Utilisateur:William Ellison/Brouillon

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Le Domaine de Droit est une Maison de maître, qui date du XVIIIe siècle, située sur la rive gauche de la Garonne. La propriété se trouve au point de rencontre de trois communes : Cadaujac, Saint-Médard-d'Eyrans et Isle-Saint-Georges.

Domaine de Droit
Cadaujac
Image illustrative de l’article William Ellison/Brouillon
Nom local La maison Droit
Période ou style Néo-classique
Type Maison de maître
Début construction XVIIIe siècle
Fin construction 1792
Propriétaire initial Le Sieur Droit
Destination initiale Propriété privée
Propriétaire actuel Jean-Pierre Combes
Destination actuelle Propriété privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1988)
Coordonnées 44° 44′ 14″ nord, 0° 30′ 06″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Commune Cadaujac
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Domaine de Droit Cadaujac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
(Voir situation sur carte : Gironde)
Domaine de Droit Cadaujac

Localisation[modifier | modifier le code]

A partir de l'intersection de la D108 (avenue de Saint-Médard-d'Eyrans) et la D214E9, suivre le Chemin du Port des Places, puis une bifurcation à gauche sur une voie vicinale vers le lieu-dit Baradère. La Domaine de Droit est au bout du chemin.

Description de la maison[modifier | modifier le code]

La maison principale, de style néo-classique, daterait de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

  • De plan rectangulaire, le logis est constitué d'un soubassement, surmonté d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage. Des bandeaux de pierre soulignent les étages de la bâtisse.
  • La travée centrale, en légère saillie, est coiffée d'un fronton triangulaire. Une porte en arc plein cintre s'ouvre sur un perron auquel on accède par un escalier à deux montées parallèles.
  • La façade sud, sans décor, possède un escalier à deux montées divergentes.
  • Les dépendances, situées à l'ouest de la demeure, sont du XIXe siècle.
  • Au sud, il existait un portail d'entrée avec piliers.
  • A l'intérieur, les cheminées ont été recouvertes d'une épaisse couche de peinture grise à base de plomb, généralement signe de deuil du Roi Louis XVI.

A l'instar de tous les domaines jalonnant les rives de la Garonne, l'accès principal se faisait par le fleuve, comme l'attestent un ancien bras de la Garonne, aujourd'hui comblé qui amenait les visiteurs vers la maison, et la façade noble du bâtiment, tournée vers la rivière.

La maison Droit (les façades et toitures) est inscrite[1] à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 12 avril 1988.

Historique du Domaine de Droit[modifier | modifier le code]

Le domaine se situe à la rencontre de trois communes : Cadaujac, Saint-Médard d'Eyrans et Isle Saint-Georges. La carte de Belleyme et certaines minutes cadastrales de XIXe siècle révèlent son existence à l'endroit nommé « port de Larroumy ».

  • Le propriétaire des lieux, un certain monsieur Nolibois vend un lopin de terres au Sieur Droit en 1749. Celui-ci construit la maison et, en 1789, le domaine comprend alors une maison, un chai, un cuvier, une cour, un verger, une vimière[4] et de la vigne. En 1792 le lieu prend le nom de son propriétaire et devient le Domaine de Droit.
  • Le Sieur Droit décède en 1812, sa veuve lui succède au domaine. Leurs trois filles célibataires en hériteront.
Une affaire les opposera à la mairie de Cadaujac. Traversant leur propriété, l'estey du Clavet est navigable jusqu'au port du même nom, pouvant ainsi être considéré comme voie publique. Elles refuseront d'en assumer seules le coût du curage.
  • Le domaine est vendu en 1851 à monsieur Auguste Silliman, célibataire. A son décès, ses frères et sœurs en héritent[5]. L'un d'entre eux, Charles, rachète l'ensemble des parts. En 1862, il procède à un agrandissement sur le corps central.
  • En 1880, Charles Silliman est autorisé à utiliser le chemin du Port des Places comme digue pour la submersion de ses vignes contre le phylloxéra. Il décède en 1883.
  • Gustave, son fils, enfant unique, acquiert le domaine par succession. Gustave Silliman sera consul honoraire de la Suisse à Bordeaux de 1886 à 1889, année de son décès. En 1885, il fait l'acquisition du chemin du pèlerin (OÙ ÉTAIT CE CHEMIN ?) lui permettant de réunir ses deux propriétés (QUELLES PROPRIÉTÉS ? CLAVET ?? PETIT BRÉSIL ???). Il fait construire une serre d'agrément car cet homme s'était découvert une passion pour les orchidées. Au bord de la Garonne, se trouve encore un kiosque et une belle terrasse.
  • Les vignes couvrent la plus grande partie des terres. Aidé de M. Jean BROUSTERA, régisseur, sa veuve s'occupera du domaine.
  • Négociants en rhum, la famille Silliman disposait d'une importante fortune. Dans le livre « Cadaujac à travers les âges », l'abbé Abrard rapporte que cinq ménages étaient employés en permanence pour travailler dans le domaine et servir les maîtres.
  • La fille unique de Gustave Silliman, Jeanne, épouse Lung, héritera du domaine qui sera vendu après la première guerre mondiale.
  • S'ensuivront plusieurs propriétaires jusqu'en 1967, date à laquelle le Domaine du Droit et deux autres propriétés voisines sont réunis pour constituer une SAFER[6]. Des digues sont construites, des fossés comblés, la maison du Clavet détruite et le sol est nivelé pour faire place à de grandes prairies.
  • Louis Denoix de Saint Marc (1918-2014), frère de Hélie Denoix de Saint Marc (voir Famille Denoix de Saint Marc) se portera acquéreur du domaine et demandera l'inscription des façades et des toitures à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, accordée le 12 avril 1988.

Les ports de Cadaujac[modifier | modifier le code]

Les ports des bords de Garonne sur la carte de Cassini

Carte de Belleyme Pierre de Belleyme

Les pèlerins de Compostelle[modifier | modifier le code]

Borne des pèlerins

La traversée de la Garonne : barque ; gué ; chapelle sur l'île de Lalande.

Chemin des pèlerins

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Inscription MH de la Maison Droit. », notice no PA00083498, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Frédéric Durand, Jean-Claude, Jeanie Grenier et Jacques Lung, « Cadaujac : l'histoire de ses châteaux », Journal de la promenade,‎ (ISSN 1959-4259, lire en ligne)
  3. Pierre-Marie Abrard, Cadaujac à travers les âges : histoire d'une communauté du Bordelais de l'époque gallo-romaine à nos jours et récits complémentaires, Bordeaux, Drouillard, coll. « Monographies des Villes et Villages de France », , 73 p. (ISBN 978-2843739033)
  4. Du latin vimen, viminis, osier. Dans la langue d'oil il a produit vime, d'où le vieux français vimière, vimois, oseraie, pour un peuplement d'osiers. La culture de l'osier est appelée l'osiériculture. Ce mot de la langue vernaculaire des osiéristes ou osiériculteurs est synonyme de saliciculture.
  5. Auguste Silliman avait un frère Henri qui est venu s'installer à Bordeaux. Marié, deux petites filles, il décède peu après son installation, laissant une situation embrouillée. Son frère Charles, qui a fait sa fortune au Brésil dans la négoce du rhum, règle les affaires de succession et épousera sa belle sœur à Neuchâtel (Suisse). C'est à Neuchâtel qu'il fera un accord avec les héritiers de la personne qui avait mis au point la formule de l'absinthe et commencera à distribuer la « fée verte » en France et ailleurs. Ce fera la fortune des Silliman, Charles et son fils Gustave.
  6. Les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) permettent à tout porteur de projet viable - qu'il soit agricole, artisanal, de service, résidentiel ou environnemental - de s'installer en milieu rural. Les projets doivent être en cohérence avec les politiques locales et répondre à l'intérêt général (voir [1] pour plus d'information).

liens externes[modifier | modifier le code]


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