Utilisateur:OPAN/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Architecture scolaire[modifier | modifier le code]

Ancienne maison d'école (place du Régent 1)[modifier | modifier le code]

Depuis 1835-1837, le village de Lignières dispose d’une maison d’école qui compte parmi les premiers bâtiments exclusivement consacrés à un usage scolaire dans la Principauté de Neuchâtel.  Très sobre, mais soigneusement proportionnée et mise en œuvre, la construction est réalisée sur les plans de l’intendant des bâtiments de l’Etat, Edouard de Sandoz-Rosières. Transformée à plusieurs reprises, elle accueille l’administration communale depuis le transfert des classes dans le collège de la Gouvernière en 1978[1].

Une école "de montagne" (Combe-du-Sapin)[modifier | modifier le code]

En 1909-1910, une petite maison d’école Heimatstil est édifiée par l’architecte Eugène Yonner à la Combe-du-Sapin offrant aux enfants «de la montagne» une école de proximité. Par son vocabulaire et ses matériaux, l’architecture s’inspire des constructions locales, mais le bâtiment affirme clairement sa vocation scolaire par son clocheton et par un programme architectural qui comprend une salle de classe au rez-de-chaussée et un logement pour l’enseignant à l’étage. Désaffectée durant la seconde moitié du 20e siècle, elle est alors convertie en habitation[2].

Collège de la Gouvernière (Vy d’Enty 2-4)[modifier | modifier le code]

En discussion depuis la fin des années 1960 et réalisé de 1977 à 1978 par l’architecte Édouard Weber, le centre scolaire polyvalent de la Gouvernière se compose de deux corps de bâtiment articulés par un couloir de liaison; le premier comprend les locaux destinés à l’enseignement, ainsi que l’appartement du concierge, alors que le second abrite une salle polyvalente qui sert à la gymnastique autant qu’aux fêtes et manifestations locales. "C’est une recherche d’architecture régionale influencée par le paysage, le climat et les caractéristiques architecturales du village"[3]. Reconnaissable à ses imposantes toitures à deux pans, la nouvelle école constitue un témoignage du sursaut régionaliste des années 1970. L’architecte a en effet associé des formes et un vocabulaire d’inspiration régionale avec des matériaux et des techniques résolument contemporaines. Le résultat est alors considéré comme une solution à la fois moderne et respectueuse des spécificités de l’architecture jurassienne[4].




Loge maçonnique Les Vrais Frères Unis[modifier | modifier le code]

Vue d'ensemble de salle des banquets
La salle des banquets, signature du peintre

La Loge maçonnique Les Vrais Frères Unis, fondée en 1774, est la plus ancienne loge du canton de Neuchâtel[5].


Construit en 1829-1830, l'immeuble de la rue des Envers 37 ne se distingue en rien de l'architecture jurassienne courante du 19e siècle; il abrite en effet commerces et logements aux étages inférieurs et laisse difficilement transparaître la présence des locaux de réunion d'une loge maçonnique à l'étage supérieur. Installé depuis 1830, les Vrais Frères Unis sont propriétaires des lieux depuis 1832. Au fil des années, le bâtiment a connu plusieurs phases d'agrandissement: extension au sud en 1835, aménagement d'une entrée réservée aux membres en 1842, adjonction occidentale en 1844-45 et aménagement de la salle des banquets en 1846-47. Ce sont toutefois les remarquables décors en trompe l'œil qui valent à cet ensemble sa mise sous protection au titre de monument historique en 2023. Le peintre Francesco Coppa, d'Alessandria (Italie) mais installé à La Chaux-de-Fonds, a en effet signé les peintures de la salle des fêtes en 1898 et celles du temple en 1908[6],[7],[8].

Description[modifier | modifier le code]

Salle du Conseil d'Etat[modifier | modifier le code]

A partir du XIIe siècle, l’emplacement de l'actuelle salle du Conseil d’État est occupé par un belvédère à claires-voies qui couronne la résidence seigneuriale romane, elle-même adossée à une grande aula, qui deviendra la Salle des États. Au milieu du XVe siècle, les comtes de Neuchâtel se lancent dans d’importants travaux de reconstruction, parmi lesquels l'exhaussement des anciennes constructions romanes qui atteignent désormais leur taille actuelle[9].

Issus de maisons européennes éloignés, les souverains de Neuchâtel ne résident plus dans leur château dès le XVIe siècle, mais se font représenter par un gouverneur qui dispose d'un appartement officiel dans l'aile sud. Ce logement comprend notamment une "chambre d'audience" située dans l’actuelle salle du Conseil d’État, précédée comme aujourd’hui d’une antichambre, alors qu'à l'étage se trouve la "chambre ordinaire". Le Conseil qui assiste le souverain et le gouverneur tient vraisemblablement ses séance dans la salle des Etats, sauf en hiver. Il prend le nom de Conseil d'Etat en 1580[10].

En 1848, les autorités républicaines récupèrent les locaux dévolus au gouverneur, le Conseil d'Etat investissant l'ancienne "chambre d'audiences". A la fin du XIXe siècle, la salle ne semble pas avoir la prestance attendu de la fonction, car un aménagement de style néo-renaissance est décidé dans l'urgence en 1898, de façon à recevoir les invités de marque qui se pressent aux festivités du Cinquantenaire de la République. En 1949, cette ambiance n’est par contre plus en adéquation avec l’esprit du moment, conduisant au démontage des boiseries et au renouvellement complet du mobilier. Le plafond du 19e siècle demeure en place jusqu'en 1985, date à laquelle la poutraison actuellement visible est remise au jour et l'aménagement rafraîchi[10],[11].

Antichambre du Conseil d'Etat[modifier | modifier le code]

Château de Neuchâtel, plafond de l'antichambre du Conseil d'Etat

Au milieu du XVe siècle, Marie de Savoie et Philippe de Hochberg se font aménager une loggia s'ouvrant sur une petite cour à l'est de la partie romane. Situé à l'emplacement de l'actuelle antichambre du Conseil d'Etat, cet espace d'agrément jouissait alors d'une vue dégagée en direction de la ville. Une voûte d'ogive, ainsi qu'un plafond lambrissé de style gothique flamboyant aux armes de Philipe de Hochberg et de Marie de Savoie témoignent encore de la somptuosité de cet aménagement[10],[11].

illustrent le désir qu’ont ces derniers de donner au Château de Neuchâtel, et en particulier à leurs appartements, une somptuosité et des équipements en rapport avec leur statut auprès des cours de Bourgogne puis de France.

(OPAN, fonds ISCP n°371, 17 février 1912).

  1. Jean Courvoisier, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel : Les districts de Neuchâtel et de Boudry, t. 2, Bâle, éditions Birkhäuser, , 476 p. (lire en ligne), p. 198
  2. Edouard Quartier-la-Tente, Histoire de l’instruction publique dans le canton de Neuchâtel, de l’origine à nos jours, Neuchâtel, Attinger, , p. 234 et 248
  3. collectif, Collège La Gouvernière, Lignières, plaquette d’inauguration, Lignières, Commune,
  4. Yannick Fleury, Timothée Léchot et Fabrice de Montmollin, « Le nouveau collège de la Gouvernière », dans collectif, Lignières, un village aux confins des trois États, Hauterive, Gilles Attinger, , p. 181-184
  5. Catherine Courtiau, « Architecture des loges et symbolisme », Revue historique vaudoise, vol. 130,‎ , p. 117-132 (ISSN 1013-6924).
  6. Michel Cugnet, Deux siècles et demi de Franc-maçonnerie en Suisse et dans le Pays de Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Editions du Chevron, p. 117-132
  7. Nicole Froidevaux, « La construction d'ateliers maçonniques dans le canton Neuchâtel au XIXe siècle: discrétion architecturale et apparat décoratif », Art + Architecture, no 3,‎ , p. 46-55
  8. Catherine Courtiau et Michael Leuenberger, Loges maçonniques de Suisse, architecture et décors, Berne, Éd. de la Société d’histoire de l’art en Suisse, (ISBN 978-3-03797-132-1, lire en ligne)
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
  10. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :7
  11. a et b Office du patrimoine et de l'archéologie, « Salle du Conseil d'Etat et antichambre »

Salle des Etats[modifier | modifier le code]

Siège du pouvoir depuis plus d'un millénaire, la salle appelée aujourd'hui salle des Etats en impose par ses dimensions et son décor aux armes des souverains et gouverneurs de Neuchâtel. A cet endroit se situait en effet la grande aula de la forteresse de Novum Castellum, bâtie pour le roi Rodolphe III de Bourgogne peu avant 1011. Au XIIe siècle, cet espace devient la "Grande Salle" de la résidence des seigneurs de Neuchâtel. On y accédait par un escalier extérieur monumental supporté par un grand arc à archivoltes encore partiellement présent [CdR]. Au milieu du XIVe siècle, le comte Louis la transforme en "Grand Poille", une salle d'audience et d'apparat tempérée par un fourneau à catelle. Durant la seconde moitié du XVe siècle, elle connaît d'importants remaniements dont il ne reste que les armes Bade-Hochberg et Savoie au-dessus de la porte d'entrée, les carreaux vernissés et les riches décors peints qui ornaient la salle ayant disparus depuis longtemps. [MAH]

Au XVIIe siècle, le "Grand poile" devient la "sale des Estaz", du nom du tribunal des Trois Etats, un organe politique créé par les seigneurs de Neuchâtel à la fin du XVe siècle. Elle reçoit alors ses premières armoiries peintes, un ensemble qui sera modifié et complété jusqu'à la fin de l'Ancien régime; on doit notamment à l'atelier du peintre Vogelsang de Soleure une belle série d'armoiries des souverains et des gouverneurs en 1692.

De 1848 à 1875, la salle accueille le Grand Conseil républicain. Planchers et plafonds connaissent plusieurs interventions au XXe siècle, sans que l'esprit et la fonction des lieux ne s'en trouvent modifiés. Siège de la justice depuis près d'un millénaire, la salle sert aujourd'hui encore aux séances du Tribunal Cantonal.


7.9 La Société d’histoire réunie dans la salle des États en 1923. (OAEN, 66PHO-4.2, Photographia Genève, 1923)