Viatcheslav Plehve
Secrétaire d'État | |
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Ministre | |
Membre du Conseil d'État de l'Empire russe |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation |
Faculté de droit de l'université d'État de Moscou (d) |
Activités |
Homme politique, juriste, ministre de l'Intérieur |
Famille |
Famille Plehve (d) |
Enfant |
Nikolaï Viatcheslavovitch Plehve (d) |
Statut |
Parti politique |
Assemblée russe (en) |
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Distinctions |
Viatcheslav Konstantinovitch (von) Plehve (en russe : Вячесла́в Константи́нович (фон) Пле́ве), né le à Mechtchovsk, mort le à Saint-Pétersbourg, fut directeur de la police tsariste, puis ministre de l'Intérieur de 1902 à 1904.
Biographie
Il venait d'une famille noble d'Allemagne et passa son enfance à Varsovie, après des études de droit à l'université de Moscou, il devint magistrat du parquet assistant en 1867 et occupa divers postes au ministère de la Justice. En 1881, il fut chargé de l'enquête sur le meurtre d'Alexandre II et entra au MVD (Ministère de l'intérieur) comme directeur de la police, ainsi que de l'Okhrana. Il devint membre du sénat en 1884 et député du ministère de 1885. Il devint conseiller privé en 1899, Ministre secrétaire d'État pour la Finlande de cette date à 1904.
Profondément conservateur, il travailla énergiquement à un politique de contre-ingérence. On lui attribue le démantèlement de nombreux groupes révolutionnaires et libéraux. En 1901, il apporta d'abord son soutien à la Zoubatovchtchina, politique d'infiltration du mouvement ouvrier révolutionnaire juif, par la création de groupes "indépendants" manipulés par des agents provocateurs[1]. Puis, il fait cesser cette expérience en 1903[2].
Mais cette politique indifférenciée, vis-à-vis des degrés d'opposition, eut pour effet de coaliser ces ennemis dans le Osvoboditel'noe dvijenie, une force importante lors de la révolution de 1905.
Le , à la suite de l'assassinat de Dmitri Sipiaguine, il fut nommé ministre de l'intérieur. Après l'échec d'une brève tentative de conciliation avec les conservateurs zemstvo, il reprit sa politique, encourageant les pogroms de 1903 et dissolvant le syndicat de la police.
La même année, Plehve rencontra Theodor Herzl à Saint-Pétersbourg. Cela faisait partie de la stratégie de Herzl de rechercher une alliance avec les nationalistes notoires, dans l'idée qu'ils verraient le sionisme comme une manière commode de "se débarrasser" des juifs non voulus dans leurs pays[3].
Plehve était une cible évidente pour les révolutionnaires. Il survécut à une attaque en 1903, deux en 1904 avant de tomber lors de l'attentat à la bombe commis par Igor Sazonov le 15 juillet 1904, son corps fut déchiqueté lors de la déflagration. L'attentat avait été organisé par le dirigeant de l'Organisation de combat des SR, Yevno Azev, qui se révéla être un agent provocateur travaillant pour l'Okhrana. Il est enterré au cimetière de Novodievitchi de Saint-Pétersbourg.
Viatcheslav Plehve fut remplacé au poste de ministre de l'Intérieur par le prince Petr Dimitrievitch Sviatopolk-Mirsky.
Source
Références
- Richard Pipes, Les Révolutions russes (1905-1917), 1990, rééd. Perrin 2018 p. 25
- Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif, Éditions Denoël, Paris, 1999, (ISBN 2-207-24820-8), p.83 à 88.
- "Herzl, Jabotinsky, Ben Gurion et l'Holocauste", article (en hébreu) sur The Israeli Classical Liberal Website[1]
- Ministre de l'Intérieur de la Russie
- Personnalité politique russe assassinée
- Étudiant de l'université d'État de Moscou
- Naissance en avril 1846
- Naissance dans le gouvernement de Kalouga
- Décès en juillet 1904
- Décès à Saint-Pétersbourg
- Décès à 58 ans
- Personnalité inhumée au cimetière de Novodevitchi (Saint-Pétersbourg)
- Ministre de Nicolas II de Russie
- Mort assassiné en Russie