Voyage de l'Hermione

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La frégate de l'Hermione au port de Sète en 2018

Le voyage de l'Hermione[1] de 2015 est un périple de quatre mois sur les traces du marquis de La Fayette. Réalisé pour lui rendre hommage, il cherche à conserver la mémoire d’une solidarité entre la France et les États-Unis. Le , le marquis de La Fayette prend route pour l’Amérique sur la frégate de l'Hermione avec aux commandes Louis-René-Madeleine Levassor de La Touche. Après un voyage d’à peu près un mois, il arrive enfin à Boston. 235 années après celui-ci, l'Hermione reprend vie grâce à de nombreux artisans qui se sont associés pour pouvoir reproduire le bateau.

Il aura fallu 18 ans, 25 kilomètres de cordage, 1 000 poulies, 2 200 m2 de voilure, un mât de 54 mètres de haut, 1 tonne d'étoupe pour le calfatage, 32 canons et enfin une ancre de 4 mètres de haut pour pouvoir concrétiser ce projet[2]. La reconstruction de ce navire a connu des difficultés, notamment au niveau du financement qui a atteint les 26 millions d'euros (hors coût du voyage)[3]. Cette somme a été réunie grâce à des dons généreux de collectivités locales et territoriales, sponsors et autres mécènes ainsi que plus de 4 millions de visiteurs. Le voyage aura coûté 6 millions d'euros, dont 50 % proviennent d'une association américaine du nom de Friends of Hermione-La Fayette in America.

But du voyage[modifier | modifier le code]

Le voyage a été effectué dans le but de conserver la mémoire du marquis de La Fayette. Le but était aussi de proposer aux jeunes une expérience riche ainsi que des outils pour renforcer leurs capacités entrepreneuriales dans les secteurs du numérique, de la création artistique, de l'économie sociale et solidaire ou encore de l'environnement. Ce voyage permet aussi d'avoir un échange culturel entre les matelots venus du monde entier, qui sont ainsi amenés à partager de nombreuses valeurs telles que la liberté, la solidarité et la paix[4].

L'équipage[modifier | modifier le code]

La composition[modifier | modifier le code]

L'Hermione[5] est commandée par Yann Cariou[6], qui avait déjà fait de nombreux voyages et avait été commandant sur de grands bateaux comme le Belem ou l'Étoile. Son équipage était composé de 15 marins professionnels, 56 gabiers volontaires et 7 autres personnes qui occupaient les postes de cuisiniers, techniciens, journalistes, organisateurs, volontaires… La frégate avait aussi à son bord des officiers tels que le second capitaine, le lieutenant de navigation, le lieutenant canonnier, un chef mécanicien et enfin un autre qui s'occupait des relations entre le bateau et les médias ou partenaires.

Dans tout ce voyage, l'Hermione aura comptabilisé plus de 150 gabiers dans son équipage. Ici, les gabiers viennent de tous les pays (Arménie, Belgique (Wallonie, Bruxelles), Bénin, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada (Nouveau-Brunswick, Québec), Cap Vert, Centrafrique, Comores, Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, France, Gabon, Guinée, Haïti, Maurice, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Moldavie, Niger, Sénégal, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie et Vietnam) et sont les matelots chargés des manœuvres des voiles, de l'entretien du gréement, des manœuvres, des ancres et des embarcations[7].

La vie à bord[modifier | modifier le code]

L'équipage de l'Hermione est divisé en trois groupes composés de 18 personnes nommés « tiers » qui portent le nom de bâbord, milieu et tribord, et qui vont chacun occuper leur poste durant une période de 4 heures appelée « quart ». Chaque tiers est dirigé par 2 matelots professionnels, 1 chef de tiers et 1 adjoint. Pendant ce quart, les matelots vont assurer diverses fonctions comme l'aide à la cuisine, la veille extérieure, l'entretien du navire, la manœuvre des voiles, les rondes incendies, la barre ou encore l'encadrement des visites du public.

Chacun des marins doit aussi participer aux différents exercices indispensables à la vie d'un matelot comme la sécurité, le sauvetage d'un homme à la mer, l'évacuation ainsi que les manœuvres d'urgence. Durant leur temps de repos, les marins peuvent apprendre des chants marins, participer aux ateliers voiles et navigation, aux jeux de cartes ou encore dormir. Aucune journée ne se ressemble ; en effet l'équipage pouvait avoir une belle journée ensoleillée avec un vent favorable, ou au contraire une journée avec un très mauvais temps (tempêtes, fortes pluies) et des grosses vagues qui rendent le travail des marins beaucoup plus difficile[8].

Les étapes du voyage[modifier | modifier le code]

Ce voyage comporte 18 étapes[9] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Florian Delafoi, « Les cinq temps forts du voyage de "L'Hermione" », sur France Info, (consulté le )
  2. Mickaël Fonton, « “L’Hermione”, cap à l’ouest ! », sur Valeurs actuelles, (consulté le )
  3. Frank Niedercorn, « « L'Hermione » lève des fonds et part découvrir la Méditerranée », sur Les Échos, (consulté le )
  4. Voyage Hermione 2018 : Libres ensemble de l’Atlantique à la Méditerranée, Organisation internationale de la francophonie, 12 p. (lire en ligne)
  5. Philippe Escande, « Le long voyage de l’« Hermione » », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. « Le grand voyage 2015 de la réplique de l’Hermione vers les Etats-Unis », Office de Tourisme de Rochefort Océan : vacances à Rochefort, Fouras, île d’Aix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « L'équipage de l'Hermione », sur www.hermione.com (consulté le )
  8. I/ La vie à bord de l’Hermione, Hermione-La Fayette, , 1 p. (lire en ligne)
  9. « L'Hermione, La Frégate de la liberté », sur Esri France (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]