Wikipédia:Sélection/Paquebots

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RMS Olympic

L’Olympic, avec, en arrière-plan, le Lusitania
L’Olympic, avec, en arrière-plan, le Lusitania

Le RMS Olympic est un paquebot transatlantique britannique, construit par les chantiers Harland & Wolff pour la White Star Line. Il est le sister-ship des infortunés Titanic et Britannic. Contrairement à ces derniers, l’Olympic a eu une longue et brillante carrière (19111934), et en a tiré le surnom d’« Old Reliable » (en français, « le Vieux Fiable »). Cette carrière a néanmoins été marquée par plusieurs collisions avec d'autres navires. La plus importante de ces collisions, avec le croiseur HMS Hawke a eu pour principale conséquence de retarder le départ du Titanic de près d’un mois.

Si le naufrage de son jumeau lui a imposé une lourde refonte, l’Olympic a été jusqu’à la fin de sa carrière l’un des vaisseaux amiraux de la compagnie avec le Majestic. Par son tonnage, il est resté pendant vingt-quatre ans le navire le plus imposant construit au Royaume-Uni avant d’être surpassé par le Queen Mary.

De nombreux éléments de décoration de l’Olympic ont été récupérés avant sa démolition et ornent désormais des hôtels, propriétés privées, et même un navire de croisière.

Titanic

Titanic, 10 avril 1912, Southampton
Titanic, , Southampton

Le RMS Titanic est un paquebot transatlantique britannique de la White Star Line, construit sous l'initiative de Joseph Bruce Ismay en 1907. Il a été conçu par l'architecte Thomas Andrews des chantiers navals Harland & Wolff. La construction débute en 1909 à Belfast et se termine en 1912. C'est le plus luxueux et le plus grand paquebot jamais construit au moment de son lancement. Il appartient à la classe Olympic avec ses deux sister-ships, l’Olympic et le Britannic. Le Titanic est pourvu de seize compartiments étanches servant à protéger le navire d'avaries importantes. Les médias lui ont ainsi donné une réputation de navire fiable.

Lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, il percute un iceberg sur le flanc tribord le à 23 h 40 et coule le à 2 h 20 au large de Terre-Neuve. Entre 1 490 et 1 520 personnes périssent, ce qui fait de cet événement une des plus grandes catastrophes maritimes en temps de paix et la plus grande pour l'époque.

Son épave est localisée le par le professeur Robert Ballard. Elle gît à 3 843 mètres de profondeur à 650 km au sud-est de Terre-Neuve. L'histoire du paquebot a marqué les mémoires, entraînant la rédaction de nombreux ouvrages (historiques ou de fiction) et la réalisation de films dont Titanic de James Cameron, sorti en 1997, qui a entraîné un regain d'intérêt considérable au sujet du navire.

Britannic

Le Britannic après sa transformation en navire-hôpital.
Le Britannic après sa transformation en navire-hôpital.

Le HMHS Britannic est un paquebot britannique construit par les chantiers navals Harland & Wolff de Belfast pour la White Star Line. Troisième navire de classe Olympic, sister-ship de l’Olympic et du Titanic, il devait à l'origine être nommé Gigantic. Construit peu après ces derniers, il est lancé le . Il est alors conçu pour être le plus sûr et le plus luxueux des trois navires, en tirant notamment des leçons du naufrage de son grand frère, il ne voit cependant jamais le début de sa carrière commerciale.

Il est en effet réquisitionné par la marine britannique pendant la Première Guerre mondiale en tant que navire-hôpital, et sert en 1915 et 1916 entre le Royaume-Uni et les Dardanelles où les Alliés subissent un sanglant revers. Lors de sa sixième traversée, il coule en mer Égée le en un peu moins d'une heure, probablement après avoir heurté une mine posée par l’Unterseeboot 73. Cependant, les causes exactes du naufrage restent à ce jour inconnues. Pensant à une attaque ennemie, la presse britannique profite toutefois de l'événement pour attaquer la « barbarie allemande ».

Après guerre, le Britannic est remplacé au sein de la flotte de la White Star Line par le Majestic reçu en dommage de guerre. Son épave est localisée et explorée par Jacques-Yves Cousteau en 1975. Il s'agit de la plus grande épave de paquebot au monde. Bien que ce naufrage ait eu un impact moindre que celui de son sister-ship, il a tout de même donné lieu à la réalisation d'un téléfilm, Britannic, en 2000. Le Britannic est le deuxième des trois navires de la White Star Line qui portent ce nom. Le premier commence sa carrière en 1874 et le troisième, entré en service en 1930, est le dernier navire à avoir arboré le pavillon de la compagnie.

Classe Olympic

Le Titanic.
Le Titanic.

La classe Olympic est une classe de paquebots transatlantiques britanniques mis en service pour la White Star Line de 1911 à 1915. Elle comprend l’Olympic (qui donne son nom à la classe), le Titanic, et le Britannic (qui devait à l'origine se nommer Gigantic). Les deux premiers portent, l'un après l'autre, le titre de plus gros paquebot du monde, que ce soit par le tonnage ou par la longueur. Conçus pour traverser l'océan Atlantique en proposant à leurs passagers un luxe inégalé, ils connaissent un sort bien différent. Des trois navires, seul le premier réussit à achever une traversée commerciale, et à connaître une longue carrière, avant d'être démoli, en 1935. Le second heurte un iceberg et fait naufrage le , durant son voyage inaugural. Le troisième est, quant à lui, réquisitionné avant même d'être achevé, et est converti en navire-hôpital, fonction qu'il conserve jusqu'à son naufrage en mer Égée le ...

RMS Carpathia

Photographie du Carpathia.
Photographie du Carpathia.

Le RMS Carpathia est un paquebot transatlantique britannique appartenant à la compagnie Cunard Line. Accompagné de deux sister-ships plus anciens, l’Invernia et le Saxonia, il est mis en service en 1903. Après neuf années de carrière sans histoires, il vient en aide aux naufragés du Titanic en avril 1912 sous le commandement du capitaine Arthur Rostron. En effet, alors qu'il est sur le point de se coucher, son opérateur radio, Harold Cottam, capte les messages de détresse du paquebot naufragé. Le commandant pousse alors son navire à pleine vitesse malgré les glaces pour venir à son secours. Bien qu'arrivé trop tard pour sauver tous les passagers, le Carpathia récupère les naufragés et les ramène à New York où il arrive le . La presse considère alors les membres de l'équipage du navire comme des héros.

Le Carpathia poursuit son service commercial durant la Première Guerre mondiale et est torpillé le après avoir échappé à plusieurs attaques depuis le début du conflit. L'épave du paquebot a été découverte en 1999. Celui-ci a également donné son nom à une école de Winnipeg...

Royal Mail Steam Packet Company

Pavillon de la Royal Mail Steam Packet Company (Royal Mail Lines).
Pavillon de la Royal Mail Steam Packet Company (Royal Mail Lines).

La Royal Mail Steam Packet Company est une compagnie maritime britannique disparue fondée en 1839 par l'écossais James Macqueen dans le but de distribuer le courrier de la Royal Mail, la poste royale britannique, grâce aux contrats décrochés avec l'Amirauté britannique, dans les Caraïbes. Basée à Southampton, elle dessert essentiellement les Caraïbes et l'Amérique du Sud (Buenos Aires via le Brésil) depuis l'Angleterre et devient la plus grosse compagnie maritime dans l'Océan Atlantique sud. Elle transporte également des passagers ainsi que de la nourriture et des produits tropicaux grâce à une flotte de paquebots et de cargos.

La compagnie stagne à la fin du XIXe siècle car elle n'a pas su prendre le virage du « règne du paquebot » sur la ligne transatlantique et ne peut concurrencer ses principales rivales britanniques, notamment la Cunard Line et la White Star Line. Ses paquebots sont moins gros, moins rapides, moins luxueux. Elle est alors rachetée en 1903 par un jeune homme d'affaires britannique, Owen Philipps, qui la transforme en un immense conglomérat industriel. Il s'associe avec l'homme d'affaires américain John Pierpont Morgan, dirigeant d'un trust maritime (l'International Mercantile Marine Co.) et Lord William James Pirrie, le directeur des chantiers Harland and Wolff de Belfast qui fabriquent prioritairement les navires de la compagnie. L'apogée est atteinte dans les années 1920 lorsque Owen Philipps est anobli sous le nom de Lord Kylsant. L'achat de la White Star Line en 1927 en fait la plus grosse compagnie maritime du monde...

SS Teutonic

Le Teutonic quitte le port de Liverpool, peinture de William Lionel Wyllie.
Le Teutonic quitte le port de Liverpool, peinture de William Lionel Wyllie.

Le SS Teutonic est un paquebot transatlantique construit pour la White Star Line par les chantiers Harland & Wolff de Belfast. C'est le premier croiseur auxiliaire de l'histoire. Il est également le dernier paquebot de la compagnie à remporter le Ruban bleu, distinction accordée à la plus rapide traversée de l'Atlantique nord. Sister-ship du Majestic, il connaît une glorieuse carrière, participe à la Seconde Guerre des Boers et à la Première Guerre mondiale. Le Teutonic est démoli en 1921.

White Star Line

Logo de la White Star Line.
Logo de la White Star Line.

La White Star Line est une des principales compagnies maritimes britanniques entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, surtout connue pour avoir été copropriétaire du Titanic.

Fondée en 1845, son activité initiale porte sur le transport d'immigrants à destination de l'Australie. Après avoir fait faillite en 1867, la compagnie est achetée par Thomas Henry Ismay qui la rebaptise Oceanic Steam Navigation Company. Elle conserve cependant pour son activité commerciale l'appellation White Star Line. Elle se spécialise alors dans le transport de passagers à bord de paquebots de luxe qu'elle fait construire comme ceux de la classe Oceanic. Après la mort de Thomas Ismay en 1899, la société est reprise par son fils, Joseph Bruce Ismay, qui l'intègre en 1902 dans l'International Mercantile Marine Company du financier John Pierpont Morgan

Kaiser Wilhelm der Grosse

Le Kaiser Wilhelm der Grosse en 1897, année de sa mise en service.
Le Kaiser Wilhelm der Grosse en 1897, année de sa mise en service.

Le Kaiser Wilhelm der Grosse (Kaiser Wilhelm der Große, selon la typographie traditionnelle allemande ; en français : « Empereur Guillaume le Grand ») est un paquebot transatlantique allemand, construit à Stettin pour la Norddeutscher Lloyd (NDL). Mis en service en 1897, il est le premier paquebot au monde à être pourvu de quatre cheminées. Avec trois sister-ships construits entre 1901 et 1907 (le Kronprinz Wilhelm, le Kaiser Wilhelm II et le Kronprinzessin Cecilie), il est à l’origine de la course à la grandeur et à la vitesse qui oppose les grandes compagnies maritimes du début du XXe siècle.

Le navire se caractérise en effet par sa taille imposante, son luxe et sa vitesse, et marque l’aboutissement de la volonté politique de l’empereur d’Allemagne Guillaume II, qui souhaitait faire de son pays une puissance navale de premier plan. Le paquebot dérobe ainsi le Ruban bleu aux Britanniques, qui le détenaient depuis de nombreuses années. Le navire connaît cependant quelques incidents. En 1900, il échappe de peu à un incendie dans le port de New York. En 1906, il est victime d’un éperonnage dans le port de Cherbourg…

Paquebot

Le Queen Mary 2, l’un des derniers paquebots transatlantiques, fait escale à Québec.
Le Queen Mary 2, l’un des derniers paquebots transatlantiques, fait escale à Québec.

Un paquebot est un navire spécialisé dans le transport de passagers. Le nom vient de l’anglais « packet-boat », désignant les navires transportant du courrier. Les premiers grands paquebots sont apparus au début du XIXe siècle lorsque les migrations internationales étaient fortes. De nombreuses innovations techniques telles que la machine à vapeur et les coques en acier ont permis aux paquebots de gagner en taille et en vitesse et ont donné lieu à de véritables compétitions entre puissances, notamment entre le Royaume-Uni et l’Allemagne. Après deux âges d’or, au tournant des deux siècles, puis dans l’entre-deux-guerres, le règne du paquebot s’est estompé pour laisser place à l’avion.

On distingue deux types de paquebots. Les paquebots de lignes (dont les plus célèbres sont les transatlantiques) sont affectés à des lignes régulières pour le transport de passagers et de courrier. Ce type de paquebot a majoritairement disparu dans les années 1960/1970. Les paquebots de croisière assurent pour leur part des voyages touristiques en diverses parties du globe et représentent, au début du XXIe siècle, l’écrasante majorité des paquebots. Maintes compagnies se sont développées, les plus importantes sur le plan international étant britanniques et allemandes, secondées par les compagnies françaises et italiennes. Des chantiers navals spécialisés dans la construction de paquebots se sont également développés. Les lignes empruntées étaient, dans un premier temps, liées aux migrations et à la colonisation. Avec l’arrivée du transport aérien et la décolonisation, les croisières, en particulier en Méditerranée et dans les Caraïbes, ont pris le pas sur les lignes traditionnelles.

Les paquebots ont laissé une forte empreinte dans la mémoire collective. Certains comme le Queen Mary ou le France sont ainsi devenus de véritables symboles nationaux, tandis que d’autres comme le Titanic ont frappé les esprits par leurs malheurs. Ils ont également inspiré le cinéma et la littérature, contribuant à créer un véritable « mythe du paquebot ».

Normandie (paquebot)

Photo noir et blanc du Normandie en pleine mer
Le Normandie en pleine mer

Le Normandie est un paquebot transatlantique de la Compagnie générale transatlantique, construit par les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire. Le projet de construction voit le jour à la fin des années 1920 dans la continuité des paquebots France, Paris et Île-de-France, en étroite collaboration avec l'État. Les travaux débutent en janvier 1931, la coque étant alors nommée T6, et visent à donner au pays un navire à la fois grand et rapide. Cependant, à cause de la Grande Dépression, la mise en service du paquebot est repoussée jusqu'en 1935.

Lorsqu'il entre finalement en service commercial, le Normandie est le plus grand paquebot au monde. Son voyage inaugural est entouré d'un grand prestige, et après des retouches en 1936, le paquebot entame une carrière sous le signe du luxe. Celle-ci est cependant interrompue par la Seconde Guerre mondiale et le navire est interné dans le port de New York. Fin 1941, il est réquisitionné par les États-Unis, est renommé USS Lafayette et doit être transformé en transport de troupes. Un incendie accidentel durant les travaux, en 1942, a cependant raison du navire, les tonnes d'eau utilisées par les pompiers de la ville le faisant en effet chavirer. Sa coque est démolie en 1946.

Bien que sa carrière ait été courte, le Normandie laisse une profonde empreinte dans les mentalités à travers le monde. C'est en effet le seul paquebot français à avoir remporté le Ruban bleu. Ses installations luxueuses ont également été réputées à l'époque, et font qu'il est souvent considéré comme le plus beau des paquebots jamais construits. Il apparaît dans plusieurs films, et ses éléments décoratifs, sauvés avant le naufrage, ont été répartis dans plusieurs musées et collections particulières à travers le monde.

Thomas Andrews

Photo noir et blanc de Thomas Andrews assis sur une chaise
Thomas Andrews

Thomas Andrews (né le et mort le ) est un architecte naval britannique qui a travaillé à la construction de plusieurs paquebots. Il grandit au sein d'une famille aisée, puis devient apprenti dans les chantiers navals Harland & Wolff de Belfast dont le président, Lord Pirrie, est son oncle. Pendant quelques années, Andrews gravit progressivement les échelons avant d'être nommé directeur général de l'entreprise. La réparation du paquebot de la White Star Line Suevic, à laquelle il participe, fait de lui un des architectes navals les plus renommés de son époque.

En 1908, Andrews est chargé de superviser la construction de trois grands paquebots de classe Olympic pour la White Star Line. Ces paquebots se démarquent de leurs contemporains par leur taille et leur luxe. Pour l'architecte, ils représentent la consécration de sa carrière. Andrews prête d'ailleurs une attention particulière aux moindres défauts de son premier né, l’Olympic, afin de les corriger sur le deuxième navire, le Titanic.

Après de nombreux mois de travail le Titanic entame son voyage inaugural le 10 avril 1912. Thomas Andrews embarque à bord avec son groupe de garantie, composé de huit ouvriers et ingénieurs chargés de prendre en note toutes les imperfections du paquebot. Cependant le 14 avril, le Titanic heurte un iceberg et l'architecte se rend très vite compte que son navire est condamné. Tout au long du naufrage, il participe à l'évacuation des passagers, en mène plusieurs aux canots et s'assure que tout le monde est en possession d'un gilet de sauvetage. De nombreux témoignages font état de son comportement au cours de cette nuit tragique. Andrews meurt dans le naufrage le 15 avril 1912, laissant derrière lui une femme et une petite fille de deux ans.

En juin 1912, l'écrivain Shan Bullock signe une biographie faisant l'éloge de Andrews, et sa famille fait construire un mémorial en son honneur, dans sa ville natale. Son nom, ainsi que celui des hommes du groupe de garantie, figure également sur un mémorial érigé à Belfast en 1920. Enfin, le personnage de Thomas Andrews apparaît dans plusieurs documentaires et films consacrés au naufrage, dont le plus connu est celui de James Cameron, Titanic.

RMS Aquitania

L'Aquitania en 1914
L'Aquitania en 1914

Le RMS Aquitania est un paquebot transatlantique britannique de la Cunard Line en service de 1914 à 1950. Il est construit dans la lignée du Lusitania et du Mauretania (1906), tout en étant nettement plus grand et luxueux, mais moins rapide. Mis en service fin mai 1914, il n'a le temps de faire que trois traversées augurant d'un succès encourageant, avant le début de la Première Guerre mondiale. Durant le conflit, le paquebot, d'abord transformé en croiseur auxiliaire sans être utilisé comme tel, sert de transport de troupes et de navire-hôpital, notamment dans le cadre de la bataille des Dardanelles.

Retrouvant son service d'origine en 1920, il assure le service transatlantique principal de sa compagnie, aux côtés du Mauretania et du Berengaria. L'Aquitania devient un des paquebots les plus populaires de l'Atlantique nord, étant surnommé « the Ship Beautiful » (« navire de beauté ») par les passagers. Sa popularité lui permet de poursuivre son service après la fusion de sa compagnie avec la White Star Line en 1935, tandis que des navires plus récents sont retirés du service car jugés en surplus. Il est alors envisagé de le remplacer par le Queen Elizabeth prévu pour 1940.

Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale lui accorde un sursis de près de dix ans. Il sert en effet de transport de troupes durant tout le conflit, et jusqu'en 1947, parcourt le monde entier. Il est notamment utilisé pour ramener chez eux des soldats canadiens et les familles qu'ils ont fondées en Europe. Il termine sa carrière en transportant des émigrants au Canada, avant que le Board of Trade le juge hors normes. Le paquebot est retiré du service en 1949 et envoyé à la casse l'année suivante.

L'Aquitania a joui d'une grande popularité durant sa carrière et est l'un des paquebots les plus utilisés des années 1920. Avec sa grande durée de vie (36 ans), il est également le dernier paquebot à quatre cheminées retiré du service, le dernier construit pour la ligne de l'Atlantique nord et le seul à avoir servi durant les deux conflits mondiaux.

Oceanic (navire inachevé)

Carte postale annonçant l'Oceanic à la fin des années 1920.
Carte postale annonçant l'Oceanic à la fin des années 1920.

L'Oceanic (III) est un paquebot avorté de la compagnie maritime britannique White Star Line. Troisième navire de la firme à porter ce nom après l'Oceanic de 1871 et celui de 1899, il est envisagé en 1926, dans l'idée de moderniser le service transatlantique de la compagnie jusque-là déséquilibré. Avec l'arrivée de Lord Kylsant à la tête de la compagnie, le projet gagne en ampleur, jusqu'à devenir un grand navire destiné à être le premier à dépasser les barres symboliques des 300 mètres (1 000 pieds) et des 30 nœuds.

Après plusieurs années d'étude, le navire voit sa construction commencer en juin 1928 dans les chantiers Harland & Wolff de Belfast. Cependant, le travail s'effectue à un rythme ralenti, et cesse en juin 1929, probablement le temps d'effectuer de nouvelles études relatives à la propulsion. La Grande Dépression, qui éclate la même année, et l'affaire financière qui envoie Lord Kylsant en prison en 1931 mettent un terme définitif à la construction, pour laquelle le gouvernement refuse d'avancer des fonds.

Au sein de la flotte de la White Star Line, l'Oceanic est donc remplacé par deux navires plus petits, le Britannic et le Georgic, clairement inspirés de son profil. Le besoin d'un grand navire, que la compagnie ne peut financer, persiste à se faire ressentir. Pour y répondre, elle est poussée à fusionner avec sa rivale, la Cunard, leurs moyens unis leur permettant de finir le géant ébauché de cette dernière, le Queen Mary.

Compagnie générale transatlantique

Les frères Émile et Isaac Péreire sont les fondateurs de la Compagnie générale maritime, rapidement renommée Compagnie générale transatlantique.
Les frères Émile et Isaac Péreire sont les fondateurs de la Compagnie générale maritime, rapidement renommée Compagnie générale transatlantique.

La Compagnie générale transatlantique (CGT, souvent surnommée Transat, ou French Line par la clientèle anglophone) est une compagnie maritime française. Fondée en 1855 par les frères Émile et Isaac Péreire sous le nom de Compagnie générale maritime, elle est chargée par l'État d'assurer le transport du courrier vers l'Amérique du Nord et prend son nom définitif en 1861. Après une période de tâtonnement au XIXe siècle, la compagnie, poussée par ses présidents Jules Charles-Roux et John Dal Piaz, gagne en importance dans les années 1910 à 1930, avec de prestigieux paquebots tels que le Paris, l'Île-de-France et surtout le Normandie. Fragilisée par la Seconde Guerre mondiale, elle prend à nouveau de l'importance en 1962 avec le célèbre paquebot France, qui souffre beaucoup de la concurrence du transport aérien et est retiré du service en 1974. Dans les années qui suivent, la compagnie fusionne avec la Compagnie des messageries maritimes pour former la Compagnie générale maritime, devenue par la suite CMA - CGM.

Contrairement à ce que laisse penser son nom, la Transat ne se contente pas de l'exploitation de la ligne de l'Atlantique Nord, et offre à ses voyageurs des lignes à destination de l'Amérique centrale, et même, durant un temps, de la côte Pacifique. Dès le début du XXe siècle, elle propose également des traversées entre Marseille et Alger et crée dans les années 1920 des circuits touristiques en Afrique du Nord. Dans les années 1930, la compagnie s'implique brièvement dans l'aviation par le biais d'Air France Transatlantique. Enfin, dès les années 1900, elle développe un service de cargos qui ne cesse par la suite de croître, jusqu'à occuper une part prépondérante de ses activités.

Les paquebots de la Compagnie générale transatlantique ont souvent été des ouvrages d'art symboliques de leur époque, destinés à représenter l'image de la France à l'étranger. De même, la qualité de leur service, en particulier celle des repas et des vins, a fidélisé une clientèle fortunée, notamment de riches Américains au temps de la Prohibition. Des années après sa disparition, son patrimoine continue à séduire les collectionneurs et à être mis en valeur au travers d'expositions et d'associations comme French Lines, qui préserve les archives et objets de l'entreprise.

Doric (paquebot de 1923)

Carte postale du Doric.
Carte postale du Doric.

Le Doric est un paquebot britannique mis en service en 1923 pour la White Star Line. C'est le deuxième navire de la compagnie à porter ce nom. Construit par les chantiers Harland & Wolff à Belfast, ce navire est le deuxième et dernier navire de la compagnie à être exclusivement propulsé par des turbines.

Paquebot de taille moyenne et de faible vitesse pour l'époque, divisé en deux classes, il est conçu pour desservir le Canada, ce qu'il fait de sa mise en service, en juin 1923, jusqu'en 1932. Il est accompagné sur cette route par un navire similaire, le Regina, à l'origine exploité par la Dominion Line. Cette décennie de service canadien se déroule sans incident majeur. Lorsque la White Star abandonne cette ligne, le Doric est affecté à des croisières, rencontrant un grand succès auprès des jeunes couples de l'époque.

Lorsque la compagnie fusionne avec sa rivale, la Cunard Line, le Doric est conservé au sein de la nouvelle flotte. Cependant, une collision avec un autre navire, en septembre 1935, scelle son destin. Sévèrement endommagé et économiquement irréparable, malgré son jeune âge, il est décidé de le faire démanteler. Il est conduit chez les démolisseurs à la fin de cette même année.

Republic (paquebot de 1872)

Le Republic est un paquebot transatlantique britannique de la White Star Line mis en service en 1872. Il est le dernier des quatre navires formant à l'origine la classe Oceanic, avant qu'elle ne soit complétée par deux nouveaux paquebots. Après une traversée inaugurale agitée vers New York, le navire est choisi pour inaugurer le service de la compagnie balbutiante sur la ligne de l'Atlantique Sud. Il est destiné à être le plus luxueux navire sur cette route, mais l'entreprise se révèle d'une rentabilité douteuse et est vite abandonnée par la White Star. Le Republic reprend ensuite son service à destination de l'Amérique du Nord.

Avec l'arrivée, en 1874 et 1875, de deux paquebots plus modernes, le Britannic et le Germanic, le Republic devient le navire de réserve de la compagnie. Il poursuit sa carrière en occupant cette fonction pendant une quinzaine d'années, ponctuées par de nombreux incidents et collisions. En 1888, une refonte vise à le moderniser. Cependant, l'arrivée, l'année suivante, du Teutonic, et celle annoncée du Majestic le rendent inutile pour la White Star Line.

Le paquebot est ainsi revendu en 1889 à la Holland America Line, et renommé Maasdam. Sous son nouveau pavillon, le navire connaît douze années de carrière honorable. En 1902, il est vendu à la compagnie italienne La Veloce qui le renomme Vittoria, puis aussitôt Citta di Napoli. Sous ce nouveau nom, il sert pendant plusieurs années à transporter des migrants italiens en Amérique. Retiré en 1908, la compagnie le prête pour abriter les victimes du séisme de 1908 à Messine. Il est finalement démoli en 1910.