Villers-sur-Fère
Villers-sur-Fère | |||||
Soldats américains de la 188e RI américains derrière une ferme en 1918. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Château-Thierry | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry | ||||
Maire Mandat |
Dominique Deleans 2020-2026 |
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Code postal | 02130 | ||||
Code commune | 02816 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Villerois(es) | ||||
Population municipale |
535 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 10′ 57″ nord, 3° 32′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 115 m Max. 214 m |
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Superficie | 10,79 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Château-Thierry (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fère-en-Tardenois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Villers-sur-Fère est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Fère-en-Tardenois | Seringes-et-Nesles | ![]() | |
Fère-en-Tardenois | N | Sergy | ||
O Villers-sur-Fère E | ||||
S | ||||
Fère-en-Tardenois | Fresnes-en-Tardenois |
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Villers-sur-Fère est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Thierry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), forêts (14,4 %), prairies (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (4,2 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Durant la Première Guerre mondiale, la commune est proche du secteur de la bataille du Chemin des Dames. Le , alors qu'il est au repos à Villers-sur-Fère, le 18e RI apprend qu'il doit remonter en première ligne au Chemin des Dames plus tôt que prévu. Épuisés et démoralisés par les pertes effroyables qu'ils viennent de subir, les poilus refusent de repartir au front. Le lendemain, trente gendarmes sont dépêchés et 130 arrestations sont opérées au sein du régiment. Le Conseil de guerre de la 36e division, réuni le , prononce cinq condamnations à mort. Sur les cinq hommes, un est gracié par le président de la République, trois sont fusillés le , Jean-Louis Lasplacettes, Casimir Canel et Alphonse Didier. Le cinquième, le caporal Vincent Moulia (1888-1984), parvient à s'évader la veille de l'exécution, favorisé dans son entreprise par le hasard d’un bombardement allemand sur le secteur où les condamnés sont détenus. Il vivra réfugié en Espagne jusqu'en 1936.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le , 35 résistants du réseau dirigé par l'abbé Moret participèrent, vers 4 h 00, à la réception d'un parachutage d'armes malgré la présence des Allemands dans les alentours. Les armes récupérées, les résistants se séparèrent pour regagner leur village. Mais à Villers-sur-Fère, le groupe de Fère-en-Tardenois fut arrêté par les Allemands à un carrefour : Paul Cœuret, René Deneuville, Louis Deslandes, Arsène Lechat, Pierre Jacquet et Georges Thunière faits prisonniers furent torturés à la prison de Château-Thierry où les rejoignirent quatre de leurs camarades arrêtés eux aussi : Albert Bayard, Robert Dubois, Pierre Plaie et Paul Vincent. Les dix hommes furent transférés à la prison de Saint-Quentin puis au camp de Royallieu à Compiègne et déportés dans les camps de concentration en Allemagne. Seuls trois d'entre eux en sont revenus.
Tous les ans, le dernier dimanche d'avril une cérémonie du souvenir leur rend hommage.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune de Villers-sur-Fère est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[7].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[8]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[9].
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2020, la commune comptait 535 habitants[Note 3], en augmentation de 3,48 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Monument à la mémoire des résistants déportés : inauguré le , érigé à la mémoire de dix résistants du réseau B O A Sud-Aisne, arrêtés le par les Allemands.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Villers-sur-Fère », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.