Wikipédia:Sélection/Monarchie

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Ælle de Sussex

Portrait fantaisiste d'Ælle dans l'atlas The Theatre of the Empire of Great Britaine de John Speed (1610-1611).
Portrait fantaisiste d'Ælle dans l'atlas The Theatre of the Empire of Great Britaine de John Speed (1610-1611).

Ælle, Aelle ou Ella aurait été le premier roi du Sussex, dans le sud de l'Angleterre, à partir de 477 et peut-être jusqu'en 514. Les informations à son sujet sont si maigres que son existence même ne peut être affirmée avec certitude.

D'après la Chronique anglo-saxonne, rédigée environ quatre siècles après sa mort, Ælle et trois de ses fils, venus d'Europe continentale, auraient débarqué en Grande-Bretagne près de l'actuel promontoire de Selsey Bill et affronté les Bretons à plusieurs reprises. En 491, ils auraient remporté une victoire sur le site du village actuel de Pevensey et massacré tous leurs adversaires. Si les événements rapportés par la tradition sont invérifiables, la toponymie du Sussex montre clairement que la région est soumise à une colonisation extensive des Saxons à une date très reculée, ce qui tend à prouver qu'il s'agit bien d'une de leurs premières conquêtes.

Ælle est, selon le chroniqueur du VIIIe siècle Bède le Vénérable, le premier roi à avoir exercé l'« imperium » (ou suzeraineté) sur les autres royaumes anglo-saxons au sud du Humber. La Chronique anglo-saxonne en fait le premier des bretwaldas, ou « seigneurs de Bretagne », mais rien ne prouve que ce titre ait existé à son époque. La date de mort d'Ælle est inconnue, de même que l'identité de son successeur à la tête des Saxons du Sud. Ce peuple ne réapparaît dans les sources qu'au moment de sa christianisation, près de deux siècles plus tard.

Éric Håkonsson

Éric Håkonsson (Eiríkr Hákonarson en vieux norrois), né vers 963 et décédé vers 1024, était un jarl norvégien. Jarl de Lade (dans le Trøndelag actuel), il gouverne la Norvège de 1000 à 1015. Il a notamment participé aux batailles du détroit de Hjörung et de Svolder, ainsi qu’à la conquête de l’Angleterre par Knut le Grand.

Éric est le fils de Håkon Sigurdsson, jarl de Lade. Sa famille paternelle, établie de longue date dans le Trøndelag, est, à cette époque, farouchement opposée au pouvoir des rois de Norvège, et n’hésite pas à faire alliance avec les Danois pour préserver son indépendance. Son père meurt en 995, en fuite après sa défaite face à Olaf Tryggvason, qui se proclame roi de Norvège. Éric lui succède en tant que jarl de Lade, mais doit fuir à l’étranger.

En l’an 1000, allié au roi Sven de Danemark, il défait Olaf Tryggvason à la bataille de Svolder. Le Trøndelag retrouve ainsi un semblant d’autonomie et le jarl Éric gouverne, aux côtés de son frère Svein Håkonsson, la Norvège pour le compte du roi Sven, dont il a épousé une fille, Gyða. En 1015, il laisse le gouvernement de la Norvège à Svein et participe à la conquête danoise de l’Angleterre aux côtés de Knut le Grand. Après la victoire de Knut en 1016, il obtient le titre de comte de Northumbrie. Il meurt probablement autour de 1024. Treize ans plus tard, son fils, Håkon Eiriksson, règne également sur la Norvège.

Abbaye Saint-Corneille

L’abbaye Saint-Corneille de Compiègne (876-1790), située à 75 km au nord de Paris, dans le pays de Valois, s’appelle tout d’abord Sainte-Marie ou Notre-Dame. Elle est rebaptisée par la suite Saint-Corneille et est connue également sous le nom de Saint-Cyprien.

Cette abbaye impériale et royale, fondée par un empereur, pour succéder ou être au moins la rivale de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, est consacrée par un pape, honorée par la présence de plusieurs Conciles. Plusieurs Carolingiens se font couronner ou inhumer dans ses murs. L’abbaye Notre-Dame est l’équivalent pour cette dynastie de l’abbaye Saint-Denis pour les Capétiens. Quand ces derniers prennent le pouvoir, c'est en son sein qu'une assemblée reconnaissent roi Hugues Capet. Mais après 987, l'influence de l'abbaye diminue et devient presque uniquement provinciale. L'histoire de la ville de Compiègne et du Valois est étroitement liée à celle de son abbaye. Les moines ont encore des rapports conflictuels avec les puissants seigneurs locaux et les évêques de Soissons. L’abbaye recèle toujours à la Renaissance de nombreuses reliques, des drapeaux pris à l’ennemi et reçoit des princes et des reines. Toutefois le régime de la commende et la réunion de sa mense à l'abbaye royale du Val-de-Grâce vont provoquer son déclin. La Révolution de 1789 met fin à son histoire presque millénaire. L’abbaye royale, encore riche et célèbre, Panthéon de Compiègne est profanée, pillée et laissée à l’abandon, en 1793.

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Achilleion

L’Achilleion en 1932.
L’Achilleion en 1932.

L’Achilleion ou Achilléon (en grec moderne : Αχίλλειο ou Αχίλλειον) est un palais néoclassique de style pompéien situé en périphérie du village de Gastouri, dans le dème d’Achilleio, sur l’île grecque de Corfou.

Construit en 1889-1891 en l’honneur du héros homérique Achille par l’impératrice Élisabeth d’Autriche-Hongrie (plus connue sous le nom de « Sissi »), il est racheté par le Kaiser Guillaume II d’Allemagne en 1907 puis occupé par les troupes françaises et serbes, qui en font un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale.

Après la signature du traité de Versailles, l’Achilleion est nationalisé par l’État grec en guise de réparations de guerre. Occupé par les troupes de l’Axe pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est rendu à la Grèce à la Libération puis transformé en casino et en musée en 1962. Aujourd’hui, même si la résidence accueille sporadiquement des sommets européens (comme lors de la signature du traité de Corfou en 1994), c’est surtout un musée dédié à ses deux plus célèbres propriétaires.

Achot Ier d'Arménie

Achot Ier d'Arménie
Achot Ier d'Arménie

Achot Ier (en arménien Աշոտ Ա ; ° ca. 820890), Achot Medz ou Ašot Meç (Աշոտ Մեծ, « Achot le Grand ») est un roi d'Arménie, membre de la famille arménienne des Bagratouni.

Neveu du prince d’Arménie Bagrat II Bagratouni et fils du sparapet (« généralissime ») Smbat VIII Bagratouni, il succède à son père dans cette fonction sous le nom d’Achot V après la reprise en main de l’Arménie par le Calife al-Mutawakkil et l’exil des princes arméniens dans les années 850. Combinant sa propre intelligence à l’affaiblissement des dynastes arméniens et à la division des émirs arabes, et équilibrant le pouvoir déclinant des Abbassides par la puissance renaissante de l’Empire byzantin, il devient prince des princes d’Arménie en 862, puis roi d’Arménie vers 885. Ce faisant, il contribue au rétablissement de la royauté arménienne, quatre siècles après son abolition par les Sassanides.

Ce souverain, véritable chef de famille des Bagratides arméniens et ibères, conclut diverses alliances matrimoniales et s’allie ainsi le Vaspourakan et la Siounie. En parallèle, il réduit le pouvoir des émirs arabes d’Arménie. Sous son règne, le pays connaît la croissance économique, une renaissance artistique et l’affirmation de son orthodoxie religieuse.

Son fils Smbat Ier lui succède à sa mort en 890.

Achéménides

Carte historique de l'Empire achéménide
Carte historique de l'Empire achéménide

L’Empire achéménide (vieux-persan : Hakhāmanishiya), est le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Irak, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom « Achéménide » se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. J.-C. de l’État des Mèdes, auparavant son suzerain ; ainsi qu'au grand empire qui résulte de la fusion des deux ensembles. L'empire fondé par les Achéménides menace par deux fois la Grèce antique, conquiert l’Égypte et prend fin, conquis par Alexandre le Grand, en 330 av. J.-C.

Une des spécificités des Achéménides est de n'avoir laissé que peu de témoignages écrits de leur propre histoire (à la différence des rois assyriens par exemple) : ceux-ci sont essentiellement constitués d'archives administratives, satrapiques ou royales, dans lesquelles étaient reportées les décisions les plus importantes (mouvements de terre, documents fiscaux). C'est plutôt grâce aux écrits de leurs sujets et de leurs ennemis qu'on connaît l'histoire achéménide, notamment par les auteurs grecs comme Hérodote, Strabon, Ctésias, Polybe, Élien et d'autres.

Adalbéron de Reims

Adalbéron couronnant le roi Hugues Capet.
Adalbéron couronnant le roi Hugues Capet.

Adalbéron de Reims, né vers 925 et mort à Reims le , est le trente-neuvième archevêque de Reims de 969 à 989. Homme de lettres et de sciences, Adalbéron est nommé archevêque de Reims par le roi Lothaire pour imposer une série de réformes religieuses dans cette province ecclésiastique. Il commence par appeler à la tête de son école épiscopale Gerbert d'Aurillac, l'un des plus grands savants de son temps.

Natif d'une famille lotharingienne, Adalbéron aspire au retour en Occident d'un vaste empire, qui serait dirigé par les Ottoniens. Après les attaques répétées du roi Lothaire contre Otton II pour récupérer la Lotharingie, Adalbéron se détourne du roi des Francs et se rapproche de l'empereur germanique. Accusé de trahison par Lothaire puis par son fils Louis V, il est convoqué à Compiègne pour y être jugé (986-987). Sauvé par les morts successives des deux souverains, le prélat reçoit le soutien du duc des Francs Hugues Capet, qu'il sacre roi probablement à Noyon en . Pensant à tort qu'Hugues Capet deviendrait un serviteur de l'Empire, Adalbéron est ainsi le principal artisan de l'accession au trône de la famille capétienne. À sa mort en 989, dans un contexte de crise (prise de Laon par Charles de Lorraine), le siège rémois échoit à Arnoul, un fils illégitime de Lothaire, plutôt qu'à Gerbert d'Aurillac, le futur pape Sylvestre II.

Agathocle de Syracuse

Monnaie de Syracuse frappée sous le règne d'Agathocle ; sous Pégase est figuré le triskélès que l'on retrouve sur des monnaies d'Italie du Sud
Monnaie de Syracuse frappée sous le règne d'Agathocle ; sous Pégase est figuré le triskélès que l'on retrouve sur des monnaies d'Italie du Sud

Agathocle (grec ancien Ἀγαθοκλῆς [Agathoclễs] ), né en 361 av. J.-C. à Thermæ (ancienne Himère) et décédé en 289 av. J.-C., est tyran puis roi de Syracuse de 304 av. J.-C. à sa mort.

Présenté par la plupart des sources antiques comme un tyran particulièrement cruel, n'hésitant pas à faire massacrer par ses troupes les habitants des cités désireuses d'échapper à son emprise, Agathocle est le seul tyran de Syracuse qui soit devenu roi de Sicile. Son ambition ne se limita d'ailleurs pas à cette île, mais avait une dimension méditerranéenne. Agathocle se positionna nettement comme un imitateur d'Alexandre le Grand en Occident, désireux de lutter contre les barbares — les Carthaginois dans son cas — au point d'entreprendre la première expédition militaire en Afrique du Nord, sur le territoire-même de Carthage.

Ahmôsis Ier

Tête d'Ahmôsis portant la couronne blanche de Haute-Égypte.
Tête d'Ahmôsis portant la couronne blanche de Haute-Égypte.

Ahmôsis Ier (ou Ahmès Ier, Iâhmes Ier ou encore Amosis), dont le nom signifie « Né de Iâh » est un pharaon de l'Égypte antique, fondateur de la XVIIIe dynastie. Il est membre de la maison royale de Thèbes, fils du pharaon Séqénenrê Taâ II et proche parent du dernier pharaon de la XVIIe dynastie, le roi Kamosé. Manéthon lui attribue vingt-cinq années de règne. Il est d'abord roi de Thèbes de -1550/-1549 à -1540, puis de toute l'Égypte jusqu'en -1525/-1524.

Pendant le règne de son père ou grand-père, Thèbes s'était déjà révoltée contre les Hyksôs, souverains étrangers qui régnaient sur la Basse-Égypte. Ahmôsis n'a que sept ans lorsque son père est tué au cours de ce conflit. Après avoir régné trois ans seulement, Kamosé, qui est monté sur le trône de Thèbes, meurt de causes inconnues. Ahmôsis a alors environ dix ans quand il monte à son tour sur le trône. Il prend le nom de Neb-Pehty-Rê lors de son couronnement.

Durant son règne, il poursuit la reconquête du delta du Nil qui s'achève par l'expulsion des Hyksôs. Il restaure la domination thébaine sur l'ensemble de l'Égypte et réaffirme avec succès la puissance égyptienne au-delà de ses frontières. Les anciens territoires de la Nubie et de Canaan sont alors à nouveau sous son contrôle. Il réorganise l'administration du pays, rouvre des carrières, des mines et des routes commerciales et commence de grands projets de construction d'une importance jamais atteinte depuis le Moyen Empire qui aboutissent à l'édification de la dernière pyramide d'Égypte. Le règne d'Ahmôsis Ier jette les bases du Nouvel Empire, durant lequel la puissance égyptienne atteint son apogée.

Aicard d'Arles

Aicard (° v. 1045 - † 1113), dit Aicard d’Arles ou Aicard de Marseille était un religieux français du Moyen Âge, qui fut archevêque d’Arles de 1070 à 1080, à l’époque de la réforme grégorienne et de la querelle des investitures.

Pour des raisons ecclésiastiques (opposition à la réforme grégorienne) mais aussi politiques (fidélité à son suzerain, l’Empereur du Saint-Empire romain germanique), il s’opposa au pape et au comte de Provence. Il fut déposé et excommunié en 1080, lors du concile d’Avignon, mais soutenu par sa famille des vicomtes de Marseille, ses clercs et le peuple de la ville d’Arles, il usurpa la fonction d’archevêque de la cité jusqu’à la fin du siècle, puis par intermittence du fait de sa participation à la Première croisade jusqu’à sa mort en 1113. Peu après sa disparition, la réforme grégorienne va définitivement s’imposer dans le diocèse.

Alexandre Ier de Grèce

Le roi Alexandre Ier.
Le roi Alexandre Ier.

Alexandre Ier de Grèce (en grec moderne : Αλέξανδρος Αʹ της Ελλάδας / Aléxandros tis Elládas) est né au palais de Tatoï, près d’Athènes, le et décédé à ce même endroit le . Il est roi des Hellènes du à sa mort.

Deuxième fils du roi Constantin Ier, le prince Alexandre succède à son père en 1917 après que les Alliés ont contraint ce dernier et son fils aîné, le diadoque Georges, à partir en exil en Suisse. Sans réelle expérience politique, le nouveau souverain est privé de tout pouvoir par les vénizélistes et emprisonné dans son propre palais. Son Premier ministre, le Crétois Elefthérios Venizélos, gouverne en effet avec l’appui des puissances de l’Entente. Réduit au statut de fantoche, Alexandre Ier soutient toutefois les troupes grecques dans leur guerre contre la Bulgarie et l’Empire ottoman. Il devient finalement le souverain d’une Grèce considérablement agrandie après la Première Guerre mondiale et le début de la guerre gréco-turque de 1919-1922.

En 1919, Alexandre Ier contracte une union inégale avec Aspasía Mános, une jeune fille issue de l'aristocratie phanariote. Le mariage provoque un énorme scandale en Grèce et au sein de la famille royale, ce qui oblige Aspasía à quitter le pays pendant plusieurs mois. Peu de temps après avoir été autorisé à retrouver son épouse, Alexandre est mordu par un singe domestique et meurt de septicémie. La disparition du souverain cause alors d’importantes difficultés politiques en Grèce et pose la question de la survie de la monarchie, comme de celle du régime vénizéliste.

Alexandre le Grand

Buste d’Alexandre - IIe – Ier siècles av. J.-C., British Museum.
Buste d’Alexandre - IIe – Ier siècles av. J.-C., British Museum.

Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III de Macédoine (Ἀλέξανδρος Γ' ὁ Μακεδών / Aléxandros III ho Makedốn), né le à Pella et mort le à Babylone, est un roi de Macédoine et l'un des personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Fils de Philippe II, élève d'Aristote et roi de Macédoine à partir de 336, il devient l'un des plus grands conquérants de l'histoire en prenant possession de l'immense Empire perse et en s'avançant jusqu'aux rives de l'Indus.

Après l'assassinat de Philippe, Alexandre hérite d'un royaume puissant et d'une armée macédonienne expérimentée. Reprenant le projet panhellénique de son père, il réunit la Macédoine et des cités grecques dans une coalition afin d'envahir l'Empire perse. En 334, il débarque en Asie, démarrant une campagne qui durera dix ans. Il remporte une première victoire contre les satrapes perses au Granique qui lui offre l'Anatolie. Puis en 333, il défait le roi Darius III à Issos. Il entreprend ensuite la conquête de la Phénicie et marche jusqu'en Égypte où il est proclamé pharaon. La victoire à Gaugamèles en 331 lui offre la totalité de l'Empire perse. Il mène ensuite une campagne contre les généraux perses insoumis et s'avance jusqu'au pays des Scythes. Il dirige enfin une dernière campagne au Pendjab et dans la vallée de l'Indus (Pakistan actuel) durant laquelle il remporte la bataille de l'Hydaspe ; mais en 326 ses soldats refusent d'avancer plus loin. Il meurt en 323 à Babylone probablement de maladie, à l'âge de trente-deux ans, avant d'avoir pu mener ses projets de conquête de la péninsule arabique.

Roi-bâtisseur, Alexandre a fondé près d'une vingtaine de cités, la plus importante étant Alexandrie d'Égypte, et implante des colonies jusqu'aux confins de l'Asie, étendant notablement l'influence de l'hellénisme. Il se place dans la continuité des souverains achéménides et cherche à assimiler les élites asiatiques avec pour objectif d'assurer la pérennité de l'empire qu'il a créé, comme en témoigne son mariage avec une princesse de Bactriane, Roxane. Son empire est partagé à sa mort entre ses principaux généraux, les Diadoques, qui forment à la fin du IVe siècle av. J.-C. les différents royaumes de la période hellénistique.

L'immense postérité d'Alexandre à travers l'histoire, les cultures et les religions s'explique par l'ampleur de ses victoires militaires, par sa volonté de conquête de l'ensemble du monde connu et par sa personnalité emprunte de philosophie mais aussi de démesure. Son épopée suscite dès l'Antiquité de nombreuses publications littéraires. Néanmoins les écrits des historiens contemporains des événements ont tous disparu ; seuls subsistent de nos jours leurs abréviateurs, dont certains sont à l'origine des légendes le concernant. Parmi ses récits légendaires, le Roman d'Alexandre occupe une place à part ; issu des écrits du Pseudo-Callisthène, il mêle l'histoire et le fantastique pour devenir l'un des ouvrages non religieux les plus lu au Moyen Âge, en Occident comme en Orient.

Dès le règne d'Alexandre se construit un mythe qui le présente comme un héros divinisé. Cette renommée, malgré des critiques eu égard à ses excès ou à sa cruauté, dépasse ensuite les frontières du monde grec pour prendre place parmi les écrits des religions monothéistes. Dans la Rome antique, il est considéré comme un modèle pour nombre de généraux et d'empereurs. Dans l'Empire byzantin, il bénéficie d'une grande popularité dans tous les milieux sociaux et représente l'idéal du souverain, tout en connaissant une forme de christianisation. Dans l'Europe médiévale, il est vu comme un exemple de vertus chevaleresques au travers du Roman d'Alexandre. À l'époque moderne, il est un temps un modèle pour Louis XIV. Au siècle des Lumières, il apparaît comme celui qui a étendu la civilisation européenne et ouvert le commerce entre l'Europe et l'Asie. À l'époque contemporaine, il inspire la volonté d'indépendance des Grecs et devient le modèle du « conquérant-civilisateur » pour les promoteurs de la colonisation européenne. En Orient, il bénéficie encore de nos jours d'une grande postérité sous le nom d'Iskandar (ou Iskander). Enfin, il est représenté dans de nombreuses œuvres d'art de l'Antiquité jusqu'à nos jours.

Alice de Battenberg

La princesse Alice de Battenberg en 1906.
La princesse Alice de Battenberg en 1906.

Alice de Battenberg (en allemand : Alice von Battenberg et en grec moderne : Αλίκη του Μπάττενμπεργκ / Alíki tou Mpáttenmpergk), princesse de Battenberg puis, par son mariage, princesse de Grèce et de Danemark, est née le au château de Windsor, au Royaume-Uni, et morte le au palais de Buckingham, dans ce même pays. Belle-mère de la reine Élisabeth II du Royaume-Uni, c'est une princesse anglo-allemande entrée dans la famille royale de Grèce par son mariage avec le prince André. Devenue religieuse après la mort de son époux, elle fonde une éphémère communauté hospitalière orthodoxe.

Arrière-petite-fille de la reine Victoria, Alice de Battenberg souffre de surdité congénitale, mais l'éducation que lui donne sa mère lui permet de surmonter son handicap et d'apprendre à lire sur les lèvres en quatre langues différentes. La princesse grandit en Allemagne, au Royaume-Uni et à Malte, où son père, officier de la Royal Navy, est fréquemment stationné. Après avoir épousé le prince André de Grèce et de Danemark en 1903, elle vit en Grèce jusqu'au bannissement de la famille royale après la Première Guerre mondiale et la guerre gréco-turque de 1919-1922.

En 1930, Alice, convertie à l'orthodoxie grecque, connaît une crise mystique qui conduit à son internement en Suisse. Libérée de sa clinique fin 1932, elle choisit de vivre séparée de son mari et de sa famille jusqu'en 1937, année où sa fille Cécile, l'époux de celle-ci et leurs enfants périssent dans un accident d'avion à Ostende. Réconciliée avec sa famille, mais toujours séparée de son époux, Alice revient finalement vivre à Athènes en 1938 et y reste pendant toute la Seconde Guerre mondiale. Alors que presque tous les autres membres de la famille royale choisissent la voie de l'exil, la princesse organise des soupes populaires et abrite chez elle une famille juive, ce qui lui vaut de recevoir, de façon posthume, le titre de « Juste parmi les nations » en 1993.

Une fois la guerre terminée et devenue veuve du prince André en 1944, la princesse continue à vivre en Grèce, où elle fonde une communauté monastique, qui périclite dès 1959. Après l'instauration de la dictature des colonels en 1967, Alice quitte toutefois son pays pour s'installer auprès de son fils Philip, marié à la reine Élisabeth II depuis 1947. La princesse passe ainsi ses dernières années au palais de Buckingham, où elle meurt deux mois après avoir perdu sa fille Théodora. D'abord inhumée à Windsor, la dépouille d'Alice est finalement translatée à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Jérusalem en 1988.

Almanach royal

Frontispice de l’Almanach royal, 1735.
Frontispice de l’Almanach royal, 1735.

L’Almanach royal est un annuaire administratif français fondé en 1683 par le libraire Laurent d’Houry, qui parut sous ce titre de 1700 à 1792, et sous d’autres titres jusqu’en 1919.

Il présentait chaque année, dans l’ordre officiel des préséances, la liste des membres de la famille royale de France, des princes de sang, et des principaux corps du royaume : Grands officiers de la Couronne, membres du haut clergé, abbés des grandes abbayes (avec le revenu de chaque abbaye), maréchaux de France, colonels et officiers généraux, ambassadeurs et consuls de France, présidents des principales juridictions, conseillers d’État, banquiers, etc.

Malgré le caractère indigeste qu’il pouvait présenter en raison des nombreuses listes dont il était composé, il jouissait d’une large diffusion auprès d’un lectorat essentiellement composé de financiers, de politiques et de toutes les personnes qui avaient un intérêt à connaître l’organisation administrative de la France.

Bien que son édition soit due à l’initiative d’un éditeur privé, figurer dans les listes de l’Almanach royal avait un caractère officiel et les abus étaient donc punis. Ainsi un Poitevin, Pierre Joly, fut interné à la Bastille à la fin du XVIIIe siècle pour avoir usurpé la profession de banquier en se faisant inscrire comme tel dans l’Almanach royal.

Son édition ordinaire était au format in-8o avec une reliure d’éditeur en cuir orné d’un semis de fleurs de lys d’or.

Amazap II d'Ibérie

Amazap II d’Ibérie, aussi nommé Amazasp II (en géorgien : ამაზასპ II ; mort en 186/189), est le dix-huitième souverain du royaume d’Ibérie, régnant d’après les sources de 182/185 à 186/189. Roi dont les origines sont discutées, il doit durant son règne affronter les envahisseurs alains tout en s’alignant sur la Parthie, abandonnant ainsi la politique pro-romaine de ses prédécesseurs. Ce changement de politique cause son renversement par les forces réactionnaires et pro-romaines d’Ibérie après quatre années de règne. Amazap II est le dernier roi d’Ibérie de la dynastie artaxiade.

Amenhotep Ier

Tête d'Amenhotep Ier conservée au Museum of Fine Arts de Boston.
Tête d'Amenhotep Ier conservée au Museum of Fine Arts de Boston.

Amenhotep Ier, « Amon est satisfait » (ou Aménophis selon le nom grec) est le deuxième souverain de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il est le fils d’Ahmôsis Ier et d’Ahmès-Néfertary, mais ayant au moins un frère aîné, Ahmosé-Ânkh, on ne s'attendait pas à son accession au trône. Cependant, durant les huit dernières années du règne d’Ahmôsis Ier, son frère meurt et Amenhotep devient le prince héritier. Il accède ensuite au trône et règne pendant environ 21 ans.

Manéthon, dans la version de Flavius Josèphe, l’appelle Amenophis et lui compte vingt ans et sept mois de règne, ce qui semble effectivement en avoir été la durée. On situe son règne aux alentours de -1525 / -1524 à -1504 / -1503.

Bien que son règne soit mal documenté, il est possible de reconstituer son histoire sur la base des preuves disponibles. Il hérite du royaume formé par les conquêtes militaires de son père et maintient sa position dominante sur la Nubie et le delta du Nil, mais n'a probablement pas tenté de garder le pouvoir au Levant. Il continue à reconstruire les temples de la Haute-Égypte et révolutionne la conception du complexe funéraire en séparant sa tombe de son temple funéraire, qui fixe une tendance qui se maintiendra tout au long du Nouvel Empire. Après sa mort, il est divinisé comme un dieu protecteur de Deir el-Médineh.

Artavazde (II)

Artavazde ou Artavasde (II) (en arménien Արտավազդ Բ) serait, dans certaines versions de la chronologie et de la généalogie de la dynastie artaxiade, un roi d’Arménie qui aurait régné de 123 à 95 av. J.-C. Successeur de Tigrane Ier, il aurait été battu par les Parthes. Tigrane II lui aurait succédé sur le trône arménien.

Artaxias II d'Ibérie

Artaxias II d'Ibérie (en géorgien : არშაკ, Archak), aussi nommé Archac ou Arsouk, (mort à Tsalka en -3/1) est un roi d'Ibérie du Ier siècle av. J.-C. Appartenant à la dynastie des Pharnavazides, il base son règne en affirmant son indépendance vis-à-vis de Rome et en redressant les affaires intérieures du pays. Toutefois, ce sont ces mêmes mauvaises relations avec l'Empire romain et son allié arménien qui causent sa perte, de même que celle de sa dynastie.

Flann Sinna

Premières lignes du poème de Máel Mura Othna Flann for Érinn (Flann maître de l'Irlande), dans le Grand Livre de Lecan
Premières lignes du poème de Máel Mura Othna Flann for Érinn (Flann maître de l'Irlande), dans le Grand Livre de Lecan

Flann Sinna (847 ou 848 ; appelé en anglais Flann of the Shannon) était le fils de Mael Seachnaill Ier mac Mael Ruanaid du Clan Cholmáin, une branche des O'Neill du sud. Il fut roi de Mide à partir de 877 et fit partie des hauts-rois d’Irlande.

Flann fut choisi comme haut-roi d’Irlande, ou roi de Tara, à la mort de son cousin germain et beau-père Áed Findliath le . Le règne de Flann fut semblable à celui des hauts-rois irlandais, commençant par le prélèvement d’otages et de tributs dans le Leinster et se poursuivant par la guerre au Munster, à l’Ulster et au Connacht. Flann connut plus de succès que d’autres, mais plus que ses réussites militaires ou diplomatiques, ce sont les monuments érigés à sa gloire, des croix monumentales les désignant, lui et son père, comme les rois d’Irlande, qui sont exceptionnelles.

Flann avait peut-être l’intention de mettre fin au mode de succession traditionnel des rois de Tara, selon lequel les branches sud et nord de la famille O'Neill accédaient alternativement à la royauté suprême, mais ces volontés furent contrariées lorsque son fils préféré, Óengus, fut tué le par son beau-fils et futur successeur Niall Glúndub, fils d’Áed Findliath. Les autres fils de Flann se rebellèrent et son autorité s’effondra.

Nicolas Fouquet

Portrait de Nicolas Fouquet.
Portrait de Nicolas Fouquet.

Nicolas Fouquet (27 janvier 1615 à Paris – 3 avril 1680 à la forteresse de Pignerol) est un homme d’État français.

Nicolas Fouquet était le fils de François IV Fouquet, conseiller d’État au parlement de Paris et associé de la Compagnie des îles d’Amérique. À partir de 12 ans, il fit ses études chez les Jésuites, au collège de Clermont (futur lycée Louis-le-Grand) et passa plus tard une licence de droit. En juin 1633, son père acheta une charge de conseiller au parlement de Metz, avant d’être finalement admis à celui de Paris.

Le 7 février 1653, il fut nommé surintendant des finances et commença à faire bâtir le château de Vaux-le-Vicomte.

François Ier de France

François Ier (1530) par Jean Clouet, Musée du Louvre
François Ier (1530) par Jean Clouet, Musée du Louvre

François Ier (1494 - 1547), dit le père et restaurateur des Lettres, le roi guerrier, le Grand Colas, le Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez, est sacré roi de France le 25 janvier 1515 dans la cathédrale de Reims, et règne jusqu’à sa mort en 1547. Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie, il appartient à la branche de Valois-Angoulême de la dynastie capétienne.

François Ier est considéré comme le monarque emblématique de la période de la Renaissance française. Son règne permet un développement important des arts et des lettres en France.

Sur le plan militaire et politique, le règne de François Ier est ponctué de guerres et d’importants faits diplomatiques. Il a un puissant rival en la personne de Charles Quint et doit compter sur les intérêts diplomatiques du roi Henri VIII d’Angleterre toujours désireux de se positionner en allié de l’un ou l’autre camp. François Ier enregistre succès et défaites mais ne permet pas à son ennemi impérial de concrétiser ses rêves, dont la réalisation toucherait l’intégrité du royaume. Les efforts des deux souverains catholiques pour se combattre l’un l’autre ont de lourdes conséquences pour l’Occident chrétien en limitant la répression de la Réforme naissante.

François de Sales

Saint François de Sales
Saint François de Sales

Saint François de Sales (15671622), né au château de Sales près de Thorens-Glières en Savoie, est un saint et docteur de l'Église catholique. Issu d'une famille aristocratique, il choisit le chemin de la foi et devint l'un des théologiens les plus considérés au sein du christianisme. Ce grand prêcheur accéda au siège d'évêque de Genève. Il fonda l'ordre religieux de la Visitation. Il exerça une influence marquante à l'intérieur de sa religion mais également envers les détenteurs du pouvoir temporel que furent, entre autres, le roi de France ou le duc de Savoie. Consacrant sa vie à Dieu, il renonça à tous ses titres de noblesse. Homme d'écriture, il laissa une somme importante d'ouvrages, témoignage de sa vision de la vie. Il reste de nos jours le saint patron des journalistes et des écrivains, et cela en raison de son usage précoce du progrès que constituait l'avènement de l'imprimerie. Ses publications imprimées comptent parmi les tout premiers journaux catholiques au monde.

Françoise d'Orléans (1902-1953)

Françoise d'Orléans, princesse Christophe de Grèce et de Danemark.
Françoise d'Orléans, princesse Christophe de Grèce et de Danemark.

Françoise Isabelle Louise Marie d'Orléans, « Fille de France » puis, par son mariage, princesse de Grèce et de Danemark, est née le 25 décembre 1902 à Paris et est morte dans cette même ville le 25 février 1953. Mère de l'écrivain Michel de Grèce, c'est une descendante du roi des Français Louis-Philippe Ier et un membre de la famille royale hellène...

Frédéric III d'Allemagne

Portrait du Kaiser Frédéric III d’Allemagne par Bonsack (1880).
Portrait du Kaiser Frédéric III d’Allemagne par Bonsack (1880).

Frédéric III d’Allemagne (en allemand : Friedrich III von Deutschland), de son nom complet Frédéric Guillaume Nicolas Charles de Hohenzollern, roi de Prusse et empereur allemand, est né le à Potsdam, en Prusse, et est décédé le dans cette même ville. Régnant du au 15 juin de la même année, il est le huitième roi de Prusse et le deuxième kaiser allemand.

Issu de la très conservatrice maison de Hohenzollern, Frédéric acquiert cependant, en grandissant, des idées libérales, qui lui viennent en partie de sa mère, Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach. Après des études mêlant à la fois formation militaire et arts libéraux, le jeune homme épouse, en 1858, la princesse royale Victoria du Royaume-Uni, qui le conforte dans ses idées progressistes. Peu à peu, le prince s’éloigne de son père, le roi Guillaume Ier de Prusse, et surtout du chef de son gouvernement, le Ministre-président Otto von Bismarck. Bien qu’héritier du trône, le prince est alors écarté des affaires politiques et cantonné à un rôle essentiellement représentatif…

Gagik Ier de Vaspourakan

Façade orientale de Sainte-Croix d'Aghtamar ; Gagik figure dans le médaillon central, au-dessus d'Adam.
Façade orientale de Sainte-Croix d'Aghtamar ; Gagik figure dans le médaillon central, au-dessus d'Adam.

Khatchik-Gagik ou plus simplement Gagik Ier Arçrouni (en arménien Գագիկ Ա Արծրունի ; né en 879/880 et mort entre 936/937 et 943/944) est un prince (de 904 à 908), puis un roi de Vaspourakan de 908 à 936/937 ou 943/944 de la famille arménienne des Arçrouni.

D'abord allié à l'émir sajide d'Azerbaïdjan, Yousouf, contre le roi bagratide Smbat Ier, il change de politique à la mort de ce dernier et rejoint les rangs de son successeur Achot II. Au cours de son règne, Gagik achève l'unification vasprakanienne lancée au IXe siècle.

Ce souverain se distingue en outre par son activité de bâtisseur et de mécène, dont le résultat le plus célèbre est l'église Sainte-Croix d'Aghtamar, située sur une île du lac de Van.

Galère (empereur romain)

Statue en porphyre de Galère.
Statue en porphyre de Galère.

Maximien Galère, dit Galère (Gaius Galerius Valerius Maximianus en latin), né vers 250 à Felix Romuliana et mort en avril 311 en Dardanie est un empereur romain du Bas-Empire ayant régné pendant la Tétrarchie.

Originaire d'une famille illyrienne très modeste, Galère entre très tôt dans l'armée et progresse rapidement dans la hiérarchie militaire. Repéré par l'empereur Dioclétien, il épouse sa fille Valeria et devient son César, soit son vice-empereur, en charge de l'Illyrie, en 293. Galère devient ainsi l'un des quatre hommes qui dirigent collégialement l'Empire. À ce titre, il mène plusieurs campagnes sur le Danube contre les Sarmates, les Carpes et les Bastarnes de 294 à 296 puis remporte une grande victoire sur les Perses, en Orient, en 298. Très critique à l'égard de la religion chrétienne, il approuve, sinon encourage, la mise en place de la grande persécution décrétée en 303 par son supérieur, l'empereur Dioclétien, sur lequel il a de plus en plus d'influence. Affaibli par la maladie, Dioclétien prend en 304 la décision de se retirer du pouvoir. L'abdication conjointe des deux principaux tétrarques signe la promotion des deux vice-empereurs. Galère devient ainsi l'Auguste à la tête de la partie orientale de l'Empire, le .

Guerre de Gempei

Scène de la guerre de Gempei (panneau du XIIe siècle.)
Scène de la guerre de Gempei (panneau du XIIe siècle.)

La guerre de Genpei (源平合戦, Genpei gassen?, ou de Gempei) nommée également guerre Jishō–Juei (治承・寿永の乱, Jishō–Juei no ran?) est une guerre civile de l’ancien Japon (1180-1185), qui doit son appellation à la contraction des noms des deux clans qu’elle confronta : les Minamoto (?, ou Genji suivant la lecture on'yomi des caractères) et les Taira (?, ou Heike).

La guerre de Genpei débute en 1180 lorsque Minamoto no Yorimasa supporte un candidat différent de celui des Taira pour le trône impérial. La guerre s’achève cinq ans plus tard avec la victoire décisive du clan Minamoto à la bataille navale de Dan-no-ura, qui marque la fin de l’ère Heian et le début de la période Kamakura.

Georges Ier de Grèce

Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.
Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.

Georges Ier de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος A' της Ελλάδας / Geórgios I tis Elládas), né Christian Guillaume Ferdinand Adolphe Georges de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark puis, par son élection, roi des Hellènes, est né le à Copenhague, au Danemark, et décédé le à Thessalonique, en Grèce. Second souverain de la Grèce moderne et fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913.

En 1863, le prince Guillaume de Danemark est élu roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier. Désireux de ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, le roi Othon Ier de Grèce, le jeune monarque ne tarde pas à s’helléniser et à aller à la rencontre de ses nouveaux sujets. Encore jeune et inexpérimenté, Georges Ier est confronté à une situation intérieure très difficile. À son arrivée au pouvoir, la scène politique grecque est en effet divisée et de graves problèmes financiers secouent le pays. L’agitation nationaliste est par ailleurs très forte et la Grande Idée, autrement dit le désir de réunir tous les Grecs dans un seul et même pays, est au cœur de la politique nationale.

Le règne de Georges Ier est donc largement marqué par les volontés expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt belliqueuse, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : les îles Ioniennes (1864), la Thessalie (1880) et surtout la Macédoine, l’Épire et la Crète (1913). Malgré tout, la politique de Georges et de ses gouvernements est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de la guerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne.

Sur un plan plus personnel, Georges Ier donne naissance à une importante famille, dont plusieurs membres règnent encore sur des États européens. Le mariage du roi avec la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie donne en effet naissance à plusieurs enfants, avec lesquels le souverain entretient des relations étroites mais parfois orageuses.

Georges Ier meurt assassiné à Thessalonique en 1913 et son fils Constantin Ier lui succède alors sur le trône de Grèce.

Georges de Grèce

Georges de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος της Ελλάδας / Geórgios tis Elládas), prince de Grèce et de Danemark, est né le , au palais de Mon Repos, à Corfou, en Grèce, et décédé le à Saint-Cloud, près de Paris, en France. Amiral de carrière et Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906, c'est un membre de la famille royale hellène.

Deuxième fils du roi Georges Ier et de la reine Olga de Grèce, le prince joue, dans sa jeunesse, un rôle politique et social assez important dans son pays. Après avoir suivi, à Copenhague, une formation navale dans la marine et noué une relation amoureuse très étroite avec son oncle, le prince Valdemar de Danemark, Georges accompagne le tsarévitch Nicolas de Russie dans un voyage à travers l'Asie, durant lequel il sauve l'héritier du trône. De retour en Grèce, Georges participe ensuite activement à l’organisation des Jeux olympiques d’Athènes de 1896, avant d'être nommé Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906. Mais, opposé à l’homme politique crétois Elefthérios Venizélos, Georges ne parvient pas à réaliser l’énosis et doit renoncer à son poste de gouverneur, ce qu'il considère comme un grave échec personnel.

Libéré de toute obligation politique, le prince s’installe en France, où il épouse la richissime Marie Bonaparte, sans pour autant mettre fin à sa liaison avec Valdemar. Pendant la Première Guerre mondiale, Georges profite de sa présence à Paris pour jouer le rôle d’ambassadeur officieux de la Grèce. Il essaie ainsi d'user de ses liens avec l’Entente pour obtenir de larges compensations territoriales pour son pays en échange d'une entrée en guerre aux côtés des Alliés. Cependant, sa médiation est un échec et le roi Constantin Ier de Grèce opte pour une neutralité de plus en plus bienveillante vis-à-vis des puissances centrales. En 1917, le roi des Hellènes est finalement déposé par l'Entente, qui part à la recherche d'un nouveau souverain pour la Grèce. Les liens de Georges et de son épouse avec le Président du Conseil français Aristide Briand en font alors de sérieux candidats pour ceindre la couronne. Malgré tout, Georges refuse catégoriquement de trahir son frère et c’est l’un des fils de Constantin qui remplace finalement son père sur le trône.

À partir de 1925, la vie du prince est largement bouleversée par la rencontre de Marie Bonaparte avec Sigmund Freud. D'abord opposé à la passion de sa femme pour la psychanalyse, Georges apprend progressivement à apprécier le praticien autrichien, sans toutefois accepter ses idées. En 1939, le prince perd son amant, qui meurt après cinquante-six ans de relation amoureuse. Peu de temps après, il se brouille avec son fils, qui a épousé une roturière divorcée. C'est le début d'une période difficile, qui coïncide avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et un long exil en Afrique du Sud (1941-1944). Revenu en Europe à la fin du conflit, Georges passe ses dernières années aux côtés de sa femme, partageant son temps entre l'écriture de ses Mémoires et quelques visites officielles.

Giacomo IV Crispo

Armes des Crispo, ducs de Naxos.
Armes des Crispo, ducs de Naxos.

Giacomo IV Crispo fut le dernier duc de la dynastie des Crispo à gouverner le duché de Naxos. Il succéda à son père Giovanni IV en 1564. Il régna jusqu’en 1566, date à laquelle il fut déposé par le sultan ottoman Sélim II, son suzerain. Il fut alors remplacé par Joseph Nassi.

Il partit pour Venise à qui il céda les droits sur son duché. Il se mit ensuite au service de la Sérénissime en pratiquant la guerre de course. Il mourut en 1576 à Venise.

Giovanni IV Crispo

Armes des Crispo, avec (probablement) les initiales de Giovanni IV, dans le kastro de Sifnos.
Armes des Crispo, avec (probablement) les initiales de Giovanni IV, dans le kastro de Sifnos.

Giovanni IV Crispo, né en 1499 et décédé en 1564, fut le dernier véritable duc de Naxos. Le duché de Naxos était un État latin issu de la quatrième croisade, installé dans les Cyclades en Grèce. Son règne de 1510 à 1564 fut le plus long de l’histoire du duché. Giovanni IV Crispo succéda à son père Francesco en 1510. Comme il était encore mineur, la régence fut assurée par des représentants de la République de Venise, dont son oncle maternel Antonio Loredano.

Après la défaite des chevaliers de Rhodes en 1522 face à Soliman le Magnifique, Giovanni IV accueillit l’archevêché de l’Égée sur Naxos. En 1537, il subit une attaque ottomane menée par Barberousse qui l’obligea à payer un tribut annuel de 5 000 ducats. Le duc appela alors à son aide les princes chrétiens occidentaux, qui organisèrent une Sainte Ligue qui échoua.

Devenu vassal du Sultan, Giovanni vit ses revenus diminuer. La situation sociale et politique du duché s’aggrava. Des îles se dépeuplèrent. Des conflits religieux opposèrent catholiques et orthodoxes, attisés par les Ottomans.

Son fils Giacomo IV Crispo lui succéda.

Gourguen Ier d'Ibérie

Gourguen Ier d'Ibérie (en géorgien : გურგენ I), aussi connu comme Gourguen Ier de Tao Supérieur ou Gourguen Ier d'Ardahan, est un prince géorgien de la fin du IXe siècle. Descendant de la lignée des Bagrations, il parvient à accéder au trône d'Ibérie avec les titres de « prince-primat » et de « curopalate » durant une crise dynastique. Grâce à un grand écart diplomatique, Gourguen réussit à s'allier de manière éphémère avec Byzance et l'Arménie, avant d'être pris dans un conflit civil entre princes qui lui coûte aussi bien ses titres que sa vie, mettant ainsi fin à la principauté d'Ibérie.

Grand Schisme d'Occident

Enluminure symbolisant le Grand Schisme d'occident
Enluminure symbolisant le Grand Schisme d'occident

On appelle grand schisme d’Occident (ou Grand Schisme) la crise pontificale qui touche le catholicisme au tournant des XIVe et XVe siècles (1378 - 1418), divisant pendant trente ans la chrétienté catholique en deux obédiences.

Cette crise survient en Europe en pleine guerre de Cent Ans, à la faveur des transformations d’un système féodal qui ne répond plus aux besoins d’une société en pleine mutation. En effet l’Église n’a plus le rôle culturel et social qui était le sien au début du Moyen Âge et qui l’avait rendue indispensable à l’exercice du pouvoir. Au Moyen Âge tardif, les mutations économiques induisent la création d’États modernes que l’Église n’a plus les moyens d’assujettir culturellement. Sur le terrain politique, cela se traduit par l’affrontement du roi de France Philippe le Bel et du pape Boniface VIII qui cherchent à affirmer la primauté absolue de leur pouvoir. En Italie, les luttes du pape et de l’empereur débouchent sur l’affrontement entre guelfes et gibelins du XIIe au premier XIVe siècle.

Grégoire VII

Illustration du pape Grégoire VII
Illustration du pape Grégoire VII

Ildebrando Aldobrandeschi de Soana (né vers 1015/1020 et mort le ), devient en 1073 le 155e pape sous le nom de Grégoire VII, succédant à Alexandre II.

Il est le principal artisan de la Réforme grégorienne, tout d'abord en tant que conseiller du pape Léon IX et de ses successeurs et bien entendu sous son pontificat.

Cette réforme de l'Église entend purifier les mœurs du clergé (obligation du célibat des prêtres, lutte contre le nicolaïsme) et lutter contre la simonie, le trafic des bénéfices et notamment des évêchés, ce qui provoque un conflit majeur avec l'empereur Henri IV. Celui-ci considère comme vital de donner l'investiture aux évêques. Au cours de la querelle des investitures, Grégoire VII oblige l'empereur excommunié à faire une humiliante pénitence à Canossa. Cependant cet épisode ne suffit pas à régler le conflit et Henri reprend l'avantage en assiégeant le pape réfugié au château Saint-Ange. Libéré par les Normands, le pape est chassé de Rome par la population, excédée par les excès de ses alliés. Grégoire VII meurt exilé à Salerne, le .

Marie II d'Angleterre

Portrait de la reine Marie II par Godfrey Kneller (1690).
Portrait de la reine Marie II par Godfrey Kneller (1690).

Marie II () est reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1689 à sa mort aux côtés de son mari Guillaume III.

Marie est la fille aînée du duc d'York Jacques, le frère cadet du roi Charles II. Bien que son père se soit converti au catholicisme après sa naissance, elle est éduquée dans la foi anglicane suivant les instructions de son oncle. Elle se marie en 1677 avec son cousin germain, le prince Guillaume d'Orange-Nassau, et part vivre avec lui aux Provinces-Unies. Ce mariage purement diplomatique la rend d'abord malheureuse, mais elle finit par développer une réelle affection pour son mari.

À la mort de Charles, en 1685, Jacques devient roi, mais il est déposé trois ans plus tard par le Parlement d'Angleterre dans le cadre de la Glorieuse Révolution, qui donne lieu à l'adoption de la Déclaration des droits et porte au pouvoir Marie et Guillaume. Ils règnent conjointement, mais Marie n'exerce réellement le pouvoir que lorsque son mari part faire campagne à l'étranger. Durant ses absences, elle fait preuve d'autorité et de compétence, ce qui incite Guillaume à se reposer beaucoup sur elle. Elle meurt à 32 ans de la variole sans avoir eu d'enfants et Guillaume règne par la suite seul jusqu'à son décès, en 1702. La sœur cadette de Marie, Anne, accède alors au pouvoir.

Maximien Hercule


Marcus Aurelius Valerius Maximianus Herculius (vers 250 - juillet 310), communément appelé Maximien Hercule (ou simplement Maximien), est César (empereur romain adjoint) à partir de juillet 285 et Auguste à partir du jusqu'au . Il partage ce dernier titre avec son coempereur et supérieur, Dioclétien, dont l'esprit politique complète la force au combat de Maximien. Maximien établit sa résidence à Trèves mais passe la plupart de son temps en campagne. À la fin de l'été 285, il supprime la menace des rebelles bagaudes en Gaule. De 285 jusqu'en 288, il combat les tribus germaniques le long de la frontière rhénane. De concert avec Dioclétien, il conduit une importante politique de la terre brûlée à l'intérieur du territoire des tribus alémaniques en 288, soulageant temporairement les provinces rhénanes de la menace d'une invasion germanique.

L'homme qu'il nomme pour contrôler les rivages de la Manche, Carausius, se rebelle en 286, causant la sécession de la Bretagne et du Nord-Ouest de la Gaule. Maximien échoue à chasser Carausius, et sa flotte d'invasion est détruite par des tempêtes en 289 ou 290. Le subordonné de Maximien, Constance, dirige une campagne contre le successeur de Carausius, Allectus, pendant que Maximien se bat sur la frontière du Rhin. Le chef rebelle est évincé en 296, et Maximien descend vers le sud pour lutter contre les pirates maures en Hispanie et les incursions berbères en Maurétanie. Lorsque ces campagnes se terminent en 298, il part pour l'Italie, où il vit dans l'aisance jusqu'en 305. À la demande de Dioclétien, Maximien abdique le , confère le titre d'Auguste à Constance, et se retire dans le sud de l'Italie...

Mekonnen Welde Mikaél

Ras Mekonnen vers 1904.
Ras Mekonnen vers 1904.

Ras Mekonnen Welde Mikaél (ge'ez : ራስ መኮንን ወልደሚካኤል, Écouter) (9 mai 1852 - 21 mars 1906), également connu sous son nom de cavalier Abba Qagnew (ge'ez : አባ ቃኘው) est un homme politique et militaire éthiopien. Il est cousin du Negusse Negest Menelik II, et père de Teferi Mekonnen.

Durant toute sa carrière Mekonnen travaille en collaboration avec son cousin Menelik II, négus du Shewa puis Negusse Negest d’Éthiopie ; ces deux hommes constituant ainsi, selon les termes de Pétridès, « les constructeurs de l’Éthiopie du XXe ».

Né dans le royaume du Shewa et descendant de la noblesse éthiopienne, il prend part à l’âge de 29 ans aux campagnes de Menelik II. Il participe notamment à la conquête du Harer dont il devient gouverneur, un poste qu’il occupe jusqu’à son décès. Son contrôle sur toute la région de l’Ogaden constituant ainsi un vaste glacis de protection sur la façade orientale de l’empire éthiopien. Il dote la région de véritables infrastructures administratives et réussit à assurer une cohabitation entre les nouveaux habitants de Harer, de confession chrétienne et la population locale musulmane.

Représentant diplomatique de l’Éthiopie lors du traité de Wuchale conclu avec les italiens, il conduit dans les années suivantes une série de réformes économiques et financières afin de préparer le pays à la première guerre italo-éthiopienne. Au cours de celle-ci, déclenchée à partir de 1895, il mène les troupes éthiopiennes aux premières victoires d’importance à Amba Alagi et Meqelé, puis participe à la bataille décisive d’Adoua aux côtés de Menelik II, qui clôture le conflit.

De retour au Harer, il participe à partir de 1897 aux campagnes de l’ouest de l’Éthiopie. En 1901, Mohammed Abdullah Hassan lance une campagne contre les populations de l’Ogaden qui refusent de suivre son insurrection contre la présence britannique. En dépit du soutien anglais, la contre-offensive menée par Mekonnen ne parvient pas à soumettre le mouvement.

En 1902, il est reçu à Londres pour assister au couronnement d’Edward VII puis en France en juillet où il est reçu par le président Émile Loubet. Les années suivantes, il organise, en coordination avec la Grande-Bretagne, une nouvelle expédition militaire pour mettre fin, avec succès, au danger que représente Mohammed Abdullah Hassan sur l’Ogaden.

Le 21 mars 1906, alors qu’il part en direction d’Addis Abeba, Mekonnen meurt à Kulubi. Organisée à Addis-Abeba, la cérémonie du teskar, à laquelle assistent 10 000 personnes, est présidée par Menelik II.

Menelik II d'Éthiopie

Menelik II.
Menelik II.

Menelik II (ge’ez : ዳግማዊ ምኒልክ, dägmawi Menilek Écouter) (1844 - 1913), est Negus du Shewa, puis Negusse Negest d’Éthiopie.

Son règne est marqué par une politique de modernisation intérieure et d’extension de l’empire, jusqu’à sa forme contemporaine. Dans un contexte de menaces coloniales, celles-ci visent à constituer un glacis de protection autour des hauts plateaux éthiopieSon règne est marqué par une politique de modernisation intérieure et d’extension de l’empire, jusqu’à sa forme contemporaine. Dans un contexte de menaces coloniales, celles-ci visent à constituer un glacis de protection autour des hauts plateaux éthiopiens.

Attaché aux traditions éthiopiennes et intéressé par les technologies occidentales, il adopte une série de réformes économiques, politiques et sociales afin de préparer l’Éthiopie au nouveau siècle. Il fonde la nouvelle capitale de l’empire, Addis-Abeba, en 1886.

Héritier du Negus du Shewa, Menelik est fait prisonnier à l’âge de douze ans et grandit à la cour de Tewodros II. Il s’enfuit à 21 ans et est couronné Negus du Shewa. Suite au décès de Tewodros II, il s’attelle à renverser son successeur Yohannes IV, agrandit son royaume et crée une force armée capable de soutenir ses projets impériaux.

Suite au décès de Yohannes IV, il se fait couronner Negusse Negest en 1889. La poursuite des campagnes d’expansion territoriale est interrompue durant la première guerre italo-éthiopienne. Celle-ci est close le 1er mars 1896 par la bataille d’Adoua qui consacre sa stature internationale et fait de son empire le symbole du maintien d’une indépendance africaine face au colonialisme européen.

En 1909, Menelik II est frappé par une grave maladie. Il désigne son petit-fils, Ledj Iyassou, comme successeur. Menelik II décède dans la nuit du 12 au 13 décembre 1913.

Michel VIII Paléologue

Michel VIII représenté avec le Christ sur un hyperperion célébrant la reprise de Constantinople
Michel VIII représenté avec le Christ sur un hyperperion célébrant la reprise de Constantinople

Michel VIII Paléologue (grec : Μιχαήλ Η΄ Παλαιολόγος) (v. 1224 - ) est un empereur byzantin du XIIIe siècle qui règne entre 1261 et 1282.

Michel VIII, est empereur de Nicée de 1258 à 1261, puis empereur byzantin de 1261 à 1282. Il usurpe le trône de Nicée au souverain légitime Jean IV Lascaris. Son passage au pouvoir est souvent considéré comme le dernier grand règne de l’empire byzantin. Il reprend Constantinople et rénove la Cité Impériale. Ensuite, grâce à une diplomatie habile, il évite une croisade contre la Romanie (autre nom de l’Empire byzantin d’alors). Il utilise d’ailleurs bien plus la diplomatie pour régler ses différends que la manière forte à l’image des Vêpres siciliennes dont il est un facteur déclenchant important mais auquel il ne participe pas directement.

Cependant Michel VIII commet plusieurs erreurs, par exemple en supprimant les colons sur la frontière turque pour épargner aux finances byzantines déjà bien mal en point une dépense supplémentaire. À l’intérieur de l’Empire, il rénove certes Constantinople mais contribue par le renvoi du patriarche Arsène à créer une grave crise religieuse qui perdure bien après la mort des deux protagonistes. De plus, son alliance avec Gênes qui cède à la cité italienne de grands privilèges commerciaux dans l’empire, empêche le relèvement économique et participe ainsi à la future chute de l’empire byzantin.

Michel d'Iméréthie

Michel d'Iméréthie (en géorgien : მიქაელი, Mik'aili ; mort en 1329) est un souverain de Géorgie occidentale du XIVe siècle. Descendant des anciens rois de la Géorgie unifiée, il prétend au trône de l'Iméréthie dès l'arrivée au pouvoir de son frère Constantin Ier en 1293, mais ne l'obtient qu'après une guerre civile de près de 35 ans en 1327. Son règne est symbolisé par la division de son royaume en plusieurs principautés et seigneuries, dont la majorité subsiste en tant que domaines de facto indépendants jusqu'au XIXe siècle.

Monarchie de Juillet

Louis-Philippe Ier
Louis-Philippe Ier

Proclamée le après les émeutes dites des « Trois Glorieuses », la Monarchie de Juillet (1830-1848) succède en France à la Restauration. La branche cadette des Bourbons, la maison d’Orléans, accède alors au pouvoir. Louis-Philippe Ier est proclamé non plus roi de France mais roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Deuxième République. La Monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul homme, signe en France la fin de la royauté.

L’idéal du nouveau régime est défini par Louis-Philippe répondant fin à l’adresse que lui envoie la ville de Gaillac : « Nous chercherons à nous tenir dans un juste milieu, également éloigné des excès du pouvoir populaire et des abus du pouvoir royal. »

La Monarchie de Juillet aurait très bien pu se muer en une monarchie constitutionnelle, à l’image de celle du Royaume-Uni. Mais l’autoritarisme de Louis-Philippe et les pressions des éléments les plus progressistes et les plus radicaux du camp monarchiste auront vite raison de ce régime bancal, au cours duquel se succèderont les crises.

Motte castrale

Le château à motte de Saint-Sylvain-d’Anjou, reconstitution d’une motte du XIe siècle.
Le château à motte de Saint-Sylvain-d’Anjou, reconstitution d’une motte du XIe siècle.

La motte castrale est un ouvrage de défense construit en terre et bois dans l’Occident médiéval entre la fin du Xe siècle et le début du XIIIe siècle selon les régions. Nouvel élément fort de l’organisation spatiale de l’an mil, elle sert également de résidence seigneuriale et favorise la vie économique.

Il est généralement composé d’un rehaussement important de terre rapportée et tassée, de forme circulaire, la motte, au sommet de laquelle est édifiée une tour de bois ayant fonction de donjon.

La motte est considérée comme le précurseur du château fort.

Napoléon Ier

Napoléon Bonaparte
Napoléon Bonaparte

Napoléon Bonaparte (15 août 17695 mai 1821), général de la Révolution, dirigea la France à partir de la fin 1799 et fut Empereur des Français de 1804 à 1815 sous le nom de Napoléon Ier. En tant que général en chef et chef d'état, Napoléon tente de briser les coalitions montées et financées par le Royaume de Grande-Bretagne et qui rassemblent depuis 1792 les monarchies européennes contre la France et son régime né de la Révolution. Il conduit pour cela les armées françaises d'Italie au Nil et d'Autriche à la Prusse et à la Pologne : ses nombreuses et brillantes victoires (Arcole, Rivoli, Pyramides, Marengo, Austerlitz, Iéna, Friedland), dans des campagnes militaires rapides, disloquent les quatre premières coalitions. Les paix successives, qui mettent un terme à chacune de ces coalitions, renforcent la France et donnent à son chef, Napoléon, un degré de puissance jusqu'alors rarement égalé en Europe lors de la paix de Tilsit (1807).

Il conquit et gouverna la plus grande partie de l'Europe continentale hors Scandinavie et plaça des membres de sa nombreuse famille sur les trônes de plusieurs royaumes.

Naumachie

Naumachie (en latin naumachia, d'après le grec ancien ναυμαχία (naumachía), littéralement « combat naval ») désigne dans le monde romain à la fois un spectacle représentant une bataille de navires et le bassin ou plus largement l'édifice dans laquelle elle se tenait.

La première naumachie connue est celle que donna Jules César à Rome en 46 av. J.-C. lors de son quadruple triomphe. La chute de l'Empire romain ne signa pas pour autant la fin des naumachies. En effet, d'autres eurent lieu au cours des siècles suivants, notamment en 1550 à Rouen pour le roi Henri II ou en 1807 à Milan pour l'empereur Napoléon Ier.

Nom de règne des papes

Le sceau du pape Grégoire VII (1073-1085) porte son numéro.
Le sceau du pape Grégoire VII (1073-1085) porte son numéro.

Lorsqu'à l'issue du conclave le nom du nouveau pape est proclamé à la foule romaine, le cardinal protodiacre à qui revient cette tâche l'annonce en latin :

Ce nom de règne est désormais le seul nom sous lequel sera désigné le nouveau pape pendant toute la durée de son pontificat, c'est-à-dire en principe, jusqu'à la fin de sa vie. La coutume de changer de nom en montant sur le trône pontifical ne date pas des origines de la fonction pontificale, mais, en accordant les noms des papes modernes avec les anciens, en respectant une unité de style dans la nomenclature de tous les papes depuis les origines, elle contribue à sa manière à la pérennité de cette institution.

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Odon de Bayeux

Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)
Odon de Bayeux (à gauche) conversant avec le duc Guillaume et son frère Robert (à droite)

Odon de Conteville dit Odon de Bayeux, parfois prénommé Eudes (v. 1030 ou ap. 1035 – , Palerme), est un noble normand qui, grâce à sa parenté avec Guillaume le Conquérant, devint évêque de Bayeux, puis l'un des hommes les plus riches et puissants de l'Angleterre nouvellement conquise. Agissant comme régent d'Angleterre à plusieurs reprises durant les absences du roi, il fut aussi comte de Kent (1067-1082, 1087-1088).

Personnage fameux pour son ambition, son implacabilité et son énergie, mais à la réputation contrastée, il tomba soudainement en disgrâce et fut emprisonné pendant cinq ans, de 1082 à 1087. Il est très probablement le commanditaire de la Tapisserie de Bayeux, l'œuvre brodée qui dépeint la conquête normande de l'Angleterre.

Olga Constantinovna de Russie

Portrait officiel de la reine Olga de Grèce par Georgios Jakobides, 1915.
Portrait officiel de la reine Olga de Grèce par Georgios Jakobides, 1915.

Olga Constantinovna de Russie (en russe : Ольга Константиновна Романова / Olga Konstantinovna Romanova et en grec moderne : Όλγα της Ελλάδας / Olga tis Elládas), grande-duchesse de Russie puis, par son mariage, reine des Hellènes et princesse de Danemark, est née le 3 septembre 1851 (22 août C.J.) au palais de Pavlovsk, à Saint-Pétersbourg, en Russie, et est morte le 18 juin 1926 à Rome, en Italie. C’est un membre de la dynastie des Romanov, une reine de Grèce (entre 1867 et 1913) et une régente de ce pays (du 18 novembre au 11 décembre 1920).

Fille du grand-duc Constantin Nicolaevitch de Russie et de la grande-duchesse Alexandra de Saxe-Altenbourg, elle passe une enfance dorée entre Saint-Pétersbourg, la Pologne et la Crimée. Elle épouse, à l’âge de seize ans, en 1867, le roi Georges Ier de Grèce et l’accompagne dans son nouveau pays. Dans le royaume hellène, Olga s’adapte d’abord difficilement. Très vite, elle s’engage cependant dans le travail social et fonde plusieurs hôpitaux et centres d’aide aux démunis. Elle soutient également son époux, dont le règne est ponctué par différents conflits avec l’Empire ottoman. La souveraine met par ailleurs au monde une nombreuse famille, dont elle passe beaucoup de temps à s’occuper.

En 1913, Georges Ier de Grèce, l'époux d'Olga, est assassiné par un anarchiste. Désormais reine douairière, elle ne tarde pas à retourner en Russie. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle met en place un hôpital militaire dans le Palais de Pavlovsk, qui appartient à sa famille. Mais quand la Révolution russe se produit en 1917, elle se retrouve prisonnière dans le château et il faut l’intervention de l’ambassade du Danemark pour que les Bolcheviks l’autorisent enfin à quitter sa terre natale. Une fois à l'abri, Olga ne peut retourner en Grèce où son fils, le roi Constantin Ier, vient d’être déposé. Elle s’installe donc en Suisse, où résident désormais la plupart de ses enfants et petits-enfants, et c’est seulement en 1920 qu’elle peut rentrer à Athènes. Le pays est alors plongé dans la guerre gréco-turque de 1919-1922 et l’instabilité politique causée par la mort sans héritier du roi Alexandre Ier permet à la souveraine d’être nommée régente en attendant le retour de Constantin Ier sur le trône. Cependant, la défaite des Grecs face aux troupes de Mustapha Kemal conduit la famille royale à un nouvel exil et Olga passe les dernières années de son existence entre le Royaume-Uni, la France et l’Italie.

Bagrat III de Géorgie

Peinture murale représentant Bagrat III dans le monastère de Ghélati.
Peinture murale représentant Bagrat III dans le monastère de Ghélati.

Bagrat III de Géorgie (en géorgien : ბაგრატ III ; né vers 960, mort le ) est le fondateur du royaume unifié de Géorgie. Appartenant à la dynastie des Bagrations, il devient rapidement l'héritier de sa famille en se faisant adopter par le puissant David III le Curopalate. En quelques années, grâce à une stratégie basée sur les alliances familiales et les conquêtes, il unifie tout le nord de la Transcaucasie et se retrouve bientôt suzerain (selon les sources) de la totalité du Caucase.

Également protecteur du christianisme et des arts en tout genre, son royaume acquiert une renommée sans précédent jusque-là. Mais cela ne l'empêche pas de se poser en allié du Califat fatimide et en ennemi déclaré de l'Empire byzantin.

Basile II

Basile II (enluminure du XIe siècle)

Basile II le Bulgaroctone (en grec Basileios BoulgaroktonosΒασίλειος Β΄ Βουλγαροκτόνος : tueur de Bulgares) empereur byzantin de 960 à 1025, né en 958, mort le 15 décembre 1025, fils de Romain II et de Théophano. C’est la figure la plus marquante de la dynastie dite « macédonienne » installée sur le trône par Basile Ier, issue d’une famille d’origine arménienne établie en Macédoine.

La période d’expansion de l’empire byzantin, qui avait commencé en 945, a été l’œuvre de plusieurs hommes politiques et administrateurs remarquables. Basile II est de ceux-là. Il donne à l’empire byzantin ce qui correspond à son espace géographique à son apogée : la péninsule des Balkans, l’Asie Mineure, le nord de la Syrie, la Haute Mésopotamie, l’Arménie et l’Italie du Sud : l’Empire qu’il laisse à son frère Constantin VIII est le plus vaste de l’histoire byzantine depuis le temps de Justinien.

Le règne effectif de Basile II dure 49 ans et est le plus long de toute l’histoire byzantine. Avec Justinien son règne est sûrement l’un des plus glorieux. Cependant les deux empereurs sont différents à bien des égards. Alors que Justinien était un intellectuel, Basile II est d’abord un soldat qui passe une grande partie de son temps avec son armée. Néanmoins, Basile est un très bon gestionnaire et un extraordinaire homme politique ; mais avant d’arriver à son but, le basileus a dû conquérir le pouvoir et écarter des usurpateurs.

Bataille d'Adoua

Tapisserie éthiopienne commémorant la bataille d'Adoua.
Tapisserie éthiopienne commémorant la bataille d'Adoua.

La bataille d'Adoua est livrée près du village d'Adoua, au cœur de la région du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, le . Elle oppose les forces de l'Empire éthiopien du Negusse Negest Menelik II et celles du Royaume d'Italie dirigées par le colonel Baratieri. Elle achève, par la victoire des Éthiopiens, la première guerre italo-éthiopienne et clôt un XIXe siècle marqué par les diverses tentatives de pénétration en Éthiopie menées par les puissances coloniales.

En Italie, l'époque est celle de l'alliance du gouvernement de Francesco Crispi avec la droite ; l'Éthiopie sort, quant à elle, d'une période de conquêtes des régions du sud et de réorganisation intérieure. La place tenue dans la bataille par les peuples nouvellement intégrés à l'Empire participera à la constitution de l'unité nationale éthiopienne moderne.

Pour ce qui est des relations entre les deux pays, la bataille d'Adoua met fin à la première guerre italo-éthiopienne débutée en 1895, à la suite de la contestation du traité de Wuchale par Ménélik II. Le Royaume d'Italie abandonne ainsi ses ambitions impérialistes en Éthiopie et signe le traité d'Addis Abeba abrogeant le traité à l'origine du conflit, le

Bataille d'Andrinople

Empereur Valens
Empereur Valens

La Bataille d'Andrinople ou d'Adrianople (aujourd'hui Edirne en Turquie européenne) a eu lieu le 9 août 378. Elle désigne l'affrontement entre l'armée romaine, commandée par l'empereur romain Valens et certaines tribus germaniques, principalement des Wisigoths (Goths Thervingues), et des Ostrogoths (Goths Greuthungues), commandées par Fritigern. Il s'agit d'un des plus grands désastres militaires romains du IVe siècle, comparable à la défaite de Cannes. Ce sont avant tout les Huns qui bénéficièrent du chaos provoqué par les Goths à Andrinople, puisqu'ils en profitèrent pour traverser le Danube une trentaine d'années plus tard et imiter la politique de pillage et d'extorsion que les Wisigoths avaient auparavant mis en œuvre avec succès. C'est Attila, après être monté sur le trône des Huns en 434, qui mena cette politique le plus adroitement, rançonnant pendant vingt ans l'Empire romain d'Orient.

Grâce au récit de deux historiens contemporains, Ammien Marcellin et Paul Orose, le déroulement de la bataille est relativement bien connu.

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Bataille de Camaret

La tour Vauban à Camaret
La tour Vauban à Camaret

Pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg, la bataille de Camaret est une tentative anglo-hollandaise, organisée en 1694, de détruire une partie de la flotte française stationnée à Brest et de débarquer une troupe d’occupation en Bretagne.

Début 1694, Louis XIV décide de déplacer le champ des opérations militaires vers la Méditerranée et l’Espagne afin de contraindre cette dernière à signer la paix. Pour ce faire, sous les ordres de Tourville, il envoie sa flotte à proximité de Barcelone. Brest, vidée de ses troupes, semble un objectif facile pour le Prince d’Orange. Une opération militaire est montée pour prendre la ville. Renseigné du projet, le roi charge Vauban, avec peu de moyens, d’organiser la défense du secteur.

Le 18 juin, sous les ordres de l’amiral John Berkeley et du lieutenant-général Talsmash, une importante flotte d’invasion se présente à Camaret pour y débarquer plusieurs milliers d’hommes. Vauban, lors de son seul commandement militaire indépendant, met en déroute les troupes débarquées et fait échouer le projet.

Boris III de Bulgarie

Boris III de Bulgarie en 1894.

Boris III de Bulgarie (30 janvier 1894, Sofia), fut tsar des Bulgares du au . Monarque extrêmement populaire en son pays, Boris III est l’un des personnages clés des Balkans durant l’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale.

Fils aîné de Ferdinand Ier de Bulgarie, il accède au trône en 1918 où il reprend un État vaincu, ruiné et au bord du chaos. Malgré ses efforts, il ne peut empêcher l’autoritarisme de ses premiers ministres Alexandre Stambolijski puis Alexandre Tsankov et l’instauration d’un régime dictatorial en 1934. Hostile aux méthodes brutales des régimes totalitaires durant l’entre-deux-guerres, Boris III parvient toutefois à chasser en 1935 les conspirateurs et à maintenir la situation au prix de l’exercice d'une dictature personnelle très limitée.

Catherine de Grèce

Catherine de Grèce.
Catherine de Grèce.

Catherine (ou Katherine) de Grèce (en grec moderne : Αικατερίνη της Ελλάδας / Ekateríni tis Elládas), princesse de Grèce et de Danemark et, par son mariage, lady Brandram, est née le au palais royal d’Athènes et est décédée le , à Marlow, au Royaume-Uni. Fille cadette du roi Constantin Ier, c’est un membre de la famille royale de Grèce.

La vie de la princesse Catherine est marquée par les rigueurs de la guerre et de l’exil. Le premier conflit mondial et la Guerre gréco-turque de 1919-1922 aboutissent, en effet, au départ du roi Constantin Ier et de sa famille de Grèce et la petite Catherine doit quitter deux fois son pays avant d’avoir dix ans…

Catherine de Parthenay

Portrait de Catherine de Parthenay.
Portrait de Catherine de Parthenay.

Catherine de Parthenay, née le au parc-Mouchamps et morte le dans le même lieu, est une humaniste française, femme d'un héroïsme antique, connue à son époque pour son engagement calviniste.

Parlant et écrivant le latin, le grec et l'hébreu, poétesse, dramaturge et mécène, elle est la descendante d'une lignée de femmes de la Renaissance, Michelle de Saubonne et Antoinette d'Aubeterre, qui alliaient l'érudition à la foi. Elle reçut vers onze ans les leçons du mathématicien François Viète, alors secrétaire de sa mère qui l'élevait. Mariée à quatorze ans au baron Charles de Quellenec, elle lui intentera (avec sa mère) un procès pour empêchement dirimant demeuré célèbre. Cependant, à la mort de son mari (lors de la Saint-Barthélemy), elle compose une élégie à sa gloire et à celle de l'Amiral de Coligny. Peu après, elle fait jouer dans La Rochelle assiégée une tragédie, Holopherne, dont il ne reste rien.

Douée pour les mathématiques et pour la littérature, elle fut mariée en secondes noces au vicomte René II de Rohan, dont elle eut six enfants. Veuve une seconde fois, elle se consacra à l'éducation de ses fils Henri II de Rohan et Soubise, et de ses filles, Anne, Catherine et Françoise, dans son château de Blain puis au parc-Mouchamps. Connue au grand siècle comme la mère des Rohan, elle reprocha son abjuration à Henri IV dans un pamphlet publié anonymement mais qui lui est unanimement attribué ; quelques années plus tard, elle déplorera sa mort dans un très beau poème. Tallement des Réaux en a laissé le portrait d'une femme lunatique et quelque peu décalée. Vers la fin de sa vie, elle combattra aux côtés de ses enfants pour faire respecter l'esprit de l'édit de Nantes, mais son parti sera vaincu à La Rochelle, après un siège héroïque, où l'on dit qu'elle et sa fille Anne mangèrent le cuir des chevaux. Emprisonnée puis exilée sur ses terres sur ordre de Louis XIII, elle mourra trois ans plus tard sur les lieux de sa naissance, âgée de soixante-dix-sept ans.

On la nomme, selon les époques de sa vie, Mlle Soubise, la baronne du Pont ou la mère des Rohan.

Charles II de Navarre

Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.
Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.

Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais - † 1er janvier 1387) est roi de Navarre de 1349 à 1387 et comte d'Évreux de 1343 à 1378. Il est le fils de Philippe III de Navarre, et de Jeanne II, fille du roi de France et de Navarre, Louis X le Hutin.

Sa mère, seule descendante directe du roi Louis X, est écartée et se voit évincée de la succession de Brie et de Champagne, au profit de ses oncles Philippe V et Charles IV grâce à l'introduction d'une clause de masculinité dans la succession à la couronne de France. Charles de Navarre ne naît qu'en 1332 et Jeanne de Navarre ne peut donc toujours pas revendiquer la couronne qui est attribuée en 1328 à Philippe VI de Valois, descendant le plus direct par les mâles, mais qui n'est que cousin de Louis X. Mais les premiers Valois sont confrontés à la crise économique, sociale et politique qui conduit à la guerre de Cent Ans, pendant laquelle la supériorité tactique anglaise est telle qu'ils enchaînent des désastres dans l'armée du roi de France. Le discrédit des Valois permet à Charles de Navarre, fils de Jeanne II, de contester leur légitimité et de réclamer le trône de France. Il n'a de cesse d'essayer de satisfaire son ambition et de profiter de la déstabilisation du royaume pour jouer sa carte. Pour parvenir à ses fins, il change plusieurs fois d'alliance, s'accordant avec le dauphin Charles (le futur Charles V) puis avec les Anglais et Étienne Marcel, pour ensuite se retourner contre les Jacques quand la révolte parisienne tourne court.

En 1361, il échoue à obtenir la succession du duché de Bourgogne, confié à Philippe le Hardi, le jeune fils de Jean le Bon. En représailles, il saisit l'occasion de la mort de Jean le Bon pour lever, en 1364, une puissante armée et tenter d'empêcher le sacre de Charles V, mais il est vaincu à Cocherel et doit retourner aux affaires espagnoles. Il tente un retour sur la scène française en complotant avec les Anglais en 1378, mais il est découvert. Déconsidéré, il s'isole diplomatiquement et finit vaincu et neutralisé par Charles V.

Charles V de France

Charles V de France, dit Charles le Sage
Charles V de France, dit Charles le Sage

Charles V de France, dit Charles le Sage ( - Vincennes, - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses ruines.

Il est, un temps, proche du mouvement réformateur. En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne et celui de saint Louis, qui reste la référence du bon gouvernement pour l'époque.

Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.

Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Talleyrand, par Pierre-Paul Prud'hon (détail).
Talleyrand, par Pierre-Paul Prud'hon (détail).

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément nommé Talleyrand, est un homme d'État et diplomate français, né le à Paris, mort dans cette même ville le .

Issu d'une famille de la haute noblesse, souffrant d'un pied bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l'archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.

Talleyrand occupe des postes de pouvoir politique durant la majeure partie de sa vie et sous la plupart des régimes successifs que la France connaît à l'époque : il est notamment agent général du clergé puis député aux États généraux sous l'Ancien Régime, président de l'Assemblée nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat puis sous le Premier Empire, président du gouvernement provisoire, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet. Il assiste aux couronnements de Louis XVI (1775), Napoléon Ier (1804) et Charles X (1825).

Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l'apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.

Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, il mène une vie entre l'Ancien Régime et le XIXe siècle. Surnommé le « diable boiteux », et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption, ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.

Château de Fontainebleau

Château de Fontainebleau en 2011.
Château de Fontainebleau en 2011.

Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les premières traces d'un château à Fontainebleau remontent au XIIe siècle. Les derniers travaux furent effectués au XIXe siècle.

Haut lieu de l'Histoire de France, le château de Fontainebleau a été l'une des demeures des souverains français depuis François Ier (qui en fit sa demeure favorite) jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la construction et l'histoire du château, qui est ainsi un témoin des différentes phases de l'Histoire de France depuis le Moyen Âge. Entouré d'un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château se compose d'éléments de styles médiévaux, Renaissance, et classiques. Il témoigne de la rencontre entre l'art italien et la tradition française exprimée tant dans son architecture que dans ses décors intérieurs. Cette spécificité s'explique par la volonté de François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome » dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer leur talent et influencer l'art français. C'est ainsi que naquit l'École de Fontainebleau, qui représenta la période la plus riche de l'art renaissant en France, et inspira la peinture française jusqu'au milieu du XVIIe siècle, voire au-delà. Napoléon Ier surnomma ainsi le château la « maison des siècles », évoquant ainsi les souvenirs historiques dont les lieux sont le témoignage.

Depuis 1981, le château fait partie avec son parc du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Château de Prague

Château de Prague
Château de Prague

Le château de Prague (en tchèque : Pražský hrad) est le château fort où les rois tchèques, les empereurs du Saint-Empire romain germanique, les présidents de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque siègent ou ont siégé. Les joyaux de la couronne de Bohême y sont entreposés. C’est peut-être le plus grand château fort par sa superficie ; il s’étend en effet sur 570 mètres de long et 130 de large. Selon le responsable du Château chargé de l’entretien, il occupe, avec ses dépendances et ses jardins une surface de 43 hectares, le Château occupe une surface au sol de 9 hectares.

Situé sur la colline de Hradčany et dominant la Vieille Ville de Prague et Malá Strana, cet ensemble monumental émerge d’une couronne de jardins et de toits et déploie sa longue façade horizontale d’où jaillissent les tours de la cathédrale et de Saint-Georges. Ancrage au sol, élévation vers le ciel sont les éléments clés du paysage pragois qui résume toute la ville en un geste grandiose.

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Chilpéric Ier (roi des Francs)

« Chilpéric roy de France » par Jean Dassier (1676-1763). Buste du roi à gauche ceint d’une couronne. Bibliothèque nationale de France.
« Chilpéric roy de France » par Jean Dassier (1676-1763). Buste du roi à gauche ceint d’une couronne. Bibliothèque nationale de France.

Chilpéric Ier, né entre 525 et 527, mort entre le 20 et le à Chelles, est le deuxième roi dans la suite des rois de Soissons de la dynastie des Mérovingiens.

Il est le petit-fils de Clovis, roi des Francs, et le fils de Clotaire Ier, auquel il succède de 561 à 584, et de la reine Arnegonde. Son règne est connu grâce au Dix livres d’Histoire, hagiographie écrite par l’évêque Grégoire de Tours, où ce dernier raconte les règnes de « bons » et de « mauvais » rois. Dans ces récits, il prône la supériorité du pouvoir spirituel (auctoritas) exercé par les évêques sur le pouvoir temporel (potestas) exercé par les rois. Pour cette raison, l’évêque de Tours s’oppose à l’autorité de Chilpéric lorsque celui-ci juge les évêques, dont la dignité serait supérieure.

À la mort de Clotaire Ier, Chilpéric hérite de la plus petite partie du royaume des Francs, dont une grande partie de l’Église est placée sous l’autorité de Sigebert Ier, son demi-frère, lequel use de toute son autorité sur les évêques des diocèses suffragants.

La division du royaume des Francs générant une compétition féroce entre les prétendants au royaume, Chilpéric reprend la guerre civile qui avait été interrompue lors de la réunification du regnum Francorum par son père. Durant la quasi-totalité de son règne, il tente d’accroître son domaine et combat ses demi-frères. La mort de deux d’entre eux lui permet une expansion territoriale…

Cicéron

Cicéron (en latin Marcus Tullius Cicero) est né le 3 janvier 106 av. J.-C., à Arpinum en Italie et mort le 7 décembre 43 av. J.-C. près d'Arpinum. Ce fut un homme d’État romain et un auteur latin.

Orateur remarquable, il publia une abondante production considérée comme un modèle de l’expression latine classique, et dont la plus grande partie nous est parvenue. S’il s’enorgueillit d’avoir sauvé la République romaine de Catilina, sa vie politique fut diversement appréciée et commentée : intellectuel égaré au milieu d’une foire d’empoigne, parvenu italien monté à Rome, opportuniste versatile, « instrument passif de la monarchie » rampante de Pompée puis César selon Theodor Mommsen et Jérôme Carcopino mais aussi, pour Pierre Grimal, l’intermédiaire qui nous transmit une partie de la philosophie grecque.

Il ne se résolut toutefois à composer des ouvrages philosophiques que dans les dernières années de sa vie, c’est-à-dire dans des circonstances où il ne pouvait trouver un autre emploi de ses loisirs. Il vit dans ce travail une consolation ; voilà la première origine des ouvrages philosophiques de Cicéron. Ce sont entre tous des ouvrages de circonstance. Inquiet, abattu, malade d’esprit, il va demander à la sagesse antique les remèdes de l’âme et la force dont il a besoin.

Cléopâtre VII

La Mort de Cléopâtre, de Reginald Arthur (1892).
La Mort de Cléopâtre, de Reginald Arthur (1892).

Cléopâtre VII Philopator (en grec ancien : Κλεοπάτρα Θεὰ Φιλοπάτωρ / « Déesse qui aime son père »), puis Théa Néôteria Philopatris (en grec ancien : Θεὰ νεωτέρα Φιλοπάτριϛ / « Déesse nouvelle qui aime sa patrie »), est une reine d'Égypte antique de la dynastie des Ptolémées. D'origine macédonienne, elle est née vers 69 av. J.-C. et morte le

Elle règne sur l’Égypte entre -51 et -30 avec ses frères-époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV, puis au côté du général romain Marc Antoine. Elle est célèbre pour ses relations avec Jules César et Marc Antoine avec lesquels elle a eu plusieurs enfants. Prenant part à la guerre civile entre ce dernier et Octave, elle est vaincue à la bataille d'Actium en -31. La conquête de l’Égypte par les Romains marque la fin de l'époque hellénistique. Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée, de son vivant même. Sa mort tragique n'a fait que renforcer la tendance au romanesque qui entoure le personnage, et qui parfois gêne l'historien dans une approche objective de cette reine d'Égypte, l'une des femmes les plus célèbres de l'Antiquité.

Constantin Ier de Grèce

Constantin Ier de Grèce
Constantin Ier de Grèce

Constantin Ier de Grèce (en grec moderne : Κωνσταντίνος Α΄ της Ελλάδας / Konstantínos I tis Elládas) ou, parfois, Constantin XII de Grèce, est né le , à Athènes, et est décédé le , à Palerme, en Sicile. Appartenant à la Maison d'Oldenbourg, il est le troisième souverain de la Grèce moderne et règne de 1913 à 1917, puis de 1920 à 1922, avec le titre de roi des Hellènes.

Le diadoque Constantin suit, très jeune, une formation militaire, en Grèce puis en Allemagne, qui le conduit à exercer d’importantes fonctions dans l’armée hellène. En 1897, il est ainsi commandant en chef lors de la première guerre gréco-turque et c’est largement à lui que l’opinion publique hellène impute la cuisante défaite nationale. Devenu très impopulaire au sein de l’armée, Constantin doit démissionner de ses fonctions à la suite du « coup de Goudi » de 1909 et quitter, durant quelque temps, la Grèce. Malgré tout, son exil est provisoire et le diadoque retrouve ses fonctions de commandant en chef grâce au Premier ministre Elefthérios Venizélos, en 1911. Après avoir réorganisé l’armée, le prince héritier conduit, en 1912-1913, les forces de son pays lors des deux Guerres balkaniques et participe à la conquête de Thessalonique, de la Macédoine et d’une partie de l’Épire. Le royaume hellène voit sa superficie et sa population multipliées par deux. C’est alors que le père du prince, le roi Georges Ier, est assassiné, le , à Thessalonique, et que Constantin monte, à son tour, sur le trône.

Pendant la Première Guerre mondiale, le désaccord de Constantin avec son Premier ministre Elefthérios Venizélos à propos de l’entrée de la Grèce dans le conflit aux côtés de la Triple-Entente conduit le royaume hellène au « Schisme national » (en grec : εθνικός Διχασμός / ethnikós Dikhasmós). En 1915, le roi force donc Venizélos à démissionner de ses fonctions mais c’est finalement lui qui doit quitter le pouvoir en 1917, après que les forces alliées l’ont menacé de bombarder Athènes. Constantin Ier laisse donc le trône à son deuxième fils, Alexandre Ier, et s’installe ensuite en Suisse. Mais, après la mort du jeune roi, la défaite de Venizélos aux élections législatives de 1920 et un plébiscite en faveur du retour de Constantin, celui-ci reprend la tête de son pays. Cependant, le désastre militaire hellène durant la deuxième guerre gréco-turque (1919-1922) conduit le souverain à abdiquer définitivement en 1922 et à partir en exil en Italie, où il meurt quelque temps après. Son fils aîné, Georges II, lui succède alors brièvement avant de renoncer, à son tour, à la couronne.

Croisade des Albigeois

La croisade des Albigeois (1208-1229) (ou croisade contre les Albigeois) est une croisade proclamée par l’Église catholique contre l’hérésie, principalement le catharisme et dans une faible mesure le valdéisme. Dès le XIIe siècle, les textes de l’époque parlent d’hérésie albigeoise sans que cette région soit plus cathare que ses voisines.

Le catharisme était surtout implanté en Languedoc, lequel était dominée par deux familles, la maison de Toulouse et la maison Trencavel. N’ayant pas réussi à s’entendre pour faire front ensemble, le comte Raymond VI de Toulouse fait amende honorable et se croise, tandis que Raimond-Roger Trencavel se prépare à se défendre contre la croisade. Une fois Béziers et Carcassonne prises et le vicomte Trencavel emprisonné, les croisés désignent l’un des leurs, Simon de Montfort, pour poursuivre la lutte (1209). Cette croisade évolue rapidement en guerre de conquête, d’abord pour le compte de Simon de Montfort, puis après la mort de ce dernier (1218) et l’échec de son fils Amaury, pour le bénéfice de la couronne. Cela n’empêche pas la lutte contre le catharisme, d’abord sous la direction des évêques locaux, puis sous celle de l’Inquisition (à partir de 1233).

Finalement, les vicomtés de Carcassonne, d’Albi et de Béziers sont réunis au domaine royal en 1226 ; le comté de Toulouse passe à Alphonse de Poitiers, un frère de saint Louis en 1249 et est annexé en 1271. Le Languedoc, qui se trouvait au début du XIIIe siècle dans la sphère d’influence du Royaume d’Aragon est entièrement passé à la fin de ce siècle sous celle du roi de France. À cette époque, le catharisme est éradiqué en Languedoc, et seulement quelques cathares ont pu se réfugier en Lombardie.

Césaropapisme

Othon Ier et le pape Jean XII
Othon Ier et le pape Jean XII

Césaropapisme est un mot né au milieu du XIXe siècle. Il désigne un système de gouvernement temporel (césar) qui, dans une volonté de domination universelle, cherche à exercer son pouvoir sur les affaires religieuses (pape). L’Empereur empiète donc sur les affaires de l’Église. Il occupe ainsi une place privilégiée dans la sphère législative et théologique de l’Église. Pour le cas des monarchies, on peut aussi parler de théocratie royale, gouvernement de la cité par Dieu, par l’élu de Dieu, le roi doit gouverner l’État et protéger l’Église. Le problème que posent les relations entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel est le suivant : il s’agit de savoir qui le dirige au nom de Dieu ; il faut donc déterminer si c’est le pape ou le patriarche qui est soumis à l’empereur en tant que citoyen romain ou si l’empereur est soumis au pape en tant que chrétien. La naissance du césaropapisme est contemporaine de la conversion au christianisme de l’empereur Constantin au début du IVe siècle. Ce mode de gouvernement est lié à l’Antiquité tardive et à l’Empire byzantin. En Occident, il concerne la période ottonienne.

Guerre de Trente Ans

La guerre de Trente Ans est une série de conflits armés qui a déchiré l’Europe de 1618 à 1648. Les causes en sont multiples mais son déclencheur est la révolte des sujets tchèques protestants de la maison de Habsbourg, la répression qui suivit et le désir des Habsbourg d’accroître leur hégémonie et celle de la religion catholique dans le Saint-Empire.

Ces conflits ont opposé le camp des Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté, aux États allemands protestants du Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines à majorité protestante, Provinces-Unies et pays scandinaves, ainsi que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle, entendait réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

Cette guerre a impliqué l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles étaient pour ou contre le parti de l'Empereur, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie – qui ont néanmoins indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg. L'emploi de mercenaires était la règle. Les combats se déroulèrent surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portèrent sur la plaine de Flandre, le nord de l'Italie ou encore dans la péninsule Ibérique. Les batailles, les famines, les massacres ont provoqué plusieurs millions de morts. Cette « guerre civile européenne » a lourdement pesé sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne, et assis l'hégémonie de la France, qui s'épanouira davantage encore sous Louis XIV.

Guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans décrit la période de cent seize ans (1337 à 1453) pendant laquelle s’affrontent la France et l’Angleterre lors de nombreux conflits, entrecoupés de trêves plus ou moins longues.
La guerre commence lorsque Édouard III d’Angleterre envoie un défi (déclaration de guerre) au roi de France Philippe VI de Valois. Le traité de paix définitif, signé le 29 août 1475 à Picquigny en Picardie, en marque officiellement la fin. Cependant, on retient plutôt l'année 1453, date où les Anglais sont totalement chassés de France (sauf Calais).

Le conflit a débouché sur la constitution de deux nations européennes indépendantes : la France et l’Angleterre qui, jusqu’alors, étaient imbriquées juridiquement et culturellement et étaient en lutte pour le contrôle territorial de l’Ouest de la France. Pour le contrôle de ce territoire, les Plantagenêts (dynastie royale anglaise) et les Capétiens avaient déjà lutté près de 140 ans, entre 1159 et 1299. Cette première période avait vu évoluer les deux royaumes d’une organisation féodale très morcelée à une structure d’État centralisé. Le problème posé par le duché de Guyenne n’ayant pas été résolu, (le roi d’Angleterre étant théoriquement vassal du roi de France en tant que duc d’Aquitaine) à la fin du dernier conflit, mais aussi leurs intrigues pour prendre le contrôle de la Bretagne et des Flandres sont à l’origine du déclenchement des hostilités. Cependant, la cause profonde du conflit est la crise démographique puis économique et sociale que traverse le monde médiéval occidental depuis le début du XIVe siècle.

Guerres médiques

Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.
Léonidas aux Thermopyles par Jacques-Louis David.

Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l'Empire achéménide au début du Ve siècle av. J.-C. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l'intervention d'Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius Ier et Xerxès Ier constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

Les guerres médiques marquent traditionnellement le passage de l'époque archaïque à l'époque classique.

Même s'il ne faut pas en exagérer la portée – pour l'empire achéménide ce conflit semble initialement assez périphérique – les guerres médiques apparaissent comme le point de départ de l'hégémonie athénienne en mer Égée, mais aussi comme la prise de conscience d'une certaine communauté d'intérêts du monde grec face à la Perse, idée que reprend, près de deux siècles plus tard, Alexandre le Grand.

Ces guerres sont dites « médiques » car les Grecs confondaient les Perses et les Mèdes, deux peuples unifiés par Cyrus le Grand au VIe siècle av. J.-C.

Guerres turco-byzantines

L'entrée de Mehmed II dans Constantinople est le symbole de la victoire définitive de l'Empire ottoman sur l'Empire byzantin.
L'entrée de Mehmed II dans Constantinople est le symbole de la victoire définitive de l'Empire ottoman sur l'Empire byzantin.

Les guerres entre les peuples turcs et l’Empire byzantin s’étalent sur une période de près de quatre siècles, du milieu du XIe siècle à la chute de Constantinople en 1453.

Ces guerres n’ont pas seulement influé sur les deux belligérants : elles ont aussi compté parmi les éléments déclencheurs des croisades, entraîné la destruction de l’Empire byzantin, le successeur de l’Empire romain de l’Antiquité, et permis à l’Empire ottoman de devenir une des plus grandes puissances de l’époque.

Les premières escarmouches remontent au milieu du XIe siècle lorsque des bandes turques composées de Turcomans et de Seldjoukides s'installent à la frontière orientale de l'Empire byzantin. L'installation durable des Turcs sur le territoire de l'ancien califat abbasside après 1055 permet aux Seldjoukides de se renforcer et de s'étendre aux dépens de l'Empire byzantin. La victoire seldjoukide lors de la bataille de Mantzikert couplée aux guerres civiles byzantines permettent aux Turcs de s'installer en Asie mineure. L'arrivée au pouvoir des Comnène et la première croisade obligent les Seldjoukides à refluer des parties occidentales de l'Asie mineure sans pour autant que les Byzantins puissent récupérer l'ensemble de la péninsule anatolienne à l'image de leur défaite à Myrioképhalon. Le déclin byzantin de la fin du XIIe siècle entraîne la perte de certains territoires asiatiques aux profits des Seldjoukides qui ne peuvent pourtant pas profiter de la division de l'Empire byzantin après 1204, à cause de leur défaite à Antioche du Méandre, mais aussi parce que les Mongols soumettent les Seldjoukides dont le territoire est bientôt divisé en de multiples factions turques.

Après 1261 et la reprise de Constantinople par les Byzantins, les différents émirs turcs qui succèdent à l'État seldjoukide s'étendent aux dépens des territoires asiatiques de l'Empire byzantin et au début du XIVe siècle, la quasi-totalité de l'Anatolie est aux mains des Turcs malgré l'intervention de la compagnie catalane. C'est l'émirat ottoman qui tire le plus grand profit des difficultés byzantines ; il prend possession de Nicée et de Nicomédie vers 1330. Bientôt, les Ottomans traversent le Bosphore et s'installent en Europe, où ils soumettent progressivement l'ensemble des États chrétiens de la péninsule balkanique. Sous le règne de Bayezid Ier, à partir de 1389, Constantinople subit un blocus rarement mis en défaut par l'intervention de quelques aventuriers occidentaux. À cette date, l'Empire byzantin est réduit à la « banlieue » de Constantinople et au despotat de Morée. La défaite de Bayezid à la bataille d'Ankara en 1402 contre Tamerlan affaiblit l'Empire ottoman qui, pendant près d'une décennie, est en proie à une guerre civile et à la révolte d'émirats jadis soumis. Mais l'Empire byzantin ne profite guère de ce sursis et très vite, sa situation redevient semblable à celle de 1402. Après un premier siège en 1422, les Ottomans, conduits par Mehmet II, réussissent à s'emparer de la capitale byzantine en 1453. C'est la fin de ce qui subsistait encore de l'Empire romain, marquant symboliquement du même coup la fin du Moyen Âge et l'entrée dans la Renaissance.

Guillaume II d'Angleterre

Illustration provenant du Stowe manuscript, Londres, British Museum.
Illustration provenant du Stowe manuscript, Londres, British Museum.

Guillaume II d'Angleterre, dit Guillaume le Roux (vers 1060 – ), est roi d'Angleterre de 1087 à 1100 en succédant à son père Guillaume le Conquérant. Son règne est surtout marqué par l'opposition avec son frère aîné Robert Courteheuse, le duc de Normandie, les deux hommes se disputant le contrôle de l'Angleterre et de la Normandie. En 1096, à la faveur du départ de son frère pour la première croisade, Guillaume le Roux parvient à étendre sa domination sur le duché de Normandie, mais sa mort accidentelle quatre ans plus tard interrompt précocement la réunion de ces deux États.

Les historiens du XIIe siècle, tous ecclésiastiques, entretinrent une image assez négative du personnage, rappelant surtout sa morale douteuse, ses mauvaises manières et sa mort dramatique. Les historiens actuels ont un avis plus nuancé. Ils reconnaissent que Guillaume a réussi à maintenir l'ordre en Angleterre et a restauré la paix en Normandie. Mort à seulement quarante ans, il n'a pas été en mesure de montrer l'étendue de ses capacités.

Heinrich Friedrich Karl vom Stein

Heinrich Friedrich Karl Reichsfreiherr vom und zum Stein (né le 25 octobre 1757 à Nassau - mort le 29 juin 1831 à Cappenberg) est un homme d'État et un réformateur prussien.

Après avoir fait ses premières armes dans les mines de la Ruhr et dans l'administration des provinces prussiennes de l'ouest, Stein devient ministre de l'Économie et des Finances à Berlin. Avec Karl August von Hardenberg, il est le principal acteur des réformes prussiennes mises en place après le Traité de Tilsit de 1807. Après la défaite prussienne de 1806, Stein puis Hardenberg après lui vont réformer en profondeur le pays. Stein met en place deux réformes qui serviront de base aux suivantes : l'Édit d'octobre 1807 qui libère les paysans, permet à chacun de choisir sa profession et libéralise les terres et la Städterordnung de 1808 qui introduit le principe d'auto-administration dans les villes. Stein cherche à impliquer les citoyens dans les affaires de l'État et remédier à ce que Joseph Rovan appelle « un divorce néfaste entre l'État et la société ».

Forcé à la démission à cause de ses positions anti-napoléoniennes, il part en exil en 1808 pour devenir conseiller du tsar russe Alexandre Ier en 1812. Pendant les guerres napoléoniennes, Stein dirige le Département central d’Administration temporaire.

Ses opinions sur la nouvelle organisation des États allemands lors du Congrès de Vienne restent sans effet. Stein ne joue d'ailleurs par la suite plus aucun rôle politique important mais continue à observer la vie politique tout en essayant d'en influencer les acteurs en prenant contact avec eux ou en rédigeant des mémoires. En tant que cofondateur important de la Monumenta Germaniae Historica, Stein joue un rôle durable dans le développement de l'histoire médiévale en Allemagne. À la fin de sa vie, Stein représente en tant que Landtagsmarschall les privilèges de la noblesse.

Henri Lacordaire

Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte-Sabine à Rome, par Théodore Chassériau (1840), musée du Louvre

Henri Lacordaire (1802-1861), religieux, restaurateur en France de l’Ordre des Prêcheurs (dominicains), prédicateur et journaliste, est considéré comme l’un des précurseurs du catholicisme moderne. Marqué par les idéaux révolutionnaires et le romantisme, il tenta de réconcilier la religion catholique et les aspirations libérales de son temps.

Favorable à la séparation de l’Église et de l’État, à la liberté d’enseignement et d’association, il créa en 1830 avec Lamennais le journal l’Avenir, à l’origine du catholicisme libéral. Il entreprit ensuite la restauration des dominicains en France, mobilisant l’opinion publique au nom de la liberté religieuse, avant de soutenir la révolution de 1848 et l’installation de la République, puis de s’opposer à la dictature de Napoléon III.


Histoire de l'Andorre

L'histoire de l'Andorre commence avec une légende selon laquelle la principauté doit son indépendance à Charlemagne. Même si cette légende est bâtie sur la vérité, l'Andorre fut peuplée pendant la Préhistoire et son originalité reconnue dès l'Antiquité.

Longtemps isolée et peu peuplée, l'Andorre a cultivé sa part de mystère et d'étrangeté, notamment avec son système d'administration hors d'âge, qui partage le trône entre le chef de l'État français et un évêque espagnol.

Depuis quelques décennies cependant, l'Andorre est sortie de l'anonymat et de la déshérence et est devenue un État attractif, bien que toujours à l'écart de la politique mondiale.

Horatio Nelson

Horatio Nelson
Horatio Nelson

Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, duc de Bronte, né le à Burnham Thorpe et mort le au large du cap de Trafalgar, est un vice-amiral britannique. Il s'est illustré pendant les guerres de la Révolution française et napoléoniennes et à la bataille de Trafalgar, où il remporte une victoire décisive pour la Grande-Bretagne, qui inaugure la suprématie de la Royal Navy, mais y perd la vie. Il est couramment appelé l’Amiral Nelson par les Français et Lord Nelson par les Anglo-saxons.

Nelson n'hésite pas à utiliser toutes les tactiques sans rester prisonnier de schémas traditionnels comme ses collègues, ce qui lui vaut une réputation d'officier insubordonné. Il a le don d'inciter ses hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes. Son courage dans l'action et l'image d'héroïsme que lui valent ses nombreuses blessures en font de son vivant même une figure vénérée...

Hugues Capet

Hugues Capet couronné roi des Francs. Enluminure ornant un manuscrit du xiiie ou xive siècle, Paris, BnF.
Hugues Capet couronné roi des Francs. Enluminure ornant un manuscrit du xiiie ou xive siècle, Paris, BnF.

Hugues Capet est un roi robertien et le fondateur de la dynastie capétienne. Il est né vers 939-941, probablement à Dourdan, et mort le , probablement au lieu-dit non habité « Les Juifs », près de Prasville. Il a été duc des Francs (960-987), puis roi des Francs (987-996). Fils de Hugues le Grand et de son épouse Hedwige de Saxe, Hugues Capet est l'héritier des puissants Robertiens, une lignée en compétition pour le pouvoir avec la dynastie carolingienne et les grandes familles aristocratiques de Francie aux IXe et Xe siècles, mais, par sa grand-mère paternelle Béatrice de Vermandois, il descend également d'un Carolingien, Bernard roi d'Italie, petit-fils de Charlemagne. Hugues Capet est le premier roi à ne plus utiliser le germanique au profit de l'ancien français.

La fin du Xe siècle connaît le début d'une révolution économique et sociale qui allait trouver son apogée vers 1100. Les progrès agricoles, le début des défrichements et l'augmentation des capacités d'échanges entraînée par l'introduction du denier d'argent par les premiers Carolingiens, entraînent une dynamique économique encore timide mais réelle. Dans le même temps, la fin des invasions et la continuité des guerres personnelles entraînent la construction des premiers châteaux privés où peuvent trouver refuge les paysans. En parallèle, la nouvelle élite guerrière, les chevaliers, entre en concurrence avec l'ancienne aristocratie foncière carolingienne. Pour canaliser ces nouveaux venus et pour assurer la protection de leurs biens, l'aristocratie et l'Église soutiennent et exploitent le mouvement de la paix de Dieu. C'est dans ce contexte qu'Hugues Capet peut instaurer la dynastie capétienne.

Il bénéficie tout d'abord de l'œuvre politique de son père qui parvient à contenir les ambitions de Herbert II de Vermandois, puis à en neutraliser la lignée. Cependant, cela ne peut se faire qu'en aidant les Carolingiens, pourtant totalement évincés de la course à la couronne depuis la déchéance de Charles III le Simple, à se maintenir. En 960, Hugues Capet hérite du titre de duc des Francs obtenu par son père en échange de la concession de la couronne à Louis IV d'Outremer. Mais, avant de parvenir au pouvoir, il doit se libérer de la tutelle des Ottoniens et éliminer les derniers Carolingiens. C'est avec le soutien de l'Église, et en particulier de l'évêque Adalbéron de Reims et de Gerbert d'Aurillac, tous deux proches de la cour ottonienne, qu'il est enfin élu et sacré roi des Francs en 987.

La relative faiblesse de Hugues Capet est paradoxalement un atout pour son élection par les autres grandes familles avec le soutien des Ottoniens, car il est peu menaçant aux yeux des grands vassaux et pour les ambitions impériales. Cependant, si effectivement le nouveau roi ne parvient pas à soumettre ses vassaux indisciplinés, son règne voit une modification de la conception du royaume et du roi. Ainsi, Hugues Capet renoue avec l'Église en s'entourant systématiquement des principaux évêques et se rapproche de l'aristocratie en s'alliant avec les grands princes territoriaux (le duc de Normandie ou le comte d'Anjou), ce qui renforce son trône. Cette histoire du premier Capétien nous est surtout connue grâce au moine lettré Richer de Reims.

La Francia occidentalis se trouve définitivement séparée de l'Empire et le premier Capétien, comme ses successeurs, met toute son énergie à créer une dynastie continue en consolidant son pouvoir sur son domaine et en y associant son fils Robert le Pieux le jour de Noël de l'an 987. En 996, à la mort de son père, Robert le Pieux est couronné. Ainsi fondée, la dynastie capétienne règne sur la France sans interruption jusqu'à la Révolution, puis de la Restauration à 1848. Cette maison donne également naissance à des lignées de souverains en Espagne, en Italie, au Luxembourg, en Hongrie, au Portugal et au Brésil.

Héraldique

Blason de Mende - D’azur à la lettre M onciale d’or surmontée d’un soleil du même.
Blason de Mende - D’azur à la lettre M onciale d’or surmontée d’un soleil du même.

L’héraldique est la science du blason, science qui a pris son essor au Moyen Âge. Elle obéit à des règles précises et permettait alors d’identifier des personnes. Depuis, leur usage s’est étendu à des villes, des pays...

L’écu est la représentation graphique d'un blason, alors que le blasonnement en est sa représentation verbale. Les différents écus se distinguent :

  • par leur forme dont l’usage varie selon l’époque ou le lieu,
  • par leur organisation,
  • par les couleurs utilisées respectant la règle de contrariété des couleurs,
  • par la partition utilisée (façon dont ils sont divisés),
  • par la ou les charges employées (motifs).
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Inca

Le Machu Picchu, cité Inca

Le mot inca désigne aujourd’hui tout ce qui se rapporte à l’histoire et à la civilisation des divers peuples sur lesquels régna une dynastie de treize souverains, de son fondateur semi-légendaire, l’Inca Manco Capac, à Atahualpa, vaincu en 1532 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro. Avec une majuscule, l’Inca était le chef suprême de cette civilisation. C’est un des trois grands empires de l’Amérique précolombienne. Constitué en un peu moins d’un siècle, cet Empire (Tahuantinsuyu, « les quatre quartiers » en quechua), étendit son pouvoir sur une vaste région de l’Amérique andine. A son apogée il s’étendait de l’actuelle Colombie jusqu’à l'Argentine et au Chili, par delà l’Équateur, le Pérou, la Bolivie - c’est-à-dire la partie occidentale de l’Amérique du Sud, longeant l’océan Pacifique et la cordillère des Andes. Cela représentait un territoire long de 4 000 km et couvrant une superficie de plus de 3 millions de km². La capitale était Cuzco, dans l’actuel Pérou.

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Jean II Comnène

Jean II Comnène, mosaïque de l'église Sainte Sophie, Constantinople, (XIIe siècle).
Jean II Comnène, mosaïque de l'église Sainte Sophie, Constantinople, (XIIe siècle).

Jean II Comnène, en grec ancien : Ιωάννης Β' Κομνηνός / Iôánnês II Komnênós, (Cilicie, ), est un empereur byzantin qui règne du au . Il est surnommé Kalojannis ou Calojanni, soit « Jean le Beau », beau intérieurement, d'une bonne âme (Kalos signifiant « beau », Jannis, « Jean »). Les chroniques de l'époque le décrivent de teint sombre, avec des traits plutôt ingrats et des cheveux noirs qui lui valent le surnom de Maurus. Son règne, avec celui de son fils Manuel, correspond à la dernière période d'expansion de l'Empire byzantin. Poursuivant l'œuvre de son père Alexis Ier Comnène, il lutte activement contre les Turcs seldjoukides en Asie Mineure, écrase définitivement les Petchenègues et pacifie les Balkans. Toutefois, les résultats de Jean II demeurent inconstants et mitigés (à Antioche, par exemple, et face à Venise), et expliquent que le bilan de son règne soit regardé, indépendamment de la personnalité de l'empereur, avec circonspection par les historiens. Ce phénomène est probablement accentué par le fait que son règne s'articule entre ceux, plus denses et plus dramatiques, d'Alexis Ier et de Manuel Ier, dont les personnalités semblent plus complexes que la sienne.

Jean II de France

Jean II de France, dit Jean le Bon, (né le 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny (Le Mans) - mort à Londres le 8 avril 1364). Fils de Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne, fut roi de France de 1350 à 1364, le deuxième de la maison capétienne de Valois.
Il est sacré à Reims le 26 septembre 1350.

Le règne de Jean II le Bon est marqué par la défiance du pays envers les Valois choisis à la mort de Charles IV pour éviter qu’Édouard III, le plus proche descendant de Philippe le Bel prenne possession du royaume. La nouvelle dynastie, confrontée à la crise de la féodalité, aux cinglantes défaites du début de la guerre de Cent Ans et à la grande peste, perd rapidement beaucoup de crédit. D’autant plus, dans l’incapacité à faire rentrer les impôts, elle recourt à des mutations monétaires pour renflouer le trésor. Ces manipulations entraînent des dévaluations qui sont extrêmement impopulaires. Jean le Bon, confronté aux intrigues de Charles le Mauvais, roi de Navarre et prétendant le plus direct à la couronne, gouverne dans le secret entouré d’hommes de confiance. Profitant de tous ces troubles et sûrs de leur supériorité tactique, les Anglais, menés par Édouard III et son fils le Prince Noir, relancent la guerre en 1355.

Jules César

Portrait de Jules César
Portrait de Jules César

Jules César (latin : CAIVS•IVLIVS•CAESAR•IV à sa naissance, IMPERATOR•CAIVS•IVLIVS•CAESAR•DIVVS à sa mort) est un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome vers 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C. (aux Ides de Mars).

Son destin exceptionnel marqua le monde romain et l'histoire universelle : ambitieux et brillant, il s’appuya sur le courant réformateur et démagogue pour son ascension politique ; stratège et tacticien habile, il repoussa les frontières romaines jusqu’au Rhin et à l’océan Atlantique en conquérant la Gaule, puis utilisa ses légions pour s’emparer du pouvoir. Il se fit nommer dictateur à vie, et fut assassiné peu après par une conspiration de sénateurs. Il fut divinisé et son fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine, acheva la réforme de la République romaine, qui laissa place au principat et à l’Empire romain.

Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard est le titre de cinq versions du portrait équestre du premier consul Napoléon Bonaparte peints par Jacques-Louis David entre 1800 et 1803. Napoléon est représenté lors du franchissement du col alpin du Grand-Saint-Bernard par l'armée de réserve, épisode qui marque le début de la seconde campagne d'Italie.

Le premier portrait fut commandé par le roi d'Espagne Charles IV comme témoignage d'entente entre le royaume et la République française. Les trois versions suivantes furent commandées par le premier consul à des fins de propagande et furent les premiers portraits officiels de Napoléon, ils ornèrent le château de Saint-Cloud, la bibliothèque de l'hôtel des Invalides et le palais de la République cisalpine. La dernière version n'eut pas de commanditaire et fut conservée par David jusqu'à sa mort.

Archétype du portrait de propagande, le tableau fut de nombreuses fois reproduit en gravure, témoignage d'une importante postérité. Il influença des artistes comme Antoine-Jean Gros, et Théodore Géricault.

Louis IV de France

Denier du règne de Louis IV d’Outremer frappé à Chinon [LUDOVICVS REX] (milieu du Xe siècle).
Denier du règne de Louis IV d’Outremer frappé à Chinon [LUDOVICVS REX] (milieu du Xe siècle).

Louis IV, dit « d'Outremer » (entre septembre 920 et septembre 921, entre Laon et Reims, Reims), fils de Charles III le Simple et d'Edwige de Wessex, est un roi des Francs (936-954) de la dynastie carolingienne.

Après la déchéance en 922 de son père le roi Charles III le Simple, sa mère et le prince Louis, âgé de deux ans, se réfugient en Angleterre (d’où son surnom d’Outremer), à la cour de son grand-père maternel Édouard l'Ancien, puis à celle de son oncle Æthelstan, roi du Wessex. Devenu l'héritier carolingien par la mort en captivité de Charles III (929), il est rappelé d'Angleterre par le puissant marquis de Neustrie Hugues le Grand afin de succéder au roi Raoul mort au début de l'année 936, laquelle marque alors le retour de la dynastie carolingienne.

Son règne riche en rebondissements nous est avant tout connu par les Annales de Flodoard puis plus tardivement par les Histoires de Richer de Reims. Une fois au pouvoir, Louis d'Outremer souhaite s'éloigner d'Hugues le Grand devenu duc des Francs et seconde personnalité du Royaume après le roi. Dans un premier temps il se lance à la conquête de la Lotharingie (939). Cette expédition est un échec et son beau-frère Otton Ier ne tarde pas à le soumettre en assiégeant la cité de Reims (940). Dans un second temps, après la mort du comte des Normands Guillaume Longue-Épée, Louis IV tente de prendre à son compte le gouvernement de Normandie, mais il est enlevé par les hommes d'Hugues le Grand (945).

Le concile d'Ingelheim (948) permet l'excommunication du duc des Francs et la libération définitive de Louis IV. À partir des années 950, le roi s'impose progressivement dans le nord-est de son royaume en tissant de nombreuses fidélités (notamment avec les Vermandois) sous la nouvelle protection ottonienne. Il meurt accidentellement d'une chute de cheval entre Laon et Reims en 954.

Otton III du Saint-Empire

Enluminure de l'abbaye de Reichenau (Évangéliaire d'Otton III, v. 1000, Bayerische Staatsbibliothek, Munich).
Enluminure de l'abbaye de Reichenau (Évangéliaire d'Otton III, v. 1000, Bayerische Staatsbibliothek, Munich).

Otton III (ou Othon III) est né en juin ou juillet 980 dans la forêt royale de Kessel (Ketil), près de Clèves, et est mort le 23 ou 24 janvier 1002 à Paterno (Latium), sur le mont Soracte, en Italie. Prince de la lignée ottonienne, il est roi de Germanie à partir de 983 et empereur du Saint-Empire romain germanique de 996 à 1002.

Après la mort de son père Otton II survenue le , il est couronné roi de Germanie le à Aix-la-Chapelle, à l'âge de trois ans. Le prince Henri le Querelleur l'enlève alors et tente de se faire attribuer sa tutelle. Mais l'archevêque de Mayence Willigis, soutenu par d'autres grands, condamne cette usurpation et impose la régence de sa mère, la princesse byzantine Théophano. Après le décès de celle-ci, en 991, c'est Adélaïde, grand-mère de l'empereur, qui assure sa tutelle...

Palais d'Aix-la-Chapelle

L'octogone de la chapelle du palais d'Aix-la-Chapelle

Le palais d'Aix-la-Chapelle était un ensemble de bâtiments résidentiels, politiques et religieux choisi par Charlemagne pour être le centre du pouvoir carolingien. Le palais était situé dans la ville actuelle d’Aix-la-Chapelle qui se trouve au nord-ouest de l’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. L’essentiel du palais carolingien a été construit dans les années 790, mais les travaux continuèrent jusqu’à la mort de Charlemagne en 814. C’est Eudes de Metz qui dessina les plans du palais qui s’inscrivait dans le programme de rénovation du royaume voulue par le souverain. Aujourd’hui, la majeure partie du palais a été détruite, mais il subsiste la chapelle palatine qui est considérée comme l’un des trésors de l’architecture carolingienne ainsi qu'un exemple d’architecture caractéristique de la Renaissance carolingienne.

Palais de Westminster

Big Ben, dominant le palais de Westminster, à Londres.
Big Ben, dominant le palais de Westminster, à Londres.

Le palais de Westminster (en anglais : Palace of Westminster), également désigné sous le nom de Chambres du Parlement (Houses of Parliament), est le lieu où siègent la Chambre des communes (House of Commons) et la Chambre des lords (House of Lords) du Royaume-Uni. Le palais borde la rive gauche (ouest) de la Tamise et se situe dans l’arrondissement londonien de la Cité de Westminster.

L’édifice servait à l’origine de résidence royale, mais aucun monarque anglais ou britannique n’y a plus vécu depuis le XVIe siècle. La plus vieille section du palais, Westminster Hall, remonte à l’an 1097. Cependant, la plus grande partie du bâtiment date du XIXe siècle : l’ancien Palais de Westminster, en effet, fut presque entièrement détruit par un incendie survenu le . L’architecte responsable de la reconstruction, Sir Charles Barry, inscrivit le nouveau bâtiment dans le plus pur style néogothique, en référence à l’époque des Tudor. L’une des attractions les plus célèbres du palais de Westminster est sa tour de l'Horloge (Clock Tower), qui abrite Big Ben.

Le palais, immense complexe de plus de mille pièces, contient en plus des salles de la Chambre des lords et de la Chambre des communes, les bureaux des commissions parlementaires, des bibliothèques, des vestibules, des salles à manger, des bars ou même des gymnases. Il est le lieu d’importantes cérémonies officielles, et tout particulièrement celle chaque année de l’ouverture de la session parlementaire (le State Opening of Parliament). Le palais de Westminster est étroitement associé dans les esprits aux deux chambres parlementaires, comme en témoigne parfois l’utilisation du terme Westminster pour désigner le Parlement.

Palais des papes d'Avignon

Le Palais des papes, à Avignon, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIVe siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335 ; de Clément VI, en 1342 ; d'Innocent VI, en 1352 ; d'Urbain V, en 1362 ; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.

Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.

De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIIIe siècle, étaient passés à 300 au début du XIVe siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais...

Pharaon

L'image que le grand public a des pharaons sort tout droit des péplums hollywoodiens des années soixante. Dans ces films, le pharaon incarne un roi tout puissant qui gouverne sans partage, ordonne à une cohorte de serviteurs et fait travailler des esclaves pour construire des monuments à sa gloire (comme dans Les Dix Commandements de Cecil B. De Mille en 1956).

Mais même si parfois les pharaons ont pu se comporter en despotes, on estime que dans leur majorité ils étaient bien loin de ce sombre tableau. Les 3000 ans d'histoire de l'institution pharaonique ont vu défiler sur le trône d'Égypte des hommes (et des femmes) aux aspirations bien différentes. Des mystérieux rois bâtisseurs des grandes pyramides de Gizeh, en passant par le pharaon poète Akhénaton ou le légendaire Ramsès II, c'est toute une palette d'individus aux caractères bien différents qui ont laissé leur empreinte dans l'histoire.

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Pharasman III d'Ibérie

Pharasman III d'Ibérie (en géorgien : ფარსმან III, P'arsman III ; mort en 182 ou 185) est un roi d'Ibérie du IIe siècle. Monarque aux origines discutées, son règne de près de quarante ans est souvent oublié des chroniques géorgiennes, qui ne le citent que comme l'un des nombreux souverains n'ayant que peu marqué l'histoire antique de la Géorgie, même si les sources étrangères font preuves de relations importantes avec Rome et son empereur, Antonin le Pieux.

Philippe II de France

Philippe II de France
Philippe II de France

Philippe II dit Philippe Auguste (né le 21 août 1165 à Gonesse, mort à Mantes-la-Jolie le 14 juillet 1223), roi de France (11801223), fut le septième représentant de la dynastie dite des Capétiens directs, fils et héritier de Louis VII dit le Jeune et d’Adèle de Champagne.

Le surnom d'Auguste qu'on lui donna de son vivant est une référence directe au titre antique, quoique d'autres interprétations aient été fournies sous son règne : il peut rappeler le mois de sa naissance, ou encore le verbe latin augere qui signifie « augmenter », « faire croître ». La figure de Philippe Auguste, telle que célébrée par les chroniqueurs du temps, a été en grande partie occultée par la concurrence de Louis IX (connu depuis comme saint Louis), devenu — et pour longtemps — le modèle royal par excellence dès la fin du XIIIe siècle. Il n’en reste pas moins que la victoire remportée par Philippe II à Bouvines en 1214 reste parmi les éléments les plus essentiels de la mythologie nationale française, grâce aux Grandes Chroniques de France ou, bien plus tard, par les manuels scolaires de la IIIe République. Son règne fut aussi marqué par un agrandissement notable de Paris et par la construction de la tour neuve, à l’entrée Ouest de la ville, futur Palais du Louvre.

Philippe II reste l’un des monarques les plus admirés et étudiés de la France médiévale, en raison non seulement de la longueur de son règne, mais aussi de ses importantes victoires militaires et des progrès essentiels accomplis pour affermir le pouvoir royal et mettre fin à l’époque féodale. Père de Louis VIII qui lui succéda, il était le grand-père de Louis IX.

Première Guerre crétoise

Monnaie à l'effigie de Philippe V de Macédoine.
Monnaie à l'effigie de Philippe V de Macédoine.

La première guerre crétoise (en grec ancien Κρητικός πόλεμος / Krêtikós pólemos) est un conflit ayant opposé entre -205 et -200 le roi Philippe V de Macédoine, la Ligue étolienne, plusieurs cités de Crète et des pirates spartiates aux forces de Rhodes, rejointes par Attale Ier de Pergame et les cités de Byzance, Cyzique, Athènes et Knossos.

En -205, les Macédoniens viennent de terminer la première guerre macédonienne contre Rome. Désireux de prendre le contrôle de l'ensemble du monde grec, Philippe pense tirer profit du fait que Rome soit en guerre avec Carthage pour monter une alliance avec la Ligue étolienne et des pirates de Sparte dans le but de défaire Rhodes, son principal rival. Il s'allie également à plusieurs cités crétoises, telles qu'Hierapytna et Olous. La flotte et l'économie rhodiennes devant souffrir de l'action des pirates, Philippe pense obtenir une victoire aisée. Afin d'atteindre son but, il forme une alliance avec le roi de l'Empire séleucide, Antiochos III, contre Ptolémée V d'Égypte. Il commence à attaquer les territoires alliés de Ptolémée et de Rhodes en Thrace et autour de la mer de Marmara.

Cependant, en -202, Rhodes et ses alliées, Pergame, Cyzique, et Byzance, unissent leurs flottes et défont Philippe à la bataille de Chios. Quelques mois plus tard, la flotte de Macédoine défait les Rhodiens à la bataille de Ladé. Alors que Philippe pille les territoires de Pergame et la Carie, Attale Ier de Pergame se rend à Athènes pour faire diversion. Il réussit à nouer une alliance avec les Athéniens, qui déclarent immédiatement la guerre aux Macédoniens. Ne pouvant rester inactif, Philippe attaque Athènes avec sa flotte et son infanterie. Cependant, les Romains l'avertissent de leur entrée en guerre s'il ne se retire pas. Il y est obligé à la suite d'une nouvelle défaite de sa flotte contre celle des Rhodiens et des Pergamiens, mais non sans prendre la ville d'Abydos dans l'Hellespont. Abydos tombe après un long siège et après que la plupart de ses habitants se sont suicidés.

En attaquant une nouvelle fois Athènes en -200, Philippe rejette de facto l'ultimatum des Romains qui lui demandaient de cesser d'attaquer les États grecs, ce qui provoque l'entrée en guerre de Rome contre la Macédoine la même année. La « guerre crétoise » s'achève donc pour faire place à la deuxième guerre macédonienne ; celle-ci se termine en -197 par l'écrasante victoire de Rome à la bataille de Cynoscéphales. Les conditions du traité de Tempé qui s'ensuit seront extrêmement sévères, car Philippe devra abandonner toutes les villes grecques qu'il détient, livrer toute sa flotte, livrer son fils à Rome comme otage, et payer une lourde indemnité de guerre.

Querelle des investitures

Un roi donne à un évêque les investitures Mediaeval and Modern History by Philip Van Ness Myers, 1905
Un roi donne à un évêque les investitures Mediaeval and Modern History by Philip Van Ness Myers, 1905

La Querelle des investitures est le conflit qui opposa la papauté et le Saint-Empire romain germanique entre 1075 et 1122. Elle tire son nom de l’investiture des évêques. Au Moyen Âge, l’investiture est un acte par lequel une personne met une autre en possession d’une chose. Au XIe siècle, les souverains estiment que le fait de confier à un évêque ou à un curé des biens matériels leur permet de choisir l’officiant et de lui accorder les investitures spirituelles. Cette mainmise du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel a comme conséquence une défaillance profonde du clergé, qui n’assure plus son rôle.

La réforme grégorienne qui débute au milieu du XIe siècle entend lutter contre les manquements du clergé à ses devoirs, ce qui incite le pape à vouloir le contrôler, au détriment du pouvoir politique. Les monarques du Saint-Empire romain germanique, pour qui les évêques sont aussi des relais de l’autorité impériale, s’opposent alors à cette prétention. Après une lutte sans merci entre les empereurs et les papes, la Querelle des investitures aboutit à une victoire provisoire du spirituel sur le temporel.

Remparts de Vannes

La tour du Connétable vue du nord.
La tour du Connétable vue du nord.

Les remparts de Vannes sont les fortifications érigées entre les IIIe et XVIIe siècles pour protéger la ville de Vannes dans le département du Morbihan en France. Fondée par les Romains à la fin du Ier siècle av. J.-C. sous le règne d’Auguste, la civitas Venetorum se voit contrainte de se protéger derrière un castrum à la fin du IIIe siècle, alors même qu’une crise majeure secoue l’empire romain. Cette première enceinte demeure la seule protection de la cité pendant plus d’un millénaire. C’est à l’époque du duc Jean IV, à la fin du XIVe siècle, que l’enceinte de la ville est réédifiée et étendue vers le sud pour protéger les nouveaux quartiers. Le duc veut faire de Vannes non seulement un lieu de résidence mais également une place forte sur laquelle il peut s’appuyer en cas de conflit. La superficie de la ville intra-muros est doublée et le duc adjoint à la nouvelle enceinte sa forteresse de l’Hermine.

Les guerres de la Ligue de la fin du XVIe siècle obligent la ville à se doter de plusieurs bastions polygonaux (Gréguennic, Haute-Folie, Brozilay, Notre-Dame). L’éperon de la Garenne est la dernier ouvrage défensif construit à Vannes vers 1630. À partir de 1670, le roi Louis XIV vend morceau par morceau les éléments des remparts afin de financer ses guerres. L’événement le plus significatif est, en 1697, le don à la ville de Vannes des ruines du château de l’Hermine, qui servent alors au réaménagement du port et à l’entretien des bâtiments municipaux…

Renaissance carolingienne

La renaissance carolingienne a entraîné un foisonnement de manuscrits enluminés.
La renaissance carolingienne a entraîné un foisonnement de manuscrits enluminés.

Depuis le VIIe siècle le royaume franc comme les autres royaumes barbares traverse une profonde crise économique, politique et culturelle. Le modèle économique issu de l'antiquité sur lequel ils sont fondés est remis en cause par l'expansion musulmane en Méditerranée. Cette crise entraîne la prise de contrôle de l'Europe par les Pippinides. Ceux-ci, autant pour justifier leur nouveau statut vis-à-vis des Mérovingiens puis de Byzance que pour unifier leur empire, tentent de restaurer institutionnellement et culturellement l'Empire romain avec le soutien de l'Église. Cette tentative appelée renovatio par les contemporains puis renaissance carolingienne plus tardivement, est surtout visible par des nouveautés artistiques et architecturales, mais elle entraîne aussi des mutations économiques et structurelles profondes qui seront la base de la renaissance de l'an mil. De fait l'Europe change profondément : elle quitte définitivement l'antiquité et entre dans l'âge féodal.

Richard II d'Angleterre

Portrait de Richard II.
Portrait de Richard II.

Richard II d'Angleterre (, Bordeaux, château de Pontefract, Angleterre), duc de Cornouailles, est le huitième roi d’Angleterre de la dynastie des Plantagenêts. Il règne de 1377 à sa destitution en 1399, dans une période de grande instabilité au sein de la guerre de Cent Ans. L'Europe est divisée par le Grand Schisme d'Occident et les grandes nations utilisent la voie de fait pour faire financer par les deux papes des « croisades » soutenant leurs intérêts aux Pays-Bas, en Italie ou en Espagne. Le discrédit jeté sur la papauté permet aux prédicateurs lollards de diffuser les idées égalitaires et réformistes de John Wyclif à travers l'Angleterre. La bourgeoisie ou la paysannerie aisée n'hésitent pas à remettre en cause le pouvoir royal et à contester l'impôt au parlement et même dans la rue. L'influence de puissants princes comme Jean de Gand ou Philippe le Hardi essaye de contrebalancer celle des rois, ce qui conduit les royaumes de France et d'Angleterre vers la guerre civile.

Fils d’Édouard de Woodstock dit le « Prince noir », Richard naît durant le règne de son grand-père Édouard III. Il lui succède à sa mort en 1377, alors qu'il n'est âgé que de dix ans. Durant les cinq premières années de son règne, le gouvernement est confié à une série de conseils. Le premier élément marquant du règne de Richard est la révolte des paysans de 1381, que le jeune roi gère assez bien en jouant un rôle majeur dans l’arrêt de la rébellion. Cependant, les années suivantes, la dépendance du roi vis-à-vis de quelques-uns de ses courtisans crée un mécontentement qui aboutit à la reprise en main du gouvernement par un groupe de nobles connus comme les « Lords Appelants ». Le roi reprend le contrôle en 1389 et il s’ensuit huit années de règne sans accrocs avec ses opposants. Mais il prend sa revanche en 1397 et beaucoup des appelants sont exécutés ou exilés. Les deux années suivantes sont souvent qualifiées de « tyranniques » par les historiens. En 1399, après la mort de son oncle Jean de Gand, il déshérite le fils de ce dernier, Henri de Bolingbroke, qui avait été préalablement contraint à l’exil. En juin 1399, Henri entre secrètement en Angleterre avec une petite armée, qui grandit rapidement en nombre, avec la volonté de s'allouer la couronne. Ne rencontrant qu’une faible résistance, il réussit à vaincre et à capturer Richard II et parvient même à se faire couronner roi. Le Parlement reconnaît aussitôt son avènement, sous le nom d'Henri IV. Richard meurt en captivité l’année suivante, probablement assassiné...

Robert II de France

Robert II, surnommé « Robert le Pieux » est né à Orléans vers 972 et est mort au château de Melun le . Fils d’Hugues Capet et de son épouse Adélaïde d'Aquitaine, il est le deuxième roi franc de la dynastie capétienne. Il règne de 996 à 1031 et est ainsi l'un des souverains de l’an mil.

Associé dès 987 à la royauté, il assiste son père sur les questions militaires (avec le siège par deux fois, en 988 et 991 de Laon). Sa solide instruction, assurée par Gerbert d'Aurillac (le futur pape Sylvestre II) à Reims, lui permet de s’occuper des questions religieuses dont il devient rapidement le garant (il dirige le concile de Verzy en 991 et celui de Chelles en 994). Poursuivant l’œuvre politique de son père, après 996, il parvient à maintenir l’alliance avec la Normandie et l’Anjou et à contenir les ambitions d'Eudes II de Blois.

Au prix d’une longue lutte débutée en avril 1003, il conquiert le duché de Bourgogne qui aurait dû lui revenir en héritage à la mort, sans descendance directe, de son oncle Henri Ier de Bourgogne, mais que ce dernier avait transmis à son beau-fils Otte-Guillaume.

Les déboires conjugaux de Robert le Pieux avec Rozala d'Italie et Berthe de Bourgogne (qui lui valent une menace d’excommunication), puis la mauvaise réputation de Constance d'Arles, contrastent étrangement avec l’aura pieuse, à la limite de la sainteté, que veut bien lui prêter son biographe Helgaud de Fleury dans la Vie du roi Robert le Pieux (Epitoma vitae regis Roberti pii). Sa vie est alors présentée comme un modèle à suivre, faite d’innombrables donations pieuses à divers établissements religieux, de charité envers les pauvres et surtout de gestes considérés comme sacrés, telle que la guérison de certains lépreux : Robert est le premier souverain considéré comme thaumaturge. La fin de son règne révèle la relative faiblesse du souverain qui doit faire face à la révolte de son épouse Constance d'Arles puis de ses propres fils (Henri et Robert) entre 1025 et 1031.

Saint-Empire romain germanique

Armoiries du Saint-Empire romain germanique
Armoiries du Saint-Empire romain germanique

Le Saint-Empire romain germanique ou Saint-Empire romain de la nation germanique (en allemand Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation, en latin Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ, également appelé parfois Premier Reich ou Vieil Empire pour le différencier du Reich de Bismarck) était un regroupement politique des terres d’Europe occidentale et centrale au Moyen Âge dirigé par l’Empereur romain germanique. Il se voulait l’héritier de l’Empire d'Occident des Carolingiens qui avait disparu au Xe siècle, mais également du prestige et de l’antiquité de l’Empire romain avant lui. L’adjectif Saint n’apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse (attesté en 1157) pour légitimer le pouvoir de manière divine.

C’est sous la dynastie des Ottoniens que l’Empire se forme au Xe siècle à partir de l’ancienne Francie orientale carolingienne. La désignation Sacrum Imperium est attestée pour la première fois en 1157 et le titre Sacrum Romanum Imperium apparaît vers 1184 pour être utilisé de manière définitive en 1254. Le complément Deutscher Nation (en latin Nationis Germanicæ) a été ajouté au XVe siècle. L’étendue et les frontières du Saint-Empire ont été considérablement modifiées au cours des siècles. Au temps de sa plus grande expansion, l’Empire comprend presque tout le territoire de l’actuelle Europe centrale ainsi que des parties de l’Europe du Sud.

L’époque moderne marque pour l’empire l’impossibilité structurelle de mener des guerres offensives, d’étendre son pouvoir et son territoire. Dès lors, ses principales missions sont la défense du droit et la conservation de la paix. L’Empire doit s’assurer de la stabilité et de la résolution pacifique des conflits en endiguant la dynamique du pouvoir : les sujets doivent être protégés de l’arbitraire des seigneurs et les ordres moins importants protégés contre toute infraction au droit commis par les ordres plus importants et par l’Empire. Étant donné qu’à partir de 1648, des États voisins sont constitutionnellement intégrés comme états impériaux, l’Empire remplit une fonction de paix dans la constellation des puissances européennes.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, l’Empire ne peut plus protéger ses membres de la politique d’expansion des puissances intérieures et extérieures. C’est une des causes de son effondrement. Les conquêtes napoléoniennes et la création de la Confédération du Rhin démontrent la faiblesse du Saint-Empire, devenu un ensemble figé. Le Saint-Empire romain germanique disparaît le lorsque l’empereur François II dépose sa couronne.

David X de Karthli

David X de Karthli, aussi connu sous le nom de David VIII (en géorgien : დავით X, « Davit' X » ; né après 1473 et mort en 1526), est le second roi du Karthli après la division du royaume de Géorgie, en 1490 ; il règne de 1505 à 1525. Associé au trône dès son enfance, il devient roi à la mort de son père et doit dès lors subir des invasions aussi bien de l'Iméréthie que de la Kakhétie. Réformateur, il parvient à soumettre l'armée et détruit la puissance des nobles en abolissant les principautés semi-indépendantes qui ruinaient l'unité du pays, avant de réunir la Géorgie orientale sous un sceptre unique. David VIII est également connu pour avoir survécu à une autre invasion de la Perse et est ainsi considéré comme le premier d'une série de onze rois qui combattent tout au long des deux siècles suivants le voisin séfévide, en tant que protecteurs du christianisme et de la Géorgie.

Benoît de Boigne

Benoît de Boigne
Benoît de Boigne

Benoît Leborgne, plus connu sous le nom de comte de Boigne ou encore général-comte de Boigne, né le à Chambéry et mort dans la même ville, le , est un aventurier savoyard qui fit fortune aux Indes. Il fut également nommé président du Conseil général du département du Mont-Blanc par l'empereur Napoléon Ier.

Fils de petits commerçants, il fit une carrière militaire. Formé au sein de régiments européens, il rencontra le succès en Inde en se mettant au service de Mahâdâjî Sindhia, qui règne sur l'empire marathe (Inde). Celui-ci lui confia la création et l'organisation d'une armée. Devenu général, il entraîna et commanda une force de près de cent mille hommes organisée sur le modèle européen qui permit à la Confédération mahratte de dominer l'Inde du nord et de rester le dernier état autochtone de l'Hindoustan à résister aux Anglais. Parallèlement au métier des armes, Benoît de Boigne exerça également des activités commerciales et administratives. Il fut, entre autres, titulaire d'un jaghir.

Après une vie mouvementée, Benoît de Boigne revint en Europe, d'abord en Angleterre où il se remaria avec une émigrée française après avoir répudié sa première épouse d'origine persane, puis en France à Paris durant le Consulat, et enfin en Savoie. Devenu notable, il consacra la fin de sa vie à des œuvres de bienfaisance au profit de Chambéry, sa ville natale. Le roi de Piémont-Sardaigne lui attribua le titre de comte.

Artaxiades


Les Artaxiades ou Artašesian (en arménien Արտաշեսյաններ) sont des rois d'Arménie qui ont régné sur ce royaume d'environ 189 av. J.-C. à environ 12 apr. J.-C. Sous cette dynastie, le pays subit deux influences majeures : une influence perse, qui poursuit son action, et une influence hellénistique croissante ; il s'ouvre en outre au commerce international. Sous l'un des rois artaxiades, Tigrane II, l'Arménie va connaître son expansion maximale, avant de devenir un enjeu, sous ses successeurs, entre Parthes et Romains.

À la fin de cette dynastie, au début de l'ère chrétienne, le royaume est proche de l'anarchie et sera pendant plusieurs décennies gouverné par des souverains étrangers, avant de connaître l'avènement d'une nouvelle dynastie, la dynastie arsacide.

À la différence de certains de ses membres, la dynastie artaxiade se caractérise par une historiographie peu développée. Elle est en même temps considérée par la République d'Arménie comme une des quatre dynasties historiques arméniennes et figure à ce titre sur ses armoiries.

Édouard III d'Angleterre

Portrait d'Édouard III d’Angleterre.
Portrait d'Édouard III d’Angleterre.

Édouard III d'Angleterre (, château de Windsor, Palais de Sheen, Surrey), comte de Chester (1312), comte de Ponthieu et de Montreuil le , puis roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine le . Il règne pendant une période charnière, dans une Europe en crise économique et sociale qui bascule dans la guerre de Cent Ans, et subit les ravages de la peste noire.

Édouard est couronné en l'abbaye de Westminster à Londres le , à l’âge de 14 ans, en raison de la destitution de son père Édouard II le . Alors qu’il n’est âgé que de 17 ans, il fait juger et exécuter le commanditaire des assassins de son père et concubin de sa mère, Roger Mortimer, à qui elle a confié le gouvernement. Il commence ainsi son propre règne.

Ayant restauré l’autorité royale après le règne désastreux de son père, Édouard II, il fait du royaume d'Angleterre la première puissance militaire d’Europe. Après avoir défait mais non soumis le royaume d'Écosse, il s'attaque à la France avec laquelle son royaume est en conflit larvé du fait de l'emprise économique de l'Angleterre sur toute la partie occidentale du royaume de France, des Flandres à l'Aquitaine, et de l'alliance franco-écossaise. Ces contentieux sont doublés par le problème de la souveraineté sur la Guyenne, fief pour lequel il est vassal du roi de France, qui peut à ce titre annuler toutes ses décisions de justice. Il se déclare héritier légitime du trône de France, en tant que petit-fils de Philippe IV le Bel par sa mère, Isabelle de France, le 7 octobre 1337, déclenchant la guerre de Cent Ans. Après quelques revers, Édouard parvient à faire voter des impôts par le parlement qui lui donne les moyens de maintenir une armée de métier, ce qui le conduit à la victoire. La bataille de Crécy, la prise de Calais puis la bataille de Poitiers, où le roi de France est capturé, lui permettent d'étendre son royaume sur le tiers de la France continentale en vertu du traité de Brétigny. Cependant, à compter de cette époque, il se heurte à Charles V qui renverse la tendance : celui-ci modernise en effet l'économie et l'armée françaises et fait accepter les impôts quand le parlement anglais se met à rechigner à financer la guerre. Les dernières années d’Édouard sont difficiles : elles sont marquées par des revers sur le plan stratégique avec notamment la perte de pratiquement toutes ses conquêtes et par des troubles intérieurs, que l’on peut largement attribuer à son apathie et sa très mauvaise santé.

Hautement vénéré à son époque et pour des siècles, Édouard fut dénoncé plus tard comme un aventurier irresponsable par des historiens whigs. Cette vision est maintenant dépassée et l’historiographie moderne le crédite de nombreux accomplissements. Durant son long règne de 50 ans, il transforme son royaume et enclenche la transformation de l'Angleterre en puissance manufacturière maîtrisant toute la chaîne textile. Son règne voit des progrès primordiaux dans la législature et le gouvernement, en particulier l’évolution du parlement anglais.

Lutte du sacerdoce et de l'Empire

Frédéric Barberousse
Frédéric Barberousse

Dès la conversion de Constantin au christianisme au IVe siècle s'était posé le problème des relations entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel : il s’agissait de savoir qui dirige au nom de Dieu, le pape ou l’empereur. L'effacement du pouvoir impérial avait dans un premier temps permis au saint pontife d'affirmer son indépendance. Mais, à partir de 962, l'Empereur du Saint-Empire Romain-Germanique prend le contrôle de l'élection pontificale et nomme lui-même les évêques de l'Empire, affirmant la prééminence de son pouvoir sur celui de l'Église. Cependant la main-mise des laïques sur le clergé est telle qu'elle finit par susciter une réaction de l'Église. Commence alors au milieu du XIe siècle la réforme grégorienne. En 1059, le pape Nicolas II réserve l’élection du pape au collège des cardinaux. Puis, en 1075, Grégoire VII affirme dans les dictatus papae qu'il est le seul à posséder un pouvoir universel, supérieur à celui des souverains et leur retire la nomination des évêques. Commence alors une lutte féroce entre la papauté et l'empereur que les historiens ont appelé la « querelle des investitures ». L'épisode le plus fameux en est l'excommunication d'Henri IV et sa pénitence à Canossa pour obtenir le pardon pontifical. À l'issue de ce conflit, le pape parvient à se soustraire à la tutelle impériale. En 1122, par le Concordat de Worms, l'empereur accepte la libre élection des évêques, se réservant le droit de donner aux prélats l'investiture temporelle. Ce compromis marque la défaite de l'Empire.

Le conflit rebondit sous le règne de Frédéric Barberousse avec la lutte du sacerdoce et de l'Empire. Il prend un tour particulièrement violent sous son règne, puis sous celui de Frédéric II. Le Saint-Empire Romain-Germanique en sort très affaibli. La papauté ne parvient toutefois pas plus à imposer sa vision d'une théocratie mondiale.

Maison royale de Saint-Louis

Le domaine de Saint-Cyr et la Maison Royale de Saint-Louis vers 1690.
Le domaine de Saint-Cyr et la Maison Royale de Saint-Louis vers 1690.

La Maison royale de Saint-Louis est un pensionnat pour jeunes filles créé en 1684 à Saint-Cyr (actuelle commune de Saint-Cyr-l’École, Yvelines) par le roi Louis XIV à la demande de Madame de Maintenon qui souhaitait la création d’une école destinée aux jeunes filles de l’aristocratie pauvre. Cet établissement, bien qu’il perdit sa place de premier rang à la suite de la disparition de Louis XIV puis de sa fondatrice, marqua une évolution certaine de l’éducation des jeunes filles sous l’Ancien Régime.

L’établissement fut maintenu pendant les premières années de la Révolution française, mais ferma définitivement ses portes en . Napoléon Ier s’inspira de la Maison royale de Saint-Louis pour créer la Maison des demoiselles de la Légion d’honneur, qui existe encore aujourd’hui sous le nom de Maison d’éducation de la Légion d’honneur.

Manuel Ier Comnène

Manuel Ier Comnène.

Manuel Ier Comnène (en grec, Μανουήλ Α’ Κομνηνός) (28 novembre 111824 septembre 1180) est empereur byzantin (11431180) à une période charnière pour l’empire. Manifestant sa volonté de le restaurer dans sa gloire passée et de réaffirmer Byzance dans sa suprématie du monde méditerranéen au XIIe siècle, Manuel poursuit une politique étrangère ambitieuse et énergique.

Pour ce faire, il s’allie au Pape et aux puissances occidentales montantes, envahit l’Italie, maîtrise le passage de la Deuxième croisade à travers son empire et établit un protectorat byzantin sur les royaumes croisés d’Outremer. Faisant face au jihad islamique en Terre sainte, il fait cause commune avec le Royaume de Jérusalem et participe à l’invasion de l’Égypte fatimide. Manuel recompose la carte politique des Balkans et de la Méditerranée orientale en plaçant les royaumes de Hongrie et d’Outremer sous l’hégémonie byzantine et en menant des campagnes agressives aussi bien à l’ouest qu’à l’est.

Toutefois, vers la fin de son règne, les réalisations de Manuel en Orient sont compromises par la défaite à la bataille de Myriokephalon qui, pour une large part, est due à son arrogance à attaquer une place forte turque bien défendue (défaite qui mènera à la fondation de l’Empire turc ottoman et la fin de Byzance).

Étienne Marcel

Étienne Marcel, Illustration du XIXe siècle.
Étienne Marcel, Illustration du XIXe siècle.

Étienne Marcel, né entre 1302 et 1310 et mort à Paris le , fut prévôt des marchands de Paris sous le règne de Philippe VI de Valois puis sous celui de son fils Jean le Bon. Il se retrouve à la tête du mouvement réformateur qui cherche à instaurer une monarchie contrôlée en France en 1357, en affrontant le pouvoir royal exercé par le dauphin. Délégué du tiers état, il joue un rôle considérable au cours des états généraux tenus en pleine guerre de Cent Ans : ceux de 1355, avaient pour objectif le contrôle de la fiscalité, ceux de 1356 demandaient le prélèvement de nouveaux impôts et ceux de 1357 devaient régler le paiement de la rançon du roi Jean.

Les états se révélant incapables de résoudre la crise qui accable le royaume, le dauphin Charles peut reprendre le pouvoir et sauver la couronne des Valois. Étienne Marcel meurt exécuté par les bourgeois parisiens, qui craignent qu’étant allé trop loin dans son opposition, il ne livre la ville aux Anglais.

Marco Sanudo

Restes du donjon que Sanudo érigea dans le kastro de Naxos.

Marco Sanudo (1153 (?) - entre 1220 et 1230, plus probablement 1227) fut le fondateur et premier duc du Duché de Naxos, à la suite de la Quatrième croisade.

Neveu du doge vénitien, Enrico Dandolo, il participa à la Quatrième croisade en 1204 et à la négociation de l'achat de la Crète par Venise à Boniface de Montferrat. Il fonda le Duché de Naxos, entre 1205 et 1207 ou peu après 1213-1214, selon les versions, et y fit construire une nouvelle capitale autour de sa forteresse, le castro. Vassal de l'Empereur latin Henri de Hainaut vers 1210 ou 1216, il combattit l'Empire de Nicée à ses côtés. Il continua cependant à servir Venise comme lors de l'expédition en Crète en 1211.

Sous son magistère, le Duché de Naxos fusionna les modes de fonctionnement byzantin et occidental.

Marcus Sedatius Severianus

Marcus Sedatius Severianus, de son nom complet « Marcus Sedatius C(aii) f(ilius) Severianus Iulius Acer Metillius Nepos Rufinus Ti(berius) Rutilianus Censor », né vers 105 et mort à la fin de 161, est un sénateur, consul et général romain du IIe siècle, d'origine gauloise. Sedatius est un sénateur d'origine provinciale, vraisemblablement un homo novus. Sa carrière le mena jusqu'au consulat suffect et au gouvernement d'une province consulaire : Severianus avait su faire reconnaître ses mérites, et avait sans doute aussi d'importants appuis. Sa carrière n'a pas toutefois l'éclat et la rapidité des cursus de patriciens ou de sénateurs plus prestigieux. Elle se distingue cependant par ses liens avec l'oracle de Glycon tandis que sa fin illustre les difficultés militaires de l'Empire à partir du règne de Marc Aurèle. Alors qu'il est en charge de la province de Cappadoce à la fin des années 150, il doit mener une guerre contre le roi parthe Vologèse IV afin de défendre le royaume d'Arménie. En 161, Severianus est défait à Elegeia où il meurt.

Siège de Pouancé (1432)

Château de Pouancé (reproduction d’une gravure de 1694).
Château de Pouancé (reproduction d’une gravure de 1694).

Le siège de Pouancé de 1432 (également appelé troisième siège de Pouancé) est lié au différend qui opposa Jean II d’Alençon à son oncle, Jean V de Bretagne. Il fait suite aux sièges qu’a subis la ville de Pouancé en 1066 et en 1379.

Bien qu’il voit s’affronter Anglais, Bretons et Français dans le contexte de la guerre de Cent Ans, ce conflit trouve son origine dans une dispute familiale de nature financière.

Stilicon

Diptyque de Stilicon, vers 395.
Diptyque de Stilicon, vers 395.

Stilicon (latin : Flavius Stilicho), né vers 360 près de Constantinople, et mort le à Ravenne, est un militaire et homme politique romain d'origine barbare.

Fils d'un Vandale et d'une Romaine, Stilicon entre tôt dans l'armée et devient rapidement un des principaux généraux de l'empereur Théodose, dont il épouse la nièce Serena en 384. Il participe aux guerres contre l'usurpateur Magnus Maxime en 388 puis contre l'usurpateur Eugène en 394. Nommé magister utriusque militiae, soit généralissime, la même année, il prétend avoir reçu, en 395, à la mort de Théodose, la régence de l'Empire et le devoir de protéger les deux héritiers du trône : Arcadius et Honorius. Stilicon échoue cependant à imposer son autorité sur l'Empire romain d'Orient d'Arcadius et à éviter la rupture entre les deux parties de l'Empire.

Il exerce donc la régence du seul Empire romain d'Occident, de 395 à 408, sous le règne de l'empereur Honorius, qui épouse sa fille Marie, en 398. Il mène à ce titre plusieurs campagnes contre les Alains et les Wisigoths, sur le Rhin, en Illyrie et en Grèce, et combat l'usurpateur Gildon en Afrique. En 401, il affronte les Wisigoths du roi Alaric qui ont envahi l'Italie et les repousse après deux ans de guerre, en 403. En 406, il combat de nouveau en Italie contre les Ostrogoths de Radagaise, qu'il défait la même année. Si Stilicon a sauvé par deux fois la péninsule, c'est au prix du rappel de troupes déployées en Gaule et en Bretagne, ce qui dégarnit les frontières de l'Empire d'Occident. Lorsque à l'hiver 406, des armées de Vandales et d'Alains franchissent le Rhin gelé, le régent Stilicon ne parvient plus à endiguer leur passage. Il échoue également à briser l'usurpation de Constantin III en Gaule et en Bretagne au printemps 407...

Taj Mahal

Le Taj Mahal.

Le Taj Mahal est l’un des monuments les plus connus au monde. Situé à Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ dans l’Inde du nord, c’est un mausolée bâti par l’empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, plus connue sous le nom de Mumtaz Mahal.

Il a suscité de nombreux mythes et légendes, parmi lesquelles le « Taj noir », une réplique symétrique du Taj, en marbre noir, sur la rive gauche, que Shâh Jahân n’aurait pas pu bâtir faute de moyens.

En 1983, il a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

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Thoutmôsis Ier

Tête colossale de Thoutmôsis Ier conservée au British Museum.
Tête colossale de Thoutmôsis Ier conservée au British Museum.

Thoutmôsis Ier ou Djéhoutymosé Ier est le troisième pharaon de la XVIIIe dynastie durant le Nouvel Empire. Il prend le pouvoir à la mort d’Amenhotep Ier, avec qui il ne semble pas avoir de liens familiaux directs.

D’après Manéthon, Thoutmôsis Ier règne douze ans et neuf mois. On situe son règne aux alentours de -1504 à -1492. Sans doute d'un âge au moins égal à celui de son prédécesseur, Thoutmôsis Ier est déjà père lorsqu'il monte sur le trône. Durant son règne, il fait de grandes campagnes au Levant (jusqu'à l'Euphrate) et en Nubie, repoussant les frontières de l’Égypte plus loin que jamais auparavant. Il construit de nombreux temples en Égypte et fait vraisemblablement creuser, pour lui-même, le premier tombeau de pharaon attesté dans la vallée des rois et établit son temple funéraire à Deir el-Bahari à l'emplacement où sa fille, Hatchepsout construira le sien. Cette dernière est mariée à son fils et successeur Thoutmôsis II.

Tiridate Ier d'Arménie

Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles
Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles

Tiridate Ier (en arménien Տրդատ Ա) est un roi d'Arménie ayant régné de manière discontinue entre 53 et 72 apr. J.-C. Fils du roi parthe Vononès II, il est le premier roi arménien de la dynastie arsacide. Son règne est interrompu une première fois en 54, puis de 58 à 63. La rareté des sources, presque exclusivement romaines, fait que de nombreux aspects de son règne sont inconnus.

En 66, en vertu d'un accord entre Romains et Parthes au sujet de l'Arménie, Tiridate, frère du roi parthe Vologèse Ier, est couronné roi d'Arménie à Rome par Néron. Ses successeurs seront des princes parthes, mais leur accession au trône devra recevoir l'assentiment de Rome, faisant d'eux des vassaux à la fois des Romains et des Parthes. Plusieurs sources romaines contemporaines n'en ont pas moins considéré que Néron a ainsi de facto cédé l'Arménie aux Parthes.

Tiridate est en outre mage zoroastrien, accompagné notamment d'autres mages lors de son séjour à Rome en 66. Au début du XXe siècle, certains ont considéré qu'il aurait joué un rôle dans le développement du culte de Mithra, vu comme la version romanisée du zoroastrisme. Cette théorie a depuis lors largement été réfutée.

La date de sa naissance ainsi que celle de sa mort sont inconnues.

Trois Glorieuses

Eugène Delacroix, La liberté guidant le peuple

En France, la révolution de Juillet, à la faveur de laquelle un nouveau régime, la monarchie de Juillet, succède à la Seconde Restauration, se déroule sur trois journées, les 27, 28 et 29 juillet 1830, dites les « Trois Glorieuses ».

Après une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire, le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830. En réaction, un mouvement de foule s’embrase rapidement en révolution républicaine. Le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les rues et affronte les forces armées commandées par le maréchal Marmont au cours de combats qui font quelque 200 tués chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.

Charles X et la famille royale fuient Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes, prennent en main la révolution populaire et, au terme de « l’hésitation de 1830 », conservent une monarchie constitutionnelle au prix d’un changement de dynastie.

La maison d’Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, succède à la branche aînée et les Français se donnent un nouveau roi en la personne de Louis-Philippe Ier, proclamé « roi des Français » et non plus « roi de France ».

Téwodros II d'Éthiopie

Téwodros II d'Éthiopie.
Téwodros II d'Éthiopie.

Téwodros II (ge'ez : ዳግማዊ ቴዎድሮስ, Degmawi Téwodros ; également appelé ዓፄ ቴዎድሮስ, Atsé Téwodros Écouter), (1818 - 13 avril 1868) né Kassa Hailou (ge'ez : ካሳ ሃይሉ), est un militaire et un homme politique éthiopien, Negusse Negest du 11 février 1855 jusqu'à sa mort. Il est également connu sous son nom de cavalier Abba Tateq (ge'ez : አባ ታጠቅ).

Téwodros naît en 1818, à Charghe, dans la province du Qwara, vers l'ouest de Gonder, alors capitale d'un Empire éthiopien divisé par les guerres des seigneurs du Zemene Mesafent. Son père, Hailou Welde Giyorgis, est gouverneur de sa province natale et un militaire tout comme son oncle Kenfou Hailou. Après une brève éducation dans un monastère, Téwodros intègre l'armée de Kenfou puis celle de Goshou Zewde du Godjam. Vers 1845, face à la fulgurante ascension de Téwodros, Menen lui offre le poste de gouverneur du Qwara et la main de sa petite-fille, Tewabetch Ali.

En 1852, Téwodros se lance dans une campagne pendant laquelle il bat les seigneurs du Nord les uns après les autres. Le 11 février 1855, Kassa Hailou est couronné sous le nom de Téwodros II. Son couronnement marque la fin du Zemene Mesafent, le début de l'histoire moderne du pays et l'initialisation du processus de centralisation achevé sous Haile Selassie Ier. Ainsi, il ne se contente pas d'unifier le Nord du pays ; il lance deux campagnes, la première vers le Wello et la seconde vers le Shewa. En 1856, Téwodros règne sur l'ensemble de l'Empire éthiopien véritablement unifié.

Durant son règne, il introduit diverses réformes de modernisation. Il publie des édits contre l'esclavage, bâtit les premières routes et organise un système politique et fiscal centralisé. Il constitue une véritable armée nationale remplaçant les diverses forces régionales. Cette vague de réformes inquiète les seigneurs locaux habitués à un pouvoir impérial faible et, dès 1860, plusieurs chefs entrent en rébellion. La même année, il perd le soutien de l'Église éthiopienne orthodoxe en ordonnant la redistribution de ses terres aux paysans. Au fur et à mesure, le Negusse Negest voit son pouvoir déstabilisé. Il réprime les mouvements de révolte et enferme des Européens suite à un différend diplomatique avec la Grande-Bretagne.

En avril 1868, Londres organise une expédition menée par Robert Napier afin de libérer les captifs enfermés à la forteresse de Meqdela. Le 13 avril 1868, l'ultime assaut est lancé sur le quartier général du Negusse Negest qui a refusé de se soumettre formellement à la Grande-Bretagne. Téwodros saisit alors son revolver et se donne la mort. S'il n'a su appliquer la majorité des réformes engagées, Téwodros reste pour les Éthiopiens, un dirigeant remarquable et un grand militaire, défenseur d'une Éthiopie unifiée et moderne.

Urbain V

Les armes du pape Urbain V
Les armes du pape Urbain V

Guillaume de Grimoard (né en 1310 à Grizac, Lozère et décédé en 1370 à Avignon) devint le sixième pape à Avignon sous le nom de Urbain V. Originaire des pays de la langue d’oc, comme ses prédécesseurs, natif du Gévaudan dans une famille liée à celle des Sabran, il commença à vivre et à étudier à proximité de la vallée du Rhône. Elzéar, un de ses oncles, était alors prieur de la chartreuse de Bonpas, près d’Avignon.

Profès de l’ordre de Saint-Benoît, comme Benoît XII et Clément VI, il fut rapidement chargé des plus prestigieuses abbayes bénédictines de France et de Provence. Il est à l'origine de nombreux développements architecturaux, de missions dans le monde entier et, avec la Guerre de Cent Ans, a eu à participer et arbitrer plusieurs conflits. Urbain V est le seul des pontifes avignonnais à avoir été porté sur les autels avec le titre de bienheureux.

Victoria du Royaume-Uni (1840-1901)

L'impératrice-reine Victoria en 1900.
L'impératrice-reine Victoria en 1900.

Victoria Adélaïde Marie Louise du Royaume-Uni, princesse royale de Grande-Bretagne et d'Irlande puis, par son mariage, reine de Prusse et impératrice allemande, est née le au Palais de Buckingham, à Londres, et morte le à Friedrichshof, en Allemagne. Fille aînée de la reine Victoria du Royaume-Uni et du prince Albert, elle est impératrice allemande et reine de Prusse durant les 99 jours de règne de son époux, le Kaiser Frédéric III.

La princesse est élevée selon les idées libérales de son père. Fiancée à l'âge de seize ans au futur Frédéric III d'Allemagne, elle soutient son mari dans sa volonté d'instaurer une monarchie constitutionnelle en Prusse puis en Allemagne. Mais, critiquée pour son attitude et ses origines anglaises, Vicky subit l'ostracisme des Hohenzollern et de la cour berlinoise. Son isolement va croissant après l'arrivée d'Otto von Bismarck au pouvoir en 1862.

Finalement, Vicky et son époux n'ont la possibilité d'influer sur la politique allemande que durant quelques semaines, en 1888 : atteint d'un cancer du larynx, Frédéric III n'a en effet ni le temps ni la force de mener à bien les réformes politiques dont il avait rêvé lorsqu'il était encore Kronprinz. Une fois devenue veuve, Vicky est à nouveau écartée du pouvoir par son fils, le conservateur Guillaume II. L'impératrice douairière s'installe alors à Kronberg im Taunus, où elle se fait bâtir un château, Friedrichshof, nommé ainsi en l'honneur de son défunt époux. De plus en plus isolée après les mariages de ses filles cadettes, Victoria meurt d'un cancer du sein quelques mois après sa mère, en 1901.

Vincent-Marie de Vaublanc

Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.
Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.

Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc (né le 2 mars 1756 à Fort Dauphin à Saint-Domingue, aujourd’hui Fort-Liberté à Haïti, et mort le 21 août 1845 à Paris) est un homme politique, écrivain français, catholique et de tendance royaliste.

Sa carrière politique l’amène à côtoyer successivement Louis XVI, Barras, Napoléon Ier, le comte d’Artois, futur Charles X, et enfin Louis XVIII. Proscrit et recherché par quatre fois par les différents régimes politiques, jamais arrêté, il parvient à chaque fois à rentrer en grâce. Dans une carrière longue et mouvementée, il est successivement député monarchiste sous la Révolution et pendant le Directoire, proscrit sous la Terreur, préfet de Napoléon, ministre de l’Intérieur de Louis XVIII et pour finir sa vie politique, député ultra-royaliste. Il est notamment connu pour l’éloquence fougueuse de ses discours et sa réorganisation controversée de l’Académie française en 1816 en tant que ministre de l’Intérieur.

Il fait partie de ces personnages secondaires qui traversent et marquent cette période de l’histoire de France. Homme d’ordre au caractère affirmé, partisan modéré des « évolutions » de 1789, il finit sa vie politique sous la Restauration dans une position d’extrémiste contre-révolutionnaire.

Élection au trône de Grèce (1862-1863)

Armoiries du royaume de Grèce.
Armoiries du royaume de Grèce.

L’élection au trône de Grèce de 1862-1863 se produit à la suite de la déposition du roi d'origine bavaroise Othon Ier de Grèce en octobre 1862 et vise à donner au royaume de Grèce un nouveau souverain. Une consultation populaire est organisée par le gouvernement grec en décembre 1862 et aboutit à l'élection du prince Alfred du Royaume-Uni à la tête du pays. Mais le gouvernement britannique se montre peu enclin à envoyer un de ses princes régner à Athènes tandis que les autres « puissances protectrices » de la Grèce (la France et la Russie) refusent de reconnaître l'élection car elle risquerait de donner trop d'importance à la Grande-Bretagne.

D'autres candidats sont donc avancés par les grandes puissances mais tous finissent par être rejetés par un autre gouvernement ou par décliner l'offre qui leur est faite : c'est notamment le cas du duc Nicolas de Leuchhtenberg, de l'ex-roi Ferdinand II de Portugal, du duc Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha et du prince Guillaume de Bade. Finalement, le Royaume-Uni propose, fin mars 1863, la candidature du prince Guillaume de Danemark, dont les sœurs sont fiancées au prince de Galles et au tsarévitch de Russie. Les puissances protectrices se montrent enthousiastes et l'Assemblée nationale grecque s'empresse d'élire le jeune homme de 17 ans le 30 mars. Cependant, les autorités danoises tardent à accepter l'élection du prince, qui n'est officiellement reconnue que le 1er juin. Le 6 juin, une délégation grecque conduite par l'amiral Constantin Kanaris se rend donc au château de Christiansborg et le prince danois est proclamé roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier de Grèce.

Époque hellénistique

Le monde hellénistique à la mort d’Alexandre.
Le monde hellénistique à la mort d’Alexandre.

L’époque hellénistique (IVe-Ier siècle av. J.-C.), si l’on excepte les figures d’Alexandre le Grand et de Cléopâtre, est relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l’éclat de l’époque classique grecque et la puissance de l’Empire romain. Cependant la splendeur des villes, telles Alexandrie, Antioche, Pergame, l’importance des échanges économiques, des métissages culturels, le rôle dominant de la langue grecque et sa diffusion vont profondément modifier le visage du Moyen-Orient antique y compris plus tard sous la domination romaine.

Les limites chronologiques de la période hellénistique sont avant tout politiques et débutent avec les conquêtes d’Alexandre le Grand pour se terminer avec le suicide du dernier grand souverain hellénistique, la reine d’Égypte Cléopâtre VII. Les travaux archéologiques et historiques récents conduisent à réévaluer cette période et en particulier deux aspects caractéristiques de l’époque, l’existence et le poids des grands royaumes dirigés par des dynasties d'origine grecque ou macédonienne (Lagides, Séleucides, Antigonides, Attalides, etc.) mais aussi le rôle déterminant des centaines de cités dont l'importance, contrairement à une idée longtemps répandue, est loin de décliner.


Révolte des Taiping

Hong Xiuquan, fondateur du Royaume Céleste des Taiping
Hong Xiuquan, fondateur du Royaume Céleste des Taiping

La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre 1851 et 1864 ; cette révolte, dont la dynastie Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tire son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix » (chinois traditionnel : 太平天國 ; chinois simplifié : 太平天国 ; hanyu pinyin : Tàipíng Tiān Guó), d'où provient le nom de Tàipíng (« Grande Paix ») qui désigne cette révolte.

Cette guerre civile est généralement considérée comme l'un des conflits les plus meurtriers de toute l'Histoire...

Eilean Donan

Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.
Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.

Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, dans le Council Area de Highland. Elle est reliée à l'île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l'île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIIIe siècle, est abandonné à l'état de ruine en 1719 à la suite d'une bataille qui l'endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d'Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d'Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.

Hannibal Barca

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-Baal signifie « qui a la faveur de Baal » et Barca, « foudre »), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J.-C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis) et mort par suicide en 183 av. J.-C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire.

Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen alors que Rome tente d'établir sa suprématie sur d'autres puissances tels que Carthage, la Macédoine, Syracuse et l'empire séleucide. Le principal exploit qu'on lui reconnaît a lieu durant la deuxième guerre punique : il quitte alors l'Hispanie avec son armée et traverse les Pyrénées puis les Alpes pour gagner le nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville. Pour J. F. Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements mais celui de ravitaillement et son propre agenda politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama (ayant lieu entre Constantine et Tunis en Numidie).

L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de « père de la stratégie » du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain et il est considéré comme un grand stratège par des militaires tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires. Bernard Werber lui rend ainsi hommage au travers du personnage du « Libérateur » et d'un article de L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu mentionné dans son ouvrage Le Souffle des dieux.

Krak des Chevaliers

Vue d'ensemble du Krak des Chevaliers

Le Krak des Chevaliers est un château fort datant de l'époque des croisades. Il est situé dans l'ouest de la Syrie, sur les derniers contreforts du jabal Ansariya.

Les chevaliers de l'Hôpital (ou hospitaliers) gérèrent le fort de 1142 à 1271, date de sa conquête par Az-Zâhir Rukn ad-Dîn Baybars al-Bunduqdari (Baybars Ier), sultan des Mamelouks. Cette conquête mit fin à 129 ans d'invincibilité du fort.

Thomas Edward Lawrence, en le découvrant en 1909 le jour de son 21e anniversaire, le qualifia de « plus beau des châteaux du monde, certainement le plus pittoresque que j’ai vu, une véritable merveille. »

Depuis 2006, le krak des chevaliers est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.


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Akhtala (monastère)

Le monastère d'Akhtala (en arménien Ախթալա վանք ; en géorgien ახტალის ტაძარი) est un monastère-forteresse arménien du Xe siècle situé à proximité de la ville d'Akhtala, dans le marz de Lorri, à 185 kilomètres au nord d'Erevan. Ce monastère de l'Église apostolique arménienne, qui a un temps relevé de l'Église orthodoxe géorgienne, lors de la suzeraineté de la reine Tamar de Géorgie sur l'Arménie zakaride, n'est actuellement pas en activité. La forteresse a joué un rôle majeur dans la protection des régions du nord-ouest de l'Arménie et est une des mieux préservées du pays. L'église principale du complexe est renommée pour ses fresques. Le monastère apparaît pour la première fois sous ce nom dans un décret royal de 1438 ; le nom serait d'origine turque et signifierait « clairière blanche ».

États généraux de 1789

Ouverture des États généraux de 1789
Ouverture des États généraux de 1789

Les États généraux de 1789 sont considérés comme étant le commencement de la Révolution française.

Ce sont les derniers de la Monarchie française. L'ouverture se fait le 5 mai 1789.

Début 1788, tout le monde souhaite la tenue des états généraux, mais pour des objectifs, le plus souvent, incompatibles entre eux :


  • L'aristocratie souhaite en finir avec la monarchie absolue imposée par Louis XIV et incarnée par Louis XVI, et reprendre ainsi ses pouvoirs d'autrefois.
  • Le haut-clergé, qui profite globalement du système, désire (en majorité) le maintien du statu-quo. Aux états généraux la noblesse est représentée par 270 députés (dont 90 libéraux). Le clergé est représenté par 291 députés (dont 220 curés), la plupart acquis aux idées de réforme. Le clergé et la noblesse sont majoritaires en voix aux états généraux (2 contre 1), et toute décision a des chances de leur être favorable. Mais il existe déjà dans ces deux « États », d'ardents réformateurs qui ne sauraient tarder à devenir encore beaucoup plus engagés (cependant, à cette époque personne ne parle encore de révolution).

Le clergé et la noblesse ne forment pas des ordres totalement homogènes ; il faut noter la présence du bas-clergé, traditionnellement favorable au monde paysan, ainsi que l'existence d'une petite noblesse rurale -par exemple en Bretagne -, dont les perspectives sont bien différentes de celles de la Cour.

578 députés, (12 gentilshommes, 18 maires de grandes villes, 162 magistrats de baillages ou sénéchaussées, 110 avocats, 114 médecins, 162 négociants, propriétaires ou cultivateurs, et 110 commerçants, agriculteurs et industriels) forment le tiers état aux états généraux du 5 mai 1789. Concernant son « manque de représentation et de considération » (Beaumarchais), le Tiers est lui-même divisé sur nombre d'autres questions qui sont évoquées dans les cahiers de doléances :

  • La bourgeoisie, plutôt urbaine, enrichie par le commerce ou la finance, ouverte aux Lumières voit sa force économique naissante bloquée par ses origines roturières et réclame une égalité de traitement : les nobles seuls ont accès aux postes d'officiers ou de la haute fonction publique, et sont dispensés de taxes. Ces revendications sont à la fois sociales et économiques.
  • La paysannerie n'est pas représentée, mais s'appuie sur le tiers état. Elle vit de ses maigres récoltes en fonction des aléas du temps, et croule sous la pression fiscale qui lui est infligée : elle demande un rééquilibrage du système fiscal et son extension aux privilégiés mais aussi le droit de chasse… Tout cela pourrait se faire à l'occasion des états généraux, à condition que le tiers état y soit mieux représenté et que le vote s'y fasse par tête plutôt que par Ordre ;

Le roi lui-même, confronté à une dette de l'État sans précédent, doit trouver une solution pour faire rentrer rapidement de l'argent dans les caisses. Dans son idée, la délégation de cette décision aux états généraux lui permet de se dissocier d'une mesure qui sera à coup sûr impopulaire.

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Kaamelott

Le Château de Fallavier, lieu de tournage des plans extérieurs du château de Kaamelott.

Kaamelott est une série télévisée française humoristique et dramatique de fantasy historique, créée par Alexandre Astier et Jean-Yves Robin. Elle est diffusée depuis le sur M6 en France, depuis 2006 sur la TSR 2 en Suisse ainsi que sur Club RTL en Belgique et depuis le au Québec sur la chaîne Historia.

La série s’inspire des légendes arthuriennes et est ancrée dans la Grande-Bretagne médiévale, sur laquelle règne le Roi Arthur en son château de Kaamelott, entouré de ses Chevaliers de la Table Ronde. Loin d’être fidèles, braves et héroïques, ceux-ci sont désordonnés, couards ou sanguinaires, et parfois même traîtres. Bien mal épaulé, Arthur peine à mener à bien sa quête du Graal, alors que son royaume tout entier est en passe de s’effondrer.

Dès son lancement et contre toute attente, Kaamelott devient un phénomène réunissant chaque soir près de cinq millions de téléspectateurs. Six semaines auront suffi à la série pour atteindre la même part de marché que Caméra café en trois ans.

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Sophie de Prusse

La reine Sophie de Grèce par Georgios Jakobides (1915).
La reine Sophie de Grèce par Georgios Jakobides (1915).

Sophie Dorothée Ulrique Alice de Prusse (en allemand : Sophie von Preußen et en grec : Σοφία της Ελλάδας / Sophía tis Elládas), princesse de Prusse et d'Allemagne puis, par son mariage, reine des Hellènes, est née à Potsdam, en Prusse, le 14 juin 1870, et est décédée à Francfort-sur-le-Main, dans le land de Hesse, en Allemagne, le 13 janvier 1932. Elle est reine de Grèce de 1913 à 1917 puis de 1920 à 1922.

Issue de la Maison de Hohenzollern et fille du Kaiser Frédéric III d'Allemagne, Sophie reçoit une éducation libérale et anglophile, sous l’égide de sa mère, la princesse royale Victoria du Royaume-Uni. Moins d’un an après la mort de son père, en 1889, la jeune fille épouse le futur Constantin Ier de Grèce et part s’installer à Athènes. Après une adaptation difficile, elle donne naissance à une nombreuse famille et s’investit dans l’aide aux démunis, suivant ainsi les traces de sa belle-mère, la reine Olga. C’est cependant durant les guerres auxquelles la Grèce est confrontée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle que Sophie se montre la plus active sur le plan social : la jeune femme met alors en place des hôpitaux de campagne, supervise la formation des infirmières grecques et soigne elle-même des blessés.

Cependant, Sophie n’est guère récompensée pour ses actions : si sa grand-mère, la reine Victoria du Royaume-Uni, lui confère la Croix rouge royale après la guerre de Trente Jours, les Grecs lui reprochent ses liens avec l’Allemagne. Son frère, le Kaiser Guillaume II est en effet allié à l’Empire ottoman et s’oppose ouvertement à la réalisation de la Grande Idée, c’est-à-dire l’union de toutes les populations hellènes au sein d’un même État. Pendant la Première Guerre mondiale, les liens de parenté unissant Sophie et le Kaiser provoquent en outre la suspicion de l’Entente, qui reproche à Constantin Ier sa neutralité dans le conflit.

Après avoir imposé un blocus à la Grèce et soutenu le gouvernement rebelle d’Elefthérios Venizélos, provoquant ainsi le Schisme national, la France et ses alliés destituent Constantin en juin 1917. Sophie et sa famille partent alors en exil en Suisse tandis que le deuxième fils du couple royal les remplace sur le trône sous le nom d’Alexandre Ier. Dans le même temps, la Grèce entre en guerre aux côtés de l’Entente, ce qui lui permet de s’agrandir considérablement.

Après le déclenchement de la guerre gréco-turque en 1919 et la disparition prématurée d’Alexandre Ier l’année suivante, les vénizélistes abandonnent le pouvoir et la famille royale revient à Athènes. La défaite de l’armée grecque face aux troupes turques de Mustafa Kemal Atatürk oblige cependant Constantin à abdiquer en faveur de son fils aîné, le roi Georges II. Sophie et sa famille retrouvent alors le chemin de l’exil et s’installent en Italie. Peu de temps après, Constantin trouve la mort (1921) et la république est proclamée à Athènes (1924). Sophie passe ses dernières années aux côtés de sa famille et meurt d’un cancer en Allemagne en 1932.

Clovis Ier

Illustration représentant Clovis par Eugène Viollet-le-Duc dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe s au XVIe siècle - Tome 8, 1856, d’après la statue du XIIe siècle, présente à Notre-Dame de Corbeil.
Illustration représentant Clovis par Eugène Viollet-le-Duc dans le Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe s au XVIe siècle - Tome 8, 1856, d’après la statue du XIIe siècle, présente à Notre-Dame de Corbeil.

Clovis Ier (en allemand Chlodwig ou Chlodowech, en latin Chlodovechus), né en 466 et mort à Paris le , est roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511.

Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe. Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père pour unifier une grande partie des royaumes francs et annexer les territoires des Wisigoths dans le sud de la Gaule.

Le règne de Clovis est connu à travers la description qu’en fit l’évêque gallo-romain Grégoire de Tours, et dont l’Histoire des Francs, est riche d’enseignements, bien que ce texte semble essentiellement à visée édifiante.

Clovis fut considéré dans l’historiographie comme un des personnages historiques les plus importants de l’histoire de France ; le courant républicain en fit le premier roi de ce qui était devenu la France à partir du XIIIe siècle, et la tradition monarchiste vit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs.

Soumbat (roi des Kartvels)

Soumbat (mort en 958) est le troisième roi des Kartvels, position équivalente à celle de souverain d’Ibérie, de la dynastie des Bagratides. Au pouvoir de 937 à 958, il ne peut exercer qu’un contrôle de jure sur ses domaines, ceux-ci étant en fait sous contrôle du royaume d’Abkhazie. Également curopalate, il ne laisse pas d’héritage significatif rapporté par l’historiographie géorgienne.

Bakour II d'Ibérie

Bakour II d’Ibérie (en géorgien : ბაკურ II, latinisé en Bacurius ; mort en 528 ou 547) est un roi d’Ibérie du VIe siècle. Membre chrétien de la dynastie des Mihranides, il fait notamment partie des forces pro-byzantines de la Géorgie de l’époque et sa politique anti-iranienne est à l’origine de l’invasion sassanide qui se produit sous le règne de son successeur. Régnant pendant 13 ans, Bakour II n’est pas parvenu à se faire remarquer dans l’histoire et est généralement représenté comme un monarque insignifiant dans l’histoire géorgienne.

Théodora Comnène (Despina Hatun)

Théodora, la princesse de Trébizonde, d’après Pisanello (détail).
Théodora, la princesse de Trébizonde, d’après Pisanello (détail).

Théodora Comnène, aussi connue sous le surnom gréco-turc de « Despina Hatun » (c’est-à-dire « Mademoiselle la Princesse »), est née à une date inconnue, probablement à Trébizonde, et décédée après 1478, à Diyarbakır (Turquie). Elle était la fille de l’empereur Jean IV de Trébizonde, un État byzantin situé dans la région du Pont.

Réputée pour sa très grande beauté, elle devint l’épouse d’Uzun Hasan, khan des Turkmènes de la Horde du Mouton Blanc (Ak Koyunlu). Demeurée chrétienne et supposée influente auprès de son époux, le principal rival de l’Empire ottoman dans l’Asie mineure de la seconde moitié du XVe siècle, elle suscita dans l’Occident de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance le mythe de la princesse de Trébizonde, alliant la figure de la demoiselle en détresse à celle de la femme d’influence, instigatrice potentielle d’une grande croisade contre les Turcs. Son image, plus ou moins galvaudée, inspira longtemps les artistes, parmi lesquels le peintre Pisanello ou encore Jacques Offenbach.

Yohannes IV d'Éthiopie

Yohannes IV.
Yohannes IV.

Yohannes IV (ge'ez : ዮሐንስ አራተኛ, Écouter) (1837 - 1889) est un militaire et un homme politique éthiopien, Negusse Negest de 1872 à 1889. Né Kassa Mercha (ge'ez : ካሳ መርቻ), il est également connu sous son nom de cavalier Abba Bezbez (ge'ez : አባ በዝብዝ).

Yohannes est né en 1837, à Mai Beha, une ville du Tegré, dans le Nord de l’Empire éthiopien. L’éducation de Yohannes est partiellement assurée par son père, Mercha, Shum du Tembien. Il occupe sa première fonction importante dans les années 1860 après avoir collaboré avec Téwodros II lors de la pacification du Tegré dont il devient le gouverneur. Progressivement, il prend ses distances avec le Negusse Negest et se rebelle ouvertement à la fin des années 1860. Il coopère avec les Britanniques lors d’une expédition conduisant à la chute de Téwodros en 1868. La même année, il commence à préparer son armée afin d’affronter le nouveau souverain, Tekle Giyorgis II. Celui-ci décide de soumettre Yohannes en 1871 mais le dirigeant du Tegré lui inflige deux défaites.

Le 21 janvier 1872, Kassa Mercha est couronné Negusse Negest d’Éthiopie sous le nom de Yohannes IV. Il poursuit l’œuvre unificatrice de Téwodros II tout en s’en distinguant. Favorable à l’unité du pays, il laisse néanmoins aux seigneurs locaux une certaine marge de liberté et fait de son mieux pour garder un équilibre politico-militaire entre les gouverneurs de provinces. Outre l’unification politique, il est très attaché à l’unité de l’Église éthiopienne orthodoxe et il lance de grandes campagnes de conversion au christianisme. Il lutte en parallèle contre les missionnaires étrangers qu’il perçoit comme un bras religieux de la diplomatie européenne.

Enfin, Yohannes IV a également été un défenseur de l’indépendance éthiopienne. Suite à l’ouverture du canal de Suez en 1869, l’Éthiopie est la cible de divers plans d’invasion. La première guerre a lieu contre l’Égypte qui s’est installée dans la Corne de l’Afrique depuis le début des années 1870. Malgré une supériorité technique des Égyptiens, Yohannes IV remporte la bataille de Gundet et celle de Gura. Le second conflit, en 1887, oppose le Negusse Negest aux Italiens, présents à Metsewa depuis 1885. Après une victoire italienne, Ras Alula Engida, grand général de Yohannes IV, remporte la bataille de Dogali forçant ses ennemis à se retirer vers la côte.

Enfin, en 1889, il veut mettre fin aux offensives des Mahdistes soudanais qui touchent les populations éthiopiennes du Nord-Ouest. Le 9 mars 1889, il prépare une vaste armée et part vers Metemma où il affronte ses adversaires. Au cours de la bataille, Yohannes est touché à deux reprises. Le lendemain, il meurt de ses blessures, payant de sa vie la protection de l’indépendance de son pays.

S’il a été un unificateur moins impressionnant que Téwodros, sa politique n’a pas eu pour autant moins d’effet. Son règne a permis de préparer et faciliter la lutte de Menelik contre la nouvelle offensive coloniale italienne. Aux yeux des Éthiopiens, Yohannes demeure un souverain dévoué à sa religion et à sa patrie, pour laquelle il a su donner sa vie.

Napoléon III

Peinture huile sur toile réalisée par Franz Xaver Winterhalter représentant le portrait de Napoléon III en costume d'apparat
Napoléon III

Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (Paris, 20 avril 1808 - Chislehurst, 9 janvier 1873), est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin avant de devenir empereur des Français (1852-1870) sous le nom de Napoléon III du 2 décembre 1852 au 4 septembre 1870.

Issu de la famille Bonaparte, prince français à sa naissance et prince de Hollande, il est le neveu de Napoléon Ier et le troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine (à la fois sa grand-mère et, par son mariage avec Napoléon, sa tante). Il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831 et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832. Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans base populaire, échouent. Mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour s'imposer en politique et se faire élire représentant du peuple puis président de la République. Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet ensuite de mener la restauration impériale à son profit. Il exerce d'abord un pouvoir personnel sans partage, puis ce caractère très autoritaire du Second Empire s'atténue après 1859 pour faire place progressivement à « l'empire libéral ».

Il met en œuvre la philosophie politique qu'il a publiée de bonne heure dans ses Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier considérable, et par la transformation de Paris sous l'autorité du préfet Haussmann. La fin de son régime est scellée par la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III meurt en exil, en janvier 1873, en Angleterre...

Pierre II du Brésil

Portrait de Pierre II du Brésil
L’empereur Pierre II (1876).

Pierre II ou Pedro II du Brésil (de son nom complet Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga), est né le à Rio de Janeiro et mort le à Paris (8e arrondissement).

Surnommé « le Magnanime », il est le second et dernier empereur du Brésil, sur lequel il règne pendant plus de 58 ans. Membre de la Maison de Bragance, il est le septième enfant de l'empereur Pierre Ier du Brésil et de l'impératrice Marie-Léopoldine. L'abdication soudaine et le départ de son père vers l'Europe, en 1831, le laissent seul avec deux de ses sœurs, à l'âge de cinq ans. Devenu empereur, il passe une enfance et une adolescence tristes et solitaires. Obligé de passer son temps à apprendre son métier, le jeune souverain ne connaît que de brefs moments de bonheur et de rencontres avec quelques amis de son âge. Ses expériences des intrigues de cour et de conflits politiques durant cette période affectent fortement son caractère. Adulte, il a un important sens du devoir et de dévouement envers son pays et son peuple mais vit mal son rôle de monarque.

Héritant d'un empire au bord de la désintégration, Pierre II transforme le Brésil en une puissance émergente sur la scène internationale reconnue pour sa stabilité politique, sa liberté d'expression, son respect des droits civiques, sa croissance économique dynamique et surtout sa forme de gouvernement : une monarchie constitutionnelle représentative. Sous le règne de Pierre II, le Brésil sort victorieux de trois conflits internationaux (la guerre de la Plata, la guerre uruguayenne et la guerre de la Triple-Alliance) et l'empereur joue un rôle important dans plusieurs autres différends internationaux ou internes. Il pousse fermement à l'abolition de l'esclavage et se montre un partisan acharné de l'apprentissage, de la culture et des sciences. Son comportement suscite le respect et l'admiration de savants et écrivains tels que Charles Darwin, Victor Hugo et Friedrich Nietzsche, et il est un ami, entre autres, de Richard Wagner, Louis Pasteur, Claude-Henri Gorceix et Henry Longfellow.

Bien que la plupart des Brésiliens n'éprouvent pas de véritable désir de changement de gouvernement, l'empereur est renversé par un coup d'État soudain qui n'a presque pas de soutien en dehors d'un groupe de chefs militaires désirant la création d'une république dirigée par un dictateur. Devenu las de son rôle de souverain et peu confiant dans les perspectives d'avenir de la monarchie, Pierre II ne cherche pas à prévenir son éviction et ne tente pas de rétablir la monarchie par la suite. Il passe les deux dernières années de sa vie en exil en Europe, vivant seul avec très peu d'argent.

Quelques décennies après sa mort, Pierre II retrouve sa réputation et ses restes reviennent au Brésil en héros national. Cette réputation dure jusqu'à nos jours : les historiens le considèrent comme un personnage très remarquable et il est généralement considéré comme le plus grand homme du Brésil.

David Ier d'Écosse

David Ier d'Écosse
David Ier d'Écosse

David Ier, ou Dabíd mac Maíl Choluim, Daibhidh I mac [Mhaoil] Chaluim en gaélique (entre 1083 et 1085), est prince de Cumbrie de 1113 à 1124, puis roi d'Écosse de 1124 à sa mort. Fils cadet de Malcolm III et sainte Marguerite d'Écosse, David passe la majeure partie de son enfance en Écosse, mais est envoyé en Angleterre pour sa protection à partir de 1093. Pendant qu'en Écosse, une guerre de succession fait rage, il rejoint la maison du futur Henri Ier d'Angleterre, où il s'imprègne de la culture anglo-normande.

À la mort de son frère Alexandre Ier en 1124, David entreprend, avec l'appui d'Henri Ier, d'accéder au trône d'Écosse (le royaume d'Alba). Pour cela, il doit entrer en guerre contre son rival et neveu Máel Coluim mac Alaxandair. Écarter définitivement ce dernier de la course au trône semble avoir pris dix ans, une longue lutte au cours de laquelle Angus, mormaer de Moray et allié influent de Máel Coluim mac Alaxandair, est défait et tué. La victoire de David lui permet d'étendre son contrôle dans des régions éloignées faisant, en théorie, partie de son royaume. Après la mort d'Henri Ier, David soutient la fille de ce dernier, qui est aussi sa propre nièce, Mathilde l'Emperesse, dans sa revendication de la couronne d'Angleterre. Il entre alors en conflit avec le roi Étienne, et en profite pour étendre petit à petit son influence sur le Nord de l'Angleterre, malgré sa défaite lors de la bataille de l'Étendard, en 1138.

L'expression « révolution davidienne », à travers son équivalent anglais « Davidian Revolution », est utilisée par plusieurs spécialistes pour désigner les grands changements qui marquent le royaume d'Écosse sous le règne de David Ier. Ces changements incluent la fondation de burghs, la mise en place des bases de la réforme grégorienne, la fondation de monastères, l'instauration d'une forme normande de gouvernement, et l'introduction du système féodal à travers l'immigration de chevaliers anglo-normands.

Édouard VI d'Angleterre

Portrait d'Édouard VI d'Angleterre
Édouard VI vers 1550

Édouard VI () est roi d'Angleterre et d'Irlande du jusqu'à sa mort. Il est couronné le à l'âge de neuf ans ce qui en fait l'un des plus jeunes souverains anglais. Il est le fils d'Henri VIII d'Angleterre et de Jeanne Seymour, et devient le troisième souverain de la dynastie des Tudor et le premier souverain anglais protestant à monter sur le trône. Pendant tout son règne, le pouvoir est exercé par un Conseil de régence, car il meurt avant d'avoir atteint sa majorité. Le Conseil est d'abord présidé par son oncle Édouard Seymour, 1er duc de Somerset (de 1547 à 1549), puis par John Dudley, 1er comte de Warwick (de 1550 à 1553), qui devient plus tard duc de Northumberland.

Son règne s'accompagne de problèmes économiques et des troubles sociaux qui, en 1549, aboutissent à des émeutes et à une rébellion. Une guerre est engagée contre l’Écosse ; elle commence par un succès mais prend fin par un retrait militaire à Boulogne-sur-Mer. La transformation de l'Église anglicane en un corps protestant structuré a également lieu sous son règne et le jeune Édouard attache un grand intérêt aux questions religieuses pendant tout son règne...

Marie-Amélie du Brésil

Portrait sur peinture de la princesse Marie-Amélie du Brésil
La princesse Marie-Amélie du Brésil par Friedrich Dürck vers 1849.

Marie-Amélie de Bragance (en portugais : Maria Amélia de Bragança), princesse du Brésil, est née le à Paris, en France, et est décédée le à Funchal, sur l'île de Madère, au Portugal. Elle est membre de la famille impériale du Brésil et la première fiancée du futur empereur Maximilien Ier du Mexique.

Seule enfant de l'empereur Pierre Ier du Brésil (également roi de Portugal sous le nom de Pierre IV) et de sa seconde épouse, la princesse Amélie de Leuchtenberg, Marie-Amélie appartient à la branche américaine de la maison de Bragance. Née après l'abdication de son père, la jeune fille voit le jour en France, où ses parents se sont installés après avoir regagné l'Europe. Vingt jours après sa naissance, Pierre Ier part cependant au Portugal afin d'y combattre les forces de son frère, le roi usurpateur Michel Ier, et de restaurer sa fille aînée, la reine Marie II, sur le trône.

Une fois Michel Ier chassé du Portugal, en 1834, Marie-Amélie et sa mère gagnent Lisbonne, où elles retrouvent l'ex-empereur du Brésil. Cependant, Pierre Ier meurt de tuberculose quelques mois à peine après sa réunion avec sa famille. Désormais orpheline de père, Marie-Amélie s'installe avec sa mère auprès de sa demi-sœur, la reine Marie II. À cette époque, le gouvernement brésilien refuse en effet de reconnaître l'enfant comme membre à part entière de la famille impériale. Ni elle ni sa mère, l'impératrice douairière, ne reçoivent donc aucune pension de la part de l'État brésilien. C'est seulement avec la fin de la régence brésilienne et l'arrivée au pouvoir du demi-frère de Marie-Amélie, l'empereur Pierre II, en 1840, que la jeune fille est pleinement reconnue comme membre de la dynastie nationale.

En grandissant, Marie-Amélie devient une belle jeune femme, reconnue pour la qualité de son éducation et ses dons pour le dessin, la peinture et le piano. Début 1852, elle se fiance à l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère de l'empereur François-Joseph Ier et futur souverain du Mexique. Cependant, Marie-Amélie contracte la tuberculose et doit se rendre à Madère pour se soigner. Gravement atteinte par la maladie, elle trouve la mort à Funchal, en 1853. Très touché par la disparition de sa fiancée, l'archiduc Maximilien entreprend un pèlerinage sur les traces de la princesse, au Portugal et au Brésil. Ce voyage influence grandement, par la suite, son acceptation de la couronne impériale mexicaine en 1864.

Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary (1845-1907)

Le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary.
Le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary.

Louis Auguste Marie Eudes de Saxe-Coburg-Kohary, prince de Saxe-Cobourg, est né au château d’Eu, en France, le , et est mort le à Karlsbad, en Bohême, dans l’Empire austro-hongrois. C’est un prince allemand de la Maison de Saxe-Cobourg, un militaire austro-hongrois et un amiral de la marine impériale brésilienne.

Après une enfance partagée entre la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Empire des Habsbourg, le prince Auguste intègre la marine autrichienne, à l’âge de seize ans, en 1861. Deux ans plus tard, en 1863, son nom et celui de son frère Philippe sont évoqués par les chancelleries des grandes puissances européennes pour servir d’héritiers au prince Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha au cas où celui-ci monterait sur le trône de Grèce. Mais le projet fait long feu, et Auguste poursuit sa carrière dans la marine, participant ainsi à la guerre des Duchés en 1864

Georges II de Grèce

Portrait de Georges II de Grèce.
Portrait de Georges II de Grèce.

Georges II de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος Β΄ της Ελλάδας / Geórgios II tis Elládas), roi des Hellènes et prince de Danemark, est né le au palais de Tatoï, en Grèce et est décédé le au palais royal d’Athènes. Il est roi des Hellènes de 1922 à 1923 puis de 1935 à 1941/1944 et enfin de 1946 à 1947.

L’enfance et la jeunesse de Georges II sont marquées par l’effervescence nationaliste que connaît le royaume hellène au tournant des XIXe et XXe siècles. Après la défaite de la Grèce face à l’Empire ottoman en 1897, la famille royale est en effet accusée d’être responsable de l’échec de la Grande Idée et l’opposition républicaine augmente dans le pays jusqu’au coup de Goudi de 1909. Les victoires militaires grecques durant les Guerres balkaniques (1912-1913) rapprochent quelque temps la famille royale de son peuple mais l’éclatement de la Première Guerre mondiale renverse la situation. Après l’implication indirecte du pays dans le conflit en 1915, Georges, qui n’est alors que diadoque, assiste au Schisme national, autrement dit à la rupture violente entre son père, le roi Constantin Ier, et le Premier ministre Elefthérios Venizélos.

Acculé par la montée en puissance de l’Entente et des vénizélistes, Constantin Ier doit quitter le pouvoir et partir en exil en 1917. Jugé tout aussi germanophile que son père parce qu’il a été formé militairement en Allemagne, le prince Georges doit lui aussi quitter la Grèce tandis que son frère cadet, le jeune Alexandre Ier, monte sur le trône. Exilé avec sa famille en Suisse, Georges mène dès lors une existence relativement simple et morne. En , il se fiance cependant à l’une de ses cousines éloignées, la princesse Élisabeth de Roumanie, avec laquelle il est en contact depuis plusieurs années. Peu de temps après, son frère meurt à Athènes et une nouvelle crise politique secoue la Grèce, permettant à Constantin Ier de reprendre le pouvoir. La restauration de l’ancien souverain est toutefois éphémère puisque la défaite de la Grèce face aux nationalistes turcs commandés par Mustafa Kemal, l’oblige à abdiquer en faveur de son fils aîné en 1922

Pierre de Grèce

Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).
Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).

Pierre de Grèce (en grec moderne : Πέτρος της Ελλάδας / Pétros tis Elládas ; et en danois : Peter af Grækenland og til Danmark), prince de Grèce et de Danemark, est né à Paris, en France, le et est mort à Londres, au Royaume-Uni, le . Membre de la Maison d’Oldenbourg, c’est un prince, un militaire et un anthropologue grec spécialiste du Tibet et de la polyandrie.

Le prince Pierre passe l’essentiel de son enfance dans la région parisienne, et ne découvre la Grèce qu’après la restauration de son cousin, le roi Georges II, sur le trône, en 1935. Grâce à sa mère, la princesse Marie Bonaparte, il fréquente très jeune de nombreux intellectuels, et rencontre Aristide Briand, Rudolph Loewenstein, Sigmund Freud et Bronislaw Malinowski.

Adulte, Pierre étudie le droit, qui ne le passionne guère, à la Sorbonne, et obtient son doctorat en 1934. Il part ensuite étudier l’anthropologie avec Malinowski à la London School of Economics, en 1935-1936. Dans le même temps, le prince noue une relation amoureuse avec une roturière divorcée du nom d’Irène Ovtchinnikova. En 1937, ils partent ensemble pour un long voyage en Asie. Pierre passe ainsi plusieurs mois en Inde, où il étudie différentes populations qui pratiquent la polyandrie avant de se marier avec Irène le . Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le conduit cependant à rentrer en Europe avec son épouse et à s’engager dans l’armée hellénique. Officier de liaison, il doit quitter la Grèce après l’invasion de celle-ci par les forces de l’Axe et trouver refuge en Égypte. Il y poursuit le combat aux côtés des Alliés. Il sert alors principalement en Libye et en Italie, mais effectue également plusieurs missions en Méditerranée occidentale, en Afrique noire, et même en Chine.

À la Libération, les tensions politiques que connaît la Grèce et le refus de la famille royale d’accepter son mariage l’empêchent de rentrer à Athènes. Après un bref séjour à Copenhague, Pierre et son épouse repartent donc pour l’Asie, où ils participent à la branche tibétaine de la troisième expédition danoise en Asie centrale (1950). Ne pouvant pénétrer au Tibet du fait de l’intervention militaire chinoise qui se produit alors dans la région, le couple décide de s’installer près de la frontière, à Kalimpong, pour y étudier les réfugiés tibétains. Hormis quelques intermèdes européens et afghan, le séjour de Pierre et d’Irène dans la région dure jusqu’en 1957, année où le gouvernement indien les expulse à cause de leur soutien aux Tibétains...