Université catholique de l'Ouest

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Université catholique de l'Ouest
Logo de l'université catholique de l'Ouest.
Histoire
Fondation
1337 : fondation de l'ancienne université d'Angers, reconnue par l'évêque d'Angers
1875 : refondation en tant que Facultés catholiques de l'Ouest
Statut
Type
Forme juridique
Association déclarée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateur
Charles-Émile Freppel, évêque d’Angers
Recteur
Laurent Péridy
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
12 000
Localisation
Pays
Campus
Ville
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L’université catholique de l'Ouest[1] ou Facultés libres de l'Ouest, dite La Catho, également connue sous l’acronyme UCO, forme un établissement d'enseignement supérieur privé catholique français fondé en 1875 à Angers. L'UCO compte 12 000 étudiants, répartis sur neuf campus : Angers, Arradon, Guingamp, Brest, Laval, Nantes, Papeete, Saint-Denis (sur l'île de la Réunion) et Niort. En tant qu'université catholique, l'UCO a un statut canonique : elle est, comme toutes les universités de son espèce, régie par la Constitution apostolique de Jean-Paul II Ex Corde Ecclesiae de 1990[2].

L'UCO est gérée par une association à but non lucratif, l'Association Saint-Yves, reconnue d'utilité publique le [3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Un agenda pour les étudiants à l'UCO.

L'Université catholique d'Angers est l'une des deux héritières de l'ancienne université d'Angers fondée en 1337, avec l'actuelle université d'Angers recréée en 1971[4]. L'ancienne université d'Angers est dissoute en 1793[5].

La faculté de droit d'Angers est refondée le 15 août 1875 par Mgr Charles-Émile Freppel, évêque d’Angers[6]. Elle fait partie, avec les autres instituts catholiques, des premières facultés libres de France fondées dans le sillage de la loi Laboulaye de juillet 1875 sur l'enseignement supérieur libre[7]. Elle est ouverte le 1er octobre et reçoit une bourse de 1 200 000 francs offerts par le duc Sosthène II de La Rochefoucauld. Les autres facultés ouvrent à Angers les années suivantes : lettres (1876), sciences (1877) et théologie (1879).

En 1877, l’université est érigée canoniquement en université catholique de droit pontifical par le pape Pie IX.

Lors des soixante-dix années suivantes, plusieurs établissements d'enseignement supérieur sont créés et complètent l'enseignement proposé : en 1898, l’École supérieure d’agriculture et de viticulture, future École supérieure d’agriculture (ESA), par le R.P. Ernest Vétillart ; en octobre 1909, l’École des sciences commerciales (ESSCA) ; en 1947, le Centre de langue et civilisation françaises pour étrangers ; en 1950 c'est la création de l’École technique supérieure de chimie de l'Ouest (ETSCO) et en 1956 de l’École supérieure d'électronique de l'Ouest (ESEO).[pertinence contestée]

Jusqu'en 1971 et la création d'une université d’État, l'université d'Angers, l'université catholique de l'Ouest est le seul établissement d'enseignement supérieur à Angers[8].

En 1984, le Conseil supérieur des archevêques et évêques reconnaît l'utilisation de l'appellation « Université catholique de l'Ouest » et « UCO » dans les statuts canoniques de l'établissement, ainsi que le Saint-Siège en 1989[9].

En 2007, le rectorat de Nantes la met en demeure de ne plus utiliser le nom « université »[10],[11]. Il lui est finalement reconnu[12]. En 2014, l'Université catholique de l'Ouest se réorganise autour de cinq facultés.

En 2019, l'Université catholique de l'Ouest ouvre un campus à Niort, dans les Deux-Sèvres, dédié aux sciences sociales[13],[14].

Frais de scolarité[modifier | modifier le code]

Les frais sont pondérés en fonction du revenu fiscal et de la taille du foyer. Ils sont de l'ordre de 2 990 à 7 500  par an pour les licences et de 1 500 à 7 600  par an pour les master[15].

Statut des formations et diplômes[modifier | modifier le code]

Les instituts catholiques, en tant qu'établissements privés, ne peuvent délivrer en leur nom propre aux étudiants des diplômes nationaux comme la licence, le master ou le doctorat, lesquels relèvent du monopole de l'État, en vertu de la loi du 18 mars 1880[16]. Ils peuvent coopérer avec une université pour que leurs étudiants passent les examens d'un grade universitaire délivré par l'université partenaire[17], ou bien solliciter du recteur d'académie la tenue d'un jury rectoral[18] en vertu de l'article L613-7 du Code de l'éducation[19].

Ils peuvent délivrer en leur nom des diplômes d'université dans toutes les disciplines, ainsi que des diplômes canoniques reconnus par le Saint-Siège[20] en sciences ecclésiastiques, droit canonique, théologie ou philosophie.

Organisation[modifier | modifier le code]

Palais universitaire d'Angers.

L’établissement compte neuf campus :

Facultés[modifier | modifier le code]

L'université se compose à Angers d'une faculté ecclésiastique : la Faculté de théologie et de sciences religieuses, et de quatre facultés laïques, fondées en 2014 : Faculté des Humanités, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Faculté de l’Éducation, Faculté des Sciences - regroupant les instituts préexistants :

De 1990 à 1993, sous l’autorité pédagogique de l’UCO, l’Institut catholique d’études supérieures (ICES) est créé à la Roche-sur-Yon. Après trois années de collaboration, le conseil supérieur de l’UCO accorda à cet établissement son indépendance pédagogique. L'évêque de Luçon doit garantir le maintien de l'établissement dans l'Église[21].

Liens supposés avec la communauté de l'Emmanuel[modifier | modifier le code]

En 2022, un article du journal La Topette affirmait que le cursus de théologie et certains cours communs à d'autres cursus étaient dirigés par des membres de la communauté de l'Emmanuel[22].

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Recteurs[modifier | modifier le code]

Enseignants[modifier | modifier le code]

Bâtiment René Bazin.

Étudiants et Alumni UCO[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bien que l'Article L731-14 du Code de l'éducation dispose que « Les établissements d'enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d'universités », c'est cependant sous le nom d'Université catholique de l'Ouest que cet établissement est connu.
  2. Gustave Thils, « Jean-Paul II, Les Universités catholiques. Constitution apostolique « Ex Corde Ecclesiae », 15 août 1990 », Revue théologique de Louvain, vol. 4,‎ , p. 546-547 (lire en ligne).
  3. Liste des associations reconnues d'utilité publique, sur le site du ministère de l'Intérieur.
  4. Georges Cesbron, « Olivier Landron, L'Université Catholique de l'Ouest (1875-1970). Enracinement et ouverture : Préf. du Père Guy Bedouelle, o.p., C.L.D. Édition, 2012, 263 p. », dans Libres variations sur le sacré dans la littérature du xxe siècle : Cahier XXXV, Presses universitaires de Rennes, coll. « Nouvelles Recherches sur l’Imaginaire », , 188–196 p. (ISBN 978-2-7535-4791-9, lire en ligne)
  5. Augustin Remond, « L'Université d'Angers : héritage du XIe siècle », sur Revue Histoire, (consulté le )
  6. Archives patrimoniales de la ville d'Angers, « La "Catho" célèbre ses cent vingt-cinq ans : Archives patrimoniales de la ville d'Angers », sur archives.angers.fr (consulté le )
  7. Naz Raoul, "Universités libres en France", in Dictionnaire de droit Canonique (no 42), , p. 1382-1383
  8. a b et c Olivier Landron 2012.
  9. Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, « Rapport d'évaluation des Facultés libres de l'Ouest » Accès libre [PDF], sur hceres.fr, (consulté le )
  10. Laurent Beauvallet, « La Catho interdite de s’appeler université », Ouest-France, 29 juin 2007
  11. Laurent Beauvallet, « La « Catho » interdite de s'appeler université », sur angers.maville.com, (consulté le )
  12. Brigitte Chirat, « L’UCO ne perdra pas son “U” », Le Courrier de l’Ouest, 17 septembre 2007
  13. « Le campus de Niort | UCO », sur niort.uco.fr (consulté le )
  14. https://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Postbac/Postbac/Nouvelle-Aquitaine/Deux-Sevres/universite-catholique-de-l-ouest-campus-de-niort-facultes-libres-de-l-ouest-uco-angers
  15. « Frais de scolarité | UCO », sur UCO (consulté le )
  16. « Enseignement supérieur, loi du 18 mars 1880, Lois de la République France, MJP, université de Perpignan », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le )
  17. « Les établissements d'enseignement supérieur privés », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Le décret sur la reconnaissance des diplômes entre la France et le Vatican au JO », sur www.letudiant.fr (consulté le )
  19. « Article L613-7 du Code de l'éducation », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  20. « Accord de reconnaissance des diplômes avec le Vatican - Sénat », sur www.senat.fr (consulté le )
  21. André Duret, Olivier Lenne, Marguerite Vrignaud et al., L’enseignement catholique de Vendée : au fil de l’histoire, La Roche-sur-Yon, Éditions Siloë, , 430 p. (ISBN 2-908576-46-5)
  22. La Topette n°8 (Juin-Aout 2022)
  23. « Mgr Claude Cesbron nommé chancelier du diocèse d’Angers », La Croix,‎ (lire en ligne)
  24. Yves Durand, « Un laïc dirige la catho d'Angers », La Croix,‎ (lire en ligne).
  25. Yves Durand, « Pierre Becker, le recteur de l'Université catholique de l'Ouest, a été licencié », La Croix,‎ (lire en ligne).
  26. [PDF] catholique-angers.cef.fr
  27. Germain Marc'hadour BnF.fr

Voir aussi  [modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier Landron, L'Université Catholique de l'Ouest (1875-1970) : Enracinement et ouverture, C.L.D. Édition, , 263 p..
  • Livre du centenaire de l'Université Catholique de l'Ouest, Paris, Édition O.P.E.R.E.X., , 85 p..

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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