Vernaculaire

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Vernaculaire, du latin vernaculus, « indigène », désigne originellement tout ce qui est élevé, tissé, cultivé, confectionné à la maison ou localement, par opposition à ce que l'on se procure par l'échange[1],[2].

  • Une langue vernaculaire, ou le vernaculaire, est une langue parlée seulement à l'intérieur d'une communauté en général réduite. Elle s'oppose à la langue véhiculaire, qui est une langue de communication entre des communautés d'une même région, dont les langues vernaculaires diffèrent plus ou moins (syn. de langue véhiculaire : lingua franca).
  • Un nom vernaculaire est un nom usuellement donné à une espèce animale ou végétale dans une langue vernaculaire ou véhiculaire. Il s'oppose au nom scientifique, formé à partir de termes « latinisés ». Il est traditionnel et souvent utilisé sans connaissances scientifiques réelles. Il ne faut pas le confondre avec le nom français, traduction du nom scientifique latinisé, ou création d'un nom en français, dénomination par un nom inventé (souvent à partir d'une des plantes-hôtes de l'espèce).
  • Une architecture vernaculaire, propre à une région et à une époque données, par opposition à l'architecture officielle, appliquée aux bâtiments de l'administration et du pouvoir central ou par opposition à un style dominant, voire international.
  • Une danse vernaculaire, musique vernaculaire, etc. : propre à une région.
  • L'art vernaculaire désigne un art vivant (contemporain), ancré dans le passé (les mythes, les croyances et les traditions). L'art vernaculaire est fondé sur la mémoire collective. Par exemple :
    • l'art tribal ;
    • l'art politique ;
    • l'art sacré.
  • La photographie vernaculaire est un genre de photographie des instants familiaux.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ivan Illich, Valeurs Vernaculaires, (1980), « À Rome, il a été utilisé de 500 av. J.-C. à 600 apr. J.-C. pour désigner toute valeur qui était domestique, faite à la maison, tirée des communs et qu'une personne pouvait protéger et défendre alors qu'il ne l'avait ni achetée, ni vendue sur le marché. ».
  2. Notion très proche de l'Économique de Xénophon