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Utilisateur:Bonnoise/Brouillon

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Charles Tagand est né le 14 novembre 1908 à Lyon. Haut fonctionnaire de la Police Nationale, il sera un grand résistant et un syndicaliste engagé. Au cours de sa carrière professionnelle, il sera successivement en poste à Coutances, Crest, Vichy, Lyon, Dijon,Nancy est Alger. Pianiste passionné, il composera aussi plusieurs opérettes. Il est décédé le 9 octobre 1989 à Lyon

Chales Tagand 1959 au piano
Chales Tagand au piano

Charles Tagand est né le 14 novembre 1908, au 45 de la rue Mercière à Lyon. Sa mère, Louise Cousin-Tagand est institutrice. Son père Emmanuel Tagand est "Maitre Imprimeur". Il est le troisième enfant du couple marié le 8 aout 1895 à Lyon. Richard est né le 4 juin 1896 et Paul le 6 août 1903.. Il entre au Lycée Ampère de Lyon.Il a tout juste dix ans lorsque son père décède le 31 décembre 1918 des suites de la "grippe espagnole". Ce père fantasque, artiste et convivial est peu adroit en affaire. Il ne laisse aucune fortune; mais depuis longtemps c'est de toute façon Louise qui fait bouillir la marmite grâce à son salaire d'institutrice, pendant que sa mère s'occupait du ménage et des enfants.

En 1926 il entre à l'Ecole municipale de tissage de Lyon, sans doute pour 2 ans. Il est ensuite "employé de soierie".

Après sa libération du Service militaire, il ne retrouve plus de travail dans cette branche. De Juillet à octobre 1931, il est commis auxiliaire des bureaux ambulants sur le service postal de Lyon à Évian (8 heures par jour) En novembre1931 il se présente au concours de commis des contributions indirectes. Il prendra ses fonctions en 1er mars 1932. En attendant, début 1932, il est instituteur remplaçant, d'abord à Lyon rue Vendôme puis à Saint Martin le Haut (Yseron). Il restera aux CI jusqu'à sa nomination comme Commissaire de Police en avril 1937. Au cours de ces années, il sera un ardent syndicaliste (secrétaire de la section du Rhône). Parallèlement il mènera ses études de Capacité en Droit.

Emmanuel Tagand, ce père mort trop tôt, semble avoir légué à ses fils un fort penchant pour "les Arts". Richard sera très tôt attiré par la photographie, puis par la peinture. Charles, lui sera toute sa vie passionné de musique et de littérature. Il écrira des sketches, des pièces de théatre et des poémes romantiques ou burlesques. Il composera des chansons et des opérettes pour lesquelles il touchera pendant des années des droits d'auteurs de la SACEM. Il jouait de plusieurs instruments. Il adorait le banjo, mais il restera toute sa vie fidèle au piano. Il avait de plus une jolie voix de basse. Ses multiples talents, il les exercera bien sûr en privé, mais aussi abondement dans les cercles et associations auxquelles il appartenait, comme membre et souvent comme dirigeant ou même fondateur. Il était par exemple membre de la Scola Cantorum de Lyon. Il faisait partie d'une troupe de comédiens-chanteurs qui donnait des représentations dans toute la région lyonnaise. "Le Lien" était une association qui regroupait chanteurs et comédiens. C'est sans doute là qu'il a rencontré Marie-Louise Varliette, dite Malou. Elle était facturière chez Massimi, une fabrique de Margarine dont le PDG était député du Rhône. Ils se marient le 8 juin 1933. Ils logent à Vassieux, dans la villa de louise Cousin-Tagand. En Avril 1934 nait leur première fille Charlette.

En janvier 1937, il se présente au concours de Commissaire de Police. 

Sa vie professionnelle le mènera à Coutances, ou le couple participera à l'accueil et à l'aide aux réfugiés espagnols qui stationneront un certain temps dans la région, puis à Crest en 1939. Après avoir été mobilisé trois mois, il reprendra son poste et, au moment de la débâcle, il sera contraint de se charger en plus des services de de défense passive, de ravitaillement et d'accueil des réfugiés. 

En 1941 il est nommé à la Police Économique à Vichy, chargé de la lutte contre le marché noir. Il s'est engagé dans la Résistance à partir de Novembre 1942. A la Libération, il est nommé à Lyon où il accedera au principalat.

En Février 1952 il est nommé Commissaire principal et affecté à la PJ de Dijon. Il réussi à Dijon quelques affaires remarquables comme l'assassinat du juge Rosselin qui l'emmenera jusqu'à Hambourg et lui vaudra les félicitations du parquet.

Il a toujours été un syndicaliste actif. C'est pendant son activité à Dijon qu'il accepte de prendre en charge la gestion de la maison de vacance de la Police à Mantoche, ou de nombreuses familles prennent des vacances qu'ils ne pourraient pas s'offrir ailleurs.

 En juillet 1958, il est nommé chef du service régional de la PJ de Nancy. Pendant ces années, il arrête entre autre Claude Charmes, qui a torturé et tué une vieille dame à Maxéville. Condamné à mort, celui-ci il sera gracié par le président de Gaule. Au cours de ses années de prison il fera des études et finira par écrire des livres sur ses "dures" années de prisonnier.

Promu Commissaire divisionnaire, il est muté chef du service régional de PJ pour l'IGAMIE d'Alger. En juin 1961, le général de corps d'armée d'Alger le cite à l'ordre de la division et lui attribue la "croix de la valeur militaire" pour avoir…joué un rôle important dans l'œuvre de Pacification entreprise dans le secteur autonome d'Alger Sahel".

Après sa retraite, endeuillée par l'accident mortel de sa fille ainée, le couple partagera sa vie entre l'appartement de Lyon et une petite maison de campagne à Ranchal.

Il décéde le 8 octobre 1989 à l'hôpital Edouard Herriot de Lyon.

Carrière professionnelle

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Remise de la médaille de la police
Remise de la médaille de la police

1/3/1932 au 15/4/1937 Contrôleur des contributions indirectes

Il réussit le Concours de commissaire de Police les 22/1/1937 et 18/3/1937 et est nommé en date du 3/4/1937

Commisaire à Coutances (avril 1937) puis à Crest (Juin 1939)

Nommé à Vichy, d'abord au Service de police économique (Juin 1941) puis faisant fonction de Commissaire Central (octobre 1944)

En Avril 1945 et sur ordre du Secrétaire Général pour la Police, il est nommé chef de la section de police judiciaire de Lyon (Réorganisation de la section. Arrestation de Tony Saunier, Gaby Gailloud, Jean Gaydou du SD Allemand, condamnés à mort et exécutés)

Puis il est chef de la première section de la 10ème Brigade de la police Judiciaire de Lyon. Il est promu commissaire principal[1]

En Février 1952, il est sous-chef du SRPJ de Dijon

En 1958 il devient Chef du service Régional de Police Judiciaire de Nancy. Le 11 juin 1960 promu Commissaire divisionnaire

Le 15 juin 1960, il prend les fonctions deChef du service de Police Judiciaire d'Alger

Début 1961 il fait fonction de Contrôleur Général, Chef du service Central de la Sureté à Alger, puis fait fonction sur place de Directeur de la police judiciaire

15 décembre 1961 il doit être rapatrié par mesure de sécurité (menaces de mort de l'OAS)

14 novembre 1964 Départ officiel à la retraite.[2]

En janvier 1965 l'honorariat lui est conféré

Résistance

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Membre du réseau Marc Breton[3] depuis novembre 1942[4] et du réseau Pernod-Simoneau[5]

Accueil de militaires recherchés par les Allemands. Fourniture de cartes d'identité et de vêtements

Important dépôt d'armes à son domicile. Démarches pour éviter des départs au STO.

Établissement de nombreux faux papiers d'identité pour des résistants. Fourniture de renseignements sur les activités de la police vichyste, de la milice et de la gestapo.

Asile à son domicile de résistants recherchés par la gestapo. Distribution de tracts et du faux numéro du Nouvelliste réalisé par les "Mouvements Unis de Résistance" le 31 décembre 1943.

Participation au Mouvement de ravitaillement en armes et produits pharmaceutiques des maquis du Vercors et de la Chartreuse, et à leur acheminement.

Lors des combats pour la libération de l'agglomération Lyonnaise, fourniture de renseignements sur les mouvements des forces armées ennemies.

Décorations:

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21/10/1947 Croix de guerre au titre de la Résistance Etoile de bronze

20/1/1955 Croix du Combattant volontaire de la Résistance

28/2/1955 Croix du Combattant

11/12/1956 Croix du combattant volontaire

15/12/1954 Officier d‘Académie

06/05/1957 Médaille d’honneur de la police

24/6/1958 Chevalier de la légion d’honneur (5076 CV 58)

12/8/1958 Mérite Social

27/5/1959 Médaille Militaire (Ordre Général 179)

16/06/1961 Alger Croix de la valeur militaire avec Étoile d'Argent. Cité à l'ordre de la Division

 - La répression des délits en matière de loyers. Annales des loyers- juin 1952

- Conférences professionnelles, articles mutualistes et divers.

- Deux Opérettes, "Au bon accueil" et "L'hostellerie des cascades" en collaboration avec Manu Borias[6]. Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques

- Œuvres musicales diverses (Tango d'automne, etc) Max ORGERET Editeur

- Poèmes divers 

  1. Arrêté du 1/10/1947
  2. Arrêté du 15/2/1964
  3. Réseau homologué (JO du 21 février 1948)
  4. Attestation de J-A Buxeuil de Roujoux, fondateur du mouvement
  5. Attestation de Paul Seurre, chargé de mission et de André Creyssel.
  6. Manu Borias et Charles Tagand, « Fonds ORGERET », sur Partition de chansons (consulté le Date invalide (18novembre 2019))