Utilisateur:Trokiodero/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'esclavage en Ethiopie a existé pendant des siècles. Cette pratique faisait partie intégrante de la société éthiopienne, depuis ses débuts jusqu'au XXe siècle. Les esclaves étaient traditionnellement issus des peuples nilotiques qui habitaient l'arrière-pays sud de l'Éthiopie. Les prisonniers de guerre étaient une autre source d'esclaves, bien que la perception et le traitement de ces prisonniers étaient nettement différents.[1] Des esclaves étaient également vendus à l'étranger dans le cadre de la traite arabo-musulmane, servant de concubines, de gardes du corps, de domestiques et de trésoriers.[2] En réponse à la pression des alliés occidentaux de la Seconde Guerre mondiale, l'Ethiopie a officiellement aboli l'esclavage et la servitude involontaire en 1942. Le 26 août 1942, l'empereur Hailé Sélassié proclame l'intrdiction l'esclavage.[3]

Généralités[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, le racisme sur le territoire visait principalement les minorités ethniques du sud-ouest du pays. Les classes d'esclaves étaient principalement composées de nilotiques (gumuz) qui étaient désignés sous le nom de barya ou shanqella («nègres») en contraste avec les saba qayh ("hommes rouges"), castes nobles parlant des langues afro-asiatiques. La première représentation de cette tradition date d'une inscription du viiie siècle av. J.‑C appartenant au Royaume de D'mt.[4][5]. L'esclavage était fondamental pour l'ordre social, politique et économique de l'Ethiopie médiévale.

Esclaves en Ethiopie, xixe siècle.

Selon Henry Salt, les abyssiniens ont intensivement chassé les shanqella au cours du 19ème siècle. À la suite de l'abolition de la traite des esclaves dans les années 1940, les shanqellas et les baryas libérés étaient généralement employés comme main-d'œuvre non qualifiée.[6]

Traditionnellement, le racisme contre la barya transcendait les classes et restait en vigueur indépendamment de la position sociale ou de la filiation.[7] Bien que certaines populations chamito-sémitiques d'Éthiopie (Oromos, Sidamas) aient également été confrontées à des degrés divers de discrimination, elles contrastaient fortement avec celles qui existaient envers les shanqellas car leurs caractéristiques raciales étaient similaires à celles des abyssins.[6]. Ces discriminations étaient plutôt plus typiquement liés à des économiques et politiques Ainsi les Oromos et les Gouragués (hamitiques-sémitiques) n'étaient jamais considérés comme étant des baryas,

En termes de perceptions traditionnelles, les minorités nilotiques se distinguent elles-mêmes racialement des populations chamito-sémitiques. Les Anuaks du sud de l'Éthiopie regroupent les Amhara, les Oromo, les tigrés et d'autres communautés éthiopiennes non-nilotiques sous le nom de gaala («rouge») en opposition à eux-mêmes.[8]

Histoire[modifier | modifier le code]

Conquêtes[modifier | modifier le code]

En Ethiopie, l'esclavage était légal et répandu; les raids d'esclaves étaient endémiques dans certaines régions, et la traite des esclaves était une réalité quotidienne.[9] Bien que son commerce intercontinental d'esclaves était substantiel, l'Empire éthiopien, en particulier les hauts plateaux du Choa, était le plus grand consommateur d'esclaves dans la Corne de l'Afrique.[10] Avant l'expansion impériale au sud Asandabo, Saqa, Hermata et Bonga étaient les principaux marchés d'esclaves pour le royaume de Guduru, Limmu-Enaria, Jimma et Kaffa.[11] Les villages marchands adjacents à ces grands marchés du sud-ouest de l'Ethiopie étaient invariablement remplis d'esclaves, que les classes supérieures échangeaient contre les marchandises importées qu'ils convoitaient.

Les esclaves étaient acheminés vers les grands marchés de distribution tels que Basso à Gojjam, Aliyu Amba et Abdul Resul dans le Shewa.[12] La principale source d'esclaves était les guerres et les raids qui ont duré des milliers d'années.[13][14][15][16][17]

Dans les états oromos centralisés des vallées de Gibe et de Didesa, le secteur de l'agriculture et de l'industrie était reposait principalement sur le travail des esclaves. Les états de Gibe incluaient Jemma, Gudru, Limmu-Enarya et Gera. Adjacent aux états Oromo occidentaux existe le royaume omotique de Kaffa ainsi que d'autres états du sud dans les bassins de fleuve de Gojab et d'Omo où les esclaves étaient les producteurs agraires principaux.[18] Dans les États du Gibe, un tiers de la population générale était composée d'esclaves, tandis que les esclaves représentaient entre la moitié et les deux tiers de la population générale dans les royaumes de Jimma, Kaffa, Walamo, Gera, Janjero et Kucha. Kaffa a même du réduire le nombre d'esclaves au milieu du xixe siècle, craignant une sur-population.[19][20]

Le travail des esclaves dans le secteur agricole au sud-ouest de l'Ethiopie signifie que les esclaves constituaient une proportion plus élevée de la population générale par rapport au nord de l'Ethiopie où les producteurs agraires sont principalement des gabbars libres.[20][21] Un gabbar possède sa propre terre et son obligation légale est de payer un cinquième de sa production comme taxe foncière, avec un total d'un tiers de la production totale payée comme taxe. En plus de ces taxes, les paysans du nord de l'Éthiopie ont des obligations informelles, ils seront contraints d'entreprendre des travaux forcés tels que le broyage du maïs, la construction de maisons et de clôtures qui consomment jusqu'à un tiers de leur temps.[22] Ce même système de gabbar a été appliqué au sud de l'Ethiopie après l'expansion du royaume de Shoa jusqu'à ce que l'empereur Haile Selassie abolisse ce système au sud et au nord.

En 1869, Menelik II devient roi de Shewa. Il entreprit ensuite de conquérir l'Oromia, annexant complètement le territoire en 1900. Les Oromos furent par la suite sévèrement réprimés par les troupes de Ménélik, la majorité durent payer de lourds tributs pour l'usage de la terre et un grand nombre d'entre-eux furent également réduits en esclavage.[23] Menelik II et la reine Taitu possédaient personnellement 70 000 esclaves.[24] Abba Jifar II aurait fait également plus de 10 000 esclaves et permettrait à ses armées d'asservir les captifs lors des batailles. Cette pratique était commune entre les diverses tribus et clans d'Ethiopie pendant des milliers d'années.[14][15][16][17][25][26] Cependant, malgré les raids de guerre, les Oromo n'étaient pas considérés comme étant des baryas, en raison de leur ascendance afro-asiatique.[1]

Nature[modifier | modifier le code]

L'esclavage pratiqué en Éthiopie différait selon la classe d'esclaves en question.

Les esclaves nilotiques (shanqella «nègres») étaient en général vendus à un prix faible et étaient principalement assignés à des travaux durs dans la maison et les champs.[1]

À l'inverse, les esclaves issues d'ethnies chamito-sémitiques Oromo et Sidama (saba qayh «rouges») avaient une valeur bien plus élevée et étaient soigneusement triés. Les très jeunes enfants jusqu'à l'âge de dix ans étaient désignés sous le nom de Mamul. Leur prix était légèrement inférieur à celui des garçons de dix à seize ans. Connu sous le nom de Gurbe, ces derniers étaient destinés à servir en tant que domestiques personnels. Les hommes dans la vingtaine s'appelaient Kadama et se sont vendus à un prix légèrement inférieur à celui des Gurbe car la valeur d'un homme diminuait avec l'âge. Les femmes les plus estimées et les plus désirées étaient les jeunes filles, qui étaient appelées Wosif. Les plus séduisants d'entres-elles étaient destinés à devenir des épouses ou des concubines. Les femmes plus âgées été évaluées en fonction de leur force et de leur capacité à effectuer les tâches ménagères.[1]

Traites Arabo-musulmanes[modifier | modifier le code]

Itinéraires historiques de la traite éthiopienne.

En raison du fait que les côtes de la Mer Rouge et du golfe d’Aden, en particuiers les ports de Zeilah et Tadjourah, étaient sous l’autorité de sultans musulmans Somalis et Afars, ce sont ces ethnies musulmanes qui dominaient la traite des esclaves dans la Corne de l'Afrique[27] Par exemple la grande famine de 1890-1891 a contraint de nombreuses personnes du nord chrétien de l'Éthiopie à vendre leurs enfants à des musulmans.[28]

Pour répondre à la demande de main-d'œuvre croissante de cette région au fil des siècles, des Bantous d'Afrique du Sud sont capturés et exportés en Corne de l'Afrique par des marchands arabes omanais qui les vendaient en grand nombre à des clients principalement somalis.[29] Les esclaves capturés étaient aussi parfois asservis par les Somalis eux-même, lors de raids dans l'arrière pays.  

Les sultanats musulmans locaux, tels que le Sultanat d'Adal, à travers leurs ports, exportaient également des esclaves Zanj (Bantous) capturés dans des régions du sud.[30] Les Portugais voulant contrôler la route des Indes orientales attaquent les ports somaliens au xvie siècle, en 1517 ils incendient le comptoir de Zeilah. Vers 1542-1543 Christophe de Gama mène une expédition en Abyssinie pour repousser les musulmans du Sultanat d'Adal mais sera capturé après la bataille de Wofla et décapité.

Tadjourah (Djibouti), dirigé par des sultants afars, a été un des ports principal du commerce entre l'Éthiopie et la mer Rouge. Les esclaves, l'ivoire[31] mais aussi d'autres biens (blé, durra, miel, or, plumes d'autruches, etc.), arrivaient par caravanes en provenance des hauts plateaux du Choa. Avec Tadjourah, Zeilah, capitale du sultanat d'Adal, est un des principaux débouchés portuaires de la ville d'Harar et des régions d'Asayita et de Choa. Son importance comme port de commerce est confirmée par Al Idrissi et Ibn Saïd, qui décrivent Zeilah comme une ville importante, centre de traite d'esclaves.  Cependant le débouché le plus important pour les esclaves éthiopiens était sans aucun doute Massaoua. Les routes commerciales de Gondar qui menaient à Massawa (via l'Adwa) étaient empruntées par des marchands qui emmenaient de 100 à 200 esclaves, dont la majorité étaient des femmes, en un seul voyage.[2]

Pendant la seconde moitié du xixe siècle et au début du xxe siècle, les esclaves expédiés d'Éthiopie étaient très demandés sur les marchés de la péninsule arabique. Outre les filles javanaises et chinoises venues d'Extrême-Orient, les jeunes femmes éthiopiennes figuraient parmi les concubines les plus estimées. Les plus belles jouissaient souvent d'un style de vie riche et devenaient maîtresses de l'élite ou même mères des souverains.[32] Les principales sources de ces esclaves, qui transitaient principalement par Massaoua et Tadjourah, étaient les régions Oromos et Sidama du sud-ouest de l'Ethiopie.[2]

Abolition[modifier | modifier le code]

Les premiers efforts pour abolir l'esclavage en Éthiopie remontent au début des années 1850, lorsque l'empereur Tewodros II a interdis la traite des esclaves dans son domaine, mais cela fut sans grand effet. Seule la présence des Britanniques dans la mer Rouge a entraîné une véritable pression sur le commerce.[9] Au milieu des années 1890, Menelik réprimait activement le commerce, détruisant les villes notoires du marché des esclaves et punissant les esclavagistes par l'amputation.[33] Tewodros II et Yohannes IV ont également proscrit l'esclavage, mais comme toutes les tribus ne sont pas contre l'esclavage et que les esclaves et les commerçants entourent le pays de tous côtés, il est impossible de supprimer complètement cette pratique au XXe siècle.[34]

Pour obtenir une reconnaissance internationale pour sa nation, Haile Selassie a demandé à rejoindre la Société des Nations en 1919. L'admission de l'Ethiopie a été initialement rejetée en raison de préoccupations concernant la détention d'esclaves, leur commerce ainsi le commerce des armes. L'Italie et la Grande-Bretagne, qui dirigeaient l'opposition, laissaient entendre que l'Ethiopie n'était pas encore suffisamment civilisée pour adhérer à une organisation internationale de nations libres. Elle y a finalement été admise en 1923, après avoir signé la Convention de Saint-Germain.[35][36] Malgré ces mesures, l'esclavage a continué à être pratiqué en Ethiopie même après la signature de la Convention relative à l'esclavage de 1926.[3]

Invasion italienne[modifier | modifier le code]

Avec l'intention d'abolir l'esclavage comme justification, l'Italie a envahi l'Éthiopie (pour la deuxième foi) en 1935, réussissant à conquérir le pays. Pendant l'occupation italienne, les Italiens ont définitivement aboli l'esclavage, en publiant deux lois en octobre 1935 et en avril 1936 par lesquelles ils auraient libéré 420 000 personnes. Après la défaite italienne, l'empereur Hailé Sélassié, revenu au pouvoir, abandonne ses idées antérieures sur une abolition lente et progressive de l'esclavage au profit d'une abrogation totale et radicale.[37]

Héritage[modifier | modifier le code]

Bien que l'esclavage ait été aboli dans les années 1940, les effets de cette institution de longue date en l'Éthiopie ont persisté. La discrimination raciale à l'encontre des communautés barya ou Shanqella en Éthiopie persiste, ce qui affecte l'accès aux opportunités et aux ressources politiques et sociales.[38]

Cpendan certains esclaves d'Ethiopie ou leurs descendants ont pu occuper des postes très élevés. Habte Giyorgis Dnagde et Balcha Abanefso étaient à l'origine des prisonniers de guerre à la cour de Menelik qui devinrent très puissants, notamment Habte Giorgis, ministre de la guerre et premier ministre de l'empire qui devint lui-même roi d'Ethiopie après la mort de Menelik.[39][40] Ejegayehu Lema Adeyamo, la mère de l'empereur Menelik qui a fondé l'Éthiopie moderne, serait une esclave.[41][42][43][44] Mengistu Haile Mariam, qui a dirigé l'Ethiopie, à partir de juillet 1974, avec une idéologie du socialisme, serait aussi le fils d'un ancien esclave.[45]

  1. a b c et d (en) Mordechai Abir, Ethiopia: the era of the princes: the challenge of Islam and re-unification of the Christian Empire, 1769-1855, Praeger, (lire en ligne), p. 57
  2. a b et c (en) edited by William Gervase Clarence-Smith, The Economics of the Indian Ocean slave trade in the nineteenth century, London, England, 1. publ. in Great Britain., (ISBN 0714633593)
  3. a et b (en) Ethiopia : the land, its people, history and culture, [S.l.], New Africa Press (ISBN 9987160247)
  4. (en) Teshale Tibebu, The Making of Modern Ethiopia: 1896-1974, The Red Sea Press, , 60–61 p. (lire en ligne)
  5. (en) James Trimingham, Islam in Ethiopia, Routledge, (ISBN 1136970223, lire en ligne), p. 221
  6. a et b (en) Congrès international des sciences anthropologiques et ethnologiques, Pierre Champion, VIe [i.e. Sixième] Congrès international des sciences anthropologiques et ethnologiques, Paris, 30 juillet-6 août 1960: Ethnologie. 2 v, Musée de l'homme, (lire en ligne), p. 589
  7. (en) Newsweek, Volume 85, Issues 1-8, Newsweek, (lire en ligne), p. 13
  8. (en) Katsuyoshi Fukui, Eisei Kurimoto et Masayoshi Shigeta, Ethiopia in Broader Perspective: Papers of the XIIIth International Conference of Ethiopian Studies, Kyoto, 12-17 December 1997, Volume 2, Shokado Book Sellers, (ISBN 487974977X, lire en ligne), p. 804
  9. a et b (en) edited by Peter Hinks, Encyclopedia of antislavery and abolition : Greenwood milestones in African American history, Westport, Conn., Greenwood Press, (ISBN 0313331421), p. 246
  10. (en) edited by Keith Bradley ... [et al.], The Cambridge world history of slavery., Cambridge, 1st, 71 p. (ISBN 0521840686)
  11. W. G. Clarence-Smith The Economics of the Indian Ocean Slave Trade in the Nineteenth Centuryy. Psychology Press (1989) pp. 108 Google Books
  12. Harold G. Marcus A History of Ethiopia. University of California Press (1994) pp. 55 Google Books
  13. W. G. Clarence-Smith The Economics of the Indian Ocean Slave Trade in the Nineteenth Centuryy. Psychology Press (1989) pp. 107 Google Books
  14. a et b Harold G. Marcus A History of Ethiopia. University of California Press (1994) pp. 55 Google Books
  15. a et b Donald N. Levine Greater Ethiopia: The Evolution of a Multiethnic Society. University of Chicago Press (2000) pp. 56 Google Books
  16. a et b Prof. Feqadu Lamessa History 101: Fiction and Facts on Oromos of Ethiopia. Salem-News.com (2013)
  17. a et b Donald N. Levine Greater Ethiopia: The Evolution of a Multiethnic Society. University of Chicago Press (2000) pp. 136 Google Books
  18. W. G. Clarence-Smith The Economics of the Indian Ocean Slave Trade in the Nineteenth Centuryy. Psychology Press (1989) pp. 106 Google Books
  19. International African Institute Ethnographic Survey of Africa, Volume 5, Issue 2. (1969) pp. 31 Google Books
  20. a et b W. G. Clarence-Smith The Economics of the Indian Ocean Slave Trade in the Nineteenth Centuryy. Psychology Press (1989) pp. 106 Google Books
  21. Daniel W. Ambaye Land Rights and Expropriation in Ethiopia. Springer (2015) pp. 41 Google Books
  22. Daniel W. Ambaye Land Rights and Expropriation in Ethiopia. Springer (2015) pp. 41 Google Books
  23. « Faqs - Oromo of Ethiopia » (consulté le )
  24. (en) Encyclopedia of the peoples of Africa and the Middle East, New York, Facts On File, (ISBN 143812676X), p. 516
  25. Donald N. Levine Greater Ethiopia: The Evolution of a Multiethnic Society. University of Chicago Press (2000) pp. 136 Google Books
  26. Donald N. Levine Greater Ethiopia: The Evolution of a Multiethnic Society. University of Chicago Press (2000) pp. 156 Google Books
  27. (en) Marie-Laure Derat, « Chrétiens et musulmans d'Ethiopie face à la traite et à l’esclavage aux XVe et XVIe siècles », H. Médard, M.-L. Derat, T. Vernet et M.-P. Ballarin (dir.), Traites et esclavages en Afrique orientale et dans l’océan Indien, Paris, Karthala, p. 121-148., {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  28. Gwyn Campbell, Suzanne Miers, Joseph Calder Miller Women and Slavery: Africa, the Indian Ocean world, and the medieval north Atlantic, Volume 1. Ohio University Press (2007) pp. 225 Google Books
  29. Gwyn Campbell, The Structure of Slavery in Indian Ocean Africa and Asia, 1 edition, (Routledge: 2003), p.ix
  30. (en) Facts on File, Inc. Willie F. Page, Encyclopedia of African History and Culture: African kingdoms (500 to 1500), Volume 2, Facts on File, (ISBN 0816044724, lire en ligne), p. 239
  31. Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), pp. 83 et 249
  32. (en) Gwyn Campbell, Abolition and Its Aftermath in the Indian Ocean Africa and Asia, Psychology Press, (ISBN 0203493028, lire en ligne), p. 121
  33. Raymond Jonas The Battle of Adwa: African Victory in the Age of Empire (2011) pp. 81 Google Books
  34. Jean Allain The Law and Slavery: Prohibiting Human Exploitation (2015) pp. 128 Google Books
  35. (en) John Markakis, Ethiopia : the last two frontiers, Woodbridge, Suffolk, James Currey, 97 p. (ISBN 1847010334)
  36. (en) Theodore M. Vestal, The Lion of Judah in the New World Emperor Haile Selassie of Ethiopia and the Shaping of Americans' Attitudes Toward Africa., Westport, ABC-CLIO, 21 p. (ISBN 0313386218)
  37. Hannibal Goitom, « Abolition of Slavery in Ethiopia » (consulté le )
  38. (en) Siegbert Uhlig, Encyclopaedia Aethiopica: A-C, Volume 1, Otto Harrassowitz Verlag, , 489–490 p. (ISBN 3447047461, lire en ligne)
  39. Messay Kebede Survival and modernization--Ethiopia's enigmatic present: a philosophical discourse. Red Sea Press (1999) pp. 162 Google Books
  40. Messay Kebede Survival and modernization--Ethiopia's enigmatic present: a philosophical discourse. Red Sea Press (1999) pp. 38 Google Books
  41. By Michael B. Lentakis Ethiopia: A View from Within. Janus Publishing Company Lim (2005) pp. 8 Google Books
  42. Marcus Garvey The Marcus Garvey and Universal Negro Improvement Association Papers, Vol. X: Africa for the Africans, 1923–1945. University of California Press (2006) pp. 630 Google Books
  43. Joel Augustus Rogers The Real Facts about Ethiopia. J.A. Rogers, Pubs (1936) pp. 11 Google Books
  44. Harold G. Marcus The life and times of Menelik II: Ethiopia, 1844-1913. Red Sea Press (1995) pp. 17 Google Books
  45. John Lamberton Harper The Cold War. OUP Oxford (2011) pp. 193 Google Books