Vital Gabriel Dubray

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Vital Gabriel Dubray
Naissance
Décès
(à 79 ans)
Paris
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Gabriel-Vital DubrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres noms
Vital-Dubray
Nationalité
Activité
Maître
Enfants
Charlotte Dubray
Giovanna Dubray (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales
Neptune

Vital Gabriel Dubray, dit Vital-Dubray, né le [1] à Paris et mort dans la même ville le , est un sculpteur français.

Biographie

Vital-Dubray étudie son art sous la direction de Jules Ramey. Il expose pour la première fois au salon de 1840[2]. L'année suivante, il expose une Sainte Philomène, et en 1842 un Saint Jean Baptiste[2]. En 1844, il obtient une médaille de troisième classe pour sa statue Le Joueur de trottala.

Depuis cette époque, il ne cesse de produire un grand nombre d'œuvres, qui sous le Second Empire, lui valent la croix de chevalier de la Légion d'honneur d'abord et la rosette d'officier ensuite en 1865. Il exécute notamment les monuments de Sully, de Clodion, du maréchal Lannes, de Jeanne Hachette (érigé à Beauvais).

Parmi ses œuvres : les bas-reliefs du piédestal de la statue de Jeanne d'Arc sur la place du Martroi à Orléans[3], la statue de l'impératrice Joséphine[4], le Monument au cardinal Fesch à Ajaccio, le buste du général Abbatucci, le Monument à Sampiero Corso, le Monument à Casanelli d'Istria, le portrait en médaillon d'Auguste Perdonnet et la sépulture de la famille Salvage de Faverolles au cimetière du Père-Lachaise à Paris, le Monument à Napoléon Ier à Rouen érigé en 1865 ou le fronton du théâtre de la Gaîté à Paris. L'œuvre décorative de Vital-Dubray la plus diffusée est son Neptune (1856), groupe en fonte édité par Ducel[5], encore visible dans les lieux publics de nombreuses villes en France et dans le reste du monde.

La mort le surprend l'ébauchoir à la main, au moment où il modèle un buste qu'il destine à la mémoire de son vieil ami Alphonse Karr, buste destiné à orner la tombe de l'auteur des Guêpes et de Sous les tilleuls.

Quelques mois avant sa mort, il expose au Salon des Champs-Élysées la maquette d'un Monument de Germain Pilon, dont l'allure magistrale attire tous les regards. Cette année encore il réalise une statue de La Justice, qui orne la nouvelle mairie de Suresnes.

Vital-Dubray, ancien capitaine commandant au 72e bataillon de volontaires où il s'engage à 57 ans en 1870, est porté à l'ordre du jour de l'armée pour sa belle conduite à la bataille de Buzenval, le 19 janvier 1871. Il est promu officier de la Légion d'honneur[6].

Postérité

Parmi ses six enfants, trois filles ont connu une carrière artistique. Sa fille Charlotte Dubray (1854-1931), est son élève, devient également sculptrice, épouse le peintre Albert Besnard.

Séverine Dubray (née en 1858), élève de Camille Isbert (1825-1911), se fait artiste peintre et miniaturiste. Elle exécute notamment un portrait de Mme Vital Dubray et expose au Salon de Paris de 1879 et 1880.

Giovanna Dubray (1860-1942), sculptrice, est l'élève de son père et de L. Dieu. Elle envoie des bustes en plâtre et en bronze au Salon de Paris de 1875 à 1885[7]. Elle reçoit plusieurs commandes de l’État (1870, 1883, 1884)[8]. Elle exécute notamment un buste en bronze du jurisconsulte Frédéric Mourlon pour Chambon, sa ville natale (souscription nationale en 1884)[9].

Il est inhumé au Pré-Saint-Gervais.

Œuvres

Fontaine de Neptune à Clermont-Ferrand


Notes et références

  1. Archives de Paris en ligne, fichier alphabétique de l'état civil reconstitué
  2. a b et c [1]The New York Times, 6 octobre 1892, p. 5, chronique nécrologique
  3. Série de cartes postales, éditées par les Galeries Orléanaises et imprimées par E. Le Deley, Paris
  4. Un exemplaire figure sur la place des Savanes à Fort-de-France à la Martinique, l'autre se trouve à Versailles - après avoir été exposée avenue Marceau, ancienne avenue Joséphine jusqu'en 1870.
  5. Notice sur e-monumen.net
  6. « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Gabriel Vital Dubray », base Léonore, ministère français de la Culture. Dossier vide dans la Base Léonore aux Archives Nationales ; en revanche, on trouve la lettre de proposition du ministre de l'Intérieur au maréchal de la Maison de l'Empereur, à l'occasion de l'inauguration à Rouen le 14-8-1865 de la statue de l'Empereur Napoléon Ier par Vital Dubray (dossier F/70/118 aux AN).
  7. Selon le Dictionnaire Bénézit.
  8. Dossiers des commandes aux Archives nationales.
  9. Selon Gallica[réf. incomplète].
  10. a et b Notice sur e-monumen.net
  11. Notice sur e-monumen.net
  12. Notice sur e-monumen.net
  13. Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 178-179
  14. Notice sur e-monumen.net
  15. Guide Insecula
  16. http://oll.libertyfund.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1568&Itemid=263
  17. http://bastiat.net/fr/images.html
  18. Notice sur jardins.nantes.fr
  19. Fontaine de la renommee, Saint-Flour

Voir aussi

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Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle, Éd. Champion, 1914.
  • « Nécrologie », Le Soleil, 4 octobre 1892.
  • « Nécrologie », Le Temps, 5 octobre 1892.

Liens externes