Virginie Duby-Muller

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Virginie Duby-Muller
Illustration.
Virginie Duby-Muller en 2013.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(11 ans et 10 mois)
Élection 17 juin 2012
Réélection 18 juin 2017
19 juin 2022
Circonscription 4e de la Haute-Savoie
Législature XIVe, XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2012-2015)
LR (depuis 2015)
Prédécesseur Claude Birraux
Conseillère départementale de la Haute-Savoie
En fonction depuis le
(9 ans et 18 jours)
Avec Christian Monteil (2015-2021)
Gérard Lambert (depuis 2021)
Élection 29 mars 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Canton de Saint-Julien-en-Genevois
Président Christian Monteil
Martial Saddier
Groupe politique LR
Prédécesseur Antoine Vielliard
Conseillère régionale de Rhône-Alpes

(2 ans, 8 mois et 13 jours)
Président Jean-Jack Queyranne
Prédécesseur Sophie Dion
Successeur Astrid Baud-Roche
Conseillère municipale de Scionzier

(4 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection 9 mars 2008
Maire Maurice Gradel
Biographie
Date de naissance (44 ans)
Lieu de naissance Bonneville (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP puis LR
Diplômée de IEP de Grenoble
Profession Attachée parlementaire

Virginie Duby-Muller, née le à Bonneville (Haute-Savoie), est une femme politique française.

Membre de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains, elle est élue députée dans la 4e circonscription de la Haute-Savoie lors des élections législatives de 2012, réélue en 2017 puis en 2022.

Elle est également conseillère départementale de la Haute-Savoie depuis 2015, réélue en 2021, élue dans le canton de Saint-Julien-en-Genevois avec Christian Monteil (de 2015 à 2021) puis Gérard Lambert (depuis 2021). Elle en est la vice-présidente chargée des Affaires transfrontalières et européennes.

Elle a été conseillère régionale de Rhône-Alpes de 2012 à 2015, et conseillère municipale de Scionzier de 2008 à 2012.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et jeunesse[modifier | modifier le code]

Aînée d'une famille de trois enfants, Virginie Duby-Muller naît d'un père chef d'une petite entreprise et d'une mère cadre supérieur infirmier[1]. Mariée, elle est mère d’une fille née en 2011.

Études[modifier | modifier le code]

Après des études à Scionzier, au collège Jean-Jacques Gallay[réf. nécessaire], puis au lycée Charles Poncet à Cluses[1], où elle obtient un baccalauréat ES, Virginie Duby-Muller poursuit ensuite ses études à Sciences Po Grenoble[1],[2], section service public. Elle effectue son stage de deuxième année à la Mission scientifique et technologique du Consulat général de France à San Francisco[3]. Elle est diplômée en 2000 puis obtient un Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) Économiste d’entreprise en 2001[2],[4]. Elle a aussi suivi le Cycle de formation supérieure aux questions internationales stratégiques de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) dirigé par Pascal Boniface en 2004-2005[réf. nécessaire].

Parcours professionnel et politique[modifier | modifier le code]

Virginie Duby-Muller en 2015.

En 1997, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Jacques Chirac et le retour au pouvoir des socialistes, âgée de 18 ans, Virginie Duby-Muller décide de prendre sa carte au Rassemblement pour la République (RPR)[2],[5]. Pendant ses études, elle s’engage dans le syndicat universitaire UNI[6] et est élue au conseil d’administration de Sciences Po Grenoble en 1998 puis à la Commission de la formation et de la vie universitaire (CEVU) de l’université Pierre-Mendès-France en 2001[réf. nécessaire]. Elle a été aussi responsable départementale des Jeunes UMP, organisant l'université d'été des Jeunes Populaires à Avoriaz en 2004[7].

De 2002 à 2007, elle est la collaboratrice parlementaire de députés[8] à Paris : d’abord de Jean-Marc Chavanne[7], puis de son suppléant Marc Francina[7], député-maire d’Évian-les-Bains, et de Jean-Pierre Le Ridant, député de la Loire-Atlantique[réf. souhaitée]. De 2007 à , elle est responsable de la permanence parlementaire de Claude Birraux[2],[7], député sortant et conseiller général, à Annemasse. Elle devient, par ailleurs, sa suppléante au conseil général en et entre au conseil municipal de Scionzier[7],[8].

Elle est élue député de la quatrième circonscription de la Haute-Savoie lors des législatives, en s'imposant le avec 55,5 % des voix au second tour face au maire d'Ambilly, le socialiste Guillaume Mathelier[réf. souhaitée]. Elle succède ainsi à Claude Birraux.

Lors de la séance d'élection du président de l'Assemblée nationale, le , elle est secrétaire de séance, étant une des six plus jeunes députés de France[réf. souhaitée].

En 2013, elle intègre la réserve citoyenne de la gendarmerie au grade de colonel[9].

Au sein de l'Assemblée nationale, elle siège à la Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation. Elle est membre des Cadets-Bourbon, groupe de nouveaux députés UMP de moins de quarante ans créé par Julien Aubert. Elle dépose une proposition de loi, examinée par l'Assemblée nationale mais rejetée par la majorité, pour rendre obligatoire en France la déclaration de domicile, visant les Suisses résidant majoritairement en France sans se déclarer en résidence principale[réf. nécessaire]. Elle s’est également opposée à la fin du droit d’option en matière d’assurance maladie pour les travailleurs frontaliers[1].

En , elle rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP[1]. Le , celui-ci la nomme secrétaire nationale de l'UMP chargée de la parité dans le mouvement[10]. Lors du congrès fondateur du mouvement Les Républicains le , elle entre au bureau politique. Elle devient alors secrétaire national chargée de l'économie numérique. En , elle accède aux fonctions de déléguée générale chargée du numérique au sein des Républicains[11].

Lors des élections départementales de 2015, elle obtient au premier tour 42,74 % des suffrages exprimés avec son binôme Christian Monteil sur le canton de Saint-Julien-en-Genevois (regroupant les anciens cantons de Saint-Julien, Frangy et Seyssel), et bat le maire de Saint-Julien-en Genevois, Antoine Vielliard[12]. Virginie Duby-Muller et Christian Monteil sont élus le avec 75,7 % des voix au 2e tour, face au Front national. Conformément à ses engagements, elle démissionne de son mandat régional[réf. nécessaire]. Le , Christian Monteil est réélu président du conseil départemental de la Haute-Savoie et Virginie Duby-Muller comme vice-présidente, chargée des affaires transfrontalières et européennes. Le suivant, elle est élue présidente du Conseil du Léman pour deux ans à compter du [13], succédant à Jacques Melly, président du Conseil d'État du Valais.

Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Dans le cadre de sa campagne, elle est nommée conseillère politique[réf. nécessaire].

Le , dans le cadre de l'affaire Fillon, elle appelle, avec d'autres élus, le candidat à l'élection présidentielle François Fillon à prendre ses responsabilités et de se retirer[14].

En 2017, elle parraine Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de LR[15],[16] et devient sa porte-parole pour la campagne[réf. nécessaire]. Le à l'issue du premier tour du congrès des Républicains, Laurent Wauquiez est élu président du parti[15]. Le , elle devient membre de l'équipe dirigeante et est nommée secrétaire générale adjointe des Républicains chargée des fédérations.

Elle est élue présidente de la fédération Les Républicains de la Haute-Savoie en , puis réélue en [17]. Le , elle est nommée vice-présidente du parti Les Républicains[18],[19] dans l'équipe dirigeante du nouveau président des Républicains, Christian Jacob.

En juin 2021, Virginie Duby-Muller se présente de nouveau aux élections départementales pour le canton de Saint-Julien-en-Genevois, aux côtés de Gérard Lambert, maire de Seyssel et vice-président de la Communauté de communes Usses et Rhône. Ils obtiennent 61,59% des voix au premier tour et remportent l'élection au second tour avec 69,79 % des voix . Elle se porte candidate face à Martial Saddier pour la présidence du Conseil départemental[20], mais est battue avec deux voix d’écart[21]. Elle est nommée « conseiller auprès du Président en charge des affaires frontalières » et Gérard Lambert « conseiller auprès du Président en charge de l’alimentation ».

Elle fait partie des 10 porte-paroles de la campagne de Xavier Bertrand pour l'élection présidentielle de 2022[22].

Députée[modifier | modifier le code]

Elle se représente aux élections législatives de 2017 et obtient au deuxième tour le score de 54,70 % avec son suppléant Jean-Paul Bosland (maire de Gaillard, vice-président d'Annemasse Agglo et conseiller régional), face à la candidate Laura Devin de La République en marche. Elle est membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation et de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances.

Elle démissionne de son poste de vice-président du conseil départemental conformément à la loi sur le cumul des mandats.

Elle est élue première vice-présidente du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale[réf. souhaitée].

Candidate à sa succession, elle arrive en tête à l'issue du premier tour des élections législatives de 2022. Opposée au candidat de la Nupes, Valérian Vervoort, Virginie Duby-Muller est réélue avec 66,92 % des voix[23], arrivant en tête dans l'ensemble des 53 communes de la quatrième circonscription de la Haute-Savoie.

Pour la XVIe législature, elle est membre de la Commission des affaires économiques et vice-présidente de la Délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Elle fait partie selon Le Figaro d'un groupe informel de députés LR œuvrant à un rapprochement avec Emmanuel Macron[24].

Synthèse des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Mandats actuels[modifier | modifier le code]

  • Députée de la Haute-Savoie depuis le
  • Conseillère départementale du canton de Saint-Julien-en-Genevois / Frangy / Seyssel avec Gérard Lambert
  • Vice-présidente des Républicains.

Anciens mandats[modifier | modifier le code]

  • Vice-présidente du conseil départemental de la Haute-Savoie chargée des affaires transfrontalières et européennes au
  • Présidente du Conseil du Léman[réf. souhaitée]
  • Présidente du SMAG (Syndicat mixte d'aménagement du Genevois) de à [25]
  • Conseillère régionale de à
  • Suppléante de Claude Birraux, conseiller général du canton Annemasse-Sud : de à
  • Conseillère municipale de Scionzier de 2008 à 2012

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Christian Lecomte, « La Haut-Savoyarde Virginie Duby-Muller au casting de Sarko 2 », Le Temps, .
  2. a b c et d Marion Roucheux, « Virginie Duby-Muller : 32 ans, premiers pas à l'Assemblée nationale », Terrafemina,‎ (lire en ligne).
  3. « http://www.bulletins-electroniques.com/rapports/smm03_016.htm Rapport de mission »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), rédigé lors d’un stage au consulat de France à San Francisco, Sciences Po Grenoble.
  4. « Virginie Duby-Muller en quelques dates », Le Temps, 25 octobre 2014.
  5. Charlotte Rotman, « Virginie Duby-Muller, valeurs montantes », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. Virginie Le Guay, « Les cadets de la droite », Paris Match, semaine du 18 au 24 janvier 2018, page 24.
  7. a b c d et e La Rédaction, « 4e circonscription : Virginie Duby, l'héritière de Claude Birraux », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).
  8. a et b Laurent de Boissieu, « Virginie Duby-Muller veut incarner la « génération UMP » », La Croix,‎ (lire en ligne).
  9. « Ils ont rejoint la réserve citoyenne », Le Dauphiné Libéré, 8 juin 2013.
  10. Yoann Etienne, « Virginie Duby-Muller nommée secrétaire national de l'UMP chargé de la parité dans le mouvement », sur France 3 Alpes, (consulté le ).
  11. « Pour une transition numérique équitable et ambitieuse », Les Echos,‎ (lire en ligne).
  12. « Les résultats du second tour suite. Les résultats du second tour (suite) », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  13. Le mot du président sur le site du Conseil du Léman
  14. Tribune libre, «  "Nous, élus de droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de se retirer" », lopinion.fr, 2 mars 2017.
  15. a et b Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  16. Virginie Le Guay, « La jeune garde de Laurent Wauquiez », Paris Match, semaine du 16 au 22 novembre 2017, page 42.
  17. C.P., « Virginie Duby-Muller réélue à la tête des Républicains en Haute-Savoie », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté en ).
  18. « Chez Les Républicains, une équipe renouvelée et des ténors », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Annemasse (Haute-Savoie). Virginie Duby-Muller nommée à la vice-présidence des Républicains », sur www.ledauphine.com (consulté le ).
  20. Mathieu Gaillac, « Virginie Duby-Muller / Martial Saddier : qui va prendre la tête du Conseil départemental de Haute-Savoie ? », lemessager.fr, 28/06/2021 (lire en ligne).
  21. M.D. avec Ingrid Pernet-Duparc, « Martial Saddier élu président du Conseil départemental de Haute-Savoie face à Virginie Duby-Muller », france3-regions.francetvinfo.fr, 01/07/2021 (lire en ligne).
  22. « Politique. Présidentielle : la députée de Haute-Savoie Virgine Duby-Muller porte-parole de Xavier Bertrand », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  23. « Accueil Législatives 2022 > Haute-Savoie (74) > 4ème circonscription », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  24. « Ces députés LR qui s’organisent en coulisses pour travailler avec Macron », sur Le Figaro,
  25. « Virginie DUBY-MULLER », sur virginiedubymuller.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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