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Vallée des Saints

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Vallée des Saints
Traonienn ar Sent
Présentation
Type
Ensemble de statues mégalithiques
Matériau
Construction
2009-
Site web
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
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La Vallée des Saints (en breton Traoñienn ar Sent) est un projet associatif de statuaire monumentale en cours de réalisation en Bretagne, sur la colline de Quénéquillec, à 230 m d'altitude, dans la commune de Carnoët (Côtes-d'Armor).

Logo de l'association La Vallée des Saints.

Le projet vise à développer une « île de Pâques bretonne » ou un « Carnac du troisième millénaire », un lieu honorant la mémoire collective bretonne à travers la création de grandes statues en granit (de 2,5 à 7 mètres de hauteur en moyenne) à l'effigie de 1 000 saints bretons ayant fondé une paroisse[2].

La légende veut que la Bretagne vénère plus de 1 000 saints bretons mais seulement 700 sont répertoriés car tous ne sont pas « homologués », c'est-à-dire reconnus officiellement par l'Église catholique romaine. Philippe Abjean estime « qu'il y a environ 800 saints recensés en Bretagne, selon les historiens les plus réservés ; jusqu’à 1 500 pour les plus optimistes »[3],[4]. En réalité, aux premiers temps de l'Église et jusqu'au Xe siècle, il n’existe pas dans l’Église catholique romaine de procédure centralisée de canonisation pour déclarer une personne sainte. Ainsi, selon la légende, les principaux « saints » bretons sont des moines et des membres du clergé semi-monastique émigrés de Grande-Bretagne, arrivés en Armorique dans les premières années du VIe siècle. Ce ne sont pas des saints au sens actuel mais des chefs religieux venus encadrer les immigrants d'Outre-Manche dans la péninsule armoricaine. « Leurs ouailles ont tenu à attacher le nom de ces religieux à leur cadre de vie », d'où une hagiotoponymie particulièrement parlante (les Lan, Plou- rappellent les lieux de culte et leurs reliques associées) qui véhicule la popularité de ces personnages[5]. Si l'hagiographie bretonne écrite vise à cautionner, à travers les Vitae des « saints » les plus éminents, l'antériorité par les prérogatives d'un évêché ou d'un établissement religieux (ces « saints » présentés comme apparentés aux familles dirigeantes de l'émigration étant intégrés dans une littérature de propagande et de légitimation religieuse), l'hagiographie orale qui concerne la majorité de ces « saints » locaux, recourt davantage à l'imagination et privilégie les lieux (fontaines, sépultures) ainsi que les objets sacrés (cloches à main, vêtements liturgiques) pour communiquer avec les fidèles[6]. Si plus de la moitié des saints a été oubliée, « près de 400 ont encore une dévotion populaire et très localisée… on comptait à la fin du Moyen-Âge plus de 18 000 chapelles ou églises dans la région, faisant de la Bretagne le territoire avec la plus grande densité de sanctuaires[7] ».

La Vallée des Saints a pour objectif, outre le volet artistique, de stimuler l'activité économique en Centre-Bretagne, d'être une vitrine mondiale du granit breton et une attraction touristique[8],[9].

En 2022, environ 170 saints bretons ont leur statue dans la Vallée des Saints[10].

Histoire du projet

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L’initiateur du projet est Philippe Abjean, professeur de philosophie, catholique pratiquant et admirateur de l'art naïf du facteur Cheval[11]. Selon lui, le projet de la Vallée des Saints découle du succès rencontré par la commémoration du 1500ème anniversaire de la naissance de Paul Aurélien, organisée par Philippe Abjean en 1990 à Saint-Pol-de-Léon, qu'il voit comme un signe de la popularité des sujets religieux[12].

Il s'associe à Sébastien Minguy, cadre bancaire, et Philippe Hajas, juriste bretonnant passionné par le haut Moyen Âge breton, pour fonder l'association porteuse du projet, en [13]. Neuf communes étaient pressenties pour accueillir la Vallée des Saints : Santec, Saint-Pol-de-Léon, Landudal, Huelgoat, Priziac, Belle-Isle-en-Terre, Guéhenno, Carnoët et Carhaix-Plouguer. Le choix de Carnoët[14] est annoncé le 18 septembre 2009. La commune est en effet « la plus centrale, la plus petite et la plus pauvre », selon Philippe Abjean, et met à disposition de l'association la Vallée des Saints, par le biais d'un bail emphytéotique (49 ans), la ferme de Quénéquillec et des terrains de 35 ha, un site à valeur archéologique acquis en 1995[15]. Alors que le projet prévoyait d'édifier les statues dans une vallée, en référence à la vallée des rois en Égypte, les premières statues ont été érigées sur une colline, les futures statues ayant vocation a être installées plus bas dans la vallée[16].

Motte castrale de Saint-Gildas autour de laquelle les sept premières statues sont placées en 2009.

La phase de réalisation a commencé dès avec la taille des statues des Sept saints fondateurs de la Bretagne et de celle de saint Yves de Tréguier (capitale d'évêché particulière car ayant un saint fondateur et un saint patron[réf. nécessaire]). Les sept statues (3 mètres de haut, et de 6 à 12 tonnes environ) représentant les saints fondateurs de Bretagne (Paul ou Pol Aurélien, Tugdual de Tréguier, Brieuc, Samson de Dol, Malo, Patern de Vannes et Corentin de Quimper) ont été érigées sur un lieu d'accueil temporaire, dans le centre-ville de Saint-Pol-de-Léon, à proximité de la cathédrale. Cette érection a eu lieu le [17]. Elles ont ensuite été placées autour de la motte castrale de Saint-Gildas (en breton Tossen Sant Gweltas), butte qui offre un panorama à 360° sur le Poher (clochers des communes, monts d'Arrée et l'antenne du Roc'h Trédudon, montagnes Noires, rade de Brest par temps clair)[18]. Cette motte circulaire qui date de la fin du Xe siècle était une grande enceinte circulaire formée d'importants rejets de terre et de fossés de 7 mètres de profondeur[19].

L'inauguration de la Vallée des Saints a lieu le [13].

On dénombre 50 sculptures en 2014[20], 57 en 2015[21], 80 statues en 2016 et 90 en . La centième, celle de saint Piran, venue en bateau de la Cornouailles anglaise[22], est mise en place en [23].

Un compteur, installé par la Région, permet de mesurer la fréquentation du site. La vallée a attiré 40 000 personnes la première année, puis le nombre de visiteurs annuels atteint 100 000 personnes en 2014, 230 000 personnes en 2016 et 336 900 personnes en 2017[24]. La fréquentation atteint son apogée en 2018 avec 400 000 visiteurs[25]. 

Pour ses dix ans, la Vallée des Saints s’offre un bâtiment d’accueil qui mélange granit, bois et verre, pour un coût qui s'élève à 1, 2 millions d’euros. Remplaçant la structure Algeco, il ouvre en juin 2018. Il abrite un espace d’accueil, une boutique, des toilettes ainsi qu’un « bagad café »[4],[26].

Malmené par une croissance rapide qui génère des querelles internes et des luttes de pouvoir, le projet connaît un rebondissement lorsque Philippe Abjean démissionne en janvier 2020 de la présidence de l'association de la Vallée des Saints, gestionnaire du site[27]. Le déficit chronique de la société Terre de Granit (SAS filiale de l'association) chargée de l'exploitation commerciale du site, remet en question son modèle financier. Abjean s'inquiète d'une « dérive affairiste » (boutique, instauration d'un parking payant) d'un plan visant à gommer sa « dimension spirituelle ». Selon lui, des investisseurs à l'affût pourraient le faire évoluer en parc d'attraction, le transformant en un « Disneyland celtico-religieux » comme le raille un article du Monde en juillet 2020[28]. Abjean ajoute qu'il faut cesser la course à toujours plus de visiteurs et mettre en place une fréquentation raisonnée et contrôlée : ce qui compte, ce n'est pas le nombre de passages, mais le nombre de personnes à qui la Vallée des Saints aura pu apporter quelque chose[29]. Cette situation conflictuelle naît ainsi de l'opposition entre deux visions antagonistes : celle idéaliste d'Abjean pour qui la Vallée des Saints a une vocation spirituelle et culturelle, celle économique de Sébastien Minguy qui veut faire du site une locomotive touristique participant au désenclavement du Centre-Bretagne sur le déclin[25].

Un site archéologique

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Le projet d'installation d'une cinquantaine de statues sur le versant de la motte féodale de Saint-Gildas a provoqué des fouilles archéologiques menées en 2019 par l'Institut national de recherches archéologiques préventives qui ont révélé des vestiges gallo-romains. Le site surplombe la voie romaine qui allait de Vorgium au Yaudet, et des fondations de bâtiments construits en bois et en terre (probablement un camp militaire) datant du XIe siècle selon les datations au carbone 14[30].

Caractéristiques techniques et artistiques

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Vallée des Saints : blocs de granite destinés à être transformés en statues de saints.

Le cahier des charges imposé aux sculpteurs est relativement souple : les statues doivent être orientées sur le site vers la commune d'origine de chaque saint, avoir des allures de monolithes évoquant des menhirs[31] de 2,5 mètres minimum de hauteur, avec un visage et un attribut sorti généralement d’un bestiaire fantastique (serpent, loup, poisson, dragon ou cervidé) correspondant aux légendes attachées à chaque personnage. La sculpture « sera une statue menhir avec une face représentant le visage du saint pour créer une présence, un pouvoir d'invocation et d'évocation et son attribut pour rappeler la légende, et une autre face qui restera en majorité brute » précise le contrat[32]. Mais les sculpteurs peuvent choisir l'emplacement de la statue et laisser libre cours à leur volonté d'artiste qui oscille entre art brut et art naïf[11].

Trois fois par an, pendant un mois, des sculpteurs viennent créer cinq à sept sculptures sur un vaste atelier, à ciel ouvert, en contrebas du site près d'une longère où ils logent. Les visiteurs peuvent assister aux chantiers de sculptures organisés du mois de mai au mois d'octobre et voir les artistes attaquer les blocs de granit au perforateur et à la découpeuse pour le dégrossissage, puis au pistolet pneumatique (sorte de mini-marteau-piqueur), et enfin traiter plus finement la pierre (burinage, ciselage, bouchardage, polissage à la meule…)[33]. Les sculpteurs forment chaque année de nouveaux apprentis, Philippe Abjean revendiquant que le site est la seule école de sculpture monumentale en Europe[34]. Le site devrait également comporter un centre d’information et de documentation sur le Haut Moyen Âge breton, période de l’arrivée des saints en Armorique, une scène permanente d’animations musicales, théâtrales, cinéscéniques et de reconstitutions historiques, et un monastère celtique et son environnement proche reconstitués[35].

Au fil du temps de la « rouille » due à la présence d'oxydes de fer dans les minéraux ferro-magnésiens (tels la biotite) du granite, touche certaines statues ; d'autres sont gagnées par du lichen, ce que déplorent certains visiteurs. Les responsables du site ont choisi de « laisser faire la nature », refusant l'emploi de produits chimiques pour les nettoyer et font remarquer que cela donne une patine aux statues[36].

Financement

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« La Vallée des Saints repose sur un modèle économique unique, sans entrée payante et très peu de subventions publiques, dans un territoire rural » affirme Sébastien Minguy, directeur général depuis la création en 2009[37].

Le projet repose sur le mécénat, le financement de chaque statue (12 000  en 2012, 15 000  en 2017[23]), étant assuré par une entreprise, une association ou par des particuliers (3 275 mécènes particuliers et 267 entreprises ou associations en 2017)[38]. En 2016 six mécènes (Pierrick Dano, pdg du groupe "Spoda" de Vannes ; Alain Glon, groupe Glon-Sanders ; Hervé et Gildas Le Goff, Super U ; Germain Le Dréau, Super U également ; "Crédit Mutuel de Bretagne" ; Gilles Collet, aussi Super U") ont fondé un fonds de dotation A Galon Vat ("De bon cœur") pour financer le développement des infrastructures du site ; ce fonds de dotation regroupe désormais 17 mécènes[37]. D'autres particuliers ou entreprises financent une statue : par exemple des membres de la famille Audren de Kerdrel ont financé la statue de saint Audren[39] en 2023[40] et le festival de Cornouaille pour son centenaire celle de santez Aziliz (sainte Cécile), patronne des musiciens, aussi en 2023[41].

De nombreuses autres statues sont projetées, des associations se sont créées dans de nombreux villages bretons pour rechercher un financement, souvent par le biais de souscriptions, afin que tel ou tel saint local ait à terme sa statue (par exemple Guerlesquin finance une statue de saint Trémeur, Guimiliau celle de saint Miliau, etc.).

Réception et critiques

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Philippe Argouarch, de l'agence Bretagne Presse, explique que la Vallée des Saints porte un message de simplicité et d'austérité face à une société de consommation qui menace la planète, voire l'espèce humaine elle-même[42].

Le journaliste Pierre-Henri Allain du journal Libération s'interroge sur les objectifs réels : « idée mégalo pour mégalithes ? D’un anachronisme conçu par des nostalgiques d’une Bretagne immémoriale ? Du symptôme d’un retour aux valeurs traditionnelles ? Ou d’une dynamique collective susceptible de fédérer les énergies ? »[11]. Un critique d'art, Jean-Marc Huitorel, vilipende ce projet dans une critique parue dans le même journal : il dit y voir « une subtile escroquerie qui confond art et idéologie, tourisme et culture », mais n'explique pas ce qui l'amène à cette vision. Huitorel regrette que « la presse régionale, comme hypnotisée, se pâme d’admiration devant la Vallée des Saints » qui reçoit la bénédiction des « diverses représentations économiques et politiques régionales ». Du point de vue économique, Huitorel considère que ce projet masque « un néolibéralisme à la sauce bretonne » et du point de vue artistique, regrette que le public ne vienne pas pour voir des œuvres d'art marquées par une inclination prononcée pour le « pseudo », mais pour entendre « des légendes comme les enfants les aiment »[43] ; Philippe Abjean, qui est à l'origine du projet, lui a répondu, évoquant notamment la « transmission culturelle à travers la valorisation de ces récits de fondation que sont nos mythes et nos légendes » et le soutien « des milliers de petits souscripteurs de tous les départements bretons qui se mobilisent derrière [ce projet] »[44].

Selon l'universitaire breton Jean Rohou, la Vallée des Saints est « le top du folklore religioso-commercial spectaculaire, une Île de Pâques bretonne »[45]. Elle correspond à l'incorporation de thèmes folkloriques dans des figures saintes, traduisant ce que l'historien Jacques Le Goff appelle le « fossé culturel » qui réside « dans l'opposition entre le caractère fondamentalement ambigu, équivoque de la culture folklorique (croyances en des forces à la fois bonnes et mauvaises et utilisation d'un outillage culturel à double tranchant) et le « rationalisme » de la culture ecclésiastique, héritière de la culture aristocratique gréco-romaine[46] ».

Denis Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier qui a participé à la bénédiction de statues, manifeste ce fossé en craignant que les croyances celtes et chrétiennes se fondent dans un syncrétisme « pour le meilleur et le pire » à travers cette « réalisation gigantesque », avec le risque qu'elle « se coupe de ses racines chrétiennes[47] ».

L'historien de la Bretagne Bernard Merdrignac applique à cette « entreprise pharaonique » la grille de lecture de l'historien François Chappé qui, dans son ouvrage Histoire, mémoire, patrimoine : du discours idéologique à l'éthique humaniste, « considère que les relations entre idéologie et mythologie (avec le sens du sacré inhérent à celle-ci) font du récit mythologique un élément essentiel de l’activité patrimoniale », ce dernier mettant en garde des « apories idéologiques » lorsque cette activité s'affranchit de « tout droit d’ingérence historique »[48].

Récompenses

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Liste des statues

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Notes et références

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  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps
  2. « Mille saints bretons pour un projet de "Carnac du troisième millénaire" », sur ladepeche.fr, .
  3. Jean-Laurent Bras, « Au pied des géants sculptés de la Vallée des Saints », Ouest-France, no 20065,‎ , p. 34 (lire en ligne)
  4. a et b Laurent Le Fur, « A Carnoët, la Vallée des Saints s’offre un bâtiment touristique pour ses dix ans », sur actu.fr, .
  5. Mélanie Hamon, Bernard Merdrignac, Les vies de saints bretons et règles monastiques, Hor Yezh, , p. 9.
  6. Bernard Merdrignac, Les vies de saints bretons durant le haut Moyen Âge : la culture, les croyances en Bretagne (VIIe – XIIe siècle), éditions Ouest-France, , p. 56.
  7. a et b « La vie de saint Corentin, une histoire politique », sur letelegramme.fr, .
  8. Présentation sur le site officiel "Un projet fou pour l'éternité..."
  9. Jean-Marc Huitorel, « Bretagne : ces saints que l'on ne saurait voir », Libération,‎ (lire en ligne)
  10. « À Carnoët, cap sur les 170 saints ! », sur https:www.letelegramme.fr, (consulté le ).
  11. a b et c Pierre-Henri Allain, « Carnoët Les saints à l’air », Libération,‎ (lire en ligne).
  12. Erwan Chartier-Le Floch, « La vallée des saints », ArMen, no 180,‎ , p. 7
  13. a et b « Historique », sur lavalleedessaints.com (consulté en ).
  14. Carnoët rafle la mise - Le Télégramme - 22 septembre 2009
  15. « Vallée des saints. Sur les traces des Romains », sur Le Télégramme, (consulté le )
  16. Marie Le Goaziou, Bretagne. Secrets de Bretons, Prat, , p. 47.
  17. Vallée des Saints. Les statues seront levées le 1er août Le Télégramme - 25 juillet 2009
  18. Erwan Chartier-Le Floch, « La vallée des saints », ArMen, no 180,‎ , p. 6
  19. Cette motte, creusée à son sommet, était entourée sur les deux tiers de sa circonférence par un fossé. Une basse-cour rectangulaire, se rattachant à l'est sur le tiers restant, était entourée d'un talus et d'un fossé. L’abbé Jouan, dans sa Monographie de Carnoët supposait que ce site en terre était un tumulus, en raison d'une interprétation hasardeuse de la toponymie de Carnoët (en breton Carn-Coët) qui signifierait, selon lui, le « Cairn du Bois ». cf. Philippe Guigon et André Chédeville, Les fortifications du haut Moyen Âge en Bretagne, Université de Rennes I, , p. 27.
  20. « Les 50 sculptures de la Vallée des Saints »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur La Vallée des Saints (consulté le ).
  21. « Vallée des Saints. Une belle fête autour de six nouvelles statues », sur Ouest-France, (consulté le ).
  22. Rédaction Paimpol, « De Falmouth à Paimpol. Le voyage de Saint Piran sur La Nébuleuse », sur Actu.fr, (consulté le ).
  23. a et b Stéphanie Loeb, « La Vallée des Saints en Bretagne : un projet fou pour l'éternité », sur francetvinfo.fr, .
  24. « Vallée des Saints. Le site a dépassé le million de visiteurs », sur ouest-france.fr, .
  25. a et b Malo Jezequel, « L’impossible message de la Vallée des Saints », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, vol. 129, no 1,‎ , p. 165–180.
  26. Thibault Burban, « Carnoët. La Vallée des Saints tient son accueil monumental », sur ouest-france.fr,
  27. Erwan Chartier-Le Floch, « Querelles de chapelles à la Vallée des Saints », sur lepoher.fr, .
  28. Philippe Abjean, Main basse sur la vallée des saints, Le Temps Editeur, , p. 7.
  29. Philippe Abjean, Un rêve de pierre. Du Tro Breiz à la vallée des Saints, éditions Salvator, 2020, (EAN 9782706719769)
  30. Vallée des saints. Sur les traces des Romains Le Télégramme, 12 novembre 2019.
  31. Cette exigence peut être transgressée, comme saint Turiau qui figure comme un gisant.
  32. « Guide pour devenir compagnon de la vallée des saints », sur lavalleedessaints.com, .
  33. « Carnoët : Sébastien Minguy, nouveau directeur de La Vallée des Saints », sur ouest-france.fr, .
  34. a et b « La Vallée des Saints, une "île de Pâques" moderne en plein cœur de la Bretagne », sur la-croix.com, .
  35. Une aventure artistique La Vallée des Saints : un projet « fou » pour l'éternité… - Site officiel du projet
  36. "Vallée des Saints. Des géants rouillent", journal Le Télégramme du .
  37. a et b Emmanuel Nen, « Comment la Vallée des Saints finance sa modernisation », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. « Financer une sculpture », sur lavalleedessaints.com (consulté en ).
  39. https://nominis.cef.fr/contenus/saint/12517/SaintAudren.html.
  40. Emmanuel N'en, « À Carnoët, cinq nouvelles statues à la Vallée des Saints », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Béatrice Chot-Plassot, « Festival de Cornouaille. « Une splendeur ! » : la statue en granit de Sainte-Aziliz séduit », Journal Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. Philippe Argouarch, « Le message de la Vallée des Saints », sur Agence Bretagne Presse, .
  43. Jean-Marc Huitorel, « Bretagne : ces saints que l'on ne saurait voir », sur liberation.fr, (consulté le ) et https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/carnoet/carnoet-la-vallee-des-saints-vilipendee-dans-une-tribune-au-vitriol-06-08-2018-12046122.php.
  44. « Carnoët. La Vallée des Saints critiquée : Philippe Abjean répond », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  45. Jean Rohou, Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne), éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
  46. Bernard Merdrignac, Les saints bretons entre légendes et histoire. Le glaive à deux tranchants, Presses universitaires de Rennes, , p. 10.
  47. Denis Moutel,La Vallée des saints : "Les légendes, ça se sculpte", émission de France Culture sur l'histoire de la Bretagne, 14 mars 2019
  48. Bernard Merdrignac, « Histoire, mémoire, patrimoine », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, nos 119-1,‎ , http://journals.openedition.org/abpo/2363.
  49. Le Saint-Politain Philippe Abjean, Breton de l'année, Ouest France, 22 novembre 2010
  50. Ils portent la Bretagne à l'étranger, Ouest-France, 06/08/2013
  51. « Victoires de la Bretagne. La Vallée des Saints primée », sur letelegramme.fr, .
  52. Ces frêles embarcations faites de peaux tendues sur une armature de lattes, étaient lestées de grosses pierres afin de tenir la mer. Certaines de ces pierres étaient spécialement creusées pour y emboîter les mâts des voiles, d'où la ressemblance avec des auges. La spéculation rationaliste qui interprète cette auge comme une pierre de lest n'est guère convaincante car les gens de l'époque connaissaient bien ce genre de procédé. Une autre confusion possible vient du fait que la peau recouvrant ces embarcations était colmatée avec une sorte de ciment végétal afin de colmater ouvertures ou déchirures, donnant l'illusion de la pierre lorsque ce ciment est séché. Enfin, l'hypothèse d'une acclimatation tardive en Bretagne du motif de la « barque de pierre » sous l'influence du légendaire de Compostelle, n'est pas exclue. Bernard Merdrignac, Recherches sur l'hagiographie armoricaine du VIIe au XVe siècle, Centre régional archéologique d'Alet, , p. 66 ; Bernard Merdrignac , « Jean-Christophe Cassard, Les Bretons et la mer au Moyen Âge. Des origines au milieu du XIVe siècle [compte-rendu] », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 106, no 4,‎ , p. 131
  53. Bernard Merdrignac, Recherches sur l'hagiographie armoricaine du VIIe au XVe siècle, Centre régional archéologique d'Alet, , p. 190.
  54. Saint Brieuc : voir en 3D
  55. Considéré par la tradition comme le fondateur de la cité épiscopale de Saint-Brieuc, celle-ci n'a été érigée en évêché par Nominoë qu'en 844.
  56. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 39.
  57. Arthur de La Borderie, Monuments originaux de l'histoire de Saint Yves, L. Prudhomme, , p. 71.
  58. Patrimoine religieux de Bretagne : histoire & inventaire, Télégramme, , p. 367.
  59. Bernard Rio, Bretagne secrète de A à Z, Editions du Rocher, , p. 17.
  60. Huguette Champy, La Bretagne, Les Presses modernes, , p. 69.
  61. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 244.
  62. a et b Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 447.
  63. Anatole Le Braz, Dominique Besançon, Iconographie de l'art chrétien, Terre de brume, , p. 129.
  64. Christian-Joseph Guyonvarc'h, « Celtique commun Letavia, gaulois Letavis, irlandais Letha : la porte de l'Autre Monde », Ogam, t. XIX,‎ , p. 490-494.
  65. Selon la légende, le saint aurait frappé sur le sol avec ce bâton pour faire miraculeusement jaillir la source de la fontaine de la chapelle Saint-Hervé de Menez Bré.
  66. « L'illumination par le chant », rite consistant à appliquer le pouce sur une dent de sagesse, et employé par les druides pour acquérir la connaissance. Enfant, Hervé se rend à l'église de Quéran lorsque selon la légende, il perd une dent de sagesse dans une fente de rocher. Après son départ, les villageois y voient une grande lumière. Le futur saint sera ainsi un « voyant » doté d'une lumière intérieure.
  67. Jean-Robert Maréchal, Les saints patrons protecteurs, Cheminements, , p. 165
  68. a et b Anatole Le Braz, Dominique Besançon, Iconographie de l'art chrétien, Terre de brume, , p. 115.
  69. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1497.
  70. Saint Dechen : voir en 3D.
  71. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 421.
  72. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 156.
  73. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 444
  74. « La statue de sainte Gwenn dans la vallée des saints », sur ouest-france.fr, .
  75. Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, Robert Laffont, , p. 57
  76. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 425
  77. La métamorphose, le passage entre le dedans et le dehors, l'ouverture et la fermeture, les silhouettes graciles représentant des personnages jeunes, au large sourire et au regard complice.
  78. « Kito se prépare à faire vivre saint Riom à Carnoët », sur ouest-france.fr, .
  79. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 358.
  80. Photographie du saint et de sa marinière sur letelegramme.fr
  81. « Vallée des Saints : saint Ronan en marinière XXL », sur letelegramme.fr, .
  82. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 89.
  83. Alain Croix et François Roudaut, Les Bretons, la mort et Dieu, Messidor/Temps actuels, , p. 38.
  84. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 126.
  85. Alain Dag'Naud, Lieux insolites et secrets du Finistere, Editions Jean-Paul Gisserot, , p. 23.
  86. « Carnoët. La statue de saint Keo inaugurée », sur letelegramme.fr, .
  87. Saint Maudez : voir en 3D.
  88. « Kito sculpte saint Maudez à Carnoët », sur ouest-france.fr, .
  89. Ces septuplés seraient tous devenus évêques : Gonéri, Jelann, Merek, Launek, Dardanow, Kidik et Joret.
  90. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 324.
  91. « Kito repart en chantier pour la vallée des saints », sur ouest-france.fr, .
  92. Bernard Merdrignac, Corona Monastica : Moines bretons de Landévennec, Presses universitaires de Rennes, , p. 337.
  93. Bernard Merdrignac, Corona Monastica : Moines bretons de Landévennec, Presses universitaires de Rennes, , p. 97.
  94. « Vallée des saints. Une œuvre de Xavier Tanguy », sur letelegramme.fr, .
  95. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 377.
  96. Sainte Eodez : voir en 3D.
  97. Jacques Baudoin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Éditions Créer, , p. 107.
  98. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 212.
  99. Yann Brekilien, Contes et légendes du pays breton, Nature et Bretagne, , p. 82.
  100. Sainte Trifine : voir en 3D.
  101. Bernard Rio, Bretagne secrète de A à Z, Editions du Rocher, , p. 87.
  102. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 230.
  103. Saint Goustan : voir en 3D.
  104. « Le saint Goustan de Kito inauguré dimanche 9 août », sur ouest-france.fr, .
  105. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 864.
  106. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1517.
  107. Connue aussi sous le nom de Thumette, Tumette, devenue parfois Dunvez, Juvelte ou Juvelete, elle passe pour être une sœur de saint Maudez ou saint Démet selon les localités. « Cf » Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 380.
  108. « Sainte-Thumette est dressée dans la Vallée des Saints », sur ouest-france.fr, .
  109. « Carnoët : Saint-Caradec, nouvelle statue à la Vallée des Saints », sur ouest-france.fr, .
  110. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 334.
  111. Guide officiel de la Vallée des Saints, , p. 19
  112. « Vivien Gamba sculptera la statue de Saint-Elouan », sur ouest-france.fr, .
  113. Jean Kerhervé, Histoire de Quimper, Société archéologique du Finistère, , p. 43.
  114. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 325.
  115. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 257.
  116. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 474.
  117. « Le Saint-Moë de Kito sera inauguré ce dimanche », sur ouest-france.fr, .
  118. Cette auge de pierre correspond à une embarcation encore utilisés de nos jours en Irlande, le coracle et le currachs. Ces frêles embarcations faites de peaux tendues sur une armature de lattes, étaient lestées de grosses pierres afin de tenir la mer. Certaines de ces pierres étaient spécialement creusées pour y emboîter les mâts des voiles, d'où la ressemblance avec des auges. Une autre confusion possible vient du fait que la peau recouvrant ces embarcations était colmatée avec une sorte de ciment végétal afin de colmater ouvertures ou déchirures, donnant l'illusion de la pierre lorsque ce ciment est séché. Bernard Merdrignac, Recherches sur l'hagiographie armoricaine du VIIe au XVe siècle, Centre régional archéologique d'Alet, , p. 66.
  119. Michel Priziac et Michel Mohrt, Bretagne des saints et des croyances, Kidour, , p. 486.
  120. « Saint-Uzec. Une statue à la vallée des Saints », sur letelegramme.fr, .
  121. « Vallée des Saints : le pied de 10 tonnes du sculpteur de Santec », sur ouest-france.fr, .

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Bibliographie

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Filmographie

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  • La vallée des géants, téléfilm documentaire réalisé en 2020 par Pierre Barnérias.

Articles connexes

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Liens externes

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