Utilisateur:Musee Granges de Servette/Brouillon

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Albert Januarius Decarli

Né le 1907 à Hermance en suisse, est un artiste peintre qui a vécu entre la Suisse et la France voisine. Après de setudes aux Beaux Arts de genève, où il est rattaché à "l'école des Paquis", il reçoit des bourse d'études qui favorise le développement de son inspiration. Peintre de l'imaginaire, son oeuvre s'adresse à tous ceux qui savent encore regarder paysages et évènements quotidiens avec un regard et un coeur d"'enfant. Après des années difficiles où il exerce le métier de peintre en batiment, il accède à la notoriété; avec de nombreuses expositions et commandes publiques : décorations murales, vitraux... Deux catalogues de ses exposition seront préfacés l'un par Jean Anouilh en 1961 « Decarli s’est miraculeusement arrêté à cet âge heureux de l’enfance ou le monde est encore authentique …ce monde flou, tendre et bizarre, c’est notre patrie perdue que Decarli nous rend.» L'autre en 1964, par Marcel Aymé «pour un Decarli, tout est source de richesse et occasion de jaillissement y compris le sujet, l’anecdote et le rire d’un enfant jouant au boustofloque. » Il a participé à de nombreuses expositions : participation à l'exposition nationale Suisse en 1964, nombreuses expositions à Genève, Lausanne, Montreux,le musée de l'Athenée de Genève lui consacre en 1990, une grande rétrospective. Peintre reconnu, des toiles rejoignent les musées de Genève, Sion, Lausanne, le conservatoire Art et Histoire d’Annecy, et le Palais Pitti à Florence.

BIOGRAPHIE

Né en 1907 à Hermance en Suisse où il passe son enfance, d’une mère savoyarde et d’un père tessinois, potier d’étain et peintre amateur. Il débute la peinture à l’âge de 6 ans. Après des études secondaires chez les frères de Thonon, où il a pour condisciple et ami le peintre valaisan Chavaz, il entre à l’école des Beaux-Arts de Genève. Il fait connaissance des peintres Rey–Millet, Chambon, Pitteloup, Alexandre Cingria et de l’écrivain Charles–Albert Cingria. Deux ans d’école, deux heures par jour, puis il quitte l’école sur les conseils de son professeur Alexandre Blanchet. A cette période, il est rattaché à l’école des Pâquis (groupe de jeunes peintres élèves de l’école des beaux-arts de Genève entre 1924 et 1930), composée d’Emilo Beretta, Albert Chavaz et Paul Monier, dont les quartiers généraux étaient un atelier partagé et le café « Le Tonneau » dans le quartier des Pâquis à Genève. « On les voit partout où il y a peindre ou à boire, partout où il y a des églises à décorer, des cinquantenaires à fêter et des vernissages à arroser… » Ces membres sont bagarreurs, en décembre 1936, le journal de Genève, mentionne que Chavaz et Decarli ont été sauvagement attaqués et frappés suite à une discussion avec deux individus au Molard.

Soldat d’élite dans l’armée suisse, qui utilise ses compétences dans l’art du camouflage.

Il reçoit plusieurs bourses comme la bourse genevoise Lissignol-Chevalier en 1933 et en 1935, qui lui permettent de développer son inspiration. En 1934, première exposition avec le peintre Juillerat au musée de l’Athenée de Genève, où il exposera ensuite régulièrement et qui lui consacrera en 1990 une grande rétrospective avec 80 œuvres. En 1935 il participe au IVème salon de la Romanité à L’Athénée avec Alexandre Cingria, Paul Monnier, Chavaz, Pitteloud, Chambon, et Constant Rey-Millet. En 1936, il expose 10 toiles à la galerie Moos, dans une exposition réunissant Albert Chavaz, Paul Monnier, Robert Juillerat…. Manque une première fois le prix Harvey du portrait à Genève avec le portrait d’un Roi Nègre pour recevoir ensuite deux fois cette récompense : en 1952 pour un "Autoportrait", puis en 1955 pour « la servante Louise ». Pendant les vingt ans de crise débutant avant-guerre, il exerce pour vivre le métier de peintre en bâtiment, peignant le dimanche et continuant à participer régulièrement à des expositions. Il relate cette expérience d'ouvrier du batiment dans un entretien à la radio suisse romande en

C’est à partir de 1960 qu’il peut se consacrer uniquement à la peinture. Cette année-là à la demande du maire et du conseil municipal de Chens sur Léman pour commémorer le centenaire du rattachement de la Savoie à la France, il réalise d’importantes décorations dans la salle d’honneur de la mairie du village. En même temps, il expose ses œuvres au musée voisin des Granges de Servette. Après des années difficiles en Suisse, il emménage au château de Grilly, ancienne maison forte du XV siècle, dans l’Ain où il réside jusqu’en 1992.

Cette expérience, génèrera une série de commandes publiques : En 1964, il remporte le concours de décoration de l’entrée de l’hospice du Prieuré à Chêne-Bougeries, puis du Foyer Notre Dame à la Roche sur Foron « Adoration des mages et des bergers », en 1978 réalise « Jonas dans la baleine » 18m x 3,2 m pour la piscine de Lugano, et le cabinet d’un médecin de campagne à Ardon «  Le bon samaritain »,en 1990 « la Joie de vivre » pour l’hôpital de Gériatrie de Thonex. Son expérience de peintre en bâtiment lui est utile pour réaliser seul ces œuvres de grandes dimensions. En 1961, il expose à la galerie Vanier à Genève et le catalogue d’exposition est préfacé par Jean Anouilh « Decarli s’est miraculeusement arrêté à cet âge heureux de l’enfance ou le monde est encore authentique …ce monde flou, tendre et bizarre, c’est notre patrie perdue que Decarli nous rend.» En 1964, lors d’une nouvelle exposition le catalogue d’exposition sera préfacé par Marcel Aymé «pour un Decarli, tout est source de richesse et occasion de jaillissement y compris le sujet, l’anecdote et le rire d’un enfant jouant au boustofloque. » En 1962, lors de l’inauguration de « l’élagueur au cœur gai » de Philibert Charrin, devant les Granges de Servette, Decarli fut fait « Chevalier de l’Ordre du Clou » par Félix Benoît, son fondateur en 1950, un ordre plein d’humour et “d’œclouménisme”. En 1963, le peintre Cottavoz ne pouvant concrétiser un projet de vitrail pour l’église de Ballaison en Haute Savoie, où suite à des travaux, une fenêtre gothique a été mise à jour; le Dr Jacques Miguet lui demande de prendre la relève. Il dessine une maquette qui sera exposée à l’église et approuvée par les paroissiens. Le vitrail de l’église de Ballaison réalisé en 1964 avec le maitre verrier Fleckner sera le premier d’une longue série de vitraux réalisés en Suisse et France voisine : Miserez (canton du jura) 1972, Hermance 1975, Douvaine 1978, Dorenaz 1978, Champsec en Valais 1984. Pour l’exposition nationale de Lausanne en 1964, il réalise 2 panneaux : « La Noce à Thomas », et « le Paradis Terrestre» dont le projet sur carton de 7m sur 2,1m fait partie de la collection permanente du musée des Granges de Servette. Les œuvres sont transférées après l’exposition au centre universitaire de Dorigny.

En 1966, il reçoit le Prix Carmine à Florence, et sa toile « Le Corbeau et le Renard » conformément au règlement prend place à perpétuité dans une galerie du Palais Pitti.

Dans un documentaire de la TSR réalisé en 1970, Decarli réfute le qualificatif de naïf parfois utilisé pour caractériser sa peinture. Son inspiration, il l'a puise dans les contes, les légendes, les fables, le livre des saints, …Quand il voyage, il visite les cafés, les églises et les musées, dans cet ordre de priorité.

En 1996, il décède, et repose au cimetière d’Hermance.

En 1998 le château de St Gingolph lui rend hommage avec une grande exposition rétrospective