Wikipédia:Sélection/Environnement

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Hypothèse Gaïa

« Car les métaphores sont plus que jamais nécessaires pour faire comprendre au plus grand nombre la véritable nature de la Terre et les périls mortels qui se profilent à l’horizon » — James Lovelock.
« Car les métaphores sont plus que jamais nécessaires pour faire comprendre au plus grand nombre la véritable nature de la Terre et les périls mortels qui se profilent à l’horizon » — James Lovelock.

L'hypothèse Gaïa, appelée également hypothèse biogéochimique, est une hypothèse scientifique controversée, initialement avancée par l'écologue anglais James Lovelock en 1970, mais également évoquée par d'autres scientifiques avant lui, selon laquelle la Terre serait « un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient notre planète depuis plus de trois milliards d'années en harmonie avec la vie ».

L'ensemble des êtres vivants sur Terre formerait ainsi un vaste superorganisme — appelé « Gaïa », d'après le nom de la déesse de la mythologie grecque personnifiant la Terre — réalisant l'autorégulation de ses composants pour favoriser la vie. Un exemple cité par Lovelock à l'appui de son hypothèse est la composition de l'atmosphère, qui aurait été régulée au cours du temps de manière à permettre le développement et le maintien de la vie.

L'hypothèse Gaïa repose sur un modèle scientifique qui se fonde sur plusieurs constatations écologiques, climatologiques, géologiques ou encore biologiques — à travers la notion d'éco-évolution notamment —, appelé Earth system science. Il en résulte un pronostic alarmiste quant à l'avenir de la biosphère, face au défi du changement climatique notamment.

L'hypothèse Gaïa est développée par James Lovelock dans plusieurs ouvrages : Les Âges de Gaïa (1990), La Terre est un être vivant, l’hypothèse Gaïa (1999), Gaïa. Une médecine pour la planète (2001) et La Revanche de Gaïa (2006) ; cet ouvrage brosse le tableau d'une planète devenue inhabitable pour l'homme. D'autres scientifiques, comme Lynn Margulis, reprennent l'hypothèse Gaïa, qui, depuis les travaux de Lovelock, a fait l'objet d'une abondante littérature scientifique et philosophique. Du modèle géobiochimique est née la géophysiologie qui, dans la continuité de l'hypothèse Gaïa, propose d'étudier toutes les interactions existantes au sein du système-Terre.

Extinction des espèces

Le dodo, espèce emblématique disparue de l'île Maurice

À travers l'évolution, de nouvelles espèces apparaissent par le processus de la spéciation tandis que d'autres disparaissent quand elles ne sont plus en mesure de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence supérieure. Typiquement, une espèce s'éteint dans les 10 millions d'années après sa première apparition. Seulement 1/1000 des espèces ayant existé sont encore vivantes aujourd'hui...


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Biodiversité

Graphique 2 : comparaison de l'importance des différents taxons entre ce que nous savons (à gauche) et ce qui existe probablement (à droite) (D'après WCMC, 1992).

La biodiversité désigne la diversité du monde vivant au sein de la nature. L'expression biological diversity a été inventée par Thomas Lovejoy en 1980 tandis que le terme biodiversity lui-même a été inventé par Walter G. Rosen en 1985. Le mot « biodiversité » apparaît pour la première fois en 1988 dans une publication, lorsque l'entomologiste américain E.O. Wilson en fait le titre du compte rendu de ce forum...


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Lutte biologique

Larve de coccinelle se nourrissant de cochenilles.


La lutte biologique est une méthode de lutte contre les organismes nuisibles tels que les ravageurs des cultures (insectes, acariens, nématodes, etc.), les maladies (fongiques, bactériennes, virales, etc.), ou les mauvaises herbes (plantes adventices) au moyen d'organismes vivants antagonistes, appelés agents de lutte biologique ou auxiliaires des cultures. Elle se base sur l'utilisation de prédateurs (nématodes, arthropodes, vertébrés, mollusques), parasitoïdes, agents pathogènes (virus, bactéries, champignons, etc.), herbivores (ou phytophages), sans faire appel à des pesticides. Elle a pour but de maintenir les population d'organismes bioagresseurs en dessous d'un seuil de nuisibilité.

Énergie en Islande

La centrale géothermique de Nesjavellir.
La centrale géothermique de Nesjavellir.

L'Islande est un État insulaire qui dispose d'importantes ressources énergétiques issues de sa géologie unique et de son hydrographie abondante. Grâce à celles-ci, environ 81 % de la production d'énergie primaire totale du pays provient d'énergies renouvelables. En 2007, la géothermie représentait environ 66 % de l'énergie primaire, la proportion d'énergie hydraulique était de 15 % et les combustibles fossiles (principalement le pétrole) de 19 %.

Le principal usage de l'énergie géothermique est le chauffage, la chaleur étant distribuée aux bâtiments grâce à un important réseau de chaleur. L'hydroélectricité représente la majeure partie de la production électrique. La plupart des centrales hydroélectriques sont détenues par Landsvirkjun, la compagnie nationale d'énergie, qui est le principal fournisseur électrique en Islande.

Le potentiel énergétique de l'Islande est bien supérieur aux besoins de sa population d'à peine plus de 300 000 habitants. Or, l'Islande étant une île, située à plusieurs centaines de kilomètres des terres les plus proches, son électricité ne peut être exportée. Ceci a conduit le pays à attirer des industries à forte consommation énergétique sur son territoire, de telle sorte que ces industries représentent de nos jours 77,4 % de la consommation électrique.

Déclin des populations d'amphibiens

Le Crapaud doré (Bufo periglenes) a été l'un des premiers indicateurs du déclin des populations d’amphibiens…

Du déclin des populations d’amphibiens :
Bien que les scientifiques observent une diminution des populations de plusieurs espèces en Europe depuis les années 1950, la prise de conscience du déclin des populations d’amphibiens pouvant entraîner des extinctions massives d’espèces dans le monde entier ne date que des années 1980. En 1993 déjà, plus de 500 espèces de grenouilles et de salamandres présentes sur les cinq continents présentaient un déclin de population. Aujourd’hui, le phénomène de déclin des populations d’amphibiens affecte des milliers d’espèces dans tous les types d’écosystèmes et est ainsi reconnu comme l'une des menaces les plus sévères, en terme d’espèces disparues ou menacées, à l’encontre de la biodiversité de notre planète.

Ces extinctions et chutes de populations d’amphibiens sont un problème mondial, aux causes diverses et complexes. Parmi elles figurent des facteurs locaux comme la fragmentation et la destruction des habitats naturels, ainsi que l’introduction par l’homme de nouveaux prédateurs dans les écosystèmes en question, la surexploitation des amphibiens (nourriture, médecine…), l’augmentation de la toxicité et de l’acidité des milieux de vie des amphibiens, l’émergence de nouvelles maladies, le changement climatique, l’augmentation des radiations ultraviolettes (conséquence des atteintes portées à la couche d’ozone) et les interactions probables entre ces facteurs.

Zone morte

Une zone morte est une zone hypoxique (déficitaire en oxygène dissous) située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, grands lacs, mares, etc.). Les études conduites en mer Baltique et aux États-Unis depuis la fin des années 1990 montrent que nombre de poissons, dont on pourrait penser qu'ils puissent facilement les fuir, y perdent rapidement connaissance et meurent asphyxiés. Comme on l'a observé au moyen de films pris par des robots, si dans certains cas, certains poissons semblent pouvoir échapper à la mort, les crustacés tels que homards, langoustes ou crevettes se déplacent trop lentement pour échapper à l’asphyxie. Quant aux moules, huîtres et autres organismes fixés, ils sont condamnés. Les coraux et de très nombreux animaux coloniaux meurent, et leur putréfaction contribue à accentuer le phénomène.

Au XXIe siècle, des zones mortes sont observées de plus en plus souvent, et sur des surfaces de plus en plus grandes. La plus vaste zone morte repérée en 2003 (parmi 150 environ, et 450 en 2008) atteignait environ 70 000 km² selon l'ONU. Ces zones ont des impacts de plus en plus importants sur la pêche et les écosystèmes.

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Gestion durable des forêts

Une forêt primaire à Kyoto

La gestion durable des forêts entre dans le cadre du développement durable et prend une importance croissante, pour les pays producteurs, à couvert forestier abondant ou non, comme pour les acheteurs de bois ou sous-produits de la forêt.

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Déforestation

Déforestation par brûlis, pour mise en culture, Sud Mexique

La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement, liées à l'extension des terres agricoles, d'une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières et de l'urbanisation.

La déforestation n'est pas un phénomène récent. Du Moyen Âge au début de la révolution industrielle, le défrichage et les coupes opérés pour accroître les surfaces agricoles et fournir des bois d'œuvre et de chauffage font passer le territoire de l'ancienne Gaule d'un taux de boisement de 90 % à moins de 15 % seulement. La déforestation actuelle concerne essentiellement les forêts tropicales. En 2005, elle a été qualifiée d'« alarmante » par la FAO.

La destruction de la forêt serait responsable de 18 à 20% des émissions de gaz à effet de serre. C'est un des éléments importants qui causent le réchauffement climatique.

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Shark finning

Des ailerons fraîchement coupés et alignés sur un séchoir.
Des ailerons fraîchement coupés sur un séchoir à Hong Kong.

Le shark finning (en français, non littéralement, découpe des ailerons de requins) est une activité consistant à pêcher spécifiquement des requins pour leur couper uniquement les nageoires, qui serviront à la préparation d’une soupe traditionnelle chinoise. Pratiquée aussi bien par des pêcheurs des pays mal développés que des pays développés, cette pêche n’est ni gérée, ni surveillée dans la plupart des pays. La majorité des ailerons est exportée vers le marché asiatique, où ils sont vendus au détail. Depuis les années 1980, le finning a considérablement augmenté, du fait de la demande croissante d’ailerons, de l’amélioration des techniques de pêche et du développement de l’économie de marché.

Certains chercheurs estiment que, de 1996 à 2000, 26 à 73 millions de requins ont été pêchés annuellement. La médiane annuelle pour cette période a été de 38 millions de requins, valeur presque quatre fois plus importante que les estimations de l’ONU, mais nettement inférieure à celles de nombre des défenseurs de l’environnement. C’est l’un des produits de la pêche les plus chers au monde. Cette industrie pèse ainsi plusieurs centaines de millions de dollars dans la balance économique et entretient des relations avec la corruption, le braconnage et le crime organisé.

Les scientifiques, les écologistes et les défenseurs des animaux condamnent fermement cette pêche gaspilleuse, et la considèrent comme la principale cause du déclin mondial des requins. La mauvaise réputation de ces derniers et l’absence de données internationales fiables ralentissent la prise de conscience de ce déclin et la protection des populations de requins, notamment dans les eaux internationales. Toutefois, certains États mettent fin à cette pratique dans leurs zones de pêche, et, même, interdisent la pêche au requin.