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Violette Spillebout

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Violette Spillebout
Illustration.
Violette Spillebout en 2022.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(3 ans, 4 mois et 25 jours)
Élection 19 juin 2022
Réélection 19 juillet 2024
Circonscription 9e du Nord
Législature XVIe et XVIIe (Cinquième République)
Groupe politique RE (2022-2024)
EPR (depuis 2024)
Prédécesseur Valérie Petit
Conseillère municipale de Lille
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 13 jours)
Élection 3 juillet 2020
Groupe politique Faire Respirer Lille
Conseillère métropolitaine de la Métropole européenne de Lille

(3 ans, 3 mois et 16 jours)
Groupe politique Métropole Avenir
Successeur Vanessa Duhamel
Biographie
Date de naissance (53 ans)
Lieu de naissance Lyon (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (1997-2018)
LREM/RE (depuis 2018)

Violette Spillebout, née le à Lyon, est une femme politique française. Elle est députée du Nord depuis 2022.

Famille et formation

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Violette Spillebout naît à Lyon dans une famille d'enseignants. Sa famille s'installe à Lille lorsqu'elle est âgée de 11 ans[1]. Son père est un agronome, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et professeur à l'ISA Lille. Sa mère est professeure agrégée de français au lycée privé catholique Saint Jean-Baptiste de la Salle de Lille[2],[1].

Elle fait des études de biologie puis poursuit sa formation avec un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en management des entreprises[1].

Carrière professionnelle et politique

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Après avoir travaillé 2 ans et 5 mois en tant que consultante pour la Caisse des dépôts et consignations à Paris, Violette Spillebout rejoint la mairie de Lille en 1997 comme chargée de mission auprès de Pierre Mauroy[2],[1], à l'âge de 25 ans.

Elle devient directrice de cabinet de Martine Aubry de 2008 à 2012[3]. Elle quitte la vie politique locale en 2013 et rejoint le groupe SNCF en tant que directrice de la relation client et des situations sensibles[3]. À ce sujet, Violette Spillebout déclare : « Martine Aubry m'a aidée à y entrer »[1],[2].

En 2018, elle quitte le PS pour rejoindre La République en marche (LREM) et participe au lancement du « Collectif Lille C », la plateforme politique de Christophe Itier (LREM), candidat aux élections législatives de 2017[1] dans la première circonscription du Nord et ancien référent départemental de LREM, battu par Adrien Quatennens (LFI) au second tour[4].

Élections municipales de 2020 à Lille

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Violette Spillebout est investie en par LREM pour être candidate aux élections municipales de 2020 à Lille[3]. Elle arrive en 3e position lors du 2e tour le avec 20,58 % des voix, derrière la maire sortante Martine Aubry et le candidat écologiste Stéphane Baly[2],[5].

Elle se présente de nouveau en 2026.

Députée du Nord

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Lors des législatives de 2022, l'alliance Renaissance (ex-LREM) l'investit à la place de Valérie Petit, députée LREM déjà élue dans cette circonscription en 2017, dans la neuvième circonscription du Nord sous l'étiquette de la coalition Ensemble[6]. À la suite de cette décision du parti, Valérie Petit déclare ne pas soutenir la candidature de Violette Spillebout, bien qu'elle reste toujours fidèle au mouvement d'Emmanuel Macron[7]. Violette Spillebout est élue avec 59,10 % des voix au second tour[8].

Elle devient ensuite porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale[9].

Elle soutient initialement de manière transpartisane plusieurs garanties d'indépendance au sein des entreprises de presse, notamment à la suite de la crise au Journal du dimanche en 2023. Avec des parlementaires de différentes tendances — Renaissance, Horizons, MoDem, PS, GDR-PCF, Écologistes et LFI, à l'exception des Républicains et du Rassemblement national —, elle présente alors le à l'Assemblée nationale une proposition de loi « visant à protéger la liberté éditoriale des médias sollicitant des aides de l'État » qui prévoit notamment la mise en place d’un droit d’agrément des journalistes lors d'une nomination à la tête de leur rédaction, réservé aux médias qui reçoivent des aides financières de l'État, c'est-à-dire la plupart d'entre eux[10],[11], la proposition de loi inscrite dans la niche du groupe écologiste à l'Assemblée nationale est rejetée au stade de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation fin .

En , elle crée un groupe de parlementaires, Médias et Informations de la majorité présidentielle, chargé de rendre un Livre blanc aux États généraux de l'information (EGI)[12],[13].

En , elle devient co-rapporteuse de la mission d'information sur le statut de l'élu local[14]. Le rapport est présenté en [15],[16]et une grande loi transpartisane est prévue pour le printemps 2024[17],[18]. La loi est finalement déposée en février avec le député Sébastien Jumel. À la suite de sa réélection, elle renouvel le dépot de cette loi [19]avec le député Stéphane Delautrette (PS)[20].

Lors des élections européennes de 2024, elle figure sur la liste Besoin d'Europe de Valérie Hayer en position non-éligible au côté de Vanessa Duhamel pour représenter le Nord[21].

Le , elle présente un Livre blanc sur les médias et l'information, 100 propositions, après l'avoir rendu aux États généraux de l'information, quelques mois plus tôt. Elle annonce également le dépôt d'une proposition de loi visant à renforcer la confiance dans les médias et à garantir l'accès à une information fiable dans un environnement en perpétuelle mutation[22].

En 2025, elle est co-rapporteuse, au côté du député Paul Vannier (LFI), d'une commission d'enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires »[23]. Cette commission fait suite aux révélations de l'affaire Bétharram[24].

En , Violette Spillebout crée une controverse au sein de son parti en participant aux universités d'été de La France insoumise (Les Amfis) à une conférence sur les violences en milieu scolaire, suite à la commission d'enquête dont elle est co-rapporteuse[25].

Elle est également critiquée dans son groupe parlementaire, pour être la seule du groupe et apparentés n'ayant pas accordé sa confiance au gouvernement, par son abstention lors du vote de confiance sollicité par François Bayrou le [26], elle se dit « profondément choquée » par l'absence de compassion et de considération du Premier ministre pour les personnes victimes de violences physiques, psychiques et sexuelles au sein de l'enseignement privé catholique et notamment de l'établissement Notre-Dame de Bétharram. Selon elle, ce comportement est une « double insulte », contre les femmes et les hommes qui souffrent de ces abus et sévices, mais aussi contre les députées et députés qui ont accompli un travail transpartisan pour lever l'omerta dans ce domaine douloureux et voté à l'unanimité en ce sens[27]. Elle est ensuite convoquée par les instances de son groupe[28].

Vie privée

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Elle est l'épouse d'Olivier Spillebout, directeur de la Maison de la photographie de Lille[3], dans le quartier de Fives. Le couple a deux enfants[1],[2].

Affaires judiciaires

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Le , elle est condamnée par le tribunal judiciaire de Lille à 6 000  de dommages et intérêts pour « constitution de partie civile abusive » et à rembourser l'intégralité des frais de justice (3 784,50 ) du directeur de la rédaction du journal Mediacités, qu'elle avait attaqué pour harcèlement[29],[30]. Après avoir fait appel de la décision[31], elle est finalement uniquement condamnée au remboursement des frais de justice.

En 2023, Violette Spillebout accuse Martine Aubry, son adversaire lors des élections municipales de 2020 à Lille, d'avoir acheté le soutien de la boxeuse Licia Boudersa en lui promettant un emploi à la ville de Lille pour lui permettre d'obtenir des voix supplémentaires. Licia Boudersa décide alors de porter plainte pour diffamation. Par ailleurs, la sportive a souhaité faire valoir que le contrat qu'elle avait signé n'était pas le seul. Plusieurs contrats entre elle et la ville de Lille avaient été signés avant 2020 : « Visiblement, mon accusatrice se moque de cette réalité et, souhaitant atteindre la majorité municipale, me salit au passage[32]. »

La plainte en diffamation est classée sans suite le [33].

Synthèse des résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2022[34] LREM/ENS 9e du Nord 13 889 31,9 1re 23 990 59,1 Élue
2024[35] 20 620 34,0 1re 27 081 45,1 Élue

Élection municipale

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Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Parti Commune 1er tour 2d tour Conseillers
municipaux
Voix % Rang Voix % Rang
2020[36] LREM Lille 6 960 17,5 3e 7 919 20,6 3e
6  /  61

Notes et références

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  1. a b c d e f et g « Municipales à Lille : qui est Violette Spillebout, la candidate LREM ? », sur France Bleu, (consulté le ).
  2. a b c d et e « Assemblée nationale : Violette Spillebout, du socialisme « courant » Aubry au macronisme. », Le Monde, (consulté le ).
  3. a b c et d « Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet d’Aubry, investie par LREM pour les municipales à Lille », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès libre).
  4. « Résultats des élections Législatives 2022 dans la 1e circonscription du Nord », Le Figaro, (consulté le ).
  5. Quentin Vasseur, « RÉSULTATS. Municipales à Lille : au bout du suspense, Martine Aubry (PS) réélue face à Stéphane Baly (EELV) », France 3 Hauts-de-France,‎ (lire en ligne Accès libre).
  6. « Législatives : pourquoi Violette Spillebout (Renaissance) a-t-elle été préférée à Valérie Petit ? », sur France Bleu, (consulté le ).
  7. « Municipales à Lille : Valérie Petit (LREM) ne soutient toujours pas Violette Spillebout pourtant candidate de son parti », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).
  8. « Les résultats du second tour des élections législatives dans la 9e circonscription du Nord. », Le Monde, (consulté le ).
  9. Lucas Hélin, « Violette Spillebout (Renaissance), l'ambitieuse pugnace du Nord », L'Opinion, (consulté le ).
  10. Soizic Bonvarlet, « Journal du dimanche : une proposition de loi transpartisane pour protéger l'indépendance des médias », sur La Chaîne parlementaire (LCP), (consulté le ).
  11. Brice Laemle, « Indépendance des rédactions : la proposition de loi examinée à l’Assemblée nationale », Le Monde,
  12. Cyril Petit, « 25 élus de la majorité préparent un Livre blanc sur les médias et l’information », Ouest-France, (consulté le ).
  13. « 25 députés de la majorité vont remettre à Emmanuel Macron un Livre blanc sur les médias et l’information », Sud Ouest, (consulté le ).
  14. « Statut de l'élu : vers une grande loi au premier semestre 2024 ? », sur La Gazette des communes (consulté le )
  15. « Statut de l'élu local : les députés prônent un "choc d'attractivité" », sur Banque des territoires, (consulté le ).
  16. « Statut de l’élu local : ce qu’imaginent les députés pour 2024 », Le courrier des maires,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « En 2024, plusieurs lois pour renforcer la protection des élus locaux », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  18. « Des députés veulent faciliter l’entrée des anciens élus locaux dans la fonction publique territoriale », sur Acteurs publics (consulté le ).
  19. « Statut de l'élu local : une proposition de loi "transpartisane" déposée à l'Assemblée nationale », sur Banque des territoires, (consulté le ).
  20. « Violette Spillebout : "Il y a urgence à réformer le statut de l'élu pour les municipales" », sur La Gazette des communes (consulté le ).
  21. EM.C, « Élections européennes : les Lilloises Violette Spillebout et Vanessa Duhamel sur la liste Besoin d’Europe », La Voix du Nord, (consulté le ).
  22. « États généraux de l'information : les 100 propositions des députés de la coalition présidentielle », sur La Chaîne parlementaire (consulté le ).
  23. « Affaire Bétharram : co-rapporteure de la commission d'enquête, la députée du Nord Violette Spillebout veut "faire la lumière" » Accès libre, sur BFM TV, (consulté le ).
  24. Sylvie Lecherbonnier, Violaine Morin et Eléa Pommiers, « Violette Spillebout et Paul Vannier, rapporteurs de la commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire : « Cela dérange de lever le couvercle sur une omerta » » Accès limité, Le Monde, (consulté le ).
  25. « Universités d’été LFI : la venue de la macroniste Violette Spillebout agace dans son propre camp » Accès libre, sur Le Point, (consulté le )
  26. « Analyse du scrutin n°3054 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  27. Marceau Taburet, « Cette députée macroniste ne votera pas la confiance à Bayrou et explique pourquoi », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  28. « Violette Spillebout, député macroniste, sommée de s’expliquer par son groupe après ne pas avoir voté la confiance à François Bayrou », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Jacques Trentesaux, « Condamnée par la justice, la députée macroniste Violette Spillebout calomnie le directeur de Mediacités », sur Mediacités, (consulté le ).
  30. Pauline Bock, « La députée Violette Spillebout contre "Médiacités" » Accès payant, sur Arrêt sur images, (consulté le ).
  31. Chantal David, « Harcèlement sexuel : après la plainte de V. Spillebout, un journaliste de Médiacités relaxé », La Voix du Nord, (consulté le )
  32. Baptiste Mezerette, « Enquête visant Martine Aubry : la boxeuse Licia Boudersa va porter plainte pour diffamation contre Violette Spillebout », sur France 3 Hauts-de-France, (consulté le ).
  33. Vincent Depecker, « La plainte en diffamation de Licia Boudersa contre Violette Spillebout classée sans suite », La Voix du Nord, (consulté le ).
  34. « Résultats des élections législatives de 2022: 9e circonscription du Nord » (consulté le ).
  35. « Résultats des élections législatives de 2024: 9e circonscription du Nord », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  36. « Résultats des élections municipales de 2001 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).

Liens externes

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