Vital Chomel

Ajouter des liens
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Chomel.

Vital Chomel
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
GrenobleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Archives conservées par

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Vital Chomel, né le à Annonay et mort le à Grenoble, est un archiviste et historien français. Il consacre l'essentiel de sa carrière aux archives départementales de l'Isère, qu'il dirige, et à l'histoire du Dauphiné.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vital Chomel naît le à Annonay, dans le département de l'Ardèche, dans une famille liée à l'industrie papetière, activité importante à Annonay : son père est ingénieur papetier et sa mère appartient à la famille Canson[1].

Archives[modifier | modifier le code]

Après une scolarité aux collèges catholiques d'Annonay et de Valence, Vital Chomel suit des études de lettres à l'Université de Lyon, interrompues par son départ au Service du travail obligatoire en Allemagne. Il entre ensuite à l'École des chartes (promotion 1950)[1].

Après ses études et un détachement au CNRS, Vital Chomel obtient un premier poste aux archives départementales de l'Aude en 1953. Il est muté aux archives départementales de l'Isère en 1958, comme conservateur adjoint. Il en devient le directeur en 1968 et le reste jusqu'à sa retraite en 1988. Il y dirige la publication d'inventaires et organise la collecte de fonds d'archives privées (familiaux, d'hommes politiques, d'entreprises, de partis politiques, de syndicats, etc.)[1].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Vital Chomel soutient la création du Musée de la Révolution française au château de Vizille[1]. Il est, avec Robert Chagny, un des animateurs de ce projet, lancé dès 1982, dont le conseil scientifique est présidé par Albert Soboul puis par Michel Vovelle[2]. Vital Chomel en est le vice-président[3] et, selon Robert Chagny, « l'infatigable animateur et la cheville ouvrière de l'entreprise »[4].

Vital Chomel fonde l'association Patrimoines de l’Isère. Culture et Histoire[5] et est membre du Comité des travaux historiques et scientifiques[6].

Histoire[modifier | modifier le code]

Après un premier ouvrage d'histoire économique écrit avec Jean Ebersolt sur le péage de Jougne dans le massif jurassien[7], Vital Chomel publie de nombreux travaux dans différentes revues[8]. Il se consacre surtout à l'histoire dauphinoise, notamment médiévale. Il dirige différents ouvrages collectifs d'histoire urbaine et régionale[1].

En 1976, il est le directeur de l'Histoire de Grenoble qui paraît dans la collection d'histoires des villes publiée par les éditions Privat. Selon Anita Guerreau-Jalabert, cet ouvrage est « sérieux, documenté et plaisant en même temps »[9]. Dans le cadre du bicentenaire de la Révolution française, Vital Chomel dirige la publication d'un livre collectif sur Les débuts de la Révolution française en Dauphiné 1788-1791, présentés à travers onze contributions différentes[10], qui montrent la précocité révolutionnaire du Dauphiné[11]. L'ouvrage collectif Dauphiné, France : De la principauté indépendante à la province est publié en 1999 à l'occasion du 650e anniversaire du « transport » du Dauphiné à la France et réunit huit contributions qui traitent du Dauphiné pendant dix siècles[12].

Vital Chomel enseigne à l'Université de Grenoble et dirige différentes collections aux Presses universitaires de Grenoble[1]. Un volume de mélanges, intitulé Pierres de mémoire, écrits d'histoire lui est offert en 2000[1]. Ces mélanges réunissent « des historiens, enseignants ou membres des Archives départementales de l’Isère et conservateurs du Musée Dauphinois. »[5].

Vital Chomel incarne un modèle qui s'estompe ensuite, celui de l'archiviste-historien[13]. Conservateur en chef honoraire aux Archives de France, il meurt à Grenoble le [14].

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Vital Chomel et Jean Ebersolt, Cinq siècles de circulation internationale vue de Jougne. Un péage jurassien du XIIIe au XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, coll. « Ecole pratique des hautes études - Centre de recherches historiques / Ports, routes et trafics » (no 2), , 216 p.[7]
  • Vital Chomel (dir.), Histoire de Grenoble, Toulouse, Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 466 p.[9]
  • Vital Chomel (dir.), Les débuts de la Révolution française en Dauphiné 1788-1791, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, , 311 p. (ISBN 270610290X)[10].
  • Vital Chomel (dir.), Dauphiné, France : De la principauté indépendante à la province (XIIe – XVIIIe siècles), Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, coll. « La pierre et l'écrit », , 208 p. (ISBN 9782706108587)[12].

Hommage[modifier | modifier le code]

  • Alain Belmont (dir.), Pierres de mémoire, écrits d'histoire : Pages d'histoire en Dauphiné offertes à Vital Chomel, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, coll. « La pierre et l'écrit », , 454 p. (ISBN 9782706109553, lire en ligne)[5]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c d e f et g Dominique Dupraz, « Vital Chomel (1922-2001) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 161, no 2,‎ , p. 765–768 (lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ Michel Vovelle, La bataille du Bicentenaire de la Révolution française:, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », , 261 p. (ISBN 978-2-7071-9392-6, DOI 10.3917/dec.vovel.2017.01, lire en ligne), p. 38, 249-252.
  3. ↑ Claude Mazauric, « A propos des origines du Musée de la Révolution Française », Annales historiques de la Révolution française, vol. 290, no 1,‎ , p. 626–629 (DOI 10.3406/ahrf.1992.1532, lire en ligne, consulté le ).
  4. ↑ « Le musée de la Révolution française à Vizille », Annales historiques de la Révolution française, vol. 291, no 1,‎ , p. 101–113 (DOI 10.3406/ahrf.1993.1549, lire en ligne, consulté le ).
  5. ↑ a b et c « Ouvrages », Histoire & Sociétés Rurales, vol. 16, no 2,‎ , p. 205 (ISSN 1254-728X et 1950-666X, DOI 10.3917/hsr.016.0205, lire en ligne, consulté le ).
  6. ↑ « Nominations diverses. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 149, no 2,‎ , p. 526–526 (DOI 10.3406/bec.1991.450631, lire en ligne, consulté le ).
  7. ↑ a et b (en) Robert S. Smith, « Cinq siècles de circulation Internationale vue de Jougne. Un péage jurassien du XIIIe au XVIIIe siècle. By Vital Chomel and Jean Ebersolt. [Ports, routes et trafics, II. Centre de recherches historiques. Ecole Pratique des Hautes-Etudes.] Paris: Librairie Armand Colin, 1951. Pp. 216. Fr. 850. », The Journal of Economic History, vol. 12, no 3,‎ 1952/ed, p. 309–310 (ISSN 1471-6372 et 0022-0507, DOI 10.1017/S0022050700055686, lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ « Chomel, Vital - Persée », sur www.persee.fr (consulté le )
  9. ↑ a et b Anita Guerreau-Jalabert, « Histoire de Grenoble, publiée sous la direction de Vital Chomel. Toulouse, Privat, 1976. In-8°, 466 pages, 24 planches, 26 illustrations. ( Univers de la France et des pays francophones, série Histoire des villes, 36.) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 135, no 2,‎ , p. 396–398 (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ a et b René Favier, « Vital Chomel (textes réunis par), Les débuts de la Révolution française en Dauphiné 1788-1791 », Annales ESC, vol. 44, no 1,‎ , p. 94–95 (lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ « Les débuts de la Révolution française en Dauphiné, 1788-1791 (Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 1988 ; in-8°, 311 pages, illustrations, cartes [Bicentenaire de la Révolution française en Dauphiné]). », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 149, no 1,‎ , p. 213–214 (lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ a et b François-Joseph Ruggiu, « Dauphiné, France. De la principauté indépendante à la province (XIIe – XVIIe siècles), Contributions réunies par V. Chôme », Histoire, économie et société, vol. 21, no 2,‎ , p. 262–263 (lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ Bruno Galland, « La participation de l'archiviste à la recherche historique : un rôle à redéfinir ? », Gazette des archives, vol. 204, no 4,‎ , p. 211–232 (DOI 10.3406/gazar.2006.3837, lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ « Chomel Vital Louis Marie », sur deces.matchid.io (consulté le )
  15. ↑ « Ordre national de la Légion d'honneur. Décrets portant promotion et nomination », Journal officiel de la République française,‎ , p. 4707 (lire en ligne [PDF]).
  16. ↑ « Décorations », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 131, no 2,‎ , p. 706–706 (lire en ligne, consulté le ).
  17. ↑ « Chronique administrative. 1er avril-30 juin 1973 », Gazette des archives, vol. 82, no 1,‎ , p. 209–212 (lire en ligne, consulté le ).
  18. ↑ « Situation du personnel des Archives. 1er juillet-31 décembre 1982 », Gazette des archives, vol. 119, no 1,‎ , p. 301–305 (lire en ligne, consulté le ).
  19. ↑ « Chronique administrative. 1er juillet -30 Septembre 1976 », Gazette des archives, vol. 95, no 1,‎ , p. 250–253 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notice biographique[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Vital_Chomel&oldid=213415786 ».