Utilisatrice:.Anja./Paradigme de Goldberg

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le paradigme de Goldberg fait suite à une expérience menée en 1968 par le psychologue américain Philip Goldberg, qui montre que les femmes ont tendance sous évaluer les compétences professionnelles d'autres femmes par rapport à celles d'hommes qui s'expriment sur le même sujet.

Expérience de Goldberg[modifier | modifier le code]

Golberg mène son expérience sur un échantillon de 140 jeunes filles. Cent font partie d'une étude préliminaire tandis que quarante participent à l'expérience proprement dite.

Le but est de recueillir les impressions des lectrices sur la qualité de textes spécialisés appartenant à différents domaine (diététique, droit...) rédigés par des femmes et par des hommes. Selon les lectrices, un même texte est présenté comme écrit par une personne au prénom féminin, et pour d'autres par une personne au prénom masculin. Les seuls marqueurs du genre des auteurs des textes sont leur prénom[1][2]. Les lectrices ne sont pas au courant que l'expérience a pour objectif d'évaluer l'influence du genre sur leurs appréciations[1]. Il est demandé aux participantes d'ensuite évaluer les textes de manière critique, grâce à neuf questions leur demandant d'évaluer la valeur, la persuasion et la profondeur du texte, tout en notant les auteurs sur leur style, leur compétences, leur statut et leur capacité à influencer la personne qui lit le texte[2].

Le résultats montrent que les participantes ont tendance à mieux évaluer certains articles et à trouver leurs auteurs plus compétents quand il 'agit d'articles rédigés par un homme, y compris quand il s'agit d'un texte portant sur un domaine considéré typiquement féminin[2]. Ces résultats sont interprétés par Goldberg comme une tendance des femmes à sous estimer les compétences professionnelles d'autres femmes[2].

Plusieurs études s'inspirent de l'expérience de Goldberg et vont dans le sens des ses observations. Ainsi, un CV identique reçoit une meilleure évaluation s'il est présenté comme celui d'un homme, et l'étude de CV pour un poste dans le milieu de la recherche montre qu'à CV égal, les candidats hommes reçoivent de meilleures appréciations concernant leurs compétences et on leur attribue volontiers un meilleur salaire[3].

Réplications[modifier | modifier le code]

Plusieurs études ont repris l'expérience de Goldberg[4].

Explication du paradigme[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philip Goldberg, « Are women prejudiced against women? », Society,‎ , p. 28–30 (DOI 10.1007/bf03180445)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) John F. Dovidio, ‎Peter Glick, ‎Laurie A. Rudman, On the Nature of Prejudice: Fifty Years after Allport, Wiley–Blackwell, , 488 p. (ISBN ‎ 978-1405127509[à vérifier : ISBN invalide]), p. 22
  2. a b c et d (en) Philip Goldberg, « Are women prejudiced against women? », Society, vol. 5, no 5,‎ , p. 28–30 (ISSN 0147-2011 et 1936-4725, DOI 10.1007/BF03180445, lire en ligne, consulté le )
  3. Laurie A. Rudman et Peter Glick, The Social Psychology of Gender, Second Edition: How Power and Intimacy Shape Gender Relations, ‎ Guilford Press, , 432 p. (ISBN ‎ 978-1462546800[à vérifier : ISBN invalide]), p. 135
  4. Hilary M. Lips, Sex & Gender: An Introduction, Waveland Press, , 734 p. (ISBN 978-1478639565), p. 24-25

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Catégorie:Psychologie sociale Catégorie:Genre (sciences sociales)