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Place de la violence[modifier | modifier le code]

Groupe électrogène incendié la nuit précédant la nuit de la mort de Rémi Fraisse.

Alors que la contestation se veut au départ pacifique, et s'exerce globalement sans violence envers les personnes, les zadistes font très vite face à une violence policière qui semble sans retenue[non neutre]. Face à cette violence policière, les zadistes ont pratiqué un sabotage du matériel. Dans certains lieux (barricades) et à des occasions spéciales (manifestations), les opposants ont affronté les forces anti-émeutes chargées de défendre le chantier.

Violence locaux-opposants[modifier | modifier le code]

La première catégorie de faits de violence verbale et physique concerne les relations entre opposants et habitants de la région. À l'extérieur de la zone du chantier, des rumeurs circulent, de vols, dégradations nocturnes, menaces, comportements menaçants, etc. Ces comportements dits menaçants sont peut être mal interprétés, les menaces sont possibles ;[pas clair] les vols et violences n'ont donné lieu à aucune plainte. Un maraîcher bio, évoque une route bloquée, et des accès aux champs devenus impossibles pour certains agriculteurs. « Ils m'invectivent sur les marchés, je les rends fous car en tant qu'agriculteur bio, je devrais être de leur côté ». Dans les faits plus graves, 1 000 faisans d'élevage ont été lâchés le 12 septembre, soit 11 000  de perte financière pour l'éleveur. On signale aussi une rixe entre un agriculteur et deux zadistes[1] et un passage à tabac de zadistes par un groupe d'agriculteurs[2].

Début novembre, des témoignages indiquent plutôt un apaisement des relations entre locaux et occupants du site[1].

Violences des gendarmes[modifier | modifier le code]

Selon plusieurs manifestants, journalistes et élus, les forces de l'ordre auraient fait preuve, dès le début du chantier, d'une violence sans retenue. Hervé Kempf, du journal en ligne écologiste Reporterre, relève les tenues militaires (treillis en camouflage) des gendarmes[3]. Gérard Onesta estime que les forces anti-émeute ont eu « pour mission de faire mal »[4]. Véronique Vinet, d'EÉLV, dénonce également ces violences continues[5] et ces semaines de violences policières ont motivé un avertissement oral de la part d'un membre de la Confédération paysanne (qui soutient les opposants) au préfet dès le mois de septembre[6]. Le commandant de zone de gendarmerie, nommé peu avant le début du chantier, est Emmanuel Leibovici, spécialiste de l'antiterrorisme[7]. Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur affirme ne pas avoir donné des consignes de fermeté envers les opposants au barrage ; « J'avais conscience depuis des semaines du climat d'extrême tension de Sivens. J'étais désireux de faire en sorte que celui-ci ne conduise pas à un drame. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il n'y avait pas de forces prépositionnées le vendredi soir à Sivens et, si elle l'ont été ultérieurement, c'est qu'il y a eu dans la nuit du vendredi au samedi des heurts qui témoignaient de la violence d'un petit groupe qui n'a rien à voir avec les manifestants pacifiques de Sivens. »[video 1].

Le conseiller général du Tarn Jacques Pagès, le seul à avoir voté contre le projet de barrage, s'est rendu le 3 septembre sur le chantier. Il atteste que les manifestants étaient ce jour-là tous pacifiques, mais a été traité de façon méprisante par les forces anti-émeutes qui n'ont pas respecté son statut d'élu, puis renversé par un camion de gendarmerie, et enfin jeté dans le fossé par les gendarmes mobiles. Il avertit par la suite le président Carcenac du risque qu'il y a à laisser faire ces violences[8],[9].

Les violences commencent par les insultes et le mépris ouvertement manifesté par les forces anti-émeutes[7],[10]. Les vitres des voitures personnelles des opposants sont plusieurs fois brisées[11].

Plusieurs témoins et une vidéo militante relayée par Médiapart semblent montrer que les gendarmes avaient carte blanche pour incendier les affaires personnelles des zadistes : les témoignages indiquent que chaque matin, ou presque, les gendarmes saccagent les lieux d'habitation des opposants, pillent leurs affaires personnelles et les incendient[7],[3],[11],[12], y compris les papiers d'identité[5]. Ce mode opératoire pouvant même causer un malaise chez les policiers[video 2],[13],[14],[15].

Le 8 septembre, cinq opposants, dont une femme enceinte, s'étaient enfouies dans le chemin d'accès au chantier, pour le bloquer. Seules leurs têtes dépassaient. Une fois la presse partie, les forces anti-émeutes les ont piétinées[7]. Certains opposants s'étaient installés dans les arbres pour empêcher leur abattage. Lors des opérations d'élaguage, les forces anti-émeutes ont expulsé les opposants sans prendre de précaution particulière quant à leur sauvegarde physique[7],[10].

D'autres cas sont signalés de violences policières sont signalés, dont des matraquages sur personnes âgées ou sur personnes au sol[7]. La gendarmerie s'en prend aussi aux clowns activistes, dont le rôle revendiqué est pourtant de désamorcer les tensions afin d'éviter les violences[7]. La presse signale aussi un tir tendu de flash-ball le 10 septembre, causant 45 jours d'ITT à un manifestant[10],[7].

Avant la mort de Rémi Fraisse, le cas de violence le plus grave semble être celui survenu le 7 octobre, quand un gendarme mobile jette une grenade (plus forte qu'une grenade lacrymogène mais dont le modèle n'est pas formellement identifié) dans une caravane, au cours d'une expulsion illégale, et blesse grièvement à la main une zadiste[10],[16],[17],[18],[video 3]. Cette jeune fille, qui a porté plainte, a reçu 45 jours d'ITT et souffre depuis d'une infirmité permanente[7].

Face à ces violences policières, la gendarmerie locale refuse parfois d'enregistrer des plaintes[7]. Outre les plaintes de zadistes, le défenseur des droits a été saisi. Les dépôts de plainte sont parfois rendus difficiles par le refus de médecins de l'hôpital d'Albi d'examiner les blessés victimes de la police. L'avocate des zadistes signale aussi des disparitions de preuve[10].La conclusion souvent émise est que cette violence devait aboutir à une tragédie[8],[13],[19],[10].

Violences des manifestants[modifier | modifier le code]

La troisième catégorie de violences est celle des actes violents exercés par les opposants contre le chantier ou les forces anti-émeutes. Lors de la destruction de biens matériel, des manifestants pacifiques justifient ces actes ainsi : « détruire des machines, ce n'est pas de la violence, c'est du sabotage pour mettre les forces de destruction hors d'état de nuire ». Les deux mots d'ordre des opposants sur le site seraient « résistance et sabotage »[20] (comme à Notre-Dame-des-Landes[21]), ce type d'action (sans violence sur personnes) étant soutenu par des personnalités comme José Bové[22]. Xavier Crettiez relève ce renouveau de la violence dans les milieux militants de gauche, alors que l'éthique de la violence avait reculé depuis les années 1970 au sein de la gauche radicale[23].

Le criminologue Alain Bauer considère que « les militants pacifiques ont été submergés par les manifestants radicalisés »[24], même si José Bové et Libération indiquent que les manifestants combattant les forces de l'ordre sont une minorité[22]. Bauer indique qu'une partie des opposants cherchent à « instaurer une négociation, et vaincre l'obstination institutionnelle » mais qu'il existe aussi des manifestants qui recherchent « uniquement l'affrontement, devenu une fin en soi ». Bauer évoque le Black Block un mode d'« organisation de type nébulaire », sans responsable désigné. Ces organisations sont variées, « allant de l'anarcho-environnementaliste à l'anarchiste révolutionnaire, au gauchiste radicalisé »[24].

Depuis le commencement des « manifestations », le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve fait état de 56 blessés parmi les forces de police et de gendarmerie, au 30 octobre 2014[25], dont 15 gendarmes blessés sur place et 41 policiers blessés dans les manifestations après la mort de Rémi Fraisse[7] ». Le gendarme le plus gravement blessé a reçu 45 jours d'ITT[7]. Les gendarmes affirment avoir reçu des bouteilles d'acide chlorhydrique, ce qui est contesté par les occupants de la ZAD[3]. Lors de certaines journées d'affrontements, ils ont en outre reçu cocktails molotov, pierres, lancées à la main ou au lance-pierres. Les zadistes ont aussi posé des pièges (dont la gendarmerie ne précise pas la nature). Les gendarmes ont aussi trouvé « dans une barricade » essence et bouteille de gaz, sans que leur destination soit précisée[7].

Le syndicat Sud Intérieur se joint à ce débat, regrettant la fin du travail d'enquête et d'infiltration préalables qui diminuait la violence des manifestations, et qualifie la mort de Rémi Fraisse de « travail de tueur », mort qui est resituée dans un contexte de violence policière ascendante. Cet échec étant imputable à des carences dans les formes démocratiques de la République (voir ci-après)[incompréhensible][26]. Le syndicat Alliance Police nationale, qui réagit plus tôt, stigmatise plus la violence des « vagues d'assaut de voyous particulièrement déterminés »[27].

A partir du 25 octobre, la gendarmerie fait usage de grenades offensives OF F1[7].

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  21. Francetv info avec AFP, Notre-Dame-des-Landes : La mobilisation contre "l'Ayraultport" fait le plein, 17/11/2012
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