Utilisatrice:.Anja./Alimentation du chat

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Le chat domestique est un animal au régime strictement carnivore. Il a naturellement un comportement de chasse.

Comportement alimentaire[modifier | modifier le code]

Un chat noir, couché sur le sol, regardant l'objectif. Il tient un oiseau dans sa gueule.
Le chat est un prédateur carnivore.

Le chat est un carnivore opportuniste, parfois qualifié d'hypercarnivore[1]. C'est un prédateur solitaire, dont l'instinct de chasse demeure, même domestiqué et nourri par l'humain[2],[3]. Il se nourrit spontanément dans la nature de petites proies : en majorité des petits mammifères, mais aussi d'oiseaux, tandis que les reptiles, les poissons et les invertébrés sont bien moins présents[3][4]. Il fait entre dix et vingt petits repas répartis tout au long de la journée et de la nuit[5],[6] et a besoin de se trouver au calme pour manger[6].

Goût[modifier | modifier le code]

Système digestif[modifier | modifier le code]

Dentition[modifier | modifier le code]

Leur dentition avec de grandes canines leur est utile pour briser le cou de leurs proies. Les carnassières sont quant à elles utiles pour déchirer leur chair, tandis que les autres dents restent de petite taille[5]

Estomac[modifier | modifier le code]

Intestins[modifier | modifier le code]

Organes du système digestif du chat.

Le chat, comme tous les félins, est un carnivore strict, c'est-à-dire qu'il a uniquement besoin de viande pour survivre. Son système digestif est adapté à son régime alimentaire : les intestins sont courts et ont un cæcum rudimentaire[7]. Toutefois, le chat domestique s'est adapté à une nourriture plus variée car son canal digestif est proportionnellement plus long que celui du chat sauvage dont il est la sous-espèce[8].

Le processus de digestion est analogue à celui de l'humain : la viande est découpée, enduite de salive, puis passe dans l'estomac via l'œsophage ; la nourriture, réduite en bouillie, passe ensuite dans l'intestin grêle et le gros intestin où les nutriments sont absorbés, enfin les déchets sont évacués par l'anus et la vessie.

Besoins énergétiques[modifier | modifier le code]

Les besoins énergétiques d'un chat adulte s'évaluent selon son poids total : entre 60 et 70 kcal par kilogramme et par jour pour les chats les moins actifs et entre 80 et 90 kcal/kg pour les chats actifs[9]. Les chatons, à l’âge de cinq semaines, ont besoin de 250 kcal/kg. Les besoins diminuent avec la croissance du chaton, à 100 kcal/kg à 30 semaines et jusqu’à l’âge adulte vers 50 semaines. Les femelles en gestation ont besoin d’un apport quotidien de 90 à 100 kcal/kg de poids et les femelles allaitantes entre 90 et 270 kcal/kg, en fonction du nombre de chatons dans la portée[10].

Besoins nutritionnels[modifier | modifier le code]

L'alimentation typique des chats féraux se compose d'environ 52 % de protéines, 36 % de graisse et 12 % de glucides[11].



Les protéines, les matières grasses et les glucides servent à fournir de l'énergie à l'individu. La valeur recommandée en protéines dans l'alimentation d'un chat est égale à 40 g de protéines par mégacalorie. Cette valeur varie en fonction des particularités métaboliques de l'individu, de la qualité des protéines et du profil des acides aminés, ainsi que leur digestibilité[6]. Le chat a un besoin en protéines supérieur à celui d'autres animaux car il n'est pas capable de moduler l'activité enzymatique des aminotransférases et du cycle du l'urée[6]. Cela le conduit à présenter certains impératifs alimentaires remplir ses besoins en taurine, arginine, vitamine B3, vitamine A et vitamine D[12]. Un déficit en taurine peut entraîner des problèmes rétiniens, voire entraîner la cécité[13], tandis que l'arginine est nécessaire au cycle de l'urée[6].



Protéines[modifier | modifier le code]

Par rapport à d'autres espèces carnivores, le chat a un besoin supérieur en protéines[1][6]. La quantité minimale de protéines nécessaire à un chat s'élève à 40 g / Mcal tandis que que la valeur recommandée est comprise 70 à 80 g / Mcal[6].

Graisses[modifier | modifier le code]

Glucides[modifier | modifier le code]

Les chats

Vitamines et minéraux[modifier | modifier le code]

Eau[modifier | modifier le code]

Le

Particularités nutritionnelles[modifier | modifier le code]

Les « particularités idiosyncrasiques métaboliques  » du chat sont principalement à l'origine de son régime carnivore[6].

Les chats n'ont pas la capacité d'absorber la vitamine A à partir de sources végétales, et doivent donc l'absorber à partir de sources animales[1].

Modifications des besoins nutritionnels[modifier | modifier le code]

Chat en croissance[modifier | modifier le code]

Chat stérilisé[modifier | modifier le code]

Chat âgé[modifier | modifier le code]

Chatte gestante[modifier | modifier le code]

Pathologies[modifier | modifier le code]

L'alimentation peut être adaptée à certaines pathologies : lithiases, insuffisance rénale ou cardiaque[14]...

Influences de la vie domestique sur l'alimentation du chat[modifier | modifier le code]

Le chat est souvent nourri au sein de son foyer, et n'a plus la nécessité de chasser. Qu'il soit chat d'intérieur ou chat ayant accès à l'extérieur, il est souvent nourri grâce à des aliments industriels complets, secs (croquettes) ou humides (pâtées, mousses, sachets fraîcheur...).

Type d'aliments[modifier | modifier le code]

toute l'image est composée de petites croquettes carrées, marrons, en forme de petit coussin.
Une majorité de chats domestiques est nourrie à partir d'aliments industriels comme des croquettes.

L'alimentation industrielle est conçue pour remplir les besoins nutritionnels des chats[12].

Changement alimentaire

Consommation de lait de vache et de produits laitiers[modifier | modifier le code]

Les chats sont fortement attirés par les produits à base de lait de vache[15],[16]. La consommation de lait est cependant généralement déconseillée, car elle peut provoquer des diarrhées[16]. Jusqu'à l'âge du sevrage, les chatons produisent de la lactase dont la performance diminue progressivement[16]. Généralement considérés comme intolérants au lactose, les chats adultes sont néanmoins capables d'absorber une certaine quantité de lait sans être malades[15], les études indiquant un seuil de tolérance maximum quotidien de 1,3 g à 1,5 g de lactose par kilo de chat[15],[16], ce qui correspond à environ 100 millilitres de lait de vache pour un chat de 3,5 kg[15].

Il est déconseillé de donner du lait pur à un chat, trop riche et de nature à favoriser le surpoids[15]. Il est cependant possible de le diluer dans de l'eau, notamment pour inciter l'animal à boire suffisamment[15]. Dans le cas de chatons ayant besoin de lait de substitution, il est recommandé de les nourrir à l'aide de lait maternisé pour chat plutôt qu'à partir de lait de vache, déséquilibré et ne répondant pas à leurs besoins nutritionnels[15].

Troubles alimentaires[modifier | modifier le code]

Vue de dessus : un tas de croquettes, et une patte de chat qui essaie d'en attraper.
La surconsommation d'aliments associée à un mode de vie sédentaire est de nature à favoriser le surpoids et l'obésité chez le chat.

Surpoids et obésité[modifier | modifier le code]

La prévalence du surpoids et de l'obésité chez les chats varie selon les études. Leur survenue est favorisée par la stérilisation, qui réduit d'un tiers les besoins énergétiques d'un individu et qui est susceptible d'entraîner une dérégulation de la prise alimentaire[17]. La prise en charge est essentiellement nutritionnelle, l'apport énergétique devant être diminué de 40 % par rapport à l'apport normal. Des aliments industriels secs comme humides adaptés existent, conçus pour augmenter la satiété tout en ayant un apport calorique faible, mais il est aussi possible d'opter pour un régime ménager adapté[17]. Le suivi de l'amaigrissement est nécessaire[17].

Stress[modifier | modifier le code]

Remédiation[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) John W. S. Bradshaw, Rachel A. Casey et Sarah L. Brown, « Feeding Behaviour », dans The Behaviourof the Domestic Car, CABI, 2e éd. (ISBN 978-1-84593-992-2), p. 113-127
  2. (en) Tammy Sadek, Beth Hamper, Debra Horwitz et Ilona Rodan, « Feline feeding programs: Addressing behavioural needs to improve feline health and wellbeing », Journal of Feline Medicine and Surgery, vol. 20, no 11,‎ , p. 1049–1055 (ISSN 1098-612X et 1532-2750, DOI 10.1177/1098612X18791877, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Dennis C. Turner et P. P. G. Bateson, The domestic cat : the biology of its behaviour, (ISBN 978-1-107-02502-8 et 1-107-02502-8, OCLC 847842710, lire en ligne)
  4. Emmanuelle Titeux, « Du chat ancestral au chat domestique : les aliments industriels sont-ils des proies ? », Le Point Vétérinaire, no 329,‎ (lire en ligne Accès limité)
  5. a et b (en) John W. S. Bradshaw, « The Evolutionary Basis for the Feeding Behavior of Domestic Dogs (Canis familiaris) and Cats (Felis catus) », The Journal of Nutrition, vol. 136, no 7,‎ , p. 1927S–1931S (ISSN 0022-3166 et 1541-6100, DOI 10.1093/jn/136.7.1927S, lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e f g et h Sébastien Lefebvre, « Chapitre 1 - Bases de la nutrition du chien et du chat », dans Nutrition vétérinaire du chien et du chat, , 282 p. (ISBN 97986502484[à vérifier : ISBN invalide]).
  7. Dr Bruce Fogle (trad. de l'anglais par Sophie Léger), Les chats [« Cats »], Paris, Gründ, coll. « Le spécialiste », , 320 p. (ISBN 978-2-7000-1637-6), p. 208.
  8. Société royale des sciences, Mémoires de la Société royale des sciences et belles-lettres de Nancy, Académie de Stanislas, , p. 248.
  9. Un chat de trois kilos peu actif a besoin de 180 à 210 kcal par jour par exemple.
  10. (en) Nutriment Requirements of Cats, National Academies Press, , 78 p. (ISBN 978-0-309-03682-5, lire en ligne), p. 4-5.
  11. (en) Esther A. Plantinga, Guido Bosch et Wouter H. Hendriks, « Estimation of the dietary nutrient profile of free-roaming feral cats: possible implications for nutrition of domestic cats », British Journal of Nutrition, vol. 106, no S1,‎ , S35–S48 (ISSN 0007-1145 et 1475-2662, DOI 10.1017/S0007114511002285, lire en ligne, consulté le )
  12. a et b (en) Andrea J. Fascetti et Sean J. Delaney, « Feeding the Healthy Dog and Cat », dans Andrea J. Fascetti, Sean J. Delaney, Applied Veterinary Clinical Nutrition, (ISBN 9780813806570, DOI 10.1002/9781118785669.ch7), p. 75-94
  13. (en) GD Aquirre, « Retinal degeneration associated with the feeding of dog foods to cats », J. Am. Vet. Med. Assoc., vol. 172, no 7,‎ , p. 791–796.
  14. Géraldine Blanchard, « Nutrition clinique : quels sont les pièges à éviter ? », Le Point Vétérinaire,‎ (lire en ligne Accès limité)
  15. a b c d e f et g Marion Weisslinger, « Le chat peut boire du lait de vache, VRAI ou FAUX ? – Chaire bien-être animal » (consulté le )
  16. a b c et d (en) Anton C Beynen, « Milk for cats », Creature Companion,‎ , p. 40-41 (DOI 10.13140/RG.2.2.24040.06406, lire en ligne, consulté le )
  17. a b et c Laurence Yaguiyan-Colliard, « La prise en charge nutritionnelle de l’obésité féline », Le Point Vétérinaire, no 313,‎ (lire en ligne Accès limité)