Utilisateur:Azurfrog/Page de travail sur Emma

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Résumé du roman[modifier | modifier le code]

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Emma explique que c'est elle qui est à l'origine du mariage de Miss Taylor avec Mr Weston (illustration de C. E. Brock, édition de 1909).

Le roman comporte trois volumes. Le volume I comporte dix-huit chapitres, de même que le volume II. Le volume III en comporte dix-neuf.

Volume I[modifier | modifier le code]

Emma Woodhouse, « belle, intelligente et riche » (handsome, clever and rich) a vingt-et-un ans. Elle habite la belle demeure de Hartfield, près du gros bourg de Highbury, avec son père âgé, hypocondriaque et veuf (chapitre I), entourée d’amis fidèles, tel que Mr Knightley, le propriétaire du riche domaine voisin de Donwell Abbey. Son ancienne gouvernante, Miss Taylor, vient d'épouser un veuf fortuné, Mr Weston, dont le fils a été adopté tout jeune par son oncle et sa tante, les Churchill[1], avec qui il vit à Enscombe, dans le Yorkshire (chapitre II). Emma, persuadée d’être à l'origine du mariage de Miss Taylor, et d'avoir des talents d’entremetteuse[2], décide alors pour occuper sa solitude de faire épouser à Mr Elton, le curé de Highbury, la jeune et jolie Harriet Smith, qu'elle prend alors sous sa protection (chapitre III).

Pour cela, elle doit tout d’abord détourner Harriet de son penchant pour Robert Martin, un jeune fermier plein de mérite[3] (chapitre IV). Malgré les réserves de Mr Knightley[4] (chapitre V), les plans de la jeune fille semblent fonctionner à merveille ; à la requête de Mr Elton[5], décidément séduit, Emma se lance dans la réalisation d'un portrait de Harriet (chapitre VI).

Aussi, lorsque Harriet Smith reçoit de Robert Martin une demande en mariage, Emma l'amène habilement à le refuser (chapitre VII), provoquant stupeur et contrariété chez Mr Knightley (chapitre VIII). Puis, sachant que Harriet fait collection de charades, Mr Elton en apporte ensuite une à Emma, qui la déchiffre pour elle (chapitre IX).

Mr Weston lance pour Noël une invitation à dîner chez lui ; malgré l'absence de Harriet, Mr Elton se montre charmant avec Emma (chapitre XIII). Au cours du dîner, Mr Weston apprend à Emma qu'il attend la venue de son fils Frank pour la deuxième semaine de janvier[6] (chapitre XIV). Plus tard dans la soirée, Mr Elton s'enhardit de plus en plus vis-à-vis d'Emma. Au retour, Emma se retrouve dans la même voiture que Mr Elton ; à peine la porte refermée, il lui déclare son amour. À son indigantation devant sa trahison envers Harriet Smith, il répond : « Mais qui pourrait penser à Miss Smith, lorsque Miss Woodhouse est là ? »[7]. Mortifiés, en colère l'un et l'autre, ils se séparent sur un adieu glacial (chapitre XV). Lorsqu'ensuite elle repense à toutes les attentions qui paraissaient indiquer l'amour de Mr Elton pour Harriet, Emma prend conscience qu'elles pouvaient en réalité s'adresser à elle (chapitre XV).

Emma doit alors annoncer à Harriet que Mr Elton ne l'aime pas (chapitre XVII). Puis on apprend que Frank Churchill ne viendra finalement pas, car les Churchill ne lui en laissent pas la possibilité, désistement que Mr Knightley juge sévèrement[8] (chapitre XVIII).

Volume II[modifier | modifier le code]

Nouveaux visages (chapitres I à IV)[modifier | modifier le code]

Emma apprend par Miss Bates que Jane Fairfax, qu'elle connait depuis l'enfance, mais n'apprécie guère, va arriver pour passer au moins trois mois à Highbury[9]. Lorsqu'elle la rencontre de nouveau, elle découvre une jeune femme très belle et suprêmement élégante, mais d'une réserve exagérée[10] (chapitre II).

On apprend ensuite le mariage prochain de Mr Elton[11]avec une Miss Augusta Hawkins (chapitre III), plutôt jolie et dotée d'une fortune de quelques dix mille livres[12].

Peu après, Mr Weston apprend à Emma l'arrivée dès le lendemain de son fils Frank, pour une quinzaine de jours. Emma le rencontre enfin à Hartfield : il lui fait l'impression d'un très beau jeune homme très aimable[13]. Frank se rend ensuite chez les Bates pour saluer Jane Fairfax, qu'il avait rencontré à Weymouth[14], avec les Campbell (chapitre V).

Bals et réunions (chapitres VII à XVIII)[modifier | modifier le code]

La bonne opinion qu'Emma a de Frank Churchill, comme tout Highbury à l'exception de Mr Knightley, est un peu ébranlée dès le lendemain, lorsqu'il se rend à Londres simplement pour s'y faire couper les cheveux[15].

Au cours de la grande réception chez les Cole Emma apprend que les Bates viennent de recevoir un élégant piano-forte livré directement par Broadwood (le meilleur facteur de piano d'alors), sans que personne ait la moindre idée de la personne qui l'a commandé[16]. Plutôt qu'un cadeau de Mr Campbel à Miss Fairfax, Emma et Frank voit dans ce piano un cadeau de Mr Dixon, secrètement amoureux de celle-ci[17].

Plus tard, Mrs Weston et Emma se rendent chez les Bates, où elles trouvent Frank, qui s'affaire à réparer les lunettes de Mrs Bates et même à caler le piano, sur lequel il convie ensuite Miss Fairfax à jouer (chapitre X).

Alors que Frank Churchill prépare un grand bal à l'auberge de la Couronne, un message arrive d'Enscombe : Mrs Churchill va très mal, et Frank doit rentrer immédiatement. Emma et Frank sont consternés. Elle devine que le jeune homme s'apprête à de tendres aveux lorsqu'ils sont interrompus par l'arrivée de Mr Weston (chapitre XII). Une fois Frank parti, Emma s'interroge sur ses propres sentiments à son égard. (chapitre XIII).

Lorsqu'elle découvre Mrs Elton, Emma lui trouve une certaine joliesse, mais aucune élégance. Un quart d'heure de conversation à Hartfield suffit à lui démontrer la vanité et la mauvaise éducation de Mrs Elton (chapitre XIV)

Les Elton sont invités à tour de rôle par toutes les familles de Highbury. Malgré son aversion, Emma sent qu'elle doit organiser à son tour une réception en l'honneur de Mrs Elton (chapitre XVI). Après le dîner, Mrs Elton se met en tête de chercher un emploi de gouvernante pour Miss Fairfax, malgré les réticences de cette dernière dont le parallèle entre le commerce des esclaves et celui des gouvernantes choque Mrs Elton. Mr Weston, revenu de ses affaires de Londres un peu plus tard dans la soirée, annonce la nouvelle du prochain retour de Frank (chapitre XVII).

Volume III[modifier | modifier le code]

Bals et réunions - suite (chapitres I à VIII)[modifier | modifier le code]

Le bal qui a lieu à l'auberge de la Couronne (The Crown) permet à Mr Elton d'infliger une cruelle humiliation à Harriet Smith : prié par Mrs Weston d'inviter Miss Smith, il s'y refuse, prétextant être maintenant « un vieil homme marié », qui ne danse plus (I am an old married man [...]. My dancing days are over)[18]. Mais Mr Knightley - qui se révèle à cette occasion un remarquable danseur - vient lui-même l'inviter, sous le regard reconnaissant d'Emma[19] (chapitre II). Plus tard, Harriet est prise à parti par un groupe de petits bohémiens, des mains desquels la tire l'arrivée de Frank Churchill[20] (chapitre III). Harriet brûle alors ses « trésors », petits objets ayant appartenu à Mr Elton, et déclare nourrir désormais gratitude et admiration pour l'homme merveilleux qui vient de lui rendre un si grand service[21]. Emma est ravie de la voir tomber ainsi amoureuse de Frank Churchill (chapitre IV).

Au mois de juin, lors d'un thé à Hartfield, Emma, Mr Knightley, Frank Churchill, Jane Faifax et quelques autres, jouent à deviner le mot caché dans un ensemble de lettres données en désordre ; les mots choisis par Frank Churchill crééent une certaine tension (chapitre V). Profitant du beau temps, une cueillette-dégustation de fraises est ensuite organisée à Donwell Abbey, où Mr Knightley discute cordialement avec Harriet[22] (chapitre VI).

Le lendemain[23] a lieu une excursion à Box Hill où, au cours du pique-nique, Emma ne peut s'empêcher de lancer un trait d'esprit dont Miss Bates fait les frais, au grand mécontentement de Mr Knightley. La justesse de ses reproches laisse Emma consternée et en pleurs[24] (chapitre VII). Dès le lendemain matin, Emma se rend chez Miss Bates, décidée à faire excuser par son comportement ses paroles de la veille. Là, Miss Bates lui apprend le départ en catastrophe de Frank Churchill pour retrouver les Churchill à Richmond, et l'acceptation par Jane Fairfax d'un poste de gouvernante chez une amie de Mrs Elton[25] (chapitre VIII).

Révélations (chapitres IX à XIX)[modifier | modifier le code]

Tout Highbury retentit le lendemain de la nouvelle, arrivée par express de Richmond : Mrs Churchill vient de rendre l'âme[26] (chapitre IX). Cette nouvelle mène à une autre révélation, dont l'annonce par Frank Churchill plonge Mrs Weston dans une sollicitude angoissée pour Emma, qu'elle croit amoureuse de Frank : Frank vient en effet de dévoiler qu'il s'était secrètement fiancé - avant même son arrivée à Highbury - à Miss Fairfax ; la totale hostilité de Mrs Churchill à une telle mésalliance lui interdisait, explique-t-il, de faire part de ce secret, même à ses parents.

Lorsque Mrs Weston annonce la nouvelle à Emma, celle-ci la reçoit avec intérêt et chaleur (chapitre X). Mais Emma doit à son tour annoncer les fiançailles de Frank Churchill à Harriet, qui lui révèle que le seul objet de ses pensées est Mr Knightley, depuis qu'il l'a sauvé de l'humiliation infligée par Mr Elton - et non Frank Churchill, malgré l'épisode des bohémiens. La révélation frappe Emma d'une grande terreur : en un éclair, elle comprend que « Mr Knightley ne doit épouser personne, si ce n'est elle-même ! » (chapitre XI).

Le lendemain, lors d'une promenade, elle rencontre Mr Knightley, tout juste rentré de Londres. À son inquiétude sur sa souffrance supposée à l'annonce des fiançailles de Frank Churchill, elle le rassure en disant qu'il a abusé sa bonne foi, mais ne l'a pas blessée (he has imposed on me, but he has not injured me). Mr Knightley lui avoue alors son amour. Nouvelle révélation fulgurante pour Emma : Harriet n'était rien, elle-même était tout ([...] Harriet was nothing, [...] she was every thing herself). Aux tendres propos de Mr Knightley, Emma répond favorablement. « Que dit-elle alors ? Exactement les mots qu'il faut, bien sûr - une dame le fait toujours » (What did she say? Just what she ought, of course. A lady always does), se borne à écrire Jane Austen[27] (chapitre XIII).

Une très longue lettre de Frank Churchill à Mrs Weston permet d'éclaircir les raisons de son comportement et de celui de Miss Fairfax (chapitre XIV). Même si Mr Knightley propose à Emma de demeurer à Hartfield après leur mariage, et non à Donwell Abbey (chapitre XV), Mr Woodhouse est très réticent à l'idée du changement dans son mode de vie qu'entraînerait le mariage de sa fille. (chapitre XVII).

Mr Knightley apprend plus tard à Emma que Robert Martin a de nouveau demandé sa main à Harriet, et qu'elle a accepté(chapitre XVIII). Emma assiste en septembre à leur mariage avec une satisfaction sans mélange. Un chapardage dans une maison du voisinage amène Mr Woodhouse à se rendre compte de la sécurité que lui procurerait un gendre installé chez lui... et il donne son accord. Seule Mrs Elton est mécontente du mariage d'Emma, qui a lieu au mois d'octobre : « très peu de satin blanc, très peu de voiles de dentelle ; vraiment minable ! » (very little white satin, very few lace veils; a most pitiful business!) (chapitre XIX).


Annexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 11
  2. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 8
  3. Deirdre Le Faye 2003, p. 261-262
  4. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 28
  5. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 34
  6. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 101
  7. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 111
  8. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 124
  9. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 133
  10. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 142
  11. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 145
  12. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 155
  13. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 161
  14. Deirdre Le Faye 2003, p. 274. Weymouth était alors un station balnéaire rendue célèbre par le duc de Gloucester, dont on disait alors qu'elle était peut-être « sans rivale » pour les bains de mer.
  15. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 173
  16. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 182
  17. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 184
  18. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 280
  19. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 281
  20. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 285-286
  21. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 293
  22. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 310
  23. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 314
  24. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 324
  25. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 329
  26. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 333
  27. Jane Austen 1882 (première édition en 1815), p. 372

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Source primaire
  • (en) Jane Austen, Emma, R. Bentley & Son, 1882 (première édition en 1815), 419 p.
Sources secondaires