantique et l'océan Arctique et dont l'administration est confiée au comté de Nordland.

Après sa découverte au début du XVIIe siècle par des baleiniers, l'île n'est revendiquée par aucune nation et sert seulement de base pour la chasse à la baleine ou la chasse au renard polaire. Elle devient un lieu d'études scientifiques lors de la première année polaire internationale durant l'hiver 18821883. Ce n'est qu'en 1929 que la Norvège en prend la possession exclusive et l'utilise comme base météorologique dans un premier temps, puis de radionavigation à partir de 1959.

Soumise à un climat polaire, la seule formation végétale de Jan Mayen est une toundra et sa faune est principalement composée d'oiseaux de mer. L'île est le sommet émergé d'un volcan formé par un point chaud et culminant au Beerenberg à 2 277 mètres d'altitude. L'éloignement de Jan Mayen des terres émergées les plus proches, conjugué à la rudesse du climat, n'a pas favorisé l'implantation humaine qui se résume à des équipes scientifiques et techniques saisonnières basées à Olonkinbyen.

Goéland argenté

Le goéland argenté (Larus argentatus) est un oiseau de mer européen de taille moyenne de la famille des Laridae. Blanc à dos gris, il est génétiquement proche des autres goélands à tête blanche du genre Larus. Mâle et femelle sont presque identiques, mais le juvénile possède un plumage très différent et met quatre ans à acquérir son plumage d'adulte.

La taxinomie du goéland argenté, très complexe, a subi depuis la fin du XXe siècle des modifications importantes qui sont encore en discussion. Notamment, le goéland hudsonien vivant en Amérique du Nord, et le goéland de la Véga, asiatique, ont été séparés du goéland argenté européen, ou goéland argenté sensu stricto, depuis le début du XXIe siècle.

Bon voilier et bon marcheur, le goéland est un omnivore opportuniste à tendance carnivore, qui n'hésite pas à devenir charognard, ou à pratiquer le cleptoparasitisme, voire le cannibalisme. Oiseau sociable, il niche en colonie et produit chaque année deux ou trois oisillons qui, s'ils parviennent à l'âge adulte, auront une probabilité de survie particulièrement élevée.

Les populations de goélands argentés ont connu une forte augmentation tout au long du XXe siècle. Cela a eu pour conséquence des heurts avec l'espèce humaine au niveau local, ou un impact négatif sur l'environnement, suscitant des opérations de régulation à l'échelle locale ou régionale. En dépit d'une stabilisation des effectifs au cours des dernières décennies, voire de déclins dans certaines régions, le goéland argenté reste un oiseau de mer très commun sur les côtes de France et de la plupart des pays d'Europe occidentale.

Marine byzantine

L'enseigne impériale (basilikon phlamoulon) des navires byzantins au XIVe siècle, décrite par Georges Kodinos et reproduite dans l’atlas castillan Conoscimento de todos los reinos (ca. 1350).
L'enseigne impériale (basilikon phlamoulon) des navires byzantins au XIVe siècle, décrite par Georges Kodinos et reproduite dans l’atlas castillan Conoscimento de todos los reinos (ca. 1350).

La marine byzantine est la composante maritime des forces armées de l’Empire byzantin. À l’image de celui-ci, héritier de l'Empire romain, elle tire ses origines directes de la marine romaine. Cependant, comparée à cette dernière, la marine byzantine joue un rôle plus déterminant dans la défense et la survie de l’empire. Ainsi, la flotte romaine, bien inférieure en puissance et en prestige aux légions, fait face à peu de menaces maritimes importantes et reste cantonnée à un rôle de police. La mer est en revanche un aspect vital dans l’existence de l’Empire byzantin, ce qui a amené plusieurs historiens à parler d’« empire maritime ».

L'hégémonie romaine en Méditerranée est d'abord mise en cause par les Vandales avant que Justinien Ier n'élimine cette menace. À cette époque, l'introduction du dromon au sein d'une flotte permanente symbolise la rupture de la marine byzantine avec ses racines romaines. Ce processus s'accélère par les premières conquêtes musulmanes au VIIe siècle qui font du lac romain qu'était la Méditerranée un vaste champ de bataille entre Byzantins et Arabes. La flotte byzantine joue un rôle important dans les guerres contre les Arabes puisqu'elle défend à la fois les possessions lointaines de l'empire mais aussi Constantinople, avec le feu grégeois comme atout capital permettant de sauver cette dernière à plusieurs reprises.

Initialement, la défense des côtes byzantines et des abords de Constantinople est assurée par la grande flotte des Karabisianoi. Néanmoins, cette mission est peu à peu dévolue aux flottes thématiques (régionales) tandis qu'une flotte impériale centrale est maintenue à Constantinople, protégeant la ville et formant le cœur des expéditions navales. À partir de la fin du VIIIe siècle, la marine byzantine, bien organisée et puissante, domine en Méditerranée. Malgré la persistance de l'antagonisme avec les marines musulmanes, rythmé d'une alternance de succès et de déboires, les Byzantins retrouvent au Xe siècle leur position de suprématie en Méditerranée orientale.

Au cours du XIe siècle, la marine commence à décliner à l'image de l'empire. Les Byzantins doivent faire face à de nouveaux défis maritimes venant de l'Occident. Ils sont peu à peu contraints de se reposer pour leur défense sur les marines des cités-États italiennes telles que Venise ou Gênes, ce qui n'est pas sans lourdes conséquences pour l'économie et la souveraineté byzantines. Une certaine renaissance se dessine sous les Comnène mais elle est suivie d'une autre période de déclin qui culmine avec la division de l'empire après la quatrième croisade en 1204-1205. Après la restauration de l'empire en 1261, plusieurs empereurs Paléologue tentent de faire revivre la marine byzantine mais leurs efforts n'ont que des effets temporaires. Jusqu'au milieu du XIVe siècle, la flotte byzantine, qui pouvait à certaines époques déployer des centaines de navires, est limitée à une douzaine de vaisseaux au mieux et le contrôle de la mer Égée passe définitivement aux mains des Italiens et des Ottomans. Cette marine diminuée n'en reste pas moins active jusqu'à la chute de l'Empire en 1453...

Duchesse Anne (trois-mâts carré)

Le Duchesse Anne, façon nuit américaine, devant le Musée portuaire de Dunkerque face à l'Hôtel de ville.
Le Duchesse Anne, façon nuit américaine, devant le Musée portuaire de Dunkerque face à l'Hôtel de ville.

Le (ou la) Duchesse Anne, ex-Grossherzogin Elisabeth est le plus grand voilier, et le dernier trois-mâts carré français. Construit en 1901 par le chantier Johann C. Tecklenborg de Bremerhaven-Geestemünde (Brême) selon les plans de Georg W. Claussen, il est considéré comme un chef-d'œuvre d'architecture navale, en raison notamment de la forme profilée de sa coque en acier et de l'équilibre général du navire, qui ménagent un espace habitable d'une grande capacité, tout en innovant en matière de sécurité.

Ancien navire-école de la marine marchande allemande, passé sous pavillon français et remis à la Marine nationale française comme dédommagement de guerre, basé à Lorient et Brest sans jamais appareiller, il échappe de peu à la démolition, grâce à l'opiniâtreté de quelques passionnés dans les années 1970. Après une très longue restauration visant à lui faire retrouver son état d'origine, et conserver son authenticité de navire-école, il est, aujourd'hui, un bateau musée qui peut être visité dans le port de Dunkerque. Utilisé dans le cadre d'actions de communication événementielle, mais étant définitivement à quai, sa notoriété n'égale pas celle du Belem qui bénéficie, pour sa part, des effets médiatiques des rassemblements de gréements traditionnels.

La Duchesse Anne, qui a trois sister-ships et de nombreux « cousins », fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis le 5 novembre 1982.

Bons articles

Antonio Pigafetta

Portrait traditionnellement présenté comme celui d'Antonio Pigafetta.

Antonio Pigafetta, (nait entre 1480 et 1491, probablement à Vicence et mort à une date inconnue), est un marin et chroniqueur italien du XVIe siècle qui a participé sous les ordres de Magellan puis Juan Sebastián Elcano au premier voyage autour du monde (circumnavigation).

Sa propre vie est très peu connue des historiens en raison du manque de sources mais ses écrits sont restés célèbres. Auteur du journal de bord des voyages de Magellan son œuvre a été publiée sous le titre Navigation & découvrement de l'Inde supérieure & îles de Malucque où naissent les clous de girofle, faite par Antonio Pigafetta, vicentin et chevalier de Rhodes, commençant en l'an 1519.

Ce livre contient des analyses linguistiques, c'est le premier lexique des Indiens de Patagonie mais aussi une étude ethnologique des peuples rencontrés ainsi que des observations astronomiques.

S'il s'agit de la chronique la plus complète et la plus célèbre, sur celle sur laquelle se basent tous les travaux relatifs au voyage de Magellan, son œuvre n'est pas dénuée de poésie et constitue « un incontestable chef-d'œuvre de la littérature de voyage ».

Arsenal des galères

L'Arsenal des galères fut construit par Colbert dans la deuxième moitié du XVIIe siècle pour accueillir et armer les galères du roi Louis XIV, à Marseille, important port de guerre français sur la Méditerranée. Il fut établi sur un site occupé depuis le XIIIe siècle de façon discontinue par les galères des rois de Naples puis de France au temps des guerres d'Italie. Il ne fut en réalité pleinement opérationnel que moins de cent ans, les galères perdant au début du XVIIIe siècle leur rôle dans les marines de guerres au profit des vaisseaux.

L'Arsenal accueillit jusqu'en 1748 les condamnés aux travaux forcés, les galériens. Il était situé sur les rives Est et Sud du Vieux-Port et, bien qu'aujourd'hui il n'en reste pratiquement rien, son emplacement marque encore l'urbanisme de la ville.

Attaques allemandes sur Nauru

Carte des mouvements et des attaques perpétrées par les croiseurs auxiliaires allemands Komet et Orion ainsi que le pétrolier-ravitailleur Kulmerland dans l'Ouest de l'océan Pacifique.
Carte des mouvements et des attaques perpétrées par les croiseurs auxiliaires allemands Komet et Orion ainsi que le pétrolier-ravitailleur Kulmerland dans l'Ouest de l'océan Pacifique.

Les attaques allemandes sur Nauru survenues en sont les raids de deux croiseurs auxiliaires de l'Allemagne nazie, des navires de commerce reconvertis en bâtiments de guerre par l'adjonction d'armement et maquillés en bâtiments civils contre les intérêts des Alliés dans le Pacifique central. Elles comptent parmi les premières opérations du conflit mondial dans la région, avant le déclenchement de la Guerre du Pacifique proprement dite. À cette époque, l'Empire du Japon n'est pas encore entré en guerre contre les Alliés et le Pacifique ne constitue qu'un théâtre marginal de la Seconde Guerre mondiale. Les attaques visent à porter un coup d'arrêt à l'exportation du phosphate de Nauru, une petite île d'Océanie administrée depuis 1914 par l'Australie. La flottille allemande composée de l’Orion, du Komet et du Kulmerland a pour intention d'opérer un débarquement sur l'île et d'y détruire les infrastructures essentielles. Les attaques se déroulent en deux temps : entre le 6 et le 8 décembre les bâtiments allemands coulent cinq cargos évoluant autour de l'île puis le 27 décembre l'un des croiseurs revient bombarder le port de Nauru et les structures attenantes. Les dégâts provoqués conduisent à l'arrêt temporaire des exportations du phosphate de Nauru et ont pour conséquence d'accroître les mesures de surveillance maritime dans toute la région.

Bataille de Camaret

La tour Vauban à Camaret
La tour Vauban à Camaret

Pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg, la bataille de Camaret est une tentative anglo-hollandaise, organisée en 1694, de détruire une partie de la flotte française stationnée à Brest et de débarquer une troupe d’occupation en Bretagne.

Début 1694, Louis XIV décide de déplacer le champ des opérations militaires vers la Méditerranée et l’Espagne afin de contraindre cette dernière à signer la paix. Pour ce faire, sous les ordres de Tourville, il envoie sa flotte à proximité de Barcelone. Brest, vidée de ses troupes, semble un objectif facile pour le Prince d’Orange. Une opération militaire est montée pour prendre la ville. Renseigné du projet, le roi charge Vauban, avec peu de moyens, d’organiser la défense du secteur.

Le 18 juin, sous les ordres de l’amiral John Berkeley et du lieutenant-général Talsmash, une importante flotte d’invasion se présente à Camaret pour y débarquer plusieurs milliers d’hommes. Vauban, lors de son seul commandement militaire indépendant, met en déroute les troupes débarquées et fait échouer le projet.

Bataille de No Ryang

Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.
Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.

La bataille navale de No Ryang est la dernière bataille de la guerre d'Imjin, qui oppose la Corée de la dynastie Chosŏn et la Chine de la dynastie Ming à l'empire japonais de Toyotomi Hideyoshi de 1592 à 1598. Les flottes belligérantes sont menées, du côté sino-coréen, par l'amiral Yi Sun-sin et par le Chinois Chen Lin, tandis que, du côté japonais, Shimazu Yoshihiro est le commandant de la flotte.

Elle se déroule le ( dans le calendrier lunaire) et se conclut par la victoire de la flotte des bateaux tortues de l'amiral Yi Sun-sin, qui périt au cours de la bataille, victime d'un tir d'arquebuse.

Cette bataille marque la toute première utilisation du Kòbuk-Sòn ou Keobukseon (bateau tortue), premier navire blindé à livrer bataille en haute mer. L'amiral Yi lui-même avait conçu les plans de ce navire, aujourd'hui perdus. Après cette défaite, les Japonais abandonnent provisoirement l'idée de conquérir la péninsule coréenne.

Calf of Man

L'île de Calf of Man vue depuis l'île de Man.
L'île de Calf of Man vue depuis l'île de Man.

Calf of Man, Yn Cholloo en mannois, est une île du Royaume-Uni située en mer d'Irlande, au sud-ouest de l'île de Man dont elle est séparée par le Calf Sound (Détroit de Calf en français, Yn Cheyllys en mannois) ou plus simplement The Sound. Seulement deux personnes vivent sur l'île qui comporte une des plus grandes densités de phares au monde.

Liée au sort de l'île de Man durant des siècles, Calf of Man constitue depuis 1937 une réserve faunique et floristique à l'accès restreint car peuplée de nombreux oiseaux de mer, d'une faune et flore marine variée ainsi que d'une variété de mouton typique de l'île de Man, le Loaghtan.

Cyclone tropical

L’ouragan Ivan à l’ouest de la Grenade en mer des Caraïbes le 7 septembre 2004 à 19 h 45 UTC, il se situait alors en 11,9°N 61,2°O ; ses vents atteignaient 195 km/h.
L’ouragan Ivan à l’ouest de la Grenade en mer des Caraïbes le 7 septembre 2004 à 19 h 45 UTC, il se situait alors en 11,9°N 61,2°O ; ses vents atteignaient 195 km/h.

En météorologie, un cyclone tropical est un type de cyclone (dépression) qui prend forme dans les océans de la zone intertropicale à partir d’une perturbation qui s’organise en dépression tropicale puis en tempête. Son stade final est connu sous divers noms à travers le monde : ouragans dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord-Est, typhons dans le Pacifique Nord-Ouest et simplement cyclones ailleurs.

Structurellement, un cyclone tropical est une large zone de nuages orageux en rotation autour de son centre et accompagnée de forts vents. On peut les classer dans la catégorie des systèmes convectifs de méso-échelle puisqu’ils ont un diamètre inférieur à une dépression classique, dite synoptique, et que leur source d’énergie principale est le dégagement de chaleur latente causé par la condensation de vapeur d’eau en altitude dans leurs orages. On peut ainsi considérer le cyclone tropical comme une machine thermique, au sens de la thermodynamique. Le dégagement de chaleur latente dans les niveaux supérieurs de la tempête élève la température à l’intérieur du cyclone de 15 à 20 °C au-dessus de la température ambiante dans la troposphère à l’extérieur du cyclone. Pour cette raison, on dit des cyclones tropicaux qu’ils sont des tempêtes à « noyau chaud »…

Expédition Terra Nova

L'équipe de l'expédition au pôle Sud, le 18 janvier 1912. Debout : Lawrence Oates, Robert Falcon Scott, Edward Adrian Wilson ; assis : Henry Robertson Bowers, Edgar Evans.
L'équipe de l'expédition au pôle Sud, le 18 janvier 1912. Debout : Lawrence Oates, Robert Falcon Scott, Edward Adrian Wilson ; assis : Henry Robertson Bowers, Edgar Evans.

L’expédition Terra Nova, officiellement la British Antarctic Expedition 1910, est la troisième expédition britannique en Antarctique au XXe siècle, et une des plus marquantes de l'âge héroïque de l'exploration en Antarctique (1895-1922). Menée entre 1910 et 1913 par Robert Falcon Scott aux fins de recherches scientifiques et d'explorations géographiques, et surtout d'offrir le pôle à la couronne d'Angleterre, elle se termine tragiquement.

Scott a mené auparavant l'expédition Discovery en Antarctique de 1901 à 1904. Cette fois, l'objectif principal, tel que l'exprime initialement Scott, est « d'atteindre le pôle Sud et de garantir à l'Empire britannique l'honneur de cette première ». Bien qu'il s'agisse d'une initiative privée, elle jouit de la bénédiction officieuse du gouvernement britannique — qui a participé pour moitié aux frais —, de l'Amirauté et de la Royal Geographical Society.

L'expédition tire son nom du navire Terra Nova chargé de la transporter. Elle réalise son programme scientifique, explore la Terre Victoria et la chaîne Transantarctique, mais échoue dans sa tentative d'exploration de la Terre du Roi-Édouard-VII.

Le Norvégien Roald Amundsen menant de son côté une autre expédition d'exploration, celle de Scott prend l'allure d'une course pour atteindre le pôle Sud. L'expédition de 65 hommes permet à une équipe réduite de cinq personnes d'atteindre le pôle le , mais ceux-ci constatent que l'équipe d'Amundsen les a précédés de plusieurs semaines. Tout le reste, y compris la performance d'Amundsen, est ensuite éclipsé par la mort de Scott et de ses compagnons lors de leur retour. Leurs notes et journaux, retrouvés huit mois plus tard par une équipe de recherche, permettront de comprendre les détails de leur histoire. Différentes hypothèses seront envisagées sur les causes de la tragédie, et des controverses se feront jour sur la personnalité de Scott.

Frank Abney Hastings

Frank Hastings, lithographie par Karl Krazeisen.

Frank Abney Hastings ( - 1er juin 1828) fut un marin britannique et un philhellène.

Cadet d'une famille noble anglaise, Frank Abney Hastings fit une carrière dans la Royal Navy. Il participa ainsi à la bataille de Trafalgar, à tout juste onze ans. Il fut chassé de la Royal Navy en 1819, alors même qu'il venait de prendre son premier commandement. Dès 1821, il s'engagea aux côtés des Grecs dans leur guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman. À l'été 1822, il participa à l'expédition navale qui devait venger le massacre de Chios. Il fut le témoin des dernières exactions ottomanes sur l'île. Il prit ensuite part au siège de Nauplie. Il recruta à cette occasion sa propre troupe et en 1823 participa aux combats en Crète.

Il retourna en Grande-Bretagne en 1824 pour faire l'acquisition d'une corvette à vapeur, la Kartería, dont il devint ensuite le capitaine. Au commandement de la Kartería ou d'une escadre plus large, il remporta de nombreuses victoires : au Pirée, à Oropos et Volos. Avec la puissance de feu de la seule Kartería, il détruisit onze navires ottomans dans la baie de Salona à l'été 1827. Cet événement fut une des causes de la bataille de Navarin.

Frank Abney Hastings mourut du tétanos à la suite d'une blessure au poignet lors d'une tentative de reconquête de Missolonghi. La Grèce lui fit des funérailles nationales. Il est enterré sous l'arsenal de Poros.

Harry McNish

McNish est assis à gauche en train de travailler une planche
McNish est assis à gauche en train de travailler une planche

Harry McNish () était le charpentier de l’expédition de sir Ernest Shackleton en Antarctique (1914–1917). Il a été responsable de la plupart des travaux qui ont permis aux membres de l’expédition de survivre une fois le navire Endurance détruit par les glaces dans la mer de Weddell. Il a modifié le canot de sauvetage, le James Caird, ce qui a permis à Shackleton et cinq hommes (dont lui-même) de parcourir des centaines de milles pour aller chercher de l’aide afin de secourir le reste du groupe. Il est le seul homme du groupe à s’être opposé brièvement à suivre les ordres lors de la tentative de marche avec canots et traîneaux sur le pack et, malgré les efforts fournis et les souffrances endurées au cours de cette opération de survie, il fait partie des quatre membres de l’expédition à ne pas avoir reçu la Médaille polaire.

Horatio Nelson

Horatio Nelson
Horatio Nelson

Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, duc de Bronte, né le à Burnham Thorpe et mort le au large du cap de Trafalgar, est un vice-amiral britannique. Il s'est illustré pendant les guerres de la Révolution française et napoléoniennes et à la bataille de Trafalgar, où il remporte une victoire décisive pour la Grande-Bretagne, qui inaugure la suprématie de la Royal Navy, mais y perd la vie. Il est couramment appelé l’Amiral Nelson par les Français et Lord Nelson par les Anglo-saxons.

Nelson n'hésite pas à utiliser toutes les tactiques sans rester prisonnier de schémas traditionnels comme ses collègues, ce qui lui vaut une réputation d'officier insubordonné. Il a le don d'inciter ses hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes. Son courage dans l'action et l'image d'héroïsme que lui valent ses nombreuses blessures en font de son vivant même une figure vénérée...

Hurtigruten

MS Midnatsol
MS Midnatsol

Hurtigruten ([hʉrtirʉtən]) est le nom du service régulier de navires qui assure la liaison entre 34 ports de la côte norvégienne depuis les années 1890.

L'Hurtigruten, « route rapide » en norvégien, traduit par express côtier en français, a été lancé en 1893 par Richard With qui quitta Trondheim en direction de Hammerfest à bord du navire à vapeur Vesteraalen. La compagnie Vesteraalens Dampskibsselskap voyait ainsi le jour.

Largement aidée par des subventions du gouvernement norvégien, la ligne a longtemps été un lien vital pour de nombreux villages auxquels les navires livraient nourritures, nouvelles et matériels, et le moyen de transport dans un pays où les communications par terre sont peu aisées. La ligne a été exploitée par 9 compagnies différentes au cours de son histoire, mais un seul armateur l'exploite actuellement, Hurtigruten ASA.

Elle dessert aujourd'hui quotidiennement 34 ports répartis sur 2 700 km entre Bergen (sud-ouest de la Norvège) et Kirkenes (frontière russe au-delà du cap Nord). La flotte compte onze navires modernes, combinant transport de fret, transport de passagers et croisière, qui effectuent le voyage aller-retour en onze jours…

La Rochelle

Les tours du Vieux-Port de La Rochelle.
Les tours du Vieux-Port de La Rochelle.

La Rochelle est une ville du Sud-Ouest de la France, capitale historique de l'Aunis et préfecture du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. La Rochelle est la commune la plus peuplée du département, devant Saintes, Rochefort et Royan. Ses habitants sont appelés les Rochelais et les Rochelaises.

Située en bordure de l’océan Atlantique, au large du pertuis d'Antioche, et protégée des tempêtes par la « barrière » des îles de , d’Oléron et d’Aix, la ville est avant tout un complexe portuaire de premier ordre, et ce depuis le XIIe siècle. Elle conserve plus que jamais son titre de « Porte océane » par la présence de ses trois ports (de pêche, de commerce et de plaisance).

Cité millénaire, dotée d’un riche patrimoine historique et urbain, La Rochelle est aujourd’hui devenue la plus importante ville entre l'estuaire de la Loire et l’estuaire de la Gironde. Ses activités urbaines sont multiples et fort différenciées. Ville aux fonctions portuaires et industrielles encore importantes, elle possède un secteur administratif et tertiaire largement prédominant que viennent renforcer son université et un tourisme en plein développement.

Les Dents de la mer

Les Dents de la mer (Jaws, litt. « Mâchoires ») est un film américain, du genre horreur-thriller, réalisé par Steven Spielberg et sorti sur les écrans en juin 1975. Deuxième long métrage du jeune metteur en scène alors âgé de 29 ans, il est adapté du roman éponyme de Peter Benchley, publié en 1974 aux éditions Doubleday. Le roman comme le film ont connu un succès critique et commercial mondial. Doté d'un budget de 12 millions de dollars, le film en rapportera 470 millions dans le monde.

Dans l'histoire du cinéma, Les Dents de la mer se présente comme étant un film charnière, puisqu'il a rétrospectivement été considéré comme le premier des blockbusters américains. Ce film lancera la mode des tentpole pictures, les films d'action à gros budget que les studios hollywoodiens sortent pendant l'été (pour les Américains, la période de référence est définie comme allant du 1er vendredi de mai au 1er lundi de septembre).

Après le succès d'estime du téléfilm Duel (1re diffusion sur ABC en novembre 1971) et les résultats relativement décevants de Sugarland Express sorti en avril 1974 (12,8 millions de dollars de recettes dans le monde pour un budget de 3 millions), Steven Spielberg trouve la reconnaissance internationale avec Les Dents de la mer, qui remporte notamment 3 Oscars. Depuis, son talent de cinéaste et d'homme d'affaires s'est confirmé.

Le film a fait l'objet de trois suites qui ont connu un succès commercial et critique décroissant, Les Dents de la mer, 2e partie, Les Dents de la mer 3 et Les Dents de la mer 4 : La Revanche.

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Märket

Phare et île de Märket.
Phare et île de Märket.

Märket est une petite île de la mer Baltique partagée entre la Finlande (État libre associé d'Åland) et la Suède (comtés de Stockholm et d'Uppsala). Rocheuse, dénudée et n'abritant qu'un phare automatisé, elle est incluse dans un vaste site Ramsar, l'archipel de Signilskär-Märket, grâce aux très nombreux oiseaux marins et phoques qui y vivent.

Probablement émergée au cours du XVIe siècle à la faveur du rebond isostatique, Märket est partagée dès 1809 entre la Suède et l'Empire russe par une frontière qui la traverse de part en part, ce qui en fait une prétendante au titre de la plus petite île maritime partagée par une frontière terrestre internationale.

Môle (poisson)

La môle ou poisson-lune (Mola mola) est une espèce de poissons de la famille des Molidae. C'est le plus lourd des poissons osseux, sa masse dépassant communément la tonne. On la trouve dans les eaux tropicales et tempérées tout autour du monde. C'est un animal à la tête proéminente, sans queue et peu épais par rapport à sa hauteur. Nageoires comprises, une môle peut être aussi haute que longue.

La môle se nourrit principalement de méduses qu'elle consomme en grandes quantités en raison de leur faible valeur nutritionnelle. Les femelles pondent plus d'œufs que n'importe quel autre vertébré connu. Le fretin de môle ressemble à un petit poisson-hérisson. Il possède de grandes nageoires pectorales et caudale. Son corps est recouvert d'épines qui disparaissent à l'âge adulte.

Les môles adultes ont peu de prédateurs, si ce n'est les lions de mer, les orques ou les requins. L'homme, dans certaines parties du monde, la considère comme un mets délicat comme au Japon ou à Taïwan mais la commercialisation de sa chair est interdite dans l'Union européenne. Elle se retrouve fréquemment, par accident, prise dans des filets. Il lui arrive aussi de consommer par erreur des déchets flottants, comme des gobelets, des sacs ou des ballons en plastique, qui peuvent entraîner sa mort.

Membre de l'ordre des Tetraodontiformes qui comprend les Tetraodontidae, Diodontidae et les Monacanthidae, la môle partage nombre de traits communs aux membres de ces familles. Elle fut même classée comme Tetraodon mola, une espèce du genre Tetraodon de la famille des Tetraodontidae. Finalement, la môle a été classée avec la Mola ramsayi dans un genre propre — Mola — dont elle est l'espèce type.

PA 2

Le PA 2 (Porte-avions 2, en anglais CVF FR pour Carrier Vessel Future French), est le nom provisoire du programme de porte-avions français que, depuis 2003, le gouvernement français prévoit de construire sur la base du CVF britannique, classe Queen Elizabeth de la Royal Navy. Il permettrait à la Marine nationale française de disposer à nouveau vers 2020 d'un groupe aéronaval projetable en permanence.

Peuplement de l'Océanie

L’Océanie et ses cinq grandes subdivisions.
L’Océanie et ses cinq grandes subdivisions.

L’Océanie est un ensemble géographique dont les frontières sont discutées, mais qui regroupe généralement la Wallacea (sud de l’actuelle Indonésie), l’Australie, la Mélanésie / Nouvelle-Guinée, la Micronésie et la Polynésie.

Le peuplement de l’Océanie s’est fait à travers deux grandes vagues migratoires. La première s’est produite il y a 45 à 50 000 ans, voire davantage, et a amené des chasseurs-cueilleurs à peupler l’Insulinde puis l’Océanie proche, c’est-à-dire la Nouvelle-Guinée, certaines îles de la Mélanésie et l’Australie.

La seconde vague est plus récente et débute il y a environ 6 000 ans. Elle mène des agriculteurs et navigateurs parlant des langues austronésiennes à peupler l’Insulinde, soit les Philippines, la Malaisie, et l’Indonésie. À partir d’Indonésie, elle conduit, il y a 3 500 à 4 000 ans, ces navigateurs austronésiens vers les îles de l’Océanie proprement dite : Wallacea (sud de l’Indonésie), Micronésie, Mélanésie et rives de la Nouvelle-Guinée. Plus à l’est, ces navigateurs ont été les premiers à atteindre, également il y a environ 3 500 ans la Polynésie (peuplement des Tonga, à l’ouest de la Polynésie, il y a environ 3 300 ans) et, il y a sans doute un millénaire, l’Amérique du Sud. Enfin, plus à l’ouest, ils ont atteint il y a 1 500 ans Madagascar

Phare d'Eckmühl

Phare d’Eckmühl, Penmarc'h, Finistère, France.
Phare d’Eckmühl, Penmarc'h, Finistère, France.

Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère en France. Il mesure plus de 60 mètres de haut. Il a été inauguré le et doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux rochers.

Ses murs sont entièrement bâtis en granite de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escaliers est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère.

Port de Caraquet

Port de Caraquet, Nouveau-Brunswick (Canada)
Port de Caraquet, Nouveau-Brunswick (Canada)

Le port de Caraquet (aussi appelé quai de Caraquet ou encore Quai des Young) est un quartier de la ville de Caraquet, au Nouveau-Brunswick (Canada). Utilisé depuis plus de deux siècles, le port est au centre de l’économie et de l’histoire de la région. En termes de superficie, du nombre et de la dimension des bateaux accostés, des prises et d’emplois, c’est un port de pêche majeur dans la province. Le port est également, de nos jours, un haut lieu du tourisme et de la culture.

Ports puniques de Carthage

Lagune du port militaire dominée par la cathédrale Saint-Louis de Carthage
Lagune du port militaire dominée par la cathédrale Saint-Louis de Carthage

Les ports puniques de Carthage désignent les installations portuaires de Carthage située sur le territoire de l'actuelle Tunisie.

Durant l'Antiquité, la cité phénicienne et punique de Carthage est souvent qualifiée d'« empire de la mer » en raison de la nature de sa puissance : une thalassocratie d'abord fondée sur la prééminence de son commerce maritime, trait commun à de nombreuses cités du bassin méditerranéen comme le rappelle Serge Lancel : « maintes cités du monde antique [ayant] vécu pour et par la mer ».

Produit d'une colonisation orientale, Carthage ou Qart Hadasht (Nouvelle Ville) tire ses origines de Tyr, comme le raconte la légende de Didon, et voit le jour en 814 av. J.-C. selon la date la plus communément admise. Elle n'est pas la première colonie phénicienne sur la côte africaine puisque Utique est fondée vers 1100 av. J.-C. Dès lors, Carthage a largement essaimé dans le bassin occidental de la mer Méditerranée, ne développant son « hinterland » africain qu'à la fin de sa période de domination punique. Par son identité, Carthage est un point d'ancrage entre les deux bassins de la Méditerranée : le bassin oriental, berceau de l'univers phénicien, et le bassin occidental, espace de son expansion et de sa chute.

Les ports d'une telle cité, traits d'union avec l'extérieur, revêtent une importance fondamentale. La source écrite essentielle dont disposent les historiens et les archéologues est la description qu'en a faite l'historien grec Appien au IIe siècle. Elle ne permet cependant pas de les localiser de façon certaine et il fallut attendre l'archéologie moderne, en particulier les fouilles effectuées à l'occasion de la campagne internationale de l'Unesco qui débuta dans les années 1970, pour clore le débat en prouvant l'identification des deux lagunes du quartier de Salammbô comme une partie des ports antiques, du moins dans leur état final.

Rorqual boréal

Mère et veau.
Mère et veau.

Le Baleinoptère de Rudolphi, Rorqual boréal, Rorqual de Rudolphi ou encore Rorqual sei (Balaenoptera borealis) est une baleine à fanons présente dans tous les océans du monde et dans toutes les mers attenantes, avec une prédilection pour la haute mer et les océans profonds. Il évite les eaux glaciales et tropicales ainsi que les mers semi-fermées. Le rorqual boréal effectue une migration annuelle des mers subpolaires froides en été, vers les mers subtropicales tempérées l'hiver, sans que l'on connaisse précisément ses routes de migration dans la plupart des régions du globe.

C'est, derrière la baleine bleue et le rorqual commun, le troisième plus grand rorqual au monde. Ces baleines atteignent une longueur de vingt mètres et un poids de quarante-cinq tonnes. Elles ingèrent quotidiennement en moyenne 900 kg de nourriture, se composant essentiellement de copépodes, de krill et d'autres formes de zooplancton. Elles comptent parmi les cétacés les plus véloces, avec une vitesse pouvant dépasser 50 km/h sur de courtes distances. Dans de nombreuses langues, son nom est associé au lieu noir (sei dans les langues scandinaves), car ce poisson migre périodiquement vers les côtes de Norvège à la même saison que le Rorqual boréal.

À la suite de la pêche industrielle qui, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, décima cette espèce avec plus de 238 000 individus capturés, le Rorqual boréal est aujourd'hui reconnu comme une espèce protégée par les accords internationaux, bien qu'une chasse confidentielle demeure autorisée dans le cadre de « programmes de recherche » controversés, menés par l'Islande et le Japon. Pour l'année 2006, la population mondiale de Rorquals boréaux était estimée à 54 000 individus, soit environ un cinquième de l'effectif d'avant la pêche à la baleine.

Stac Lee

Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.
Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.

Stac Lee, en écossais Stac Liath, en français « Le stack gris » ou « Le stack bleu », autrefois Stack-Ly, est une île écossaise de l’archipel de Saint-Kilda baignée par l’océan Atlantique.

L’île est un stack, un rocher escarpé cerné par des falaises, culminant à 171,9 mètres d’altitude. Le rocher doit son nom au guano qui le recouvre en grande partie et provenant des milliers d’oiseaux marins qui y nidifient et qui forment avec Stac an Armin et Boreray la plus grande colonie de fous de Bassan du monde. Après Stac an Armin, Stac Lee est le plus haut stack marin du Royaume-Uni.

W. R. Grace and Company

La W. R. Grace and Company est un conglomérat américain fondé en 1854 par William Russell Grace. La compagnie est un des leaders mondiaux des spécialités chimiques et des matériaux de construction. Elle détient les brevets du nickel de Raney, catalyseur solide utilisé dans de nombreux procédés industriels.

En 2007, W. R. Grace emploie plus de 6 500 personnes dans près de 40 pays (3 200 aux États-Unis) et réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 2,8 milliards de dollars, dont 62 % réalisé hors des États-Unis. Le siège de l’entreprise se trouve à Columbia, Maryland. L’entreprise est cotée à la bourse de New York.

Depuis le , l’entreprise est placée sous le régime de protection de la loi sur les faillites américaines (Chapter 11), en raison des procès pour contamination par l’amiante.

William Speirs Bruce

William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.
William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.

William Speirs Bruce, né à Londres le et mort à Édimbourg le , est un océanographe britannique, spécialiste des pôles.

Il abandonne ses études de médecine pour se joindre à la Dundee Whaling Expedition comme assistant scientifique. Cette expédition se prolonge par des voyages en Arctique. En 1899, Bruce postule pour un poste scientifique dans l'expédition Discovery mais la confirmation tardive de cette nomination et les différences de vue avec le président de la Royal Geographical Society, Clements Markham, le conduisent à organiser sa propre expédition aux îles Orcades du Sud et en mer de Weddell sous le nom de Scottish National Antarctic Expedition (SNAE) : l'expédition Scotia (1902-1904). Bruce est le fondateur du Laboratoire océanographique écossais et est à l'origine de l'idée de la marche transcontinentale de l'Antarctique via le pôle Sud qui est, faute de moyens pour qu'il la réalise lui-même, mise en œuvre par Ernest Shackleton lors de l'expédition Endurance (1914-1917). Également spécialiste du Svalbard, il reçoit divers prix pour ses travaux polaires mais ne sera jamais considéré à sa juste valeur, notamment par la Royal Geographical Society.

Ses difficultés de reconnaissance sont généralement attribuées à sa déficience en matière de relations publiques, à son penchant à se faire des ennemis puissants et à son fervent nationalisme écossais. À sa mort, il est totalement oublié et redécouvert notamment à la suite du centenaire de l'expédition Scotia. Depuis, des efforts sont faits pour revaloriser son rôle dans l'histoire scientifique de l'exploration polaire.

Île Europa

Vue satellite de l'île Europa.
Vue satellite de l'île Europa.

L'île Europa est une petite île tropicale de l'océan Indien d'un peu moins de 30 km2 de superficie, située dans le sud du canal du Mozambique. Il s'agit d'un atoll surélevé.

Ce territoire, français depuis 1896, fait partie avec l'île Juan de Nova, l'atoll Bassas da India, l'île Tromelin et les îles Glorieuses de l'ensemble appelé îles Éparses de l'océan Indien, incorporé depuis la loi ordinaire du aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île Europa est cependant revendiquée par Madagascar.

Île à la végétation naturelle variée et bien préservée, elle est un véritable refuge pour une faune sauvage abondante. L'île Europa est notamment l'un des principaux sites mondiaux de reproduction des tortues vertes. Il s'agit toutefois d'une île inhospitalière pour les hommes, dépourvue d'eau douce, habitée par des nuées de moustiques et cernée par des bancs de requins. Des tentatives de colonisation ont pourtant eu lieu à plusieurs reprises entre 1860 et les années 1920.

La France entretient une présence permanente sur l'île depuis 1950 avec du personnel civil ou militaire relevé régulièrement.

Expédition Polaris

L’USS Congress (au premier plan) et le Polaris, dans la baie de Disko au Groenland.
L’USS Congress (au premier plan) et le Polaris, dans la baie de Disko au Groenland.

L’expédition Polaris est une expédition polaire dirigée par l'explorateur américain Charles Francis Hall et financée par le gouvernement américain qui a tenté sans succès d'atteindre le pôle Nord en 1871. Il s'agit d'une des premières tentatives sérieuses, après celle de l'officier de marine britannique William Edward Parry, qui avait réussi à atteindre, en 1827, la latitude 82°45' Nord.

Après avoir effectué deux longues expéditions dans les contrées de l'Arctique, Hall a la réputation d'être un explorateur chevronné. Le Polaris, qu'il a affrété et qui comporte un équipage hétéroclite encadré par deux patrons de baleinier, quitte New York en juin 1871. Le 2 septembre 1871, le Polaris établit un nouveau record en atteignant la latitude 82°29' Nord et peu après débute l'hivernage dans une baie située sur la rive septentrionale du Groenland. Alors que les membres de la tentative vers le pôle Nord se préparent à s'élancer sur la banquise en utilisant des traîneaux, Hall tombe gravement malade et décède le 8 novembre 1871 après avoir accusé des membres d'équipage de l'avoir empoisonné. Sidney Budington prend le commandement de l'expédition. Une tentative infructueuse est effectuée en juin 1872 de poursuivre vers le pôle avec les baleinières puis l'objectif de l'expédition est abandonné. Le Polaris prend la route du sud mais, après avoir heurté des glaces, dix-neuf membres de l'expédition se retrouvent séparés du navire. Ils dérivent sur un morceau de banquise durant six mois en parcourant 2 900 km avant d'être secourus par un navire. Budington décide d'échouer le Polaris à court de charbon en octobre 1872 près d'Etah, au Groenland. Les rescapés réussissent à survivre à l'hiver et, après avoir repris la mer en juin à bord d'embarcations construites avec le bois du Polaris, sont recueillis en mer par un navire en juillet...

Bernard Moitessier

Bernard Moitessier, né le à Hanoï (Viêt Nam) et mort le à Vanves (Hauts-de-Seine), est un navigateur et écrivain français, auteur de plusieurs livres relatant ses voyages.

En 1968, il participe à la première course autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge. Alors qu'il est annoncé en vainqueur, il renonce à couper la ligne d'arrivée, abandonne la course, et continue, toujours sans escale, en direction de l'océan Indien. Après dix mois de navigation, son périple s'arrête en Polynésie. Il s'installe ensuite sur un atoll, Ahe, où il choisit de vivre avec Ileana Drăghici, la mère de son fils Stefan né en 1971.

Au cours de sa vie, ce « vagabond des mers du sud » — comme il se surnomme lui-même dans le titre de son premier livre — a parcouru aussi bien l'Atlantique que le Pacifique. Il fait escale aux Antilles, en Polynésie et en Nouvelle-Zélande, passe trois fois le cap de Bonne-Espérance et deux fois le cap Horn. Il a vécu une douzaine d'années entre Tahiti et les Tuamotu et a milité contre la nucléarisation du Pacifique sud, pour la désescalade nucléaire pendant la guerre froide et pour la plantation d'arbres fruitiers dans les villages français. Mort d'un cancer en 1994, il repose au cimetière du Bono situé dans la région du golfe du Morbihan.