Wikipédia:Pastiches/Hildebrande de Gand

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Hildebrande de Gand [Hildebrande van Gent] (château de Chimay, Hainaut, 1199 – Gand, Flandre, 1276). Érudite et religieuse du XIIIe siècle, co-fondatrice en 1234 du Petit Béguinage de Notre-Dame (Gand) dont elle eut la charge jusqu'à sa mort.

Fille naturelle de Baudouin Ier de Constantinople (IX de Flandre et VI de Hainaut) – et à ce titre évincée des chronologies officielles au profit de ses deux sœurs Jeanne et Marguerite[1], avec lesquelles elles entretiendra d'excellentes relations – elle fut conçue peu de temps avant le départ de son père pour la quatrième croisade. Son frère aîné, Anselme (Anselme de Cronebourg), historien, partira en Arménie peu après sa naissance.

Confiée par sa famille à la garde de l'abbaye de Saint-Bavon, elle montra très tôt de grandes dispositions pour la lecture et l'argumentation théologique.

Formation[modifier le code]

Fascinée par l'Orient où son père était mort (1206) sans qu'elle l'ait jamais connu, elle s'intéressa à la philosophie et aux sciences arabes et persanes qui, suite aux croisades, faisaient alors leur apparition en Occident.

Étudiant tour à tour les textes et traités d'auteurs tels qu'Avicenne, Ibn al-Arabi, Ibn Tufayl, Averroès et Maïmonide, elle acquit rapidement une réputation d'érudite à laquelle contribuèrent ses Commentaires philosophiques et théologiques (de nos jours malheureusement perdus), ouvrage dans lequel elle tentait sans passion d'analyser les thèses d'Averroès et auquel saint Thomas d'Aquin fera plus tard référence.

En 1223, elle obtint de sa sœur Jeanne, qui avait succédé à leur père à la tête des comtés de Flandre et de Hainaut, la permission d'aller étudier à Paris, le plus important centre d'enseignement de la chrétienté de l'époque. Elle y eut comme professeur Alexandre de Hales.

Vie active[modifier le code]

Rentrée en Flandre, elle se rapprocha du mouvement des béguines dont elle appréciait la liberté et la non-affiliation à un ordre religieux spécifique. En 1234, elle participa à la fondation du Petit Béguinage de Notre-Dame, à Gand. Deux ans plus tard elle en fut désignée responsable, charge qu'elle assura jusqu'à sa mort.

Farouche partisane de l'autonomie financière de sa communauté elle en accrût les sources de revenu en développant diverses activités telles que certaines cultures maraîchères, la filature du textile et la dentellerie. Parallèlement, elle tenta d'instaurer un équilibre entre la contemplation et ce que l'on appellerait aujourd'hui l'aide sociale. Le Petit Béguinage de Notre-Dame devint ainsi un centre de soins aux malades et d'alphabétisation ouvert à tous.

Dans cette seconde partie de sa vie, elle entretint une correspondance assidue avec Robert de Sorbon, comme elle attaché à dispenser le savoir au plus grand nombre, et Roger Bacon, dont les vues sur la méthode expérimentale correspondaient à son propre pragmatisme. Elle-même perfectionna la technique de cardage de la laine d'Angleterre, principale composante de l'industrie drapière qui commençait à faire la richesse de Gand.

Elle n'apprendra jamais la mort de son frère Anselme de Cronebourg, décédé en 1236 d'une affection pulmonaire.[2]

Influence[modifier le code]

Femme de réflexion autant que d'action, ouverte à tous les grands courants de pensée de son temps, Hildebrande de Gand participa activement au grand débat philosophique du Moyen-Âge qu'elle résuma en une formule qui allait connaître un succès qu'elle-même était loin de soupçonner : « tenter de réconcilier Athènes et Jérusalem » (la raison et la foi).

Notes et références[modifier le code]

  1. Dans son ouvrage "Les chroniques de l'alchimiste errant", Bertrand de Tourmaline cite Jeanne et Madeleine en tant que sœurs de Hildebrande de Gand mais en l'absence de d'autres sources pour corroborer l'existence d'une Madeleine de Gand, cette hypothèse est considérée comme fausse.
  2. L'historien Théobald de Bassive (dit Théobald le Byzantin), avec qui Anselme entretient une correspondance, le précise dans son Histoire et Origine de la langue araméenne.


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