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Utilisateur:TGRWS/Brouillon

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Genèse de l'hypervision

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Le terme hypervision est souvent utilisé et connu dans la virtualisation de calculateur ou la supervision de réseau informatique [1].

Il a aussi une autre signification plus académique dans son concept issu de la virtualisation du monde réel dont la numérisation s'étend sans cesse. Elle induit une prolifération des données brutes qui a tendance à submerger l'Être humain dans la compréhension de son environnement qu'il soit privé ou professionnel.[2].

Application aux procédés industriels

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Que ce soit pour surveiller ou piloter une usine, un tunnel routier, une centrale nucléaire ou un bâtiment de grande hauteur, les enjeux de protection des biens et des personnes et de productivité sont essentiels. L'architecture mise en place pour y répondre s'appuie sur plusieurs niveaux tels que normalisés dans la "pyramide du CIM[3]" (Computer Integrated Manufacturing), concept apparu au début des années 70 pour la fabrication numérique.

Le niveau 3 du CIM introduit des ordinateurs / informatique industrielle afin de centraliser la collecte des données ou le pilotage de l'ensemble des équipements raccordés (Automates[4] ou régulateurs[5] programmables ou IoT). Ces ordinateurs sont généralement équipés de logiciel de supervision (SCADA[6] en anglais) qui intègrent comme fonctions principales l'acquisition de données, la surveillance par une interface homme machine (IHM), la génération d'alertes, l'archivage et l'envoi de consignes ou d'ordres..

L'acquisition de données d'une supervision peut descendre à un échantillonnage à la seconde en produisant beaucoup de données brutes dans la durée. Une des méthodes permettant de gérer cette quantité importante de données consiste à mettre en place une application d'hypervision qui répond aux points suivants :

  • La supervision permet un suivi local précis d'installations mais la quantité de données générées rend plus complexe la compréhension du comportement des procédés. Les exploitants ont alors tendance à être submergés dans ce flux important ce qui leur prend beaucoup plus de temps pour les extraire et les analyser avec le risque de passer à côté d'information importante.
  • Ces applications manipulent essentiellement des données brutes et ne disposent pas de fonctionnalités natives d'agrégation, de croisement, de calcul et d'analyse pour traiter les vastes entrepôts d'archives (KPI[7]).
  • Une plateforme d'hypervision fédère des applications hétérogènes et distribuées provenant de logiciels différents afin de consolider au sein d'un datalake[8] une vue à la fois agrégée et transverse des informations afin de faire "parler" les données brutes.
  • Un application d'hypervision associe des fonctions d'analyse décisionnelle (BI) et d'intelligence artificielle pour automatiser les traitements et les analyses.

Limites principales de l'hypervision

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La mise en œuvre d'une hypervision peut se révéler contraignante sur trois aspects :

  • Il faut mettre en place un connecteur avec chaque source de données. Cela nécessite de connaitre le format d'échange ou la structure de données dans l'application qui les produit avec pour incidence l'investissement parfois élevé dans le développement d'interfaces.
  • Il est nécessaire de préparer les données dont les formats sont différents d'une source à l'autre afin de les mettre dans une forme unique.
  • Cela peut engendrer l'utilisation de ressources informatiques importantes pour le traitement d'un grand volume de données.

Application à la gestion d'entreprise

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L'hypervision peut aussi être appliqué au système d'information des entreprises afin de gérer la profusion de données ou ce qui est aussi appelé "l'infobesité[9]".

L'activité d'une entreprise peut produire beaucoup de données brutes comme par exemple les emails issus des messageries, les informations sur les prospects, les clients issues des CRM, les enquêtes de satisfaction internes et clients issues des outils marketing, la description des produits, les stocks, les commandes en cours, la facturation, les règlements, le recouvrement ou les achats issus des ERP.

Appliquée à l'entreprise, l'hypervision peut permettre aux collaborateurs, aux managers ou à la direction générale de synthétiser les données brutes, de réaliser des statistiques, de les agréger et de les convertir en indicateurs (KPI[10]) qui permettront de mieux comprendre où en est réellement l'activité par rapport aux objectifs et de savoir d'où proviennent les écarts.

L'hypervision peut améliorer les performances du cockpit de pilotage de l'entreprise par ses dirigeants en leur permettant de mieux maitriser leur activité.

  1. « Hypervision : comment l'appliquer dans votre entreprise »
  2. (en-US) « The World’s Technological Capacity to Store, Communicate, and Compute Information », sur MartinHilbert.net (consulté le )
  3. (en) Jean-Baptiste Waldner, CIM, principles of computer-integrated manufacturing, Chichester, West Susssex, England, New York, Wiley, , 189 p. (ISBN 047193450X), p. 78
  4. « Automate programmable : qu'est-ce que c'est ? »
  5. « RÉGULATION PID »
  6. « Système de contrôle et d'acquisition de données », dans Un Système SCADA : Comment Fonctionne-t-il ?, (lire en ligne)
  7. « Qu’est-ce qu’un indicateur de performance, ou KPI ? »
  8. « Data Lake ou Lac de Données : définition et utilisation »
  9. Caroline Sauvajol-Rialland, INFOBESITE, Vulbert, , 208 p. (ISBN 978-2-311-01058-9, lire en ligne)
  10. « KPI définition : suivre les indicateurs clés pour mesurer la performance »