Utilisateur:Pradigue/Site archéologique d'Ephèse

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Éphèse
(grc) Ἔφεσος, (tr) Efes
Image illustrative de l’article Pradigue/Site archéologique d'Ephèse
La bibliothèque de Celsus à Éphèse
Localisation
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Province İzmir
District Selçuk
Province antique Ionie
Coordonnées 37° 56′ 30″ nord, 27° 20′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Éphèse
Éphèse

Éphèse (en turc : Efes ; en grec ancien : Ἔφεσος / Éphesos ; en latin : Ephesus ; en hittite : 𒀀𒉺𒊭 / Apaša) est l'une des plus anciennes et plus importantes cités grecques d'Asie Mineure, la première de l'Ionie. Bien que ses vestiges soient situés près de sept kilomètres à l'intérieur des terres, près des villes de Selçuk et Kuşadası dans l'Ouest de l'actuelle Turquie, Éphèse était dans l'Antiquité, et encore à l'époque byzantine, l'un des ports les plus actifs de la mer Égée; il est situé près de l'embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l'origine situé sur le rivage. C'est l'œuvre combinée des sédiments charriés par le Caystre, des changements climatiques, et peut-être d'accidents sismiques, qui explique le déplacement progressif de la côte vers l'Ouest, et l'ensablement subséquent des ports de la ville, prélude de leur abandon.

Topographie historique d'Éphèse.

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Ensablement de l'embouchure du Caystre et déplacement progressif du port d'Éphèse depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque ottomane. En bleu les ports (y compris ceux qui ne sont plus en activité), en rouge et gris l'espace urbanisé (zones) et l'enceinte (trait) occupés ou abandonnés respectivement.

Éphèse est située sur le littoral sud de l'Asie Mineure, la Turquie actuelle, au cœur de l'Ionie, au nord est de l’île de Samos; elle occupe le fond d’une des nombreuses baies de la côte de l'Asie Mineure, fermée au sud par le cap Trogylion ou cap Mycale, et se terminant au nord par la presqu’île d’Érythrées. Elle est située près de l'embouchure du Caystre, fleuve très encaissé dans une vallée encadrée par les massifs montagneux du Tmolos au nord, où il prend sa source, et du Mésogée[Où ?] au sud. À l’intérieur des terres, la vallée du Caystre constitue une voie de communication naturelle. De même, les différentes dépressions géologiques offrent des points de passages vers l’arrière-pays. De nombreuses routes relient Éphèse à ses voisines Magnésie du Méandre, Claros et Sardes[1].

La ville d’Éphèse est très marquée par ce relief à la fois contraignant et imposant avec des environs très accidentés, qui s'ordonnent autour de trois collines : la principale est le mont Panayır Dağ, l'antique Peion, encore appelé Cheiletôn par les Byzantins[2], et qui figure sur certains types monétaires éphésiens, une colline massive dominée par trois sommets dont l'altitude varie entre 105 et 155 mètres. Elle peut absorber sans dommage les pluies les plus violentes, en raison de ses crevasses et de ses ravines, qui constituent également un atout défensif en cas de conflit. Mais ces dépressions géologiques sont un handicap et un obstacle lorsqu’il s’agit d’amener l’eau jusqu’au cœur de la cité. Une vallée étroite sépare cette colline d'une petite montagne au sud, le Bülbüldağ, l'antique Lepre Akte ou Preion, qui s'étend sur près de quatre km. vers l'est et l'ouest, et culmine à environ 350 m. La dernière colline, au nord du Peion, est celle d'Ayasoluk, l'Hélibaton des Byzantins[2], dont le nom ancien est inconnu; elle a une hauteur modeste, de quatre-vingt sept mètres, et sa largeur de cinq-cents mètres, fournissait un site défensif intéressant, malgré l'absence de source.

Elle fut un port important dans l'Antiquité, - une description d'Éphèse faite par Pline l'Ancien indique que « la mer avait l'habitude de monter jusqu'au temple de Diane » - mais l'ensemble de la zone s'est progressivement ensablé, et la ville se trouve actuellement à près de sept kilomètres de la côte égéenne. En effet, le Caystre se jetait à l'origine dans un golfe dont les rives touchaient les trois collines d'Éphèse. Pendant la période holocène, le niveau de la mer s'éleva de plus de 100 m, ce qui limita le transport des sédiments du Caystre vers le large ; ils se déposèrent dans la baie qu'ils comblèrent peu à peu. Au début du premier millénaire avant J.-C., le niveau de la mer était encore deux mètres sous le niveau actuel, et l'embouchure du Caystre dans le golfe d'Éphèse était alors située à plus de 10 km de son emplacement actuel, environ 3,5 km au nord d'Ayasoluk[3]. Au cours du VIIIe siècle av. J.-C., la côte sud du golfe d'Éphèse avait progressé vers l'extrémité nord de la vallée d'Arvalya, au nord du Bülbüldağ, pour former une petite baie proche du Panayır Dağ, devant l'endroit occupé plus tard par le théâtre. La limite nord de cette baie était constituée d'une étroite péninsule, qui pourrait être le cap Tracheia mentionné par Strabon[4] dans sa localisation du village de Smyrna[5]. À l'est du cap s'ouvrait une autre baie, correspondant au port de Koressos. Ces deux baies furent comblées à la fin de l'époque hellénistique par les sédiments charriés par le Caystre, ainsi que par deux rivières secondaires, le Selinus et le Marnas[6], ce qui entraîna le rétablissement de la ville sous Lysimaque (voir infra) et le réaménagement d'un nouveau port. Le problème ne cessa ensuite de se poser tout au long de l'histoire de la ville : il en résulta une migration des infrastructures portuaires vers plusieurs sites à l'ouest, de plus en plus éloignés du noyau urbain originel. Les terrains ainsi progressivement gagnés sur la mer se distinguent par leur caractère marécageux : ils posent donc un problème de salubrité et nécessitent des travaux de drainage sans lesquels ils ne sont pas utilisables.

La région d’Éphèse bénéficie d’un climat agréable, de type méditerranéen, qui, conjugué aux opportunités offertes par le relief, présente de nombreux avantages. Ainsi, de par sa fertilité sans cesse renouvelée, la large vallée du Caystre est un lieu idéal pour la culture des céréales, et pour l’élevage des chevaux. De même, les nombreux plateaux qui entourent la cité se prêtent fort bien à l’élevage ovin. Enfin, les collines offrent leurs pentes douces à la culture des arbres fruitiers et des oliviers.

Urbanisme et principaux monuments[modifier | modifier le code]

Plan général des vestiges archéologiques[modifier | modifier le code]

Plan général des vestiges d'Éphèse, avec la zone couverte par les trois plans détaillés (A, B et C) indiquée en rouge. Voir la légende pour la numérotation des monuments ci-contre.
Plan détaillé A : district administratif autour de l'Agora civique.
Plan détaillé C : quartier dit de Koressos entre le théâtre et le port.

Légende des numéros :

1. Artémision ; 2. « Tribune » près de l’Artémision ; 3. Port de Koressos ; 4. Sanctuaire rupestre de la Grande Mère- Cybèle ; 5. Aqueduc byzantin ; 6. Rempart archaïque (Coressos) ; 7. Stoa de Damianus ; 8. Nécropole des Sept Dormeurs ; 9. Sanctuaire arménien ; 10. Porte de Magnésie ; 11. Rempart hellénistique ; 12. Ancien gymnase ; 13. Basilique à l’Est du gymnase ; 14. « Tombe de saint Luc » ; 15. Fontaine ; 16. Bains de l’Agora civique ; 17. Fontaine ; 18. « Agora civique » ; 19. Colonnade Sud de « l’Agora civique » et porte dorique ; 20. Temple de l’Agora civique ; 21. Stoa basilique ; 22. Odéon / Bouleutérion ; 23. Téménos au monument double ; 24. Prytanée ; 25. Maison de banquet près du Prytanée ; 26. Cathodos du Prytanée avec embasis ; 27. Chalcidicum ; 28. Monument de Pollio et fontaine de Domitien ; 29. Hydrecdocheion de Laecanius Bassus ; 30. Temple de Domitien ; 31. Monument niche ; 32. Monument de Memmius ; 33. Hydreion ; 34. Monument rond ; 35. Porte d’Hercule ; 36. Rue des Courètes (Embolos) ; 37. Porte de Trajan ; 38. Nymphée de Trajan ; 39. Rue des thermes ; 40. Temple d’Hadrien (Embolos) ; 41. Bain de Varius / Bains de Scholasticia ; 42. Rue de l’Académie ; 43. Latrine et « Maison des Plaisirs » ; 44. Stoa des Alytarques ; 45. Puits hellénistique ; 46. Hexagone / nymphée ; 47. Octogone ; 48. Hérôon d'Androclos ; 49. Porte d'Hadrien ; 50. Maisons en terrasses 1 (Hanghaus 1) ; 51. Maisons en terrasses 2 (Hanghaus 2) ; 52. Fondations d'un autel ; 53. Maison à péristyle hellénistique ; 54. Porte dite du « tube » (?) ; 55. Bibliothèque de Celsus ; 56. Porte Sud de l'Agora ; 57. Tombe du rhéteur Dionysios ; 58. Voûte de briques (Embolos) ; 59. Monument circulaire à la fontaine ; 60. Rue de Marbre ; 61. Agora Tétragone (Marché) ; 62. Hall de Néron ; 63. Porte Ouest de l'Agora ; 64. Porte Nord de l'Agora ; 65. Rue occidentale ; 66. Porte à la Méduse ; 67. Temple (Sérapéion) ; 70. Monument royal (sur le Bülbüldağ) ; 71. Grotte dite de saint Paul ; 72. Place du théâtre avec fontaine ; 73. Porte orientale de l'Arkadianè ; 74. Maison hellénistique occidentale ; 75. Théâtre ; 76. Maison byzantine (Panayırdağ) ; 77. Enceinte byzantine ; 78. Rue du Théâtre (Plateia in Coressus) ; 79. Gymnase du théâtre ; 80. Monument à abside ; 81. Palais byzantin ; 82. Arkadianè ; 83. Arkadianè et colonnade adjacente ; 84. Monument aux quatre colonnes ; 85. Église au Sud de l'Arkadianè ; 86. Exèdre ; 87. Porte intermédiaire du Port ; 88. Porte sud du Port ; 89. Porte nord du Port ; 90. Marché du Port ; 91. Atrium Thermarum ; 92. Bains du Port ; 93. Gymnase du Port ; 94. Xystoi / Salles de Verulanus ; 95. Église de la Vierge Marie ; 96. Baptistère de l'église de la Vierge ; 97. Épiskopéion de l'église de la Vierge ; 98. Olympiéion ; 99. Acropole ; 100. Macellum ; 101. Puits byzantin ; 102. Maison à péristyle antique tardive ; enceinte hellénistique ; 103. Temple rupestre ; 104. Stade ; 105. Église du stade ; 106. Gymnase de Vedius ; 107. Porte de Coressos ; 110. Route sud à partir de la Porte de Magnésie ; 115. Entrée supérieure d'Éphèse ; 116. Entrée inférieure d'Éphèse ; 151. Citadelle de Saint-Jean/Ayasoluk ; 152. Basilique Saint-Jean-le-Théologien ; 153. Tombe mycénienne ; 154. Tombe classique ; 155. Zone de l'établissement préhistorique ; 156. Aqueduc byzantin ; 157. Porte des Persécutions ; 170. Mosquée d'İsa Bey ; 171. İsa Bey Hamam (Hamam II) ; 173. Hamam III.

Monuments d'époque grecque[modifier | modifier le code]

Le temple d'Artémis[modifier | modifier le code]

La divinité protectrice de la cité, ou divinité poliade, est la déesse Artémis, en l'honneur de qui furent érigés trois sanctuaires et un magnifique temple lequel faisait partie des sept merveilles du monde.

Les tessons de céramiques mis au jour par les fouilles autrichiennes ont permis de confirmer les témoignages antiques sur l'ancienneté du culte d'Artémis Ephesia. Le premier dispositif bien attesté est une cour découverte avec au centre un baldaquin formé de deux rangées de trois colonnes, probablement d'inspiration orientale, qui est ensuite inclus dans un petit temple périptère orienté à l'ouest, contrairement à la coutume de Grèce continentale. Celui-ci est remplacé à partir de 560 av. J.-C. par un imposant temple ionique diptère en marbre.

Incendié en 356 av. J.-C., il est reconstruit à l'époque hellénistique, surhaussé par un podium, élargi et enrichi par une nouvelle décoration sculptée à laquelle, s'il faut en croire Pline l'Ancien, contribue le célèbre sculpteur Scopas. Le temple est détruit par les Goths en 262 ; seuls quelques vestiges subsistent sur place. Quelques fragments du décor sculpté ont été mis au jour, aussi bien pour le temple archaïque que pour le temple hellénistique ; ils sont conservés au British Museum.

Le théâtre[modifier | modifier le code]

Le théâtre d'Éphèse

Cette construction monumentale en marbre mesure 145 mètres de large pour un auditorium de 30 mètres de haut. La construction de celui encore visible aujourd’hui commença à l’époque hellénistique et se termine à l’époque romaine. Toutefois, tout comme l’Artémision, l’édifice hellénistique a été bâti sur la base du théâtre plus ancien, qui servit à l’époque classique. La scène de 25 mètres sur 40 et l’auditorium pouvait accueillir jusqu’à 24 000 personnes.

Monuments d'époque romaine[modifier | modifier le code]

Le « District administratif » et l'Agora civique[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque de Celsus[modifier | modifier le code]

La façade de la Bibliothèque de Celsus

La bibliothèque n’a été révélée que par des restes monumentaux. Incendiée par les Goths en 263 apr. J.-C., tout ce qu’elle renfermait fut détruit. Devant la façade en ruines, les Éphésiens installèrent des plaques de marbre pour construire un bassin de fontaine. La façade actuellement en place est le fruit de huit années de travaux. Entre 1970 et 1978, les chercheurs F. Hueber, un architecte et V. M. Strocka, un archéologue, travaillèrent presque exclusivement au relèvement de celle-ci, haute de plus de 16 mètres et large de 10.

Construite à partir de 117 apr. J.-C., elle fut dédiée par Tiberius Iulius Aquila Polemaenus, le gouverneur de la ville, à Tiberius Iulius Celsus Polemaeanus, son père, qui gouvernait la ville avant lui. Abritant pas moins de 12 000 rouleaux, conservés dans des placards en bois encastrés dans les murs (ce qui explique qu’elle ait été détruite par un incendie), elle occupait le troisième rang des plus grandes bibliothèques du monde, derrière celles d’Alexandrie et de Pergame. Icône emblématique et fierté de la cité au IIe siècle après J.-C., ce bâtiment l’est encore de nos jours puisqu’il figure sur certains billets de banque turcs. Son fils Tiberius Julius Aquila entreprend la construction de cette bibliothèque pour qu'elle abrite, dans le caveau funéraire placé en dessous de la niche centrale de la salle de lecture, le sarcophage du défunt père, orné de bas-reliefs représentant Eros, Nike, des guirlandes et des rosettes. Les fouilles entreprises en 1904, au cours desquelles le sarcophage est ouvert, livrent le squelette de Celsius enfermé dans un second sarcophage en plomb placé à l'intérieur du premier.

Le Nymphée de Trajan[modifier | modifier le code]

Le Prytanée[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment est le foyer et la maison de la cité-état, où se trouve le feux sacré qui ne s'éteint jamais .Symbole de la permanence de la cité, consacré à Hestia, déesse du foyer, de la maison et de la famille, le Prytanée en est le cœur symbolique et politique :les magistrat y siège, on y reçoit les honneurs public et les ambassadeur, on y prend le feu pour fonder des colonies (et leur Prytanée), on y fait les sacrifice et offrande aux dieux de la cité.

Le Gymnase de Vedius[modifier | modifier le code]

Monuments d'époque romaine tardive et byzantine[modifier | modifier le code]

Saint-Jean le Théologien (152)[modifier | modifier le code]

Saint-Jean le Théologien, plan de l'église de Justinien.

Dès le IIe siècle, la tradition chrétienne attribue à l'évangéliste Jean une sépulture sur la colline voisine de l'Artémision, alors semble-t-il déserte. L'archéologie a confirmé que la tombe date au moins de cette époque[7]. Elle est l'objet d'un culte très tôt : un petit martyrium est construit au-dessus sous Constantin. Il devient rapidement insuffisant aux besoins du culte apostolique, et une grande église vient le remplacer, avant 431, puisqu'elle est citée dans les actes du concile d'Éphèse. De plan basilical, elle se distingue par un plan cruciforme probablement hérité du modèle constantinopolitain de l'Apostoleion : les quatre bras de la croix partent du centre matérialisé par la tombe de l'apôtre et sont chacun divisés en trois nefs[8].

C'est, d'après Procope de Césarée[9] parce que l'église Saint-Jean originelle est en mauvais état qu'elle est en grande partie rasée au VIe siècle sous l'épiscopat d'Hypatius, pour laisser place à une nouvelle et grandiose église, sous le patronage de l'empereur Justinien. Le nouvel édifice est également une basilique cruciforme, mais pourvue de six grandes coupoles sur un plan est similaire à celui de l'église des Saints-Apôtres de Constantinople, également reconstruite par Justinien à la même époque. La tombe de l'apôtre occupe toujours le centre de l'édifice, dans une crypte accessible par un escalier.

L’église de Marie et l’épiskopéion (95-97)[modifier | modifier le code]

Principales phases de construction de l'église de Marie.

Dans l’Antiquité tardive, la stoa sud de l’Olympiéion qui servait au culte impérial depuis l’époque d’Hadrien[10] est progressivement convertie pour l’usage de la communauté chrétienne, dont elle devient l’église cathédrale et le palais épiscopal. La partie Ouest du portique couvert aurait été effet transformée en église au début du Ve siècle, probablement pour l’organisation du concile de 431[11]. Ce premier édifice n’est cependant pas achevé et abandonné après une courte période d’utilisation[12].

Dans une seconde phase de construction, la colonnade extérieure de la stoa est fermée, la transformant ainsi en une église basilicale à trois ailes[13], qui devient probablement peu après sa construction la cathédrale d’Éphèse, sous le titre canonique de « très sainte église de la très sainte, très honorée et éternelle Vierge Marie »[14], avec un baptistère sur le côté Nord-Est. À la même époque, la partie orientale de la stoa romaine est à son tour convertie en édifice chrétien, avec l'installation de l’épiskopéion, la résidence épiscopale[15].

À la suite probablement de sa destruction dans un fort séisme en 557, l’église est profondément transformée et dédoublée[13]. La colonnade est remplacée par des piliers, et un narthex transversal vient couper le vaisseau de l’église précédente, limitant la longueur de la nef[16]. La partie occidentale de l'ancien édifice accueille ainsi une seconde église, avec une couverture en coupole. Ce dispositif s’explique probablement par une fonction différente attribuée à chaque édifice : l’église orientale serait l’église épiscopale, alors que l’église occidentale aurait une fonction paroissiale[17].

Cet ensemble subit des destructions importantes au VIIe siècle, probablement en relation avec le raid arabe de 654-655. L’église perd alors son statut de cathédrale au bénéfice de Saint-Jean le Théologien et l’épiskopéion est abandonné[18]. L’ensemble ecclésiastique continue néanmoins de fonctionner, au moins jusqu’au XIe siècle[19].

Les autres églises[modifier | modifier le code]

La « Tombe de Luc » (14)[modifier | modifier le code]
La Basilique du stade[modifier | modifier le code]

Le Palais byzantin (Sarhoç Hamam) (81)[modifier | modifier le code]

Palais byzantin.

Environ 70 m au sud-est de l’épiskopéion se trouve un vaste complexe longtemps identifié à un établissement de bains byzantins. Il comporte en effet une importante partie thermale au nord, hérité de thermes romains du Ier siècle, auxquels sont venus s'ajouter des espaces résidentiels et peut-être administratifs, avec une grande salle de réception octogonale au sud, précédée d’une longue salle à deux absides à l’ouest. La datation et l’identification du complexe sont très incertaines : il pourrait s'agir du palais du proconsul d’Asie, par analogie avec les autres palais tétrarchiques[20], ou bien de la résidence du stratège du thème des Thracésiens, selon une datation beaucoup plus tardive[21].

Les maisons en terrasses (50-51)[modifier | modifier le code]

Îlot 1[modifier | modifier le code]
Îlot 2[modifier | modifier le code]

Monuments d'époque turque[modifier | modifier le code]

La mosquée d'İsa Bey (170)[modifier | modifier le code]

Plan de la mosquée d'İsa Bey (1375).

La mosquée d'İsa Bey est le monument le plus important subsistant de l'époque des Aydınoğulları à Ayasoluk, et témoigne de la prospérité de la ville sous leur dynastie. L'édifice est situé sur les pentes d'Ayasoluk, entre le temple d'Artémis et la fortification byzantino-turque. Une inscription indique qu'elle fut construite en 1374 par l'architecte Şamlı Dımışklıoğlu Ali de Damas, sur commande d'Aydınoğu İsa Bey, et inaugurée en janvier 1375[22],[23].

Elle se présente comme un rectangle proche du carré, décomposé en deux grands espaces de taille inégale : au Nord, une cour bordée de portiques, et au Sud la salle de prière barlongue avec ses deux coupoles. Elle était pourvue de deux minarets, dont un seul, au Sud-Ouest, est partiellement préservé[23]. La salle de prières est divisée en deux longitudinalement par quatre énormes colonnes de granite noir[22] et couverte dans sa partie médiane par deux coupoles portées par des arcs de briques.

Les hammams d'Ayasoluk[modifier | modifier le code]

La ville turque d'Ayasoluk disposait d'au moins quatre établissements de bain, ou hammams datant de l'émirat d'Aydın ou du début de l'époque ottomane, tous construits selon la même technique, en petit appareil avec des coupoles de briques. Le plus important et le mieux préservé, le Hamam II, à peu de distance au Sud de la mosquée, est souvent nommé Hammam d'İsa Bey en raison d'une inscription, datée de 1364, qui ne le concerne en réalité peut-être pas[24]. L'établissement a connu deux phases : le plan d'origine de l'édifice était cruciforme et deux bains supplémentaires (çifte hamam) furent rajoutés à une époque ultérieure. Il fonctionna au moins jusqu'au règne de Murad II (1421-1451)[25].

Deux autres ensembles balnéaires, respectivement à l'Ouest de la mosquée d'İsa Bey (Hamam III), et au nord de la mosquée (Hamam IV) sont également connus[25]. Le musée d'Éphèse comporte quant à lui un complexe ottoman rénové dans lequel se trouvent des bains, le hammam Saadet-Hatun, doté d'un plan classique cruciforme[26].

La redécouverte du site[modifier | modifier le code]

Plan d'Éphèse dans les années 1880.

Les premiers voyageurs[modifier | modifier le code]

Éphèse attira très tôt les voyageurs occidentaux, car son temple d'Artémis faisait partie des célèbres Sept merveilles du monde et était connu par les textes d'Hérodote, Pausanias ou Pline l'Ancien. Cependant, ils ne pouvaient se résoudre au fait qu'il ait totalement disparu. Ils réussissaient alors à se convaincre qu'ils l'avaient retrouvé, le plus souvent en le confondant avec les ruines du Grand Gymnase[27].

L'intérêt pour le site remonte au XVe siècle : Cyriaque d'Ancône visite le site en 1448 et copie plusieurs inscriptions, dont certaines perdues depuis. Les pèlerins chrétiens recopient les graffiti du cimetière des Sept Dormants dès cette époque[28].

Jacob Spon, lors de son voyage en Orient avec George Wheler, visita le site d'Éphèse à l'automne 1675. Ils se firent attaquer par des bandits alors qu'il se dirigeaient vers le site, mais réussirent à les effrayer. Spon trouva le lieu très « mélancolique ». Il visita des ruines qu'il prit pour le « temple de Diane », celles du Grand Gymnase. Il explora rapidement, de peur de « s'y endormir pour un siècle ou deux », la Grotte dite des « Sept Dormants d'Éphèse »[29]. Tournefort est persuadé d'avoir vu quatre ou cinq colonnes dans la plaine. Le Comte de Caylus écrivit que l'intégralité des ruines de la plaine étaient celles des dépendances du temple[27].

Un voyageur britannique, Edward Falkener, séjourna en Asie Mineure en 1844-1845 et passa deux semaines à Éphèse. Il y fit un relevé de toutes les ruines qu'il y vit, tentant de reconstituer un plan de la ville. Il publia ses hypothèses en 1862. Il avait identifié (avec raison) les ruines dans la vallée entre le mont Pion et le mont Coressus comme celles de la Porte de Magnésie. Il avait alors subodoré (assez justement) que le temple devait se trouver dans l'alignement de la Porte[30].

Les travaux de Wood[modifier | modifier le code]

L'architecte et ingénieur anglais John Turtle Wood avait été chargé en 1858 par l'Empire ottoman de la construction des gares du chemin de fer de Smyrne à Aydın. Sur place, il se passionna pour la recherche du temple d'Artémis à Éphèse. En 1863, il avait obtenu un firman l'autorisant à entreprendre des fouilles, mais aussi à exporter toutes les antiquités qu'il trouverait[31]. En Turquie depuis 1858, Wood n'avait pas lu le livre de Falkener, mais il avait émis une hypothèse assez semblable : réussir à identifier un monument pour conjecturer ensuite la position du temple[30]. Au printemps 1863, il engagea cinq ouvriers qui venaient d'être licenciés de son chantier de chemin de fer pour vérifier ses hypothèses. Il explora les abords du Grand Gymnase, que sa source principale Richard Chandler considérait comme le temple. Il creusa aussi au niveau du port antique. Il mit seulement quelques inscriptions au jour[32]. Il avait ainsi creusé à ses frais soixante-quinze trous assez profonds sur le plateau au sud-ouest d'Ayasoluk[31].

Au début de 1864, il se tourna vers le British Museum à qui il demanda un financement[31]. Il reçut un accueil favorable : Charles Newton, le conservateur du Département des Antiquités grecques et romaines au British Museum, avait découvert le Mausolée d'Halicarnasse dans des conditions un peu similaires alors qu'il était Vice-Consul de Grande-Bretagne à Lesbos. Il ne vit donc pas d'un mauvais œil cette démarche. De plus, qu'un agent du British Museum découvrît une seconde Merveille du Monde n'était pas pour déplaire à ses directeurs[32].

Wood obtint son financement. En 1865, il fit dégager l'odéon sous plus de dix mètres de terre et découvrit de très nombreuses inscriptions. Il commença à devenir célèbre et les voyageurs inscrivaient son chantier de fouilles parmi les étapes de leur périple. Il fut même victime d'un tentative d'assassinat[33]. Il fit ensuite fouiller la zone du théâtre. En 1868, ses découvertes furent embarquées sur le H.M.S Terrible. L'investissement du musée portait ses fruits. Cependant, les difficultés commencèrent à s'accumuler : malaria, problèmes pour recruter des ouvriers, nouvelles tentatives d'assassinat, brigands, souris s'attaquant à ses estampages, compensations financières de plus en plus élevées à verser aux paysans. Il tomba même dans un de ses trous[33].

Les fouilles sur le théâtre avaient cependant mis au jour une inscription concernant les statuettes d'or et d'argent données ainsi que leur itinéraire depuis la ville jusqu'au temple par la Porte de Magnésie. Utiliser cette porte pour retrouver le temple avait été l'idée de Falkener. Les saisons 1868 et 1869 furent consacrées au dégagement de la route sur près d'un kilomètre en direction d'Ayasoluk, ainsi que de la stoa que Philostrate Page d'aide sur l'homonymie disait mesurer 600 pieds[34]. Le , les recherches portèrent leurs fruits. Le temple fut mis au jour, sous six mètres de sable et surtout sous la nappe phréatique qui était remontée depuis l'antiquité. L'année suivante, une mosaïque et des fragments d'architecture furent dégagés. En septembre 1871, une partie de la frise des Amazones fut dégagée[35].

De 1872 à 1874, plus de 3 700 mètres-cubes de terre avaient été enlevés pour plus de £6 000 avec pour résultat plus de 60 tonnes de sculptures transportées d'Asie Mineure à Londres[36].

À partir de 1873, le British Museum envoya Robert Lowe faire un relevé du site. Le but n'était pas pour le musée de trouver le temple, mais de disposer d'un instrument permettant d'augmenter la collection d'objets et d'antiquités déjà fournie par Wood[33].

Fouilles suivantes[modifier | modifier le code]

Otto Benndorf, fondateur de l'Institut archéologique autrichien et organisateur des premières fouilles à Éphèse.

En 1895, l'Autrichien Carl Humann acheta le terrain près du temple sans grand résultat. Son compatriote Otto Benndorf avait obtenu cette année-là l'autorisation de fouiller à Éphèse. Premier directeur de l'Institut Archéologique Autrichien (Österreichisches Archäologisches Institut - ÖAI), il fouilla régulièrement à Éphèse jusqu'à sa mort en 1907. La campagne britannique de D. G. Hogarth en 1904-1905 qui recherchait le grand autel n'aboutit pas. Les Autrichiens finirent par acheter les terrains aux Britanniques, et l'Institut archéologique poursuivit de façon presque continue les fouilles jusqu'à nos jours. Les seules coupures intervinrent en 1909-1910, lorsque la Turquie protesta contre l'annexion de la Bosnie-Herzégovine par l'Autriche-Hongrie en refusant de délivrer le permis de fouilles, entre 1914 et 1925 puis 1936 et 1954 lorsque les deux guerres mondiales et leurs conséquences immédiates rendirent la poursuite des travaux impossible[28].

La Grèce profita de son occupation de la « Ionie grecque chrétienne » en 1921-1922 pour commencer immédiatement à fouiller les vestiges de la Basilique Saint-Jean : la défaite de 1922 contre les Turcs interrompit les travaux qui furent repris et achevés par l'ÖAI dans l'Entre-deux-guerres[28].

Les découvertes de la première moitié du XXe siècle sont maintenant exposées au musée d'Éphèse à Vienne. Après 1966, les archéologues autrichiens Fritz Eichler et Anton Bammer reprirent les fouilles. Les ruines du grand autel furent découvertes et une colonne fut ré-érigée[37].

Éphèse aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Les anastyloses[modifier | modifier le code]

Le souci de la mise en valeur du site archéologique est présent dès les premières missions autrichiennes à Éphèse. Il se traduit par la volonté de proposer des hypothèses de reconstruction des édifices fouillés. Ainsi, les premiers archéologues Otto Benndorf et Rudolf Heberdey prirent-ils l'habitude dès la fin des années 1890 de faire réaliser sur le site d'un édifice nouvellement dégagé une reconstitution provisoire et partielle en empilant deux chapiteaux, une architrave et une corniche pour donner une idée de son décor sculpté. La Bibliothèque de Celsus fut l'un des monuments les plus importants à bénéficier de cette politique avec l'installation provisoire d'un fronton reconstitué[38].

Dans les années 1950, une nouvelle étape est franchie dans cette politique d'anastylose avec la reconstruction partielle, notamment à l'aide de piliers de béton, des superstructures de certains monuments. O. Schottenhamml procéde ainsi pour la basilique civile dit Hall de Néron, en 1955. Franz Miltner dirige à la fin des années 1950 l'anastylose partielle d'un mur de la nef de Saint-Jean et le portique du temple d'Hadrien. Il prend soin de tenir compte des différentes phases de construction de l'édifice, et de remplacer les parties manquantes par des éléments qui se distinguent des originaux tout en s'y intégrant harmonieusement, anticipant ainsi les recommandations de la Charte de Venise sur la restauration et la conservation des monuments historiques, adoptée 1964. Par la suite, l'anastylose des colonnades de la Rue des Courètes, du Prytanée et de la Stoa Basilique permet de poursuivre la mise en valeur des fouilles et de rendre le site plus accessible aux visiteurs. Au Nymphée de Trajan, le manque d'éléments de la colonnade explique l'adoption d'une solution d'anastylose particulière, où de courts blocs de béton séparent les chapiteaux des bases (cf. photographie ci-contre)[38].

Après une période de pause, où l'activité scientifique archéologique l'emporte sur les efforts de mise en valeur des vestiges, les travaux d'anastylose reprennent dans les années 1963-1976 sous la direction d'A. Bammer qui fait usage de blocs de béton et de barres de fer pour assembler les blocs originels dans plusieurs monuments : le monument de Memmius, le monument de Pollio, la fontaine de Domitien, les colonnades du Temple d'Artémis et la Terrasse de Domitien. Ces anastyloses évoquent davantage la destruction du monument que son aspect originel et sont de nature provisoires[38].

Mais le projet d'anastylose le plus important et le plus spectaculaire reste celui de la Bibliothèque de Celsus, mené par Hermann Vetters et achevé en 1978 après neuf ans de travaux sous la direction de Volker Michael Strocka et F. Hueber. De nouvelles techniques sont mises en œuvre résultant d'une meilleure compréhension des pratiques de construction antique, comme l'utilisation d'une légère courbe au centre des éléments horizontaux d'une façade pour augmenter l'effet de perspective[39]. La mise en valeur de l'environnement de la Bibliothèque se poursuit avec la reconstruction de la porte Sud de l'Agora Tetragonos, achevée en 1989.

Le musée des maisons en terrasse[modifier | modifier le code]

Les maisons en terrasse et l'abri couvrant l'îlot 2.

Parallèlement, le dégagement des deux grands îlots résidentiels donnant sur la rue des Courètes, entre 1960 et 1967 pour l'îlot 1, puis 1967 et 1983 pour l'îlot 2, sous la direction d'H. Vetters, révèle des structures d'un intérêt exceptionnel pour la compréhension de la vie quotidienne à Éphèse. Il ne s'agit plus ici d'anastylose mais de restauration de bâtiments préservés sur la plus grande partie de leur élévation[39]. Aussi l'îlot 2 fait l'objet d'un ambitieux programme de protection par une toiture à partir de 1979, alors que les fouilles et les travaux de restauration se poursuivent[40].

En 1999, la protection et la mise en valeur de l'îlot 2 sont achevées[41] : il constitue dès lors un musée séparé, avec son propre parc de stationnement et son entrée, à l'intérieur du site archéologique d'Éphèse[42].

Le musée d'Éphèse à Selçuk[modifier | modifier le code]

La majorité des objets découverts dans les anciennes fouilles sont répartis entre les musées d'Istanbul (musée archéologique d'Istanbul) et d'Izmir, de Vienne (Kunsthistorisches Museum), et de Londres (British Museum). En 1929 est créé un dépôt d'antiquités à Selçuk qui devient la base du futur musée, agrandi en 1964 et 1976[43]. Les collections du musée comprennent environ 50 000 objets depuis le IVe millénaire av. J.-C. jusqu'à l'époque moderne, la période couvrant l'Antiquité classique et l'époque médiévale étant la mieux représentée.

Le musée est divisé en deux départements distincts, l'un consacré à l'archéologie, et l'autre à l'ethnographie. Ce dernier occupe un musée ethnographique réorganisé en 1995 à la suite de la restauration d'un hammam turc (Saadet-Hatun-Hamam) dans la partie ouest du musée de Selçuk en 1972[44].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D. H. French, « Pre – and early – Roman roads of Asia Minor. A Hellenistic Stadion-stone from Ephesus », Arkeoloji Dergisi V, 1997, p. 189 – 196.
  2. a et b Foss 1979, p. 46. D'autres noms sont encore attestés dans la littérature antique et médiévale.
  3. Scherrer [2001], p. 58.
  4. Strabon, 14.1.3.
  5. Scherrer [2001], p. 59.
  6. Scherrer [2001], p. 61.
  7. Foss [1979], 87 et note 85. On y a trouvé des fragments de sarcophages datés vers 160 et des monnaies d'Antonin et de Géta.
  8. R. Krautheimer, S. Ćurčić, Early Christian and Byzantine Architecture, Yale University Press, 1986 (4e éd.), 106-108.
  9. De Aedificiis, V, 1, 4.
  10. L’édifice a longtemps été identifiée à une basilique civile marchande : Foss [1979], p. 52.
  11. Karwiese [1999], p. 82-83.
  12. St. Karwiese, The Church of Mary in Ephesos, 2007 : résumé des nouvelles fouilles sur le site de l’OEAI.
  13. a et b Scherrer [2000], p. 180.
  14. Karwiese [2007].
  15. Scherrer [2000], p. 182-183.
  16. Scherrer [2000], p. 182 ; Karwiese [2007].
  17. Scherrer [2000], p. 182-183 ; Karwiese [1999], p. 84.
  18. Scherrer [2000], p. 183.
  19. Scherrer [2000], p. 182.
  20. Foss [1979], p. 51 et notes 9.
  21. Scherrer [2000], 186.
  22. a et b Sur cet édifice, voir Scherrer [2000], p. 224-225.
  23. a et b l'article Isa Bey Camii sur ArchNet.
  24. Scherrer [2000], p. 226-227.
  25. a et b Sur tout ce passage, voir le résumé des nouvelles fouilles autrichiennes.
  26. Scherrer [2000], p. 220.
  27. a et b Stoneman [1987], p. 229.
  28. a b et c Scherrer [2000], p. 36-37.
  29. Stoneman [1987], p. 68.
  30. a et b Stoneman [1987], p. 230.
  31. a b et c Stoneman [1987], p. 225-226.
  32. a et b Stoneman [1987], p. 231.
  33. a b et c Stoneman [1987], p. 232.
  34. Stoneman [1987], p. 233.
  35. Stoneman [1987], p. 234.
  36. Stoneman [1987], p. 235.
  37. Stoneman [1987], p. 236.
  38. a b et c Scherrer [2000], p. 38.
  39. a et b Scherrer [2000], p. 39.
  40. S. Erdemgil et alii, Les maisons du flanc à Éphèse, p. 7.
  41. Scherrer [2000], p. 106.
  42. Incidemment, l'accès en est donc soumis à l'achat d'un billet supplémentaire, dont le prix en 2007 était de 10 YTL soit environ 6 € à cette date.
  43. Scherrer [2000], p. 197.
  44. Scherrer [2000], p. 217-220.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

  • (de) Dieter Knibbe, Ephesus : Geschichte einer Bedeutenden Antiken Stadt, Francfort, 1998 ;
  • (en) Peter Scherrer (éd.), Ephesus. The New Guide, Selçuk, 2000 (tr. L. Bier et G. M. Luxon) (ISBN 975-807-036-3) ;
  • (en) Peter Scherrer, « The historical topography of Ephesos », in D. Parrish (ed.), Urbanism in Western Asia Minor, New Studies on Aphrodisias, Ephesos, Hierapolis, Pergamon, Perge and Xanthos, Journal of Roman Archaeology Supplementary Series 45, Portsmouth, 2001, p. 57-93.

Époque classique et hellénistique[modifier | modifier le code]

Époque romaine et romaine tardive[modifier | modifier le code]

  • (fr) (collectif) Les maisons du flanc à Éphèse, Istanbul (sans date) ;
  • (fr) Denis Feissel, « Vicaires et proconsuls d'Asie du IVe au VIe siècle », Antiquité tardive 6, 1998, 91-104 ;
  • (en) Helmut Koester (éd.), Ephesos, Metropolis of Asia, Harvard University Press, 2004 ;
  • (en) S. Ladstätter et A. Pülz, Ephesus in the Late Roman and Early Byzantine Period : Changes in its Urban Character from the Third to the Seventh Century AD, in A. G. Poulter (éd.), The Transition to the Late Antiquity on the Danube and beyond, Proceedings of the British Academy 141, Londres, 2007, p. 391-433.
  • (de) Renate Pillinger e. a. (éd.), Efeso Paleocristiana e Bizantina - Frühchristliches und Byzantinisches Ephesos, Rome, 1999 ;
    • (de) St. Karwiese, « Die Marienkirche und das dritte ökumenische Konzil », p. 81-85 ;
    • (fr) Denis Feissel, « Épigraphie administrative et topographie urbaine : l'emplacement des actes inscrits dans l'Éphèse protobyzantine (IVe-VIe s.) », p. 121-132 ;
    • (it) A. Carile, « Efeso da polis a kastron », p. 133-145.
  • (de) H. Thür, « Das spätantike Ephesos. Aspekte zur Frage der Christianisierung des Stadtbildes », in G. Brands et H.-G. Severin (éd.), Die spätantike Stadt und ihre Christianisierung, Halle/Saale, 2000, 259-74 ;
  • (de) H. Thür, Hanghaus 2 in Ephesos. Die Wohneinheit 4. Baubefund. Ausstattung. Funde, Vienne, FiE VIII, 6, 2005 ;
  • (de) Andreas Thiel, Die Johanneskirche in Ephesos, Wiesbaden, 2005 ;

Époque byzantine et ottomane[modifier | modifier le code]

  • (en) Clive Foss, Ephesus after Antiquity : A late antique, Byzantine and Turkish City, Cambridge, University Press, (ISBN 0-521-22086-6)
  • (en) John Nesbitt et Nicolas Oikonomides, Catalogue of Byzantine Seals at Dumbarton Oaks and in the Fogg Museum of Art, volume 3, West, Northwest, and Central Asia Minor and the Orient, Dumbarton Oaks, 1996, p. 29-34.
  • (en) Richard Stoneman, Land of Lost Gods. The Search for Classical Greece, Hutchinson, Londres, 1987. (ISBN 0-09-167140-X) ;

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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