Utilisateur:Jorj McKie/Réalisateur

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Avant la prise d'une scène, un réalisateur donnant ses derniers conseils

Un réalisateur (ou une réalisatrice) est une personne qui assure la direction de fabrication d'une œuvre audiovisuelle captée par une ou plusieurs caméras, généralement pour le cinéma ou la télévision. À partir d'un scénario, il détermine les aspects visuels et dramatiques du film. Lors du tournage, il assure la mise en scène, la direction d'acteurs et dirige l'équipe technique. Suivant les termes de son contrat, il en dirigera ou non le montage. C'est la cas le plus fréquent en Europe, moins aux États-Unis ; il dispose alors du "final cut".

Employé par la production, le réalisateur doit assurer la bonne marche du tournage. C'est à lui de respecter l'agenda et le budget impartis par la production.

Aujourd'hui, la profession de réalisateur s'exerce dans de nombreux domaines :

  • Les longs métrages et les courts métrages de fiction (cinéma ou télévision)
  • Les documentaires et les films animaliers
  • Les films d'animation
  • Les films expérimentaux (qui se rapprochent des arts plastiques)
  • Les spots publicitaires
  • Les films de communication audiovisuelle
  • Le direct à la télévision (sport, divertissement...)

Les grands courants cinématographiques et leurs réalisateurs[modifier | modifier le code]

Metteur en scène, réalisateur ou cinéaste[modifier | modifier le code]

Scène de tournage du film Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking

Dans les pays francophones, ce terme fut très controversé à son origine[1]. Durant les années 1910 et 1920, tout le monde essayait de différencier le cinéma du théâtre, et c'est ainsi que plusieurs termes furent créés pour désigner le dirigeant d'un tournage. Riccioto Canudo a alors proposé écraniste, mais ce mot, peu agréable à l'oreille, fut vite rejeté par le peuple[2]. C'est alors que Louis Delluc invente le mot cinéaste qui prit peu à peu sa place dans le vocabulaire du cinéma[1].

En France, le terme de réalisateur est désormais préféré aux autres, bien qu'aujourd'hui, on ne différencie plus vraiment les termes réalisateur, metteur en scène ou cinéaste.

Aux États-Unis, cette difficulté n'est pas apparue, le terme « Director » ayant été rapidement adopté. Il désignait à l'origine la personne qui dirigeait les acteurs, qui choisissait les décors, et la place de la caméra. Plus tard, son travail diminua, laissant place à d'autres techniciens (division du travail). Le producteur deviendra alors la personne la plus influente lors d'un projet de film.

Les précurseurs[modifier | modifier le code]

Auguste et Louis Lumière, Georges Méliès...

Les premiers réalisateurs théoriciens[modifier | modifier le code]

Dziga Vertov, Sergueï Eisenstein...

Au temps du muet[modifier | modifier le code]

L'expressionnisme[modifier | modifier le code]

Du muet au parlant[modifier | modifier le code]

Hollywood d'après guerre[modifier | modifier le code]

Les néoréalistes[modifier | modifier le code]

La nouvelle vague[modifier | modifier le code]

En France, dans la fin des années 1950, un groupe de jeunes réalisateurs, venant de la revue les Cahiers du cinéma, va bouleverser la façon de produire et réaliser des films. On y retrouve en particulier François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol et Éric Rohmer. Caméras légères, décors naturels, leur permettent de s'éloigner des studios. Ils influenceront toute une génération de réalisateurs, en France, en Europe et aux États-Unis.

Le Nouvel Hollywood ou le pouvoir des réalisateurs[modifier | modifier le code]

Francis Ford Coppola, William Friedkin, Martin Scorsese

Les années 80, Réalisateurs et grosses productions[modifier | modifier le code]

Steven Spielberg,...

L'influence asiatique, l'école de Honk-kong[modifier | modifier le code]

John Woo,...

A l'écart des studios, les réalisateurs de Sundance[modifier | modifier le code]

Réalisatrice, un cinéma au féminin[modifier | modifier le code]

Réalisateur, un termes, des métiers[modifier | modifier le code]

Le réalisateur de fiction[modifier | modifier le code]

Attributions du réalisateur[modifier | modifier le code]

Les attributions du réalisateur sont complexes. Suivant les projets, elles incluent entre autres:

  • Pendant la préparation du projet
    • La définition des orientations artistiques du film ;
    • Le suivi du scénario ;
    • Le découpage des séquences du scénario en plans (axes de prise de vues et cadrage) ;
    • L'organisation et la sélection des lieux où le tournage du film doit avoir lieu ;
  • Durant le tournage
    • La direction d'actrices et d'acteurs, tant physique (placement), que dramatique (ton, expression, mouvement) ;
    • La prise en charge des choix liés à la caméra, position, cadre, mouvement, etc. ;
    • Le choix de l'ambiance lumineuse (avec le directeur de la photographie) ;
    • Le respect du budget et du temps impartis.
    • Toute autre activité qui définit les choix artistiques, techniques opérés pour un film, et notamment la gestion de l'équipe de tournage.
  • En post-production
    • La supervision du montage ;
    • Les choix liés à la bande son et à la musique ;

En pratique, le réalisateur délègue aux techniciens de son équipe la mise en œuvre des orientations générales qu'il définit.

Un réalisateur est responsable des aspects créatifs du film, ainsi que de la gestion des cadres de l'équipe de tournage qu'il va diriger : le directeur de la photographie, le décoration, le cadreur ou l'opérateur de prise son. Il coordonne les efforts des différents métiers à l'aide d'un ou de plusieurs assistants.

Organismes professionnels[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, la plupart des réalisateurs sont inscrits à la Directors Guild of America, un syndicat protégeant les droits d'auteurs des réalisateurs. Il existe aussi un équivalent canadien, nommé la Directors Guild of Canada.
Un réalisateur novice pourrait gagner près de 20 000 $ par an, alors qu'un réalisateur célèbre touche près de 500 000 $ par film, voire des millions dans certains cas[3]. Il est aussi à noter que le salaire d'un réalisateur est variable : il est différent selon la notoriété du film, du réalisateur, et du producteur[4].

Réalisateur à la télévision[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de téléfilms ou de séries de fiction, un réalisateur de télévision a un rôle identique à un réalisateur de cinéma. Il doit quand même faire face à des contraintes particulières, telles qu'un budget et une durée de tournage généralement plus limités que dans une production cinématographique. Des contraintes artistiques existent aussi, en particulier pour les séries, où il doit adapter sa réalisation à la charte existante.

Pour les émissions purement télévisuelles, divertissement, sport, captation de manifestation, où par définition il ne maîtrise pas totalement l'action, son rôle devient principalement celui d'un metteur en images, avec comme but, celui de retranscrire l'action de façon plaisante et compréhensible pour le spectateur.

Réalisateur de documentaire[modifier | modifier le code]

Réalisateur de film d'animation[modifier | modifier le code]

Formations[modifier | modifier le code]

Le réalisateur Herbert Brenon avec l'actrice Alla Nazimova sur la scène de tournage de War Brides

En France, pour des formations à la réalisation, des écoles supérieures publiques recrutent sur concours. La Fémis, école supérieure des métiers de l'image et du son, l'École Louis-Lumière, ainsi que quelques autres en France, forment les cinéastes à un Bac + 5. Mais, il existe d'autres moyens d'accéder à ce métier, via l'université. Par exemple, il est possible de passer par un IUP Métiers de l'information et de la communication option production audiovisuelle[5].

  • École nationale supérieure des métiers de l’image et du son
  • École nationale supérieure Louis Lumière
  • Université de Toulouse
  • Université de Bordeaux
  • Université de Poitiers
  • Université de Paris

Il existe aussi de nombreuses écoles privées qui proposent une formation à la réalisation, mais le coût des études est élevé[5]. Mais, il est aussi possible de devenir réalisateur en passant par un IUP, un MST, ou un DESS.

Pourtant, une grande partie des réalisateurs le devient en passant par différents postes tels que celui de l'assistant réalisateur, ou du directeur de la photographie.

Tournage de Sherlock Holmes and the Case of the Silk Stocking

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Tournage du film Molière

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M. Chion, « Le Cinéma et ses métiers », Bordas, Paris, 1991
  • J. Aumont, « La Mise en scène », éd de Boeck, Bruxelles-Paris, 2000
  • F. Truffaut, « Hitchcock », Ramsay, Paris, 1967

Pour mémoire

  • D. Bordwell et K. Thompson, « L'Art du film : une introduction », éd de Boeck, Bruxelles-Paris 1997 ( Réimpr. 2000 )
  • R. Bellourd, « L'Analyse du film », Calmann-Lévy, Paris, 1995
  • J. Aumont, « L'Œil interminable », Librairie Séguier, Paris, 1989
  • M. Mourlet, « La Mise en scène comme langage », Henry Veyrier, Paris, 1987
  • F. Truffaut, « Le Plaisir des yeux », ibid, Paris, 1987
  • R. Kurtz, « Expressionnisme et cinéma », Presses universitaires de Grenoble, Grenoble, 1986
  • A. Bazin, « Qu'est-ce que le cinéma ? », Cerf, Paris, 1985
  • D. Bordwell, J. Staiger et K. Thompson, « The Classical Hollywood Cinema », Routlege, Londres, 1985
  • J. Aumont, A. Bergala, M. Marie et M. Vernet, « Esthétique du film », Nathan, Paris, 1984
  • E. Rohmer, « Le Goût de la beauté », Flammarion, Paris, 1984 ( Réimpr. 1987 )
  • G. Legrand, « Cinémanie », Stock, Paris, 1982
  • F. Truffaut, « Les Films de ma vie », ibid, Paris, 1975
  • L. H. Eisner, « L'Écran démoniaque », Eric Losfeld, Paris, 1965
  • M. Mourlet, « Sur un art ignoré », la Table ronde, Paris, 1965
  • J. Mitry, « Esthétique et psychologie du cinéma », Cerf, Paris, 1962 ( Réimpr. 1965, 2001 )
  • A. Berthomieu, « Essai de grammaire cinématographique », La Nouvelle Édition, Paris, 1946
  • E. Rohmer, « L'Organisation de l'espace dans le Faust de Murnau », Cahiers du cinéma, 1998

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]


  1. a et b (fr) Encyclopédie Universalis, 2004, Joël Magny : « Réalisation, Mise en scène »
  2. (fr) Université de Metz, « Riccioto Canudo », consulté le 1 septembre 2007
  3. (en) Salary.com, « Dream Jobs | Film directors », consulté le 25 août 2007
  4. (fr) CIDJ, « Réalisateur », consulté le 21 octobre 2007
  5. a et b (fr) ONISEP, « Accés au métier », consulté le 15 septembre 2007

Liens externes[modifier | modifier le code]