Deux pièces pour clavecin
Deux pièces pour clavecin MO 91 Wamba - Conga | |
Genre | Pièce pour clavecin |
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Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Maurice Ohana |
Effectif | clavecin seul |
Durée approximative | 11 min |
Dates de composition | 1982-1983 |
Dédicataire | Élisabeth Chojnacka |
Création | Studio 105 de Radio France (Paris) |
Interprètes | Élisabeth Chojnacka |
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Deux pièces pour clavecin est un diptyque pour clavecin de Maurice Ohana. Constitué de Wamba, composé en 1982, et Conga, composé en 1983, il a été créé par sa dédicataire Élisabeth Chojnacka en 1984 à Paris.
Présentation[modifier | modifier le code]
Composition et création[modifier | modifier le code]
Avant les Deux pièces, les dernières pages d'Ohana consacrées au clavecin étaient Carillons pour les heures du jour et de la nuit (1960) et les Chiffres pour clavecin et vingt-trois instruments (1967-1968)[1].
La première pièce du diptyque, Wamba, est une réécriture d'une pièce du même nom composée en 1980 pour le carillon de l'Église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris, à la demande du carillonneur et compositeur Renaud Gagneux. Wamba pour clavecin est composé en 1982 et créé le au studio 105 de Radio France par sa dédicataire, la claveciniste Élisabeth Chojnacka[1],[2].
La deuxième pièce du diptyque, Conga, est composée en 1983. L'ensemble des Deux pièces pour clavecin est créé par Élisabeth Chojnacka au studio 105 de Radio France le [1],[2].
Structure[modifier | modifier le code]
Les Deux pièces consistent en[1],[2] :
- Wamba : hommage aux cloches en général et aux bourdons des églises de Castille, en particulier, ainsi qu'une référence au roi Wisigoth Wamba couronné à Tolède au VIIe siècle, la pièce est presque entièrement non-mesurée, comporte des passages asynchrones et « déploie l'éclat et le rayonnement de ses somptueuses harmonies à l'allure solennelle de son balancement rythmique évoquant le faste d'une cérémonie de couronnement[2] » ;
- Conga : danse extatique sur un rythme afro-cubain, référence au rite congo, la pièce repose sur la formule 3+3+2, alternant avec des passages non-mesurés. Dans l’œuvre, « les sonorités évoquent bongos et m'tumbas et l'extase rituelle s'élève jusqu'à la violence culminant en « clameur » (indication du compositeur) d'accords dissonants de huit sons sauvagement martelés[2] ».
Les Deux pièces pour clavecin, d'une durée moyenne d'exécution de onze minutes environ pour l'ensemble, portent dans le catalogue du compositeur le numéro 91[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Poirier 1987, p. 557.
- Halbreich 2002, p. 5.
- « DEUX PIÈCES POUR CLAVECIN (n° 91) – Maurice Ohana » (consulté le )
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Alain Poirier, « Maurice Ohana », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 869 p. (ISBN 978-2-213-01639-9), p. 555–557.
- (fr + en) Harry Halbreich, « Un clavecin ibérique », p. 4-7, Timpani 1C1069, 2002.
Liens externes[modifier | modifier le code]