Wikipédia:Lumière sur/Avery Brundage

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Brundage en 1974.
Brundage en 1974.

Avery Brundage, né le à Détroit aux États-Unis et mort le à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne de l'Ouest, est un athlète, dirigeant sportif et collectionneur d'art américain. Il est le cinquième président du Comité international olympique (CIO), en fonction de 1952 à 1972.

Brundage naît dans une famille de la classe ouvrière en 1887 à Détroit. Cinq ans plus tard, il déménage à Chicago. Il étudie l'ingénierie à l'université de l'Illinois et devient coureur sur piste. En 1912, il participe aux Jeux olympiques d'été en pentathlon, en décathlon et en lancer du disque. Son meilleur résultat est un sixième rang dans le pentathlon. Brundage est trois fois champion national sur piste entre 1914 et 1918 et fonde une entreprise de construction en 1915. Il gagne ensuite sa vie grâce à son entreprise et ses investissements, n'acceptant pas d'argent pour ses performances sportives.

Brundage travaille ensuite dans l'administration sportive. Il monte rapidement les échelons dans les associations américaines. En tant que dirigeant sportif aux États-Unis, il combat fortement le boycott des Jeux olympiques d'été de 1936 organisés en Allemagne dans le contexte du nazisme et de la persécution des Juifs. Brundage amène avec succès une équipe américaine aux Jeux, mais la participation de cette dernière est controversée. Il est élu membre du CIO cette année-là et devient rapidement une figure majeure du mouvement olympique. Il devient le premier président non-européen du CIO en 1952.

Au poste de président, Brundage défend l'amateurisme et combat la commercialisation des Jeux olympiques, bien que ses positions soient vues comme déconnectées du sport moderne. Ses derniers Jeux en tant que président, organisés à Munich en 1972, sont marqués par la polémique : à la cérémonie commémorative suivant le meurtre de onze athlètes israéliens par des terroristes, Brundage décrie la politisation du sport et, refusant d'annuler les épreuves restantes, déclare que « les Jeux doivent continuer ». Cette phrase est applaudie par le public, mais la décision de poursuivre les Jeux sera fortement critiquée par la suite. Ses actions en 1936 et 1972 seront vues comme des marques d'antisémitisme.