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La loi boukólos est une loi phonétique de l'indo-européen commun, selon laquelle une occlusive labio-vélaire (*kʷ, *gʷ, *gʷʰ) subit une dissimilation et devient une vélaire simple (*k, *g, *gʰ) au voisinage de la voyelle *u ou de la semi-voyelle correspondante *w. Cet loi est nommée d'après un exemple, le grec ancien βουκόλος/boukólos, « le bouvier », de l'indo-européen *gʷou-kolos < *gʷou-kʷolos. On peut déduire que la seconde partie de ce mot était bien *-kʷolos à l'origine d'un mot construit de manière analogue, αἰπόλος/aipólos, « le chevrier », de l'indo-européen *ai(ǵ)-olos[1].

La même forme dissimilé *gʷou-kolos est à l'origine du proto-celtique *bou-koli-, qui donne le gallois bugail (qui aurait « -b- » plutôt que « -g- » si la forme d'origine avait été « *-kʷ- »)[2].

Un autre exemple est la négation grecque οὐκ[ί]/ouk[í], que Warren Cowgill (en) fait descendre du proto-grec *ojukid < *(ne) oju kʷid, ce qui signifie à peu près « jamais de la vie ». Si la loi n'avait pas eu cours, le résultat aurait été **οὐτ[ί]/out[í][3].


Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Benjamin W., IV Fortson, Indo-European Language and Culture, Blackwell Publishing, (ISBN 1-4051-0316-7), p. 64
  • (en) Ranko Matasović, Etymological Dictionary of Proto-Celtic, Leiden, Brill, (ISBN 978-90-04-17336-1)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fortson 2004, p. 64.
  2. Matasović 2009, p. 72.
  3. Fortson 2004, p. 133