Usson-du-Poitou
Usson-du-Poitou | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe |
Maire Mandat |
Michel Jarrassier 2014-2020 |
Code postal | 86350 |
Code commune | 86276 |
Démographie | |
Gentilé | Ussonnais |
Population municipale |
1 236 hab. (2021 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 16′ 43″ nord, 0° 31′ 44″ est |
Altitude | Min. 118 m Max. 161 m |
Superficie | 72,64 km2 |
Élections | |
Départementales | Lussac-les-Châteaux |
Localisation | |
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Usson-du-Poitou est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).
Géographie
Géologie et relief
La région d'Usson-du-Poitou présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées. Le terroir se compose[1] :
- de bornais (ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, à tendance siliceuse) pour 39 %, d'argile à silex peu profonde pour 24 %, de terres fortes pour 9 %, de terres de brandes pour 6 % sur les plateaux du seuil du Poitou ;
- de groies superficielles pour 22 % dans les plaines (les groies sont des terres du Sud-Ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite.
Hydrographie
La commune est traversée par La Clouère sur une distance de 10 km.
Climat
Le climat est océanique avec des étés tempérés.
D’une manière générale[2], le temps est assez sec et chaud pendant l’été, moyennement pluvieux en automne et en hiver avec des froids peu rigoureux.
La température moyenne est de 11 °C. Juillet est le mois le plus chaud (maximale absolue 40,8 °C en 1947). Janvier est le mois le plus froid (minimale absolue – 17,9 °C en 1985). 9 °C à peine sépare les moyennes minimales des moyennes maximales (cette séparation est de 6 °C en hiver et de 11 °C en été). L’amplitude thermique est de 15 °C.
Toponymie
Le nom du village pourrait dériver de l'anthroponyme gaulois Iccius[3].
Histoire
Comme le reste de la France, accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Mais lors de la levée en masse, quelques jeunes requis, mécontents, secouent l’arbre : ils sont condamnés à mort et exécutés à la demande du représentant en mission Piorry[4]. Selon Laurent Cogny et Béatrice Guyonnet, ils auraient été guillotinés pour le refus d'obéir à la conscription[5].
En 1848, avec la Révolution française de 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Il est abattu en 1937[6].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation traversait la commune[7], du au , laissant le chef-lieu en zone libre.
Entre le 4 et le , 56 SAS du capitaine Tonkin sont parachutés, avec quatre jeeps, afin de renforcer les FFI. Ils sont attaqués en forêt de Verrières et fusillés, pour certains d’entre eux, en forêt de Saint-Sauvant[8].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Services publics
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Démographie
En 2021, la commune d'Usson-du-Poitou comptait 1236 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres « recensements » sont des estimations.
En 2008, selon l’Insee, la densité de population de la commune était de 18 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
La diminution de 3 % de la population de la commune de 1999 à 2006 s’intègre dans une évolution générale à l’ensemble des communes rurales du département de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste région circonscrite autour des deux grandes métropoles du département : Poitiers et Châtellerault, et plus particulièrement au profit des cantons limitrophes de la préfecture.
Économie
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[14], il n'y a plus que 59 exploitations agricoles en 2010 contre 78 en 2000.
Les surfaces agricoles utilisées ont paradoxalement augmenté de 6 % et sont passées de 5 635 hectares en 2000 à 6 018 hectares en 2010 dont 1 048 sont irrigables[14]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[15].
53 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre et maïs à parts égales mais aussi un peu d'orge), 18 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 19 % pour le fourrage et 2 % restent en herbe. En 2000, 2 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[14].
Huit exploitations en 2010 (contre 14 en 2000) abritent un élevage de bovins (1 412 têtes en 2010 contre 1 253 têtes en 2000)[14]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[16].
Quinze exploitations en 2010 (contre 34 en 2000) abritent un élevage d'ovins (3 359 têtes en 2010 contre 4 158 têtes en 2000)[14]. La baisse du nombre d'ovins constatée au cours de cette décennie, est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le cheptel d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[16].
L'élevage de volailles a connu une baisse : 94 têtes en 2010 répartis sur neuf fermes contre 232 têtes en 2000 répartis sur 13 fermes[14].
Les élevages de caprins ont connu aussi une baisse du cheptel au cours de cette décennie : 1 077 têtes réparties sur 5 fermes en 2010 contre 1 460 têtes réparties sur neuf exploitations en 2000[14]. Cela reste toutefois un des troupeaux de caprins non négligeables du département de la Vienne (74 500 têtes en 2011) qui est le deuxième département pour l’élevage des chèvres derrière le département des Deux-Sèvres[16]. Cette forte baisse est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou-Charentes, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[17]. La vocation laitière du troupeau est très forte. Moins de 2 % des élevages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalité de la production laitière, en constante augmentation (de 2000 à 2011 : + 44 %[18]) est livrée à l’industrie agro-alimentaire soit 96 % des 485 000 hectolitres récoltés dans l’ensemble du département de la Vienne en 2004. La production de fromage à la ferme reste très marginale et ne représente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des élevages sont basés sur un système de production de type hors sol, la surface agricole étant destinée essentiellement dans ce cas, à la production de fourrage. 75 % de ces exploitations n’élèvent que des chèvres. Le dynamisme de cet élevage, l’accent porté sur la qualité des produits a permis d’obtenir les AOC « chabichou du Poitou » et « Sainte Maure de Touraine » pour les fromages produits[17].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte douze châteaux[5].
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Usson-du-Poitou a été bâtie à l'époque romane au XIe siècle. L'église est classée monument historique depuis 1907.
Patrimoine civil
- Le logis de la Guéronnière du XVIIe siècle. Il est inscrit comme monument historique depuis 2009.
- Le château de Badevillain du XVIIIe siècle.
- La commune « héberge » sur son territoire des dolmens du IVe millénaire av. J.-C., au lieu-dit la Plaine. À l'origine, ces dolmens étaient recouverts de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelée tumulus. Une entrée permettait d'y accéder pour y placer les morts. Érodée par le temps et la pluie, la butte s'est dégradée et seules les plus grosses pierres sont restées. Le site de la Plaine comprend deux dolmens de type angoumoisin, qui se caractérise par une chambre quadrangulaire allongée accessible par un couloir décentré. En 1864, il y avait cinq dolmens. Mais, avec le développement de l'agriculture intensive, et surtout à partir de 1955, date du début du remembrement, nombre de dolmens ont, alors, été démantelés. Des fouilles entreprises au XIXe siècle ont mis au jour le mobilier suivant : lames et éclat de silex, poignard, tranchant de hache, vase à fond plat, tessons de céramique et ossements humains. Les tumulus de Bougon, dans le département voisin des Deux-Sèvres, permettent de donner une idée de ce que devaient être ces sites à la préhistoire.
Patrimoine naturel
La commune d’Usson-du-Poitou abrite une zone classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) [19] qui couvre 1 % du territoire communal. Il s’agit des étangs de la Pétolée . Ils occupent un plateau d’altitude modeste (environ 150 m), sans accident topographique particulier, entre les vallées du Clain et de la Clouère. Les dépôts limono-argileux (limons des plateaux) du Quaternaire ancien ont donné naissance dans tout ce secteur à des sols profonds, acides et hydromorphes, connus sous le nom vernaculaire de «bornais».
Peu favorables à l’implantation des cultures céréalières en raison de leur imperméabilité, ils ont été le domaine privilégié, durant des siècles, des prairies naturelles où se pratiquait un élevage bovin, équin ou ovin, séparées par des rideaux arborés structurant un bocage lâche, et ponctuées de plans d’eau de taille variable. Bien que l’occupation du sol ait tendance à évoluer de nos jours vers une mise en culture de prairies anciennes, les étangs et leurs alentours ont su conserver une intéressante mosaïque d’habitats naturels ou semi-naturels, refuge d’une remarquable biodiversité.
Les oiseaux trouvent sur les étangs et leurs abords des conditions d’accueil très favorables, malgré une pression cynégétique fortement perturbatrice en automne et en hiver. De fait, les étangs constituent un site très attractif pour de nombreux oiseaux d’eau qui y font halte lors de leurs migrations de printemps et d’automne, ou y séjournent durant les mois d’hiver en exploitant les riches ressources alimentaires disponibles : grands échassiers tels que les hérons ou les grues (la zone est un des rares secteurs de la Vienne à accueillir des grues cendrées en migration), oies cendrées et canards, accompagnés par des limicoles comme le Pluvier doré, le Vanneau huppé ou diverses espèces de chevaliers. La zone constitue par ailleurs un site d’alimentation favori pour plusieurs espèces de rapaces nichant aux environs : Milan noir, une espèce menacée en Europe de l’Ouest ou Faucon hobereau, un petit faucon élégant dont l’alimentation à base de gros insectes - coléoptères, libellules - le rend très dépendant du maintien des paysages agropastoraux traditionnels aux herbages extensifs séparés de haies ou de bandes boisées.
Il est possible de d'observer, selon les saisons :
- Bouscarle de Cetti ;
- Canard chipeau ;
- Canard souchet ;
- Combattant varié ;
- Grèbe castagneux ; c’est un oiseau protégé au niveau national ;
- Grue cendrée ; c’est un oiseau protégé au niveau national ;
- Huppe fasciée ; c’est un oiseau protégé au niveau national ;
- Vanneau huppé.
Personnalités liées à la commune
- Aristide Couteaux (né en 1835 à Usson), sénateur du département de la Vienne, auteur de la recette du lièvre à la royale du sénateur Couteaux.
- Jacques Farisy (né en 1923, établi à Usson), médecin et historien régional.
Héraldique
Blason | D'azur à deux clés renversées d'or, les pannetons affrontés, enfermant un dextrochère alésé de carnation tenant une épée de sable posée en barre et brochant sur un manteau de gueules[20]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site sur Usson-du-Poitou
- Usson-du-Poitou sur le site de l'Institut géographique national
- Usson-du-Poitou sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
Références
- Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charente - 2007
- Livret simplifié de la carte des pédopaysages de la Vienne – Novembre 2012, édité par la Chambre d’Agriculture de Poitou-Charentes
- Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7)
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers, Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 207.
- « Usson-du-Poitou, le village qui n'avait jamais fêté le 14 juillet », La Nouvelle-République, publié le 30 juin 2012, consulté le 31 juillet 2013
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, op. cit., p. 217.
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), carte, p. 5.
- Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, La Crèche, Geste éditions, coll. « 30 questions », , 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 52.
- http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH104/PG/FRDAFAN84_O19800035v0082574.htm
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9617384f/f6.image.r=commission%20administrative
- « Usson-du-Poitou », sur Le Monde.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Fiches communales 2000 - 2010 de la Vienne
- Agreste – Enquête Structure 2007
- Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
- Agreste – Bulletin no 11 de décembre 2005
- Panorama de l’Agriculture en Vienne – juin 2012 – Chambre d’Agriculture de la Vienne
- Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes , 2011
- « 86276 Usson-du-Poitou (Vienne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le )