Utilisateur:Leonard Fibonacci/Généalogies d'Îsâ

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Héli/Joachim et Ben Pandera[modifier | modifier le code]

Les données qui ressortent des généalogies données par Jules Africain (relayée par Eusèbe de Césarée), la généalogie du Messie et de la Vierge (Caverne des trésors), la Didascalie syriaque, André de Crête, Jean Damascène, etc. conduisent à se poser la question de savoir si Joachim le père de la vierge Marie et Heli(akim) le père légal de Joseph ne sont pas le même personnage ce qui expliquerait que Jésus est qualifié de mamzer dans de nombreuses sources juives. D'autant que certaines de ces sources juives disent que Marie était fille d'Héli et que ce nom a la même signification que Joachim et donc est en fait le même nom. Par ailleurs de nombreux écrivains chrétiens des premiers siècles (Justin de Naplouse, Irénée de Lyon, Origène, Epiphane, Saint Augustin, Jean Damascène) soutiennent que la généalogie de "Luc" est celle de la mère de Jésus.

En tout cas de nombreuses sources chrétiennes disent que le père d'Héli était Melchi (Jules l'Africain (relayée par Eusèbe de Césarée), la Didascalie syriaque, Jean Damascène, la version de l'évangile selon Luc lue par Eusèbe et Africain), il est donc très probable que la version actuelle de la généalogie figurant dans l'évangile selon Luc soit fautive et que c'est la version qui a été écartée qui était la bonne. Par ailleurs, dans "la généalogie du Messie et de la Vierge Marie" Joachim, le père de Marie, est explicitement donné comme le frère de Jacob, le père de Joseph, tout comme Héli est donné comme le frère de Jacob par les explications de Jules Africain reprises par Eusèbe.

On constate que les sources chrétiennes ne contestent jamais le nom Panthera mais qu'ils tentent de justifier l’appellation juive polémique de "Jésus fils de Panthera" en intégrant des personnages appelés ou surnommés "Panthera" parmi les ascendants de Jésus. A l'exception d'Epiphane qui dit que Jacob le père génétique de Joseph était surnommé Panthera, tous les autres écrivains chrétiens introduisent des Panthera dans la généalogie de Marie en fournissant toutefois des généalogies contradictoires. Comme l'indique Thierry Murcia la généalogie de Jean Damascène a d'ailleurs pour but « de concilier les généalogies contradictoires de Matthieu et de Luc tout en intégrant les noms de Panther et de Barpanther[1]. » D'autant que les explications fournies par les sources chrétiennes n'explique pas vraiment l'appellation "Jésus fils de Panthera" car dans leur logique il faudrait que ce soit Joseph qui ait été surnommé "Panthera" ce qu'aucun de ces écrivains ne proposent.

On peut donc émettre l'hypothèse que tant le chamboulement de la généalogie de l’Évangile selon Luc que l'introduction des noms Panthera et barPanthera dans les généalogies de Marie (Didascalie de Jacob, Jean Damascène) avaient le même but: brouiller les pistes pour qu'on ne puisse pas s'apercevoir que les ancêtres de Joachim étaient les mêmes que ceux de celui appelé Héli, càd que Joachim le père de la vierge Marie et Héli le père légal de Joseph était le même personnage et donc que Marie avait épousé son frère, tout au moins selon la loi juive. Ce qui correspond à ce qu'écrit Flavius Josèphe pour la reine Hélène d'Adiabène. Même si Joseph n'était le frère de Marie que d'un point de vue légal et pas d'un point de vue génétique il semble que ce soit cette union qui était reproché au couple et qui selon le judaïsme pharisien faisait de Jésus était un mamzer, ce qui d'après eux excluait qu'il puisse prétendre à tout titre de distinction. Il s'agissait de masquer que non seulement Joachim et Héli(akim) étaient le même nom, mais qu'en plus leurs ancêtres avaient les mêmes noms ce qui laissait peu de doute sur cette question. Ainsi la Didascalie de Jacob se contente d'appeler Panther le père de Joachim qui devient le frère de Melchi donné comme le père d'Héli. Son auteur a probablement profité du fait que Melchi était lui aussi surnommé Panthera comme d'autres ancêtres de Jésus et l'a dédoublé en deux personnes distinctes, tous deux fils de Lévi. C'est le même schéma qu'utilise Jean Damascène en rajoutant même un personnage dont il ne donne même pas le nom puisqu'il se contente de l'appeler "Barpanther". Selon les autorités juives de l'époque et notamment les héritiers des Pharisiens, Jésus ne pouvait être ni un prophète et encore moins le Messie puisque issu d'une union entre personnes ayant un lien familial trop proche, mais en même temps cela jetait le discrédit sur la mère de Jésus. Un discrédit qui traverse toutes les sources juives où Jésus est non seulement un mamzer, mais où Marie et aussi présenté comme une femme infidèle (Talmud , ben Stada), mais va aussi finalement présenter Jésus comme étant né d'une relation sexuelle par surprise par un autre homme que Joseph, alors que Marie lui était fiancé (Toledoh Yeshu, manuscrits de Vienne).

On peut aussi remarquer que le premier texte chrétien qui utilise la forme Joachim pour donner le nom du père de Marie est le Protévangile de Jacques (vers 150), alors que tant dans la généalogie de l’Évangile selon Luc que dans la "Généalogie du Messie et de la Vierge Marie" il existe des ancêtres de Jésus appelés "Eliakim". Ce second texte indique explicitement qu'il s'agit de généalogie de Marie, alors que pour "Luc" c'est aussi l'avis de certains Pères de l'Eglise. Comme de l'avis des spécialistes, le Protévangile de Jacques a été écrit afin « de lutter contre la polémique de milieux judéens qui font de Marie une impure et adultérine mise enceinte par un soldat romain du nom de Panthera[2]. », il est vraisemblable que le choix de la forme Joachim ait été choisie par l'auteur pour couper tout lien avec le père Joseph appelé Héli dans l'Evangile selon Luc. Selon les spécialistes, le protévangile de Jacques « sert à fonder la doctrine orthodoxe concernant les « frères » de Jésus cités dans le Nouveau Testament, qu'ils auraient été les enfants de Joseph d'un mariage antérieur à celui de Marie.[3],[4]. » Dans le prolongement de ces objectifs, il est donc vraisemblable que l'auteur de cet écrit a choisi la forme "Joachim" pour induire que ce dernier était différent de Héli mentionné dans l'Évangile selon Luc.

Dans les Talmuds, "Ben Pandera" désigne parfois Yeshu haNostri et parfois Jésus ben Stada, introduisant très tôt une confusion entre ces deux parents très proches. Par ailleurs il est probable que la généalogie de Joseph passant par Héli soit : Lévi -> Melchi -> Héli -> Joseph contrairement à ce qu'on lit dans l'Evangile selon Luc et que cet Héli(akim) soit le même que le père de la "Vierge Marie" appelé Joachim.

ben Stada

Jésus selon Maïmonide, Épître au Yémen[modifier | modifier le code]

Dans l'Épître au Yémen écrite vers 1172, en réponse au rabbin Jacob ben Nethanel, responsable de la communauté juive du Yémen, lui ayant écrit au cours d'une campagne de conversion forcée à l'islam, déclenchée vers 1165 par Abd-al-Nabi ibn Mahdi, aidé dans sa tâche par un nouveau converti, Moïse Maïmonide mentionne Jésus (et Paul de Tarse) comme modèle de ceux qui ont tenté de détruire le judaïsme par les controverses :

« Le premier à avoir adopté ce plan [de détruire toute trace de la nation juive] a été Jésus le Nazaréen, que ses os soient réduits en poussière. Il était d’Israël, bien que son père fût non-juif et que sa mère seulement fût israélite. Le principe en notre main est : un non-juif venant sur une fille d’Israël, l’enfant est légitime. Cependant, on l’appelle exagérément bâtard. Il a incité les gens à croire qu'il était le prophète envoyé par Dieu pour clarifier les ambiguïtés dans la Torah, et qu'il était le Messie qui était prédit par chacun des prophètes. Il a interprété la Torah et ses préceptes de telle façon que cela conduisait à leur suppression totale, à l'abolition de tous les commandements et à la violation de tous les interdits. Les sages, que leur mémoire soit bénie, ayant été au courant de ses plans avant que sa réputation ne se répande parmi notre peuple, lui infligèrent une punition[5]. »

Généalogie de "Luc" et Jules l'Africain[modifier | modifier le code]

La généalogie ne mentionne aucun Panthéra parmi les ancêtre de Jésus. Il en est de même de Jules l'Africain. Pour ce dernier, Joseph a Héli pour père légal et Jacob comme père génétique tandis que "Luc" se contente de mentionner Héli comme père de Joseph.

Luc
  • Jannaï->Melchi->Lévi->Matthat->Héli-Joseph-Jésus
Jules l'Africain
  • Melchi+Esta->Héli (mort sans fils)
  • Matthan+Esta->Jacob->Joseph->Jésus
  • Héli et Jacob sont des demi-frères ayant la même mère, Jacob a pratiqué un mariage léviratique avec l'épouse d'Héli après sa mort.

La contradiction entre les deux sources n'est pas expliquée et est ignorée par Eusèbe de Césarée comme s'il lisait une autre version de l’Évangile selon Luc que celle que nous connaissons.

Tertullien[modifier | modifier le code]

« Le voici, leur dirais-je, ce fils d’un charpentier ou d’une prostituée, ce destructeur du sabbat, ce Samaritain qui a un démon ! Le voilà celui que vous avez acheté du perfide Judas ; celui que vous avez déchiré sous vos coups, insulté par vos soufflets, déshonoré par vos crachats, abreuvé de fiel et de vinaigre ! Le voilà celui que ses disciples ont dérobé secrètement pour propager le mensonge de sa résurrection, ou qu’un jardinier a déterré furtivement, afin d’empêcher sans doute que les laitues de son jardin ne fussent foulées aux pieds par la multitude des passants[6]. »

Généalogie de Matthieu[modifier | modifier le code]

Eléazar->Matthan->Jacob->Joseph->Jésus

Origène et Eusèbe[modifier | modifier le code]

Ni Origène et Eusèbe, ni aucun « Pères de l'Eglise n'a jamais prétendu que ce nom de Panthera était « une pure invention »[7]. » « Eusèbe fait simplement remarquer que c'est le Seigneur lui-même, dans les Écritures, en Osée 4, 14 (et 13, 7) dans la version des Septante, s'attribue ce nom de « Panthera »[8]. » « Eusèbe confirme l'oigine juive cette tradition[8]. »

Epiphane de Salamine[modifier | modifier le code]

Selon Mimouni, « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie[9]. »

Selon Thierry Murcia, « Joseph était d'une part le frère de Clopas, et il était, d'autre part, le fils de Jacob surnommé Panther (ou Pantera): l'un et l'autre étaient [fils] du surnommé Panther (Pantheros)[10]. »

Didascalie Jacobi ou Didascalie syriaque ou Doctrina Jacobi[modifier | modifier le code]

Branche maternelle de la généalogie

Selon S.-C. Mimouni, « dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du VIIe siècle, la mère de Jésus est fille de Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David[9]. » Thierry Murcia indique que l'ouvrage est daté par son auteur de 634 (et estime qu'il a été écrit peu après (c. 640))[11].

La citation de Thierry Murcia est plus complète. Extrait: « Marie est une femme, c'est la fille de Joachim et sa mère était Anne. Joachim est le fils de Panther, Panther était frère de Melchi issu [...] de Nathan le fils de David de la lignée de Juda. Lorsque mourut Matthan le père de Jacob, Melchi fils de Lévi prit la femme de Matthan, qui était veuve, la mère de Jacob qui, avec sa mère entra sous le toit de Melchi le frère de Panther, le père de Joachim. Melchi ayant engendré Héli de la mère de Jacob, il se trouva que Jacob et Héli étaient frères utérins de pères différents. Lorsque Héli mourut sans enfants après son mariage, conformément à la Loi, Jacob fut contraint de prendre la femme de son frère Héli, pour "susciter une descendance à son frère", et il engendra ainsi de la femme de son frère Héli un enfant nommé Joseph[11]. »

Ici c'est la mère de Jésus dont certains ancêtres s'appellent Panthera, ce qui ne peut justifier les formulations juives "Jésus fils de Panthera", ni celle concernant Joseph dans certaines versions des Toledot Yeshu.

Jean Damascène[modifier | modifier le code]

Au VIIe – VIIIe siècle, Jean Damascène écrit que « Lévi, descendu de David par Nathan, eut pour fils Melchi et Panther. Panther engendra barpanther et de barpanther sortit Joachim, père de la sainte vierge[12]. » Mais surtout il ajoute la branche dont est issue Joseph. « De la lignée de Salomon, fils de David, Matthan pris femme qui lui donna Jacob. Matthan étant mort, Melchi de la famille de Nathan, fils de Lévi, frère de Panther, épousa la femme de Matthan, mère aussi de Jacob, et d'elle il engendra Héli, Jacob et Héli furent frères utérins, mais Jacob de la famille de Salomon, et Héli de la famille de Nathan. Héli de la famille de Nathan mourut sans enfant, et Jacob son frère de la famille de Salomon, prit sa femme et donna une descendance à son frère, engendrant Joseph. Donc Joseph, d'après la nature, est fils de Jacob et descend de Salomon et d'après la Loi, fils d'Héli et descend de Nathan[13]. »

Héli(akim), même nom que Joachim, père de Marie[modifier | modifier le code]

POV du site catho: "En 1853, Francis Xavier Patrizzi, voulut montrer qu'Annus de Viterbe fut le premier, au XV° siècle, à faire d'Héli le père de Marie. Il essaya de montrer que Viterbe avait eu tort.

Viterbe dit avoir retrouvé des sources expliquant que Héli est un autre nom de Joachim, le père de Marie. Joakim, voudrait dire la même chose que Eliakim dont la contraction est Eli ou Héli. Cette théorie est assez répandue quoique non prouvée. Elle a l'avantage de faire de la généalogie de St Luc celle de Marie.

Notons que d'après John F. McCarthy, des anciens, avant Viterbe ont émis une hypothèse semblable. Mais rattachent-ils la généalogie de Marie à Héli ou à Lévi. Voici la liste que John F. McCarthy donne: St Augustin, Denys le Chartreux, Cajetan, Pierre Canisius, Melchior Cano, Dominique Soto, Francis Suarez, Justin le Martyr, Celse, Origène, Irenaeus, Epiphanius et Jean Damascène."

Donc selon ce site apologétique chrétien, Justin de Naplouse, Irénée de Lyon, Origène, Epiphane, Saint Augustin, Jean Damascène disaient que la généalogie de "Luc" était celle de Marie.

Au IVe siècle Théodore de Mopsueste s'efforce de réfuter la thèse selon laquelle la généalogie de "Luc" était celle de Marie[14].

Etat de la réflexion[modifier | modifier le code]

Eléments notables

Forme octogonales des premières églises dédiées à la "vierge Marie":

  • Tombe d'Arsinoé à Ephèse + mort de Marie à Ephèse;
  • Tombeau des rois d'Emèse.

Le nom Clopas du frère de Joseph renvoie à Cléopatros connu parmi les descendants de la dynastie Lagide mais l'épouse de Tigrane le Grand, fille de Mithridate du Pont, s'appelle aussi Cléopâtre.
Un des fils de la reine Hélène d'Adiabène s'appelle Nicanor (c'est probablement Izatès II)
Jésus est appelé "le Nazarénien" (et jamais Jésus le Nazaréen) dans l'Evangile selon Marc. Matthieu et Luc montrent que l'appellation Nazaréen a eu du mal à s'imposer chez les partisans de Jésus face à "Jésus le Nazarénien".

Piste n° 1[modifier | modifier le code]

Julius Nicanor est donné comme natif de Hiérapolis en Nazarène. S'il est celui qui porte le nom sémitique de Jacob, un des deux maris de la "femme d'Adiabène", cela expliquerait que le premier fils légitime de Joseph/Monobaze Ier se soit appelé "Izatès Nicanor", du nom de son grand-père paternel.
Certains critiques identifient Julius Nicanor avec le fils d'Arius Didyme, dans ce cas Jude Didyme Thomas selon l'incipit de l'Evangile de Thomas pourrait être issu de cette branche familiale.
Mais Julius Nicanor pourrait aussi être un fils de Monaésès, ce qui expliquerait le nom ManuBazu (Monobaze).

Piste n° 2[modifier | modifier le code]

Joachim/Heli père de Marie pourrait être le père de Philippe fils de Joachim, dans ce cas Philippe et Marie seraient des demi-frère et sœur. On peut noter que dès le IIe siècle Philippe est donné comme ayant été inhumé à Ephèse (avec deux de ses filles), la même ville où Marie avait une résidence et où elle a terminé sa vie. La description de Joachim dans le Protévangile de Jacques correspond assez à ce que nous savons des dirigeants des grandes familles de la région. Alors que sa femme Anne ne lui a toujours pas donné d'enfant, il part garder ses troupeaux. C'est aussi l'activité principale des Ituréens de Trachonitide.
Une telle hypothèse implique que celui que Josèphe appelle Zamaris soit soit Melchi selon Jules Africain et Eusèbe de Césarée, soit Matthan selon la Généalogie de la Caverne aux trésors, soit Matthat selon la version actuelle de l'évangile selon Luc et d'autres auteurs chrétiens ultérieurs, soit l'un des quatre (Matthan, Melchi, Lévi, Matthat, selon une citation attribuée à Jules Africain). Une telle incertitude rend toute discussion à ce sujet très difficile voire impossible. On peut simplement dire que le père de Joachim a posé problème pour les premiers chrétiens qui se sont penchés sur la question. Peut-être cette difficulté vient de la volonté initiales des auteurs de ces biographies de rattacher cette branche aux Asmonéens pour faire de Jésus un "fils de David".

Les femmes Hadyath et Anna[modifier | modifier le code]

D'abord il est évident que Anna, Hana ou Dina sont la même femme, donnée comme femme de Joachim et mère de la "Vierge Marie" dans le protévangile de Jacques et dans nombre d'autres sources chrétiennes. Anna est donnée comme étant une fille de Pequd, ce qui lie la tribu à laquelle elle appartenait à l'est de la Babylonie et à la Characène. On peut remarquer que cela correspond tout à fait de ce que nous savons de la famille royale d'Adiabène.

Peut-on parvenir à identifier ces femmes ?

  • J'avais pensé que l'une des deux pouvait être Iotapa d'Atropatène en remarquant que les historiens estimaient qu'elle avait fait un troisième mariage avec un "syrien". Cette éventualité reste à explorer.
  • Des critiques ont estimé que la femme de Jacob pouvait être Cléopâtre de Jérusalem. Ce qui expliquerait le nom Clopas du frère de Joseph. Là aussi cette voie est à explorer.

Le fait que son fils Philippe le Tétrarque (ou Philippe II) (né vers -20) devienne tétrarque de cette région est notable. Selon plusieurs historiens dont Schwentzel ou Nikkos Kokinos, elle paraît issue d'une famille phénicienne ou ituréenne hellénisée. Si elle est effectivement la "femme d'Adiabène" de la "généalogie de la Vierge et du Messie", il faudrait qu'elle se soit mariée à 2 reprises avant d'épouser Hérode en -25. A noter que cette date correspond à peu près à l'installation des "Babyloniens" en Batanée. Un rabbin estime que Jacob, son deuxième mari, est un certain personnage à qui Hérode a confié une mission délicate pour contacter Octave-Auguste après la défaite de Marc-Antoine (vers -30). Toutefois par la suite Hérode l'aurait fait exécuter pour se remarier avec Cléopâtre. Jacob et Cléopâtre auraient eu des jumeaux Jude Clopas et Ptolas, formes sémitiques des noms Cléopatros et Ptolémée. Ce qui renvoie à Jude Didyme Thomas pour Clopas (et peut-être au père de Nathanaël de Cana pour Ptolas). Toutefois ce rabbin ne semble pas donner les sources auxquelles il se réfère pour émettre cette hypothèse.

Cléopâtre de Jérusalem[modifier | modifier le code]

Le fait que Flavius Josèphe la désigne comme étant « native de Jérusalem » ne veut pas dire qu'elle était juive. Elle paraît plutôt issue d'une famille phénicienne ou ituréenne hellénisée, comme l'indiquerait son nom[15],[16]. Philippe aurait donc hérité de territoires en lien avec les origines de Cléopâtre[15].

Elle a épousé Hérode en -25[17] et lui a donné deux enfants: Philippe le Tétrarque (ou Philippe II) qui est né vers -20 et Hérode II, né vers -18[18].

À la mort d'Hérode le Grand (-4), le territoire de son royaume a été partagé par Auguste entre trois des fils d'Hérode (Hérode Antipas, Hérode Archélaüs, Philippe II) ainsi que sa sœur Salomé. Philippe II a obtenu pour sa part « la Batanée, avec la Trachonitide et l’Auranitide, une partie de ce qu’on appela le domaine de Zénodore[19],[20] »[21].

Cléopâtre survit à Hérode le Grand, mais l'histoire perd sa trace à ce moment[22]. Ainsi, on ignore si elle a vécu dans le domaine de son fils et si elle s'est remariée.

Identité de Estha/Esther[modifier | modifier le code]

Elle est appelée Sakout ou Sabrath dans la Caverne des trésors. Selon Andreas Su-Min Ri, Sakout correspond à l'hébreu Soukot, équivalent à une "hutte" faite de branchages (cf. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436). Fâquth dans la tradition musulmane (à vérifier). Là aussi cela semble correspondre au toponyme d'origine de cette femme, ce qui fait penser à la ville d'Harran (Carrhes) célèbre pour ce type de huttes.

  • Le nom Estha/Esther fait penser à Musa de Parthie, aussi appelée Thea Urania (Astarté).

Le fragment attribué à Jules Africain indique qu'elle se serait mariée 4 fois, avec un ordre compliqué des mariages pour que la loi du lévirat fasse remonter le fils qu'elle a eu avec un des frères jusqu'à son père : ce qui pourrait corresponde à Musa Astarté bien que ce ne soit pas clair. Toutefois, son mariage avec Phratacès est trop tardif pour correspondre à la période de vie de Joachim, encore moins d'un fils qui correspondrait à Joachim. Cette hypothèse doit être abandonnée.

  • Une autre femme se marie d'abord avec Alexandre, le fils de Ptolémée Mennaus, puis après que son père ait tué son mari elle se remarie avec Ptolémée. Hypothèse à explorer surtout que cela correspond à l'Iturée qui avant l'exécution de Lysanias ordonnée par Marc-Antoine administrait très probablement le territoire de la Batanée avec la Trachonitide et l'Auranitide en plus de Chalcis. L'intérêt de cette solution c'est qu'il expliquerait le nom ManuBazu portée par certains des Monobaze. Dans cette hypothèse Zamaris serait un des fils de Prolémée fils de Mennaos, ce qui n'a rien d'impossible, mais que naturellement Josèphe ne dit pas. Cela expliquerait l'installation des "Babyloniens" en Batanée et leur succès immédiat. Ils auraient été vu comme légitime à administrer ce territoire à la place de Zénodore, dont Josèphe "oublie" aussi de nous dire que c'est un fils de Lysanias.

Piste n° 3[modifier | modifier le code]

Certains critiques ont émis l'hypothèse que Alexandre Hélios était Heli/Joachim dont le nom sémitique aurait été choisi à cause du rapprochement Hélios/Heli. Cela semble particulièrement marcher avec son mariage avec Iotapa d'Atropatène. Toutefois des problèmes semblant irréductibles surgissent immédiatement car il semble impossible que Estha et Melki (ou même Lévi ou Mattat) soient Cléopâtre VII et Marc Antoine. Dans ce cas d'où viendraient ces généalogies totalement fausses ? De plus on tombe alors sur des hypothèses qui dans l'état de nos connaissances sont impossible à démontrer.

Piste n° 4[modifier | modifier le code]

Moïse de Khorène[modifier | modifier le code]

« Quant à la première des femmes d’Abgar, appelée Hélène, il l’envoya à Kharran, ville qui lui appartenait, lui laissant la souveraineté de toute la Mésopotamie, en souvenir des bienfaits qu’elle avait obtenus pour lui d’Abgar.

Cette Hélène, pieuse comme Abgar son époux, n’accepta point de résider parmi des idolâtres, et se rendit à Jérusalem au temps de Claude, à l’époque de la famine prédite par Akab.(Actes des Apôtres, XI, 28; XXI, 10)[171] Elle acheta en Egypte, avec ses trésors, une immense quantité de blé qu’elle distribua aux pauvres, ainsi que le rapporte Josèphe.[172] Le tombeau d’Hélène, [monument] vraiment remarquable, se voit actuellement devant la porte de Jérusalem. »

Moïse de Khorène dit explicitement qu'Hélène, tout comme Abgar, appartenaient au mouvement créé par Jésus.

Kharran est naturellement Carrhès/Harran (voir à ce sujet l'article Kharran dans le "Dizionario di Storia" Tricani (it)). Au sujet de plusieurs mariages de Maryam-Helena voir les passages censurés du Talmud. Après la mort d'Abgar vers 50. Elle se serait remariée avec celui que les Toledoh Yeshu appelle « le roi Jannaï ». Est-ce que le nom sémitique d'Abgar V était Jonathan ? A moins qu'il s'agisse de dire de façon plus ou moins codée qu'elle s'est mariée une troisième fois, après la mort d'Abgar vers 50, avec Agrippa II qui est plusieurs fois appelée ainsi dans le Talmud. Cela expliquerait que l'on ne connaisse pas d'épouse à Agrippa (II).

Descendance de Tigrane le Grand[modifier | modifier le code]

On ne connaît pas la femme dont est issu Artavazde II, toutefois il est assez probable que ce soit la fille de Mithridate appelée Cléopâtre. Cela expliquerait le nom Cléopas pour le frère de Joseph.

 
 
 
Tigrane II le Grand
 
Cléopâtre du Pont ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artavazde III
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
 
Femme inconnue
 
Tigrane III
m en -6
 
Femme inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
 
Salomé
Scheghameth
 
 
 
Érato d'Arménie
 
Tigrane IV
 
 
 
 

« Tigrane III was survived by two children from two different unnamed mothers: a son called Tigrane IV and a daughter, called Erato,[23] who succeeded their father on the Armenian throne[24]. »

Hypothèse

Si Joseph et Jacob descendent de Tigrane le Grand cela permet d'expliquer le nom de Cléopas d'un des fils de Jacob, ainsi que le nom ManuBazu. Cela est aussi cohérent avec le fait que Maria Hélèna s'est remariée avec Abgar V. Enfin, tout comme les ascendants de Jésus cette famille se mariait entre membres ayant des liens familiaux très proches allant même jusqu'au mariage entre demi frère et sœur.
Les Romains ont tenté de promouvoir plusieurs membres de cette branche familiale comme rois d'Arménie, cela est cohérent avec le fait que l'on retrouve ManuBazu Ier et Maria Helena comme souverains d'Adiabène.

On peut donc retenir qu'il n'est pas impossible que l'ascendance de Jésus passe par Tigrane le Grand et Cléopâtre du Pont. Zamaris et Joachim peuvent eux aussi être des descendants d'une de ces branches familiales.

Visualisation d'une des formes de l'hypothèse ci-dessus[modifier | modifier le code]

On peut aussi noter qu'Erato et Tigrane IV se sont mariés entre demi-frère et sœur, ce qui serait le cas de Marie de Jacob et Clopas si le Jacob en question était le même que Cléophas. Toutefois, on en chaîne là les hypothèses pour une Erato dont la dernière date connue est 12 apr. J.-C., ce qui ne rend certes pas impossible qu'elle ait été encore vivante en 36, mais dont la totalité des dates semblent légèrement trop hautes.

Ce qui donnerait l'hypothèse suivante:

 
 
 
 
 
Artavazde II
tué à Alexandrie en -34
Matthan ?
 
 
 
 
Esta ou Esther
 
 
 
Homme inconnu
Melchi[25] ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artaxias II
m en -20
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim ?
Heli
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma'nu Saphul
 
Mihrtad
Salomas ?
 
Anne
de Characène
 
Tigrane III
Jacques ?
m en -6
 
Hadyath
femme d'Adiabène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Abgar V
Zébédée[26] ?
 
 
 
Salomé
Maryam Scheghameth
 
Maryam[27] ?
Érato d'Arménie
 
Tigrane IV
Clopas ?
 
Joseph[28]
Ma'nu
 
Maryam
Helena
 
 
 
 
 
 
 
 

L'homme inconnu, qui pourrait correspondre à "Melchi" des sources chrétiennes, n'aurait épousé (ou généré les enfants: Joachim et Hadyath) qu'après la mort du premier mari d'Esta en -34. L'ordre des mariages correspond bien à ce qu'écrit Eusèbe de Césarée à la suite de sa citation de Jules l'Africain:
« De cette femme dont on a conservé le nom, Estha, Mathan de la descendance de Salomon, eut d'abord un fils, Jacob, puis il mourut ; Melchi de la descendance de Nathan, épouse sa veuve. Il était de la même tribu, mais non de la même famille, comme je l'ai dit plus haut, et il eut d'elle Héli (Joachim) comme fils. Ainsi donc Jacob et Héli, qui appartenaient à deux descendances différentes, étaient frères de mère. 67 Hêli mourut sans fils : alors, Jacob, son frère, épousa sa femme et ensuite eut d'elle Joseph, qui est son fils selon la nature (ainsi que le porte le texte où il est écrit : « Jacob a engendré Joseph »). Mais selon la loi, il était le fils d'Héli; car c'est à Héli que Jacob, en sa qualité de frère, avait suscité un descendant »

Un des parents d'en:Antigonus II Mattathias a-t-il été fait prisonnier par les Romains en -37, alors qu'Antigone Matthatias était décapité ? Ce parent s'appelait-il Matthat et s'est-il marié avec la veuve d'Artavazde II ?

Piste n° 5 - Un Hélix, Helios ou Héli, frère d'un Malichos[modifier | modifier le code]

"Cassius avait à peine quitté la Syrie", donc vers -53, Hélix, frère de Malichos, celui qui a été tué sur ordre d'Hérode car il avait empoisonné son père Antipater.

1[123]. [236] Cassius avait à peine quitté la Syrie qu'une nouvelle sédition éclata à Jérusalem. Un certain Hélix (Ἕλικος, Héli ou Helios ?) se mit à la tête d'une armée et se souleva contre Phasaël, voulant, à cause du châtiment infligé à Malichos, se venger d’Hérode sur la personne de son frère (Phasaël). Hérode se trouvait alors à Damas, près du général romain Fabius ; désireux de porter secours à Phasaël. il fut retenu par la maladie. Cependant Phasaël quoique laissé à ses seules forces, triompha d'Hélix et accusa Hyrcan d'ingratitude, pour avoir favorisé les desseins d'Hélix et laissé le frère de Malichos s'emparer d'un grand nombre de places et particulièrement de la plus forte de toutes, Masada.

2. [238] Mais rien ne pouvait garantir Hélix de l'impétuosité d'Hérode. Celui-ci, rendu à la santé, lui reprit les places-fortes et le fit sortir lui-même de Masada, en suppliant. Il chassa pareillement de Galilée Marion, tyran de Tyr, qui avait déjà pris possession de trois places...

  • Un Hélix vivant en -53 peut tout à fait être vivant vers -15 et donner alors naissance à une fille, surtout si comme le disent les sources il meurt peu après.
  • Toutefois, selon la généalogie de Luc et toutes les sources dont les fragments attribués à Jules Africain, Héli n'est pas frère de Melchi, mais un de ses fils, donc cet Hélix n'est pas le père de la Vierge Marie. En revanche puisque ces noms sont dans cette famille, il pourrait être un de leur parent de la génération suivante.

Selon l'évangile attribué à Luc (80 - 90)[modifier | modifier le code]

  • Amos (Asamonée (Ἀσαμωναίου) ?)
    • Mattathias (eq. à naissance vers -208, compatible avec en:Mattathias mort en 165BC))
      • Yoseph [-182] : règne de en:Judas Maccabeus (165 - 160BC),
        • Yannaï [-156] : règne de Jonathan (160 - 143BC), s'agit-il du même Jonathan ? Yannaï étant l'abréviation de Jonathan. Celui qui règne est toutefois donné comme l'un des fils de Mattathias et pas comme l'un de ses petits-fils. Cela montre au moins que Jonathan était un nom qui était dans la famille. Est-ce le même que le prêtre Jonathan dont Flavius Josèphe dit descendre ?
          • Melki [-130] : règne de Simon mort en 143BC, puis Jean Hyrcan Ier de 134 à sa mort en 104BC.
            • Lévi [-104] : règne de Aristobule Ier, conquiert l'Iturée. Son règne ne dura qu’un an entre 104 et 103BC. Sa veuve, Salomé Alexandra, libère ses frères emprisonnés et épouse Alexandre Jannée (un autre Jannaï-Jonathan) qui règne de 103 à 76BC. [-(208 - (4 x 26)) = -104]
              • Matthat [-78] : En 76, Alexandre Jannée meurt, Salomé Alexandra règne jusqu’en 67 av. J.-C. et son fils Hyrcan II devient grand prêtre. Son frère Aristobule II le détrône en -70 et devient roi de Judée. Chronologiquement il pourrait s'agir du fils d'Aristobule appelé Antigone II Mattathiah qui né vers -80 et est exécuté par ordre d'Antoine après la prise de Jérusalem par Hérode le Grand en 37BC. (Est-ce le même que Melchi que l'on trouve chez les Pères de l'Église, Jules l'Africain, Eusèbe de Césarée, la Dydascalie Syriaque, la généalogie du Messie et de la vierge Marie dans la compilation appelée la Caverne des trésors, etc. ?)
                • Héli (abréviation de Héliakim, probablement le même que Joachim, peut-être né de -34 à -30 si Melchi est Malkos, roi des Arabes
                  • Joseph né de Jacob après Maryam Helena qui est née vers -15.
                    • Jésus et ses frères Jacques, Joseph, Jude et Simon

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, dans le deuxième livre des Maccabées, Judas Macchabée, fils de Mattathias a bien un frère qui s'appelle Joseph. On peut y lire:

« II M 8,22. Alors [Judas Maccabée] établit ses frères, Simon, Joseph et Jonathas , chefs de chaque division, chacun d'eux ayant sous lui quinze cents hommes. »

Ascendance et Panthera[modifier | modifier le code]

Epiphane de Salamine et Jean Damascène[modifier | modifier le code]

« Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. Dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du IIIe siècle, la mère de Jésus est fille de Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David[9]. »

Au IVe siècle, Épiphane (Panarion 78, 7, 5) « Joseph était d'une part le frère de Clopas, et il était, d'autre part, le fils de Jacob surnommé Panther (ou Pantera): l'un et l'autre étaient [fils] du surnommé Panther (Pantheros). (cf. Jésus dans le Talmud, T. Murcia, p. 67) »

Au VIIe – VIIIe siècle, Jean Damascène écrit que « Lévi, descendu de David par Nathan, eut pour fils Melchi et Panther. Panther engendra barpanther et de barpanther sortit Joachim, père de la sainte vierge[12]. »

Jules l'Africain et/selon Eusèbe[modifier | modifier le code]

Sextus Julius Africanus (Jules l'Africain) (v. 160/180 - v. 240), d'une famille originaire de la province d'Afrique d'après son surnom, mais apparemment né en Palestine peut-être à Emmaüs Nicopolis près d'Ælia Capitolina.

Il faut noter qu'aussi bien Jules l'Africain qu'Eusèbe lisaient à leurs époques respectives un autre Évangile selon Luc que nous, puisque nous lisons qu'Hélie est "de Matthat", de Lévi, de Melchi", alors que dans la généalogie dont ils parlent Melchi est directement le père d'Hélie. Un fragment ultérieur attribué par erreur à Jules l'Africain explique que c'est successivement Melchi, Lévi et Matthat qui n'ont pas eu de fils avec Estha (où l'on retrouve Lc 3:23-24 : Joseph "d'Héli, de Matthat, de Lévi, de Melchi". À noter que le mot "fils de" que l'on trouve dans quasiment toutes les traductions ne figure pas dans le texte en grec).

Lettre à Aristide
Les évangélistes Matthieu et Luc donnent différemment la généalogie du Christ. C'est pourquoi beaucoup ont pense qu'ils se contredisaient, et, parmi les fidèles, il est arrivé que dans l'ignorance du vrai, chacun s'est efforcé d'imaginer des raisons pour expliquer ces passages. Nous allons reproduire ici l'explication qui est venue jusqu'à nous; nous la trouvons dans une lettre écrite à Aristide, sur l'accord de la généa- 63 logie dans les évangiles, par Africain, l'auteur dont nous avons parlé un peu plus haut. Il réfute d'abord les explications différentes de la sienne, comme forcées ou erronées, et il rapporte en ces termes l'information qu'il a recueillie sur ce sujet (voy. l'Appendice) :

« [2] Les noms des générations chez les Israélites étaient comptés selon l'ordre de la nature ou l'ordre de la loi. Le premier suppose la filiation paternelle; dans le second, un frère engendrait des enfants sous le nom de son frère mort sans en avoir. L'espérance de la résurrection n'était en effet pas clairement donnée aux Juifs, la promesse n'en devant arriver que plus tard ; ils la figuraient par une sorte de résurrection mortelle où le nom du trépassé demeurait en se perpétuant. [3] Parmi ceux dont il est question dans cette généalogie, les uns succèdent par naissance à leur père ; les autres, au contraire, sont des enfants qui ont été engendrés pour d'autres et qui portent le nom d'autrui. Ces deux catégories de fils, par naissance paternelle ou par attribution, ont été mentionnées. [4] Ainsi ni l'un ni l'autre des évangiles ne dit rien de contraire à la vérité ; c'est tantôt l'ordre de la nature et tantôt celui de la loi qui est suivi. Les générations sorties de Salomon et les générations sorties de Nathan sont embrouillés les unes dans les autres : des substitutions au bénéfice de ceux qui étaient sans enfants, des secondes noces, des attributions de descendants sont les causes pour lesquelles les mêmes fils sont imputés justement soit aux pères putatifs, soit aux pères réels. De la sorte, les deux récits se trouvent entièrement vrais, et l'on arrive à Joseph d'une façon très compliquée, mais pourtant exacte.

65 « [5] Afin d'expliquer clairement ce que j'avance, j'exposerai l'interversion (voy. l'Appendice) des descendances. A compter les générations a partir de David par Salomon, on trouve que le troisième avant la fin est Mathan qui a engendré Jacob, père de Joseph ; selon Luc, depuis Nathan, fils de David, celui qui est semblablement le troisième avant la fin est Melchi : car Joseph est le fils d'Héli, fils de Melchi. [6] Eh bien, notre terme étant Joseph, il faut montrer comment tous les deux sont présentés comme son père, et Jacob, de la descendance de Salomon, et Héli, de celle de Nathan ; tout d'abord comment Jacob et Héli (Joachim) étaient frères ; auparavant comment leurs pères, Mathan et Melchi, quoique n'étant pas de même race, sont déclarés grands-pères de Joseph.

« [7] D'abord, Mathan et Melchi épousèrent successivement la même femme (Estha) et eurent des enfants; qui étaient frères utérins. La loi ne défendait pas à une femme sans mari, soit qu'elle fût répudiée, soit que le mari fût mort, de se remarier. [8] De cette femme dont on a conservé le nom, Estha, Mathan de la descendance de Salomon, eut d'abord un fils, Jacob, puis il mourut ; Melchi de la descendance de Nathan, épouse sa veuve. Il était de la même tribu, mais non de la même famille, comme je l'ai dit plus haut, et il eut d'elle Héli (Joachim) comme fils. [9] Ainsi donc Jacob et Héli, qui appartenaient à deux descendances différentes, étaient frères de mère. 67 Hêli mourut sans fils : alors, Jacob, son frère, épousa sa femme et troisièmement (voy. l'Appendice) eut d'elle Joseph, qui est son fils selon la nature (ainsi que le porte le texte où il est écrit : « Jacob a engendré Joseph »). Mais selon la loi, il était le fils d'Héli; car c'est à Héli que Jacob, en sa qualité de frère, avait suscité un descendant, [10] Voilà comment la généalogie, quant à lui, ne peut pas être considérée comme inexacte. Matthieu l'évangélise l'expose ainsi : « Jacob, dit-il. engendra Joseph ». Luc reprend à son tour : « lequel était fils, selon l'attribution (car il ajoute cette remarque), de Joseph, fils d'Héli, fils de Melchi ». Il n'est pas possible d'exprimer plus clairement la descendance légale. Luc s'abstient complètement, jusqu'à la fin, du mot : « engendra », dans le dénombrement de tant de générations, et il conduit son énumération jusqu'à « Adam qui fut de Dieu. »

[16] A la fin de la même lettre, Africain ajoute ceci :
« Mathan descendant de Salomon, engendra Jacob ; Mathan mort, Melchi, de la race de Nathan, engendra de la même femme Héli : Héli et Jacob étaient donc frères utérins. Héli, mort sans enfant, Jacob lui suscita un descendant', il engendra Joseph qui était son fils selon la nature, et selon la loi était fils d'Héli. Voilà comment Joseph est le fils de tous deux. »

Mariage léviratique[modifier | modifier le code]

Le Deutéronome 25, 5 indique : « Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. 6 Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. » (Deutéronome 25, 5-6, traduction Louis Segond)

Caverne des trésors[modifier | modifier le code]

La "Généalogie du Messie et la Vierge" d'après le Livre de la Caverne des trésors ou Livre de l'ordre de succession des générations, un écrit syriaque composé vers le Ve ou VIe siècle et attribué à Éphrem de Nisibe[29] est une compilation de plusieurs textes dont cette généalogie datée du IIe siècle. D'après la traduction d'Ernest A. Wallis Budge, les derniers membres de cette généalogie y sont ainsi décrits :

  1. Eliud engendra Eleazar
  2. Eleazar engendra Matthan
  3. Matthan engendra Jacob et Yonakhir de sa femme Sabhrath, fille de Phinehas
  4. Jacob engendra Joseph de sa femme Hadhbhith (Hadyath qui veut dire femme d'Adiabène d'après Su-Min Ri), fille de Eleazar
  5. Yonakhir engendra Marie [de qui naquit le Christ.] (<-Partie supprimée par Ernest A. Wallis Budge) de sa femme Dina (Hanna), fille de Pakodh.
  6. Joseph prit Marie en tutelle, de qui naquit Jésus
  7. Jésus prit en tutelle 12 Apôtres d’entre les 72 Disciples ; Simon-Pierre, André le frère de Simon-Pierre, Jacques et Jean les fils de Zébédée, Mathieu-Lévi, Philippe, Barthélemy, Thomas, Jacques d'Alphée, Labbeus (Thaddée), Simon le Cananite, Judas Iscariote (remplacé par Matthias)[30].

(La partie barrée est une falsification du texte par Ernest A. Wallis Budge, voir la traduction en anglais ci-dessous qui semble plus fidèle)

Traduction du texte de la Caverne en anglais[modifier | modifier le code]

  • Caverne des trésors, § THE FIVE HUNDRED YEARS FROM THE SECOND YEAR OF CYRUS TO THE BIRTH OF CHRIST, §§ [The genealogies of the later Israelites]

Now the genealogy of the tribes (or, families) was lost by [Fol. 37a, col. 2] the scribes, and they were unable to show either whence the heads of families took [their] wives, or whence they came. I, however, possess the knowledge of the correct genealogy, and will show the truth to everyman. When the children of Israel went up from Babylon--

  • Zerubbabel begot Abiud by Malkath, the daughter of Ezra the scribe.
  • Abiud took to wife Zakhyath, the daughter of Joshua, the son of Yôzâdâk, the priest, and begot by her Eliakim.
  • Eliakim took to wife Hâlâbh, the daughter of Dôrnîbh, and begot by her `Azôr.
  • `Azôr took to wife Yalpath, the daughter of Hazôr, and begot by her Zadok.
  • Zadok took to wife Kaltîn, the daughter of Dôrnibh, and begot by her Akhîn.
  • Akhîn took to wife Heskath, the daughter of Ta`îl, and begot by her Eliud.
  • Eliud took to wife Beshtîn, the daughter of [Fol. 37b, col. 1] Hasâl, and begot by her Eleazar.
  • Eleazar took to wife Dîbath, the daughter of Tôlâh, and begot by her Mâtthân.
  • Mâtthân took to wife Sebhrath, the daughter of Phinehas, and begot by her two sons at one conception, Jacob and Yônâkhîr.
  • Jacob took to wife Hadbhîth, the daughter of Eleazur, and begot by her Joseph.
  • Yônakhîr took Dînâ, the daughter of Pâkôdh, and begot by her Mary, of whom was born the Christ[31].

Et comme aucun des premiers écrivains ne pouvait découvrir l'ordre de succession des générations de leurs pères, les Juifs exhortaient fortement les fils de l'Église à leur montrer [qui étaient] les pères de la bienheureuse Marie dans l'ordre de la succession de Leurs familles. Et ils ont pressé les enfants de l'Église à s'enquérir de la généalogie des familles [Fol. 37b, col. 2] de leurs pères, et de leur montrer la vérité. Pour les Juifs, Marie est une adultère. Et ici la bouche des Juifs est arrêtée, et ils croient que Marie était de la semence de la maison de David et d'Abraham. Or, les Juifs n'ont pas de table de succession qui leur montre le véritable ordre des familles de leurs pères, parce que leurs livres ont été brûlés trois fois - une fois dans les jours d'Antiochus [IV. Epiphane], qui a soulevé une persécution contre eux, et a pollué le Temple du Seigneur, et les a forcés à offrir des sacrifices aux idoles; la deuxième fois dans les jours de. . . . . . . ; et la troisième fois au temps d'Hérode, quand Jérusalem fut détruite. A cause de cela, les Juifs furent très attristés, car ils n'avaient pas de p. 196 table digne de confiance de la succession des générations de leurs pères. Et ils ont travaillé avec ardeur [Fol. 38a, col. 1] qu'ils pourraient obtenir la vérité, mais ils étaient incapables de le faire.

   Or, les Juifs avaient beaucoup d'écrivains, et chacun d'eux écrivait ce qu'il voulait, et aucun d'eux ne s'accordait sur ce qu'ils écrivaient, parce qu'ils ne pouvaient pas se fonder sur la vérité. Et même nos propres écrivains, les enfants de l'Église, ne peuvent nous montrer la certitude de la vraie vérité. Ils ne peuvent montrer comment l'ascension du corps d'Adam au Golgotha ​​a eu lieu, ni d'où sont venus les pères (ou ancêtres) de Melchisédek et les pères de la bienheureuse Marie. Et les enfants d'Israël étant poussés par l'Église, et incapables de connaître la vérité, ils se montraient imprudents et écrivaient, pour ainsi dire, dans la folie de l'erreur. [Ici, le texte est erroné et incomplet.] Et en ce qui concerne la table de succession des soixante-trois familles, qui vont d'Adam à Christ, les écrivains grecs, et les écrivains hébreux, et les écrivains syriens, ne peuvent ni montrer d'où chaque chef de famille a pris sa femme [Fol. 38a, col. 2], ni dont elle était la fille. Maintenant, chaque docteur divin (ou enseignant) a donné à l'Église une doctrine vraie, et ils ont donné aux croyants l'armure avec laquelle ils peuvent combattre et vaincre ses ennemis. En outre, la grâce du Christ nous a accordé p. 197 ce qui leur manquait, et nous jetterons cela dans le riche trésor [de leur connaissance]. Et ceci, avec une grande diligence, nous nous sommes permis de le faire, tout comme notre illustre frère en Christ, l'illustre Nâmôsâyâ (Nemesius?) Le désire grandement. Et même si j'ai été gêné par ma dilatation, tu as traversé ton amour de l'apprentissage, pas été dilatoire. Et à cause de ta bonté envers moi, et aussi parce que j'ai moi-même hâte de ne pas te refuser ce que tu demandes de moi, je vais écrire ici [fol. 38b, col. 1] le vrai tableau de succession. Écoute, mon frère Nemesius (?), Le tableau de succession que j'écris pour toi; aucun des autres médecins n'a pu l'éclairer. Voici les soixante-trois générations à partir desquelles l'Incarnation du Christ est descendue, et leur ordre est ainsi:

[La liste des 60 générations se termine ainsi]:

  • 59. Achin begot Eliud.
  • 60. Eliud begot Eleazar.
  • 61. Eleazar begot Mâtthan.
  • 62. Mâtthan took to wife Sabhrath, the daughter of Phinehas, and begot Jacob and Yônâkhîr.
  • 63. Jacob took to wife Hadhbhîth, the daughter of Eleazar, and begot Joseph, the betrothed of Mary [Fol. 39b, col. 1].

Yônâkhîr took to wife Dînâ, that is to say, Hannâ, the daughter of Pâkôdh, and sixty years p. 201 after he had taken her to wife she brought forth Mary, of whom was born Christ.

[The Genealogy of Mary.]

Et parce que Joseph était le fils de l'oncle de Marie, par la connaissance préalable de Dieu, qui savait que Marie serait certainement attaquée par les Juifs, Marie fut donnée à Joseph, qui était le fils de son oncle, pour qu'il s'occupe d'elle. Observez, ô notre frère Nemesius, que les pères de la bienheureuse Marie appartenaient à la succession des générations de David.

[The Birth of Christ.]

Observe now [Fol. 40a, col. 1], O thou lover of learning, our brother Nemesius, in the forty-second year of the kingdom of Augustus, Christ was born in Bethlehem of Judah, as it is written in the Holy Gospel.

Comme de nombreuses autres sources, la Caverne donne la 42e année du règne d'Auguste, dont il est bien difficile de dire quand il commence exactement. Si on considère qu'Auguste commence à avoir une part du pouvoir suprême à Rome au début de l'année qui suit le meurtre de Jules César (-44), cela nous donne une naissance en -1, ce qui est compatible avec la date de naissance avec Jésus Emmanuel (naissance vers -2 à +2) qui a clairement été prise comme date pour définir le début de l'ère chrétienne, mais qui n'est pas la date de naissance de Jésus Îsâ qui est né au moment du recensement de Quirinius (+6).

Manuscrit Laurentianus de la lettre d'Africanus[modifier | modifier le code]

Le manuscrit Laurentianus, LXX, 7 (parchemin du Xe – XIe siècle) contient l'Histoire ecclésiastique'' d'Eusèbe de Césarée et celle de Socrate[32]. « Les corrections abondent. Deux mains anciennes, qui sont difficiles à distinguer, ont introduit une tradition textuelle très proche de celle de E, que nous désignons comme T(1). L'absence de ces corrections dans le texte de la Légende d'Abgar (I, 13) et d'interpolations tirées de Josèphe que E intègre en III, 8 prouve, avec d'autres différences, que E ne saurait être une copie de T(1) réalisée après l'insertion de ces corrections. C'est donc au contraire la tradition de T(1) qui doit avoir été tirée soit de ce manuscrit, soit de son modèle[33]. » Sur le Laurentianus les notes marginales abondent. « Une main ancienne a écrit en marge à plusieurs endroits, le nom de quelques-uns des ancêtres de Jésus mentionnés par Africanus; les deux générations précédant Joseph sont ainsi schématiquement consignées dans la marge supérieure de fol. 10. Une main plus récente, peut-être celle que nous désignons comme étant T(1), a également ajouté des notes, parfois difficilement lisibles. La première se trouve au fol. 9 [...] La seconde contient d'abord une sorte d'arbre généalogique qui débute avec David et se scinde à la ligne suivante en deux colonnes commençant l'une avec Salomon, l'autre avec Nathan. Leurs noms sont suivis de traits horizontaux, respectivement huit et douze, qui symbolisent leur lignée. Au bas de ces colonnes l'on trouve les noms de Matthan et de Melchi, puis à la ligne suivante ceux de Jacob et d'Héli (ce dernier est accompagné de la précision άπαις). Sous chacun de ces noms se lit celui de Joseph[34]. »

La précision άπαις veut naturellement dire "sans fils" ce qui confirme bien que Hélie-Héliakim avait une fille et qui cela peut-il être sinon Maryam Helena ? Eusèbe de Césarée dit lui aussi "mort sans fils". Hélie/Joachim est donc bien le père de Maryam Helena, comme le disent d'ailleurs certaines sources juives.

Généalogies selon Jules l'Africain cité par Eusèbe de Césarée + Caverne des trésors[modifier | modifier le code]

Matthan
 
 
 
Estha ou Esther
Sabhrath ?
 
 
 
Melchi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacob
(panthera)[35]
 
Hadyath
(Femme d'Adiabène)
 
Joachim
Héli ou
Héliakhim
 
Anne de Characène
 
 
 
 
 
 
(Jacques ?)
Cléophas
 
 
 
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joseph
 
 
 
 
 
Marie
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
 
 
Jude Clopas
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Juste
 
Joseph Barsabas
 
Jude (apôtre)
 
Simon le Zélote
 
Jacques le Mineur
 
Joset
 
Siméon de Clopas
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judas (Justus)
 
 
Fils ou fille inconnue
 
 
 
Fils ou fille inconnue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Fils ou fille inconnue
 
Jacques
 
Zechariah
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judah Kyriakos
  • Il est toutefois possible que Jacques le père de Joseph, soit le même que Jacob Cléophas, ce qui de plus expliquerait le nom de Marie Jacobé de celle qui est en général appelée « Marie [femme] de Clopas », ou plus rarement « Marie [fille] de Cléophas ». Marie Jacobé voulant dire, Marie fille de Jacques, son père Cléophas portant le nom biblique de "Jacob", nom qui peut lui avoir été donné après sa conversion au judaïsme.

{{Arbre généalogique}}

Jean Damascène[modifier | modifier le code]

Au VIIe – VIIIe siècle, Jean Damascène écrit que « Lévi, descendu de David par Nathan, eut pour fils Melchi et Panther. Panther engendra barpanther et de barpanther sortit Joachim, père de la sainte vierge[12]. »

Ce qu'exprime Jean Damascène est difficile à interpréter, si ce n'est que plusieurs hommes de l'ascendance directe de Marie étaient qualifiés de "panther". Le qualificatif de "panther" ("panthera") semble marquer les personnages qui se sont mariés avec un membre de leur famille trop proche, par exemple un[e] « frère [soeur] selon la loi » en vertu d'un mariage léviratique, ou un mariage avec une demi-soeur effective.

« La Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du IIIe siècle[9] » affirme que « la mère de Jésus est fille de Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David[9]. » Simon Claude Mimouni estime que cette source est fiable et elle précède Jean Damascène de 4 à 5 siècles. Dans ces conditions, la seule façon de rendre ces deux source compatibles c'est de considérer qu'il a mal interprété sa source et que "barpanther" est un qualificatif appliqué à Joachim et pas un ancêtre fils du « frère de Melki » et père de Joachim.

Dans ces conditions, Matthan, Melki et Panther seraient des frères ou des demi-frères. Parmi toutes ces sources (évangiles de Matthieu, Luc, généalogies de la vierge Marie et du Messie de la compilation appelée la Caverne des trésors, Jules l'Africain, Didascalie syriaque, Jean Damascène), seul Jean Damascène, qui est la source la plus tardive, présente des contradictions irréconciliables avec les autres. Jean Damascène semble aussi contradictoire avec le fragment attribué à Jules l'Africain qu'Eusèbe de Césarée n'a pas cité, qui dit que Héli, Lévi et Matthat étaient 3 frères fils de Melki qui ont successivement épousé la même femme sans qu'aucun n'aient eu de fils, Héli (Joachim) ayant été généré par un qua frère appelé Matthat pour donner une descendance à Melki qui est le père de Héli (Joachim) par mariage léviratique. Il n'est toutefois pas contradictoire si on estime qu'il a mal interprété sa source en ne comprenant pas que barpanther ("fils de panthera") était un qualificatif qui s'appliquait à Joachim et pas un ascendant de plus de Joachim.

Le nom de Jésus ben Pantera[modifier | modifier le code]

Extrait de l'article: Jacob le Min

Dans ces passages Jésus est appelé une fois Jésus le nazôréen[36], mais est en général appelé Jésus ben Pantera, c'est à dire Jésus fils de Pantera, ou Pentera[37]. Selon Simon Claude Mimouni, pour échapper à la censure chrétienne, la majorité des textes imprimés remplacent Pantera par Peloni, c'est à dire « untel »[37]. Au sujet de ce nom de Pandera ou Pantera, les hypothèses avancées sont multiples[37]. « On l'a rapproché du grec pentheros le « beau-père ». On en a fait une déformation du grec parthenos, la « vierge »[38]. » D'autres ont estimé qu'il s'agirait d'un ancien surnom donné à Jésus dont on ne connaîtrait plus la signification[9].

Origène témoigne dans son Contre Celse que dès la seconde moitié du IIe siècle, les juifs colportaient des rumeurs polémiques au sujet de la naissance illégitime de Jésus, dont le père aurait été un soldat romain du nom de Pandera[9]. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. Dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du IIIe siècle, la mère de Jésus est fille Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David[9]. » Pour Simon Claude Mimouni, « cette explication paraît assez vraisemblable, d'autant que la Didascalie syriaque rapporte nombre de traditions chrétiennes d'origine juive[9]. »

Remarque

Pantera semble un titre, car si les citations données par Mimouni disent que Pantera est le surnom de Jacob, le père de Joseph, les sources talmudiques disent à plusieurs reprises que Yeshu est fils de Pantéra, c'est à dire que Joseph a aussi été appelé Pantéra. La même information est reprise par un père de l'Église. Cela confirme que le qualificatif de "panther" ("panthera") marque les personnages qui se sont mariés avec un membre de leur famille trop proche, par exemple un[e] « frère [soeur] selon la loi » en vertu d'un mariage léviratique, ou un mariage avec une demi-soeur effective. Comme on peut le déduire de ce qui est expliqué au sujet du qualificatif appliqué à Aquila de Sinope pour dire qu'il était parent avec l'empereur Hadrien.

Fragments attribués à Jules l'Africain[modifier | modifier le code]

Fragmenta florentina

« ces trois étaient fils de Melchi, à savoir: Héli, Matthat, Lévi »

Barhebraeus

« Africanus dit que selon la tradition qu'il a reçu des généalogistes hébreux, Héli, Matthat et Lévi étaient des frères fils de Melchi et non comme le dit Luc (en Latin) "Héli fils de Matthat et Matthat, fils de Lévi. »

Cela suppose donc que la mère de Joseph se serait mariée successivement à 3 frères Héli, Matthat, Lévi sans avoir de fils avec aucun d'entre-eux puis aurait épousé l'un de leur demi-frère appelé Jacob de qui elle aurait eu Joseph.

Christophe Guignard se trompe dans son intertitre de chapitre. Dans les deux citations qu'il donne Héli, Matthat et Lévi sont donnés comme étant des fils de Melki et donc comme étant tous trois des frères ou des demi-frères. Il rectifie dans le corps de son explication. À noter que Bar Hebraeus utilise probablement une traduction de l'Évangile selon Luc en latin, car dans le texte grec il n'est pas écrit « Héli, fils de Matthat et Matthat, fils de Lévi » comme il le cite, mais « Joseph de Héli, de Matthat, de Lévi, de Melki,... » Le « fils de » est ici une sur-interprétation fautive, alors qu'avec ce que l'on sait des règles du mariage léviratique, la formulation que l'on trouve dans l'évangile attribué à Luc peut correspondre à une transmission entre frères de l'obligation de donner une descendance à un de leur frère. Cette sur-interprétation fautive se retrouve aujourd'hui dans quasiment toutes les traductions du Nouveau Testament.

Toutefois, aussi bien Eusèbe de Césarée que Jules l'Africain disent que la généalogie de l'Évangile selon Luc donne « Joseph de Héli, de Melki,... » sans mentionner Matthat et Lévi, ce qui semble signifier que la version que nous lisons aujourd'hui n'était ni la seule, ni la plus répandue au IVe siècle. Pour Christophe Guignard, l'attribution de cette explication à Jules l'Africain semble des plus hypothétiques, on retrouve pourtant cette attribution aussi bien dans la formulation résumée de Bar Hebraeus (XIIIe siècle) que dans L'exposé des offices ecclésiastiques, et dans le Fragmenta Florentina, il est bien difficile d'affirmer que l'attribution à Jules l'Africain ne concerne que la première partie de son court exposé. Des critiques comme Tischendorf font remarquer qu'Irénée de Lyon ne compte que 72 générations du Christ à Adam dans la généalogie de l'Évangile selon Luc, alors que dans les versions actuelles, nous lisons 74 noms entre le Christ et Adam. Il en a donc conclu qu'Irénée, tout comme Jules l'Africain disposaient d'une version où ne figuraient pas les noms des demi-frères d'Héli: Lévi et Matthat.

Dans cette logique, Lévi et Matthat sont des demi-frères d'Héli, car s'ils avaient été pleinement frères d'Héli, ils auraient été demi-frère de Jacques et donc ce dernier n'aurait pas engendré une descendance à Héli, mais à son premier frère sans fils : Matthat. Jacques génère un fils à Héli, car c'est son demi-frère, alors que Matthat et Héli ne sont ni ses frères, ni ses demi-frères. Réflexion barrée, car on ne sait rien de prècis sur la façàn dont était appliqué la règle du Lévirat. L'ajout de ces deux maris de la femme d'Héli et de Jacques ne change rien du point de vue de la filiation à David et a pour seul effet de modifier le nombre de générations. C'était peut-être le but recherché. Cette nouvelle version de la généalogie de l'Évangile selon Luc a peut-être été généralisée après la prise de pouvoir par Constantin en même temps qu'a été généralisée la version de l'Évangile selon Matthieu à laquelle ont été ajouté les deux chapitres sur l'enfance de Jésus qui ne semblait pas figurer dans les versions précédentes.

Ce qui donnerait l'arbre suivant:

Généalogie selon évangiles selon Luc et Matthieu + Jules l'Africain + Eusèbe + Didascalie syriaque + Épiphane + Caverne des trésors[modifier | modifier le code]

En tenant compte de toutes les sources, sauf Jean Damascène qui est incompatible avec les autres, nous avons l'arbre généalogique suivant (la première partie est une supposition sur les noms que l'on trouve dans la branche conduisant à Joachim et à Marie dont la moitié sont des noms classiques chez les Hasmonéens et dont la séquence Amos/Mattathias/Joseph est notable, sachant que les autres sources ne donnent pas, elles non-plus, les noms de tous les ancêtres de Mattathias, passant directement de Asmonée à Mattathias) :



 
 
 
 
 
 
 
 
 
Amos
pe. Asamonée
arrière grand-père de Mattathias
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mattathias
m. en -165[39]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eleazar Avaran
m. en -162
écrasé par un
éléphant de combat
 
Jean surnommé Gaddi
(Yohanan Yoseph ?)
m. en -162
 
Judas Maccabée
m. en -160
 
Jonathan
m. en -143
 
Simon
m. en -143
 
Joseph ?
toujours vivant vers -164
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Éléazar
 
 
 
 
 
Dahit[40]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Yannai
(Jonatnan)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Matthan
(prêtre)
 
 
 
Estha/Esther[41]
 
 
 
 
 
 
 
Melki
ou
Malkos
(panthera)[42]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hadyath[43]
 
 
 
 
 
 
 
 
Lévi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ou
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hadbath
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Matthat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
femme
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacob
(panthera)[44]
 
d'Adiabène
 
Joachim
Héli ou
Héliakhim
(barpanther)
 
Anne de Characène
et
d'Atropatène
 
(Jacques ?)
Cléophas
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joseph
(panthera)
 
 
 
 
 
 
Marie
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jude Clopas
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
(barpanther)
 
 
Joseph Barsabas
 
 
Simon le Zélote
 
 
Joset
 
 
 
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacques le Juste
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Mineur
 
Siméon de Clopas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judas (Justus)
 
Inconnu[e]
 
Jacques
 
Zechariah
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judah Kyriakos

Version plus conforme aux sources (Jacob = Cléophas)[modifier | modifier le code]

Toutefois, nous savons que le Jacob, père de Joseph est le même que le Jacob Cléophas père de Marie Jacobé. En effet, le père de Joseph est aussi le père de Clopas, or il est explicitement dit que le père de Clopas est Cléophas. De plus, la demi-soeur de « la vierge Marie » fille du second mari d'Anne appelé Cléophas est appelée Marie Jacobé dans plusieurs sources antiques dont les plus anicennes sont les évangiles attribués à Matthieu. Μαρία ἡ Ἰακώβου en Luc 24:10 (Codex Bezae) et à Marc 16:1. Or l'association du nom Jacob à son nom de Marie ne peut venir que du nom de son père (Jacob), car nous savons par ailleurs qu'elle était mariée à Clopas et d'ailleurs appelée Marie [femme] de Clopas dans plusieurs sources, dont l'évangile attribué à Jean (19:25) qui précise qu'elle était la soeur de la mère de Jésus — en fait la demi-soeur par leur mère commune Hana — Les évangiles selon Marc et Matthieu signalent la présence de trois femmes particulières qui regardaient la crucifixion de Jésus. "Marc" les appelle « Marie de Magdala, Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé », alors que "Matthieu" les nomme « Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » D'autres sources nous disent que Salomé de l'Évangile selon Marc est la mère de Jacques et de Jean de Zébédée, qui effectivement s'appelait Salomé. Bien que cette description donnera naissance à la légende des Trois Marie, chez "Marc" et "Matthieu" il n'y a que deux Marie et une Salomé. Dans la suite du récit Matthieu appelle « la mère des fils de Zébédée », « l'autre Marie (Mt 27:61 et 28:1) » — la première Marie de ces passages étant Marie la Magdaléenne —. Lors de la venue au tombeau de Jésus le dimanche matin "Marc" dit que Marie la Magdaléenne était accompagnée de Marie de Jacob (Μαρία ἡ Ἰακώβου), alors que Matthieu appelle cette femme « l'autre Marie (28:1) », comme il l'a déjà fait en 27:61. La logique de chacun des deux textes veut donc que Marie de Jacob soit la mère de Jacques le petit (Jacques le Mineur) et de Joset. D'où il résulte que Jude Clopas et Marie Jacobé se sont mariés entre frère et soeur ou pour le moins entre demi-frère et demi-soeur, comme c'est le cas pour d'autres personnages de cette généalogie et comme c'était le cas dans les familles royales hellénisés du Proche-Orient. D'où il résulte que Hana une des trois filles du prêtre Matthan s'est mariée avec son frère ou son demi-frère, ce qui explique que Jacob soit marqué comme « panthera » dans certaines généalogies.

Ce qui donne l'arbre généalogique suivant (les demi-frères d'Héli (Matthat et Lévi) ne sont pas représentés puisqu'ils ne changent rien ni à la descendance, ni à l'ascendance):



 
 
 
 
 
 
 
 
 
Amos
pe. Asamonée
arrière grand-père de Mattathias
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mattathias
m. en -165[45]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eleazar Avaran
m. en -162
écrasé par un
éléphant de combat
 
Jean surnommé Gaddi
(Yohanan Yoseph ?)
m. en -162
 
Judas Maccabée
m. en -160
 
Jonathan
m. en -143
 
Simon
m. en -143
 
Joseph ?
toujours vivant vers -164
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Éléazar
 
 
 
 
 
 
 
Dahit[46]
 
 
 
 
 
 
 
Yannai
(Jonatnan)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Matthan
(prêtre)
Pequoud[46] ?
 
 
 
 
 
 
Estha/Esther[47]
 
 
 
Melki ou
Malkos
(panthera)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacob
(panthera)[48]
 
Hadyath[49]
(Femme d'Adiabène)
 
Joachim
Héli ou
Héliakhim
(barpanther)
 
Anne de Characène
et
d'Atropatène
 
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Inconnue
 
(Jacques ?)
Cléophas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hana/Dina
Fille de Peqoud
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joseph
(panthera)
 
 
 
 
 
 
Marie
 
 
 
Salomé
(Helena ?)
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jude Clopas
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie Jacobé
Μαρία ἡ Ἰακώβου
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joset
 
 
Jésus
(barpanther)
 
 
Joseph Barsabas
 
 
Simon le Zélote
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacques le Mineur
 
Siméon de Clopas
 
Jacques le Juste
 
Jude (apôtre)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judas (Justus)
 
Inconnu[e]
 
Jacques
 
Zechariah
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judah Kyriakos

Hypothèse avec Flavius Josèphe et II Macchabées[modifier | modifier le code]




 
 
 
 
 
 
 
 
 
Amos
pe. Asamonée
arrière grand-père de Mattathias
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mattathias
m. en -165[50]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Eleazar Avaran
m. en -162
écrasé par un
éléphant de combat
 
Jean surnommé Gaddi
m. en -162
 
Judas Maccabée
m. en -160
 
Jonathan
m. en -143
 
Simon
m. en -143
 
Joseph ?
mention
vers -164
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Éléazar
 
 
 
 
 
Dahit[51]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Yannai
(Jonatnan)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Matthan
(prêtre)
 
 
 
Estha/Esther[52]
 
 
 
 
 
Melki ou
Malkos
(panthera)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacob
(panthera)[53]
 
Hadyath
ou
Hadbath[54]
(Femme d'Adiabène)
 
Joachim
Héli ou
Héliakhim
(barpanther)
Sadoq
 
Anne de Characène
et
d'Atropatène

Hana/Dina
fille de Peqoud[55]
 
(Jacques ?)
Cléophas
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Elisabeth
 
Zacharie
prêtre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean le Baptiste
Cohen
 
Joseph
(panthera)
 
 
 
 
 
 
Marie
 
 
 
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jude Clopas
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
 
Joseph Barsabas
lévite
 
 
Simon le Zélote
 
 
Joset
 
 
 
 
Jacques de Zébédée
 
Jean_de_Zébédée
a fait fonction
de grand-prêtre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacques le Juste
haut prêtre
 
Jude (apôtre)
 
Jacques le Mineur
 
Siméon de Clopas
prêtre de la classe
des Rechabites
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
Inconnu[e]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judas (Justus)
 
Inconnu[e]
 
Jacques
 
Zechariah
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judah Kyriakos

Parenté de Marie et Elisabeth[modifier | modifier le code]

Selon le Coran et Hippolyte de Thèbes Anne et Élisabeth sont sœurs, filles de Fâqûdh[56]. ». À Comparer Fâqûdh avec Sakûth que l'on trouve en araméen dans la généalogie de la Caverne des trésors pour la femme de Matthan[57].

Hippolyte indique que le prêtre Matthan eut trois filles : Marie, Sobbé et Anne. Sobbé s'établit à Bethléem et fut la mère d'Élisabeth ; Anne se maria en Galilée et fut la mère de la sainte vierge. Celle-ci et Elisabeth étaient donc cousines germaines et leurs fils, Jésus et Jean, second cousins[58].

Uniquement Jésus et Yahya[modifier | modifier le code]

   Matthat *     Joachim *     Jésus * 
          Marie* 
      Anne ° 
   Matthan * 
      Élisabeth ° 
          Jean-Baptiste* 
        Zacharie 
 ° Personnage non cité par son nom dans le Coran
 * Personnage cité sous un autre nom dans le Coran

Avec les noms du Coran[modifier | modifier le code]

   'Îmran    Îsâ - Jésus;
     Maryam - Marie 
 Anne ° 
 Élisabeth ° 
     Yahyâ - Jean-Baptiste 
   Zacharie 
 ° Personnage non cité par son nom dans le Coran

Les femmes ascendantes de Joseph et de Maryam[modifier | modifier le code]

Dans la Généalogie de la vierge Marie et du Messie, un écrit du IIe siècle en [syriaque]] (un dialecte de l'araméen) que l'on trouve dans la Caverne des trésors, les femmes ascendantes de Joseph et de Marie sont souvent désignées par un toponyme.

  • La mère de Joseph est appelée Hadyath ou Hadbath, ce qui signifie "femme d'adiabène".
  • Hana (Anne) la mère de Maryam Helena et la grand-mère de Jésus et de ses frères, ainsi que des apôtres Jean de Zébédée et Jacques de Zébédée, ainsi que de jacques le Mineur et Siméon de Clopas, est « fille de Pequoud » qui est le nom d'une tribu araméenne de l'est de la Babylonie (Atropatène) et aussi de la région à l'embouvhure du Tigre et de l'Euphrate , qui corresond à l'époque à la Characène.
  • Estha/Esther, grand-mère de Joseph et Maryam, est appelée Soukkot qui correspond aujourd'hui au Tell Deir Alla située en Jordanie sur la rive Est du Jourdain, un lieu qui devait se trouver dans la Décapole au Ier siècle. Pour l'auteur, ce nom correspond au toponyme d'origine de cette femme, cf. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436 qui semble correspondre au Fâquth de la tradition musulmane où Elisabeth et Hana sont dites « filles de Fâquth ». Le mot "soukot" désigne en hébreu une "hutte" faite de branchages et a donné son nom à la fête éponyme, appelée aussi fête des tentes.
  • Il faut noter la comparaison que les sources Talmudiques font de Jésus avec Balaam. Ce remplacement du nom Yeshu est clairement une réponse à la répression et à la censure chrétienne. Pour tenter de sauver ces passages qui finalement ont été censurés pour que le Talmud puisse à nouveau être publié ainsi que d'autres sources juives, dans certains passages le nom de Yeshu (ou parfois le mot panthera) a été remplacé par peloni, qui signifie "untel". Mais dans d'autres passages, le nom de Yeshu haNotzri ou Yeshu ben Panthera a été remplacé par Balaam. Or Balaam avait une double identité. Les sources antiques insistent sur le fait que c'était un "Babylonien", mais il est aussi rattaché à des territoires situés de l'autre côté du Jourdain. Cela est particulièrement clair depuis la découverte d'une inscription qui mentionne Balaam et qui se situe justement tout près du Tell Deir Alla (Jordanie qui était visiblement la possession de la famille aristocratique de laquelle Estha/Esther est issue. Le parallèle avec Balaam devient plus clair si on tient compte de la double origine de Jésus, les mêmes que celles de Balaam.

Par ailleurs plusieurs indices montrent qu'il s'agit d'une famille sacerdotale. Rappelons que bien que ce soit assez rare, il existe — au moins — une (autre) famille aristocratique liée par mariage à des filles de grand-prêtres, c'est la famille des Tobiades, qui justement elle aussi était solidement implantée en Transjordanie au siècle précédent la période où les arrière-grand-parents de Jésus étaient florissants.

Marie est de la semence de David[modifier | modifier le code]

De nombreux Pères de l'Église et par la suite de nombreux écrivains chrétiens des premiers siècles affirment que Marie est de la semence David (p. 420) et disent que la généalogie de l'Évangile selon Luc donne la généalogie de Marie. Le plus ancien témoin littéraire de cette tradition antique se trouve chez Irénée de Lyon dans son Contre les hérésies (3, 21, 5; 9, 2; 16, 2). Selon Andreas RSM, cette opinion est générale chez les auteurs chrétiens ainsi que dans les écrits tant canoniques que ceux qui ont été déclarés apocryphes par la Grande Église. Les auteurs situent la naissance de Marie en Palestine, mais hésitent sur sa localisation exacte, Jérusalem, la Judée, la Galilée et même très souvent Nazareth (p. 420) qui pourtant n'est qu'un lieu-dit sans agglomération à l'époque de la naissance de Marie (v. -15). La Généalogie du Messie ou de la Vierge Marie indique comme d'autres sources que la mère de Marie s'appelait Ḫana, mais en précisant qu'elle était fille de Péqūd. « Péqūd est attesté comme nom d'une tribu araméenne de l'est de la Babylonie (Ez 23, 23), et aussi de la région de l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate (Jr 50, 21) (p. 420-421). »

De nombreux auteurs chrétiens affirment que la généalogie que l'on trouve dans l'évangile selon Luc correspond à la généalogie de Marie, le nom Héli étant l'abréviation de Héliakim et correspondant à Joachim qui a la même signification, alors que plusieurs sources juives disent que la mère de Jésus était « fille d'Héli ». C'est encore le cas d'Annius de Viterbe (XVIe siècle)[59].

Un résumé de la problématique[modifier | modifier le code]

Thèse très hypothétique[modifier | modifier le code]

(1) Melchi
(2) Lévi
(Panther(a))[42]
(3) Matthat
(barpanther)[60].
 
 
 
Estha
(ben Lévi ?)
 
 
 
Matthan
 
 
 
Marie
 
 
 
 
 
 
Alexandre Helios
ou
Mithridate III de Commagène
 
 
 
 
 
Iotapa d'Atropatène
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Joachim
Héli ou
Héliakhim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Anne de Characène
 
 
 
 
Jacques Cléophas
(panthera)[61]
 
 
 
 
 
 
 
Femme d'Adiabène
Aka ?
Cléopâtre Séléné III ?
 
 
 
Salomas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie
 
 
 
 
 
Joseph
 
 
 
 
Marie Jacobé
 
 
 
Jude Clopas
 
Ptolas I ??
 
Marie Salomé
 
Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jésus
 
Jacques le Juste
 
Joseph Barsabas
 
Jude (apôtre)
 
Simon le Zélote
 
Jacques le Mineur
 
Joset
 
Siméon de Clopas
 
Jacques de Zébédée
 
Jean de Zébédée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Judas (Justus)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Murcia 2014, p. 77.
  2. Simon Claude Mimouni, Les Traditions anciennes sur la Dormition et l'Assomption de Marie. Études littéraires, historiques et doctrinales, Leyde-Boston, Brill, coll. « Supplements to Vigiliæ Christianæ, 104 », 2011, p. 343-344.
  3. « Et le grand-prêtre dit à Joseph : « Tu es désigné par le choix de Dieu afin de recevoir cette vierge du Seigneur pour la garder auprès de toi. » Et Joseph fit des objections disant : « J'ai des enfants et je suis vieux, tandis qu'elle est fort jeune ; je crains d'être un sujet de moquerie pour les fils d'Israël. » Protévangile de Jacques, chap. IX.
  4. Jean Maximovitch, La Vénération de la mère de Dieu dans l'Église orthodoxe, L'Âge d'homme, La Lumière du Thabor, p. 26. [1]
  5. Abraham Halkin et Boaz Cohen ; L'épître au Yémen de Moïse Maimonide : la version arabe originale et les trois versions en hébreu ; American Academy for Jewish Research, 1952, Épître au Yémen ; III; pp. iii-iv.
  6. Daniel Barbu, L’Évangile selon les Juifs : à propos de quelques témoignages anciens, 40, p. 157-180.
  7. Murcia 2014, p. 65.
  8. a et b Murcia 2014, p. 66.
  9. a b c d e f g h et i Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 109.
  10. Murcia 2014, p. 67.
  11. a et b Murcia 2014, p. 68.
  12. a b et c Jean Damascène, La source de la Sagesse, De fide orthodoxa, IV, 14 ; James Tabor, The Jesus Dynasty, éd. Simon & Schuster, New-York, 2007, p. 65.
  13. Murcia 2014, p. 76.
  14. Christophe Guignard[https://www.google.fr/books/edition/La_lettre_de_Julius_Africanus_%C3%A0_Aristid/M-mOGl0_TksC?hl=fr&gbpv=1&dq=%22g%C3%A9n%C3%A9alogie+de+Marie%22+Luc&pg=PA140&printsec=frontcover La lettre de Julius Africanus à Aristide sur la généalogie du Christ, p. 140.
  15. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Schwentzel_213
  16. Nikkos Kokkinos, op. cit, 1998, pp. 235-236.
  17. Peter Richardson, Herod: King of the Jews and friend of the Romans, Continuum International Publishing Group, 1999, p. xviii.
  18. Peter Richardson, Herod: King of the Jews and friend of the Romans, Continuum International Publishing Group, 1999, p. 48.
  19. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVII, XI, 4.
  20. Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain, p. 805.
  21. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, pp. 181 et 186.
  22. Peter Richardson, Herod: King of the Jews and friend of the Romans, Continuum International Publishing Group, 1999, p. 2.
  23. History of Armenia by Vahan Kurkjian, Chapter 14: Artavazd – The last Tigranes
  24. Bunson, Encyclopedia of the Roman Empire, p.200
  25. Melchi veut dire "Roi".
  26. Selon Su-Min Ri, Zébédée = Zabdai. "Beth Zabdai" est le nom d'une île du Tigre qui s'appelle aussi "Beth Qardou" (Qardouq ?). La région montagneuse proche porte aussi le nom de Qardou. La capitale du territoire d'Abgar V est initialement Nisibe proche de cette île. Abgar déplace sa capitale pour créer Édesse, probablement après le partage du territoire avec Monobaze Ier. Zabdai est aussi la sœur de Melchisédech et donc la femme de Arpakshad (Commentaire de la Caverne Des Trésors, p. 429).
  27. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Marie Jacobé
  28. Bien qu'engendré par Jacques, Joseph est le fils d'Heli par mariage léviratique, car comme l'écrit Eusèbe de Césarée, Heli n'a pas eu de fils.
  29. Clemens Leonhard, « Observations on the Date of the Syriac Cave of Treasures », in P. M. Michèle Daviau, John William Wevers, Michael Weigl (dirs.), The world of the Aramaeans, vol. III, éd. Sheffield Academic Press, 2001, pp. 255-293.
  30. Ernest A. Wallis Budge, The Book of the Cave of Treasures, éd. Cosimo, 2005, pp. 261-262 (éd. orig. 1927).
  31. Caverne des trésors, § THE FIVE HUNDRED YEARS FROM THE SECOND YEAR OF CYRUS TO THE BIRTH OF CHRIST, §§ [The genealogies of the later Israelites].
  32. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 21.
  33. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 21.
  34. Christophe Guignard, La Lettre de Julius Africanus à Aristide Sur la Généalogie du Christ, p. 22.
  35. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. »
  36. cf. Simon Claude Mimouni, op. cit., p. 113.
  37. a b et c Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 108.
  38. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 108-109.
  39. Un prêtre, Matthias, fils d'Asamonée (Amos ?) (Matthias et pas Matthatias : Ματθίας γοῦν υἱὸς Ἀσαμωναίου). Mattathias dans les livres des Macchabées. Ce qui a fait supposer qu'il y avait deux personnages :
    • 1) Matthias, fils d'Asamonée (Ἀσαμωναίου).
    • 2) Mattathias, le fils de Yohanan ben Shimon, prêtre de la lignée de Yehoyariv. Selon d'autres sources, ce seraient deux personnages apparentés et contemporains mais indépendants.
  40. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436.
  41. Sakout ou Sabrath dans la Caverne des trésors ; Sakout correspond à l'hébreu Soukot. equivalent à une "hutte" faite de branchages; correspond au toponyme d'origine de cette femme, cf. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436. Fâquth dans la trad. musulmane.
  42. a et b « Dans la Didascalie syriaque, un écrit liturgico-canonique du début du IIIe siècle, la mère de Jésus est fille de Joachim, fils de Pantera, frère de Melchi, de la famille de Nathan et fils de David (Mimouni p. 109). »
  43. Selon Su-Min Ri, Hadyath ou Hadbath signifie "Femme d'Adiabène".
  44. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. »
  45. Un prêtre, Matthias, fils d'Asamonée (Amos ?) (Matthias et pas Matthatias : Ματθίας γοῦν υἱὸς Ἀσαμωναίου). Mattathias dans les livres des Macchabées. Ce qui a fait supposer qu'il y avait deux personnages :
    • 1) Matthias, fils d'Asamonée (Ἀσαμωναίου).
    • 2) Mattathias, le fils de Yohanan ben Shimon, prêtre de la lignée de Yehoyariv. Selon d'autres sources, ce seraient deux personnages apparentés et contemporains mais indépendants.
  46. a et b Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436.
  47. Sakout ou Sabrath dans la Caverne des trésors ; Sakout correspond à l'hébreu Soukot. equivalent à une "hutte" faite de branchages; correspond au toponyme d'origine de cette femme, cf. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436. Fâquth dans la trad. musulmane.
  48. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. »
  49. Selon Su-Min Ri, Hadyath signifie "Femme d'Adiabène".
  50. Un prêtre, Matthias, fils d'Asamonée (Amos ?) (Matthias et pas Matthatias : Ματθίας γοῦν υἱὸς Ἀσαμωναίου). Mattathias dans les livres des Macchabées. Ce qui a fait supposer qu'il y avait deux personnages :
    • 1) Matthias, fils d'Asamonée (Ἀσαμωναίου).
    • 2) Mattathias, le fils de Yohanan ben Shimon, prêtre de la lignée de Yehoyariv. Selon d'autres sources, ce seraient deux personnages apparentés et contemporains mais indépendants.
  51. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436.
  52. Sakout ou Sabrath dans la Caverne des trésors ; Sakout correspond à l'hébreu Soukot, équivalent à une "hutte" faite de branchages; correspond au toponyme d'origine de cette femme, cf. Commentaire de la Caverne des trésors", p. 435-436. Fâquth dans la trad. musulmane.
  53. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. »
  54. Selon Su-Min Ri, Hadyath signifie "Femme de l'Adiabène".
  55. Dans la généalogie de la Caverne des trésors, il est mentionné que Hana (ou Dina) est « fille de Pequoud ». Pour Su-Min Ri, Pequoud représente très probablement un toponyme qui renvoie à la région de l'Assyro-Babylonie. Toutefois, il estime que cela indique que Matthan a eu un frère appelé Pequoud qui serait le père d'Hana, alors qu'il me semble que cela renvoie simplement à l'origine de son père Matthan ou plus probablement de sa mère Esta/Esther, comme l'auteur du IIe siècle l'a fait pour quasiment toutes les autres femmes de la généalogie. Femme de tel territoire ou domaine, me semble avoir le même sens que fille de tel territoire ou domaine. Je ne vois donc aucune contradiction entre la généalogie de la Caverne et les autres généalogies antiques.
  56. Dans la tradition musulmane, Élisabeth s'appelle Îsha (ou Ashâ`) et est l'épouse de Zacharie et la mère de Yahya (le Baptiste). Selon le Dictionnaire du Coran, des historiens anciens indiquent que Îsha et Hannah (Élisabeth et Anne) « seraient deux sœurs, filles de Fâqûdh, cf. Mohamad Ali Amir-Moezzi Dir., Dictionnaire du Coran, Article « 'Imrân et sa famille », LAFFONT, Paris, 2007, pp. 417-418.
  57. Toutefois selon des sources chrétiennes semblent-il tardives, mais pas encore identifiées, Anne est sœur d'Isménie qui elle, est la mère d'Élisabeth.
  58. Alexandre Najjar, Saint Jean-Baptiste, Pygmalion, Coll. Chemins d'éternité, p. 19.
  59. Pierre Milliez, Jésus, au fil des jours, I/III de la promesse à l'an 2, p. 187.
  60. Au VIIe – VIIIe siècle, Jean Damascène écrit que « Lévi, descendu de David par Nathan, eut pour fils Melchi et Panther. Panther engendra barpanther et de barpanther sortit Joachim, père de la sainte vierge » (Jean Damascène, La source de la Sagesse, De fide orthodoxa, IV, 14 ; James Tabor, The Jesus Dynasty, éd. Simon & Schuster, New-York, 2007, p. 65).
  61. « Au IVe siècle, Épiphane affirme dans le Panarion 78, 7, que Pantera a été le surnom de Jacob, le père de Joseph, l'époux de Marie. »