Brigade spécialisée de terrain

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En France, les Brigades spécialisées de terrain (BST), anciennement « UTeQ » (unités territoriales de quartier), sont des unités de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) de la police nationale. Elles étaient parfois présentées comme une nouvelle version de la police de proximité[1].

Les UTeQ étaient implantées en milieu urbain et travaillaient en milieux sensibles, implantées dans les quartiers sensibles, pour des missions qui se faisaient plutôt de façon pédestre. Elles avaient une vocation de police générale sur leur zone d'attribution et étaient susceptibles de conduire des actions répressives si nécessaire mais on attendait surtout d'elles qu'elles fassent remonter l’information du terrain avec l’objectif de renouer le contact avec la population[2].

Elles faisaient partie d'un dispositif de lutte contre les violences urbaines qui comprend également les Compagnies de sécurisation. Bien qu'il ait annoncé leur quasi-doublement le 24 juin 2010, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé le 17 août 2010 la suppression des UTeQ et leur remplacement par des brigades spécialisées de terrain (BST) plus musclées[3].

Les actuelles UTeQ deviennent des BST qui s'en différencieront par le fait que ce ne seront pas des «policiers d'ambiance ou des éducateurs sociaux» ni des «grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage», a précisé le ministre[3]. Ainsi disparaît leur assimilation à une certaine police de proximité, le ministre préférant les termes de policiers de « terrain »[3], en soulignant cependant qu'il s'agit d'une évolution et non d'une suppression[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les trois premières UTeQ ont été implantées en avril 2008 (leur formation a débuté le 28 mars 2008[réf. nécessaire]) en Seine-Saint-Denis pour couvrir les quartiers du Chêne-Pointu, du Bois du temple et des Bosquets à Clichy-Montfermeil, le Franc-Moisin-Bel Air à Saint-Denis, et la cité des 4000 à La Courneuve. L'effectif théorique total serait de 60 policiers[2].

Elles sont soutenues par la nouvelle Compagnie de sécurisation de Seine-Saint-Denis : la CS-93 (située à Bobigny pour le moment). Cependant, la CS-93 n'est apparue qu'en septembre 2008. Les mois qui ont précédé, les UTeQ ont été appuyées principalement par la CDI-93, les UMS-93.

En juillet 2009, 24 UTeQ avaient été mises en place en France. 26 supplémentaires étaient attendues d'ici fin 2009[5]. D'ici 2011 il était prévu 100 UTeQ.[réf. nécessaire]. Leur remplacement par les BST en 2010 serait consécutif d'un audit des 34 UTeQ existantes fin 2009. Les deux premières BST ont vu le jour à Toulon et Perpignan à l'automne 2010[3].

Structure[modifier | modifier le code]

Chaque UTeQ-BST est basée dans un commissariat central de Police ou un hôtel de police, à l'exception de l'UTeQ de Saint-Denis qui est basée sur le commissariat subdivisionnaire de La Plaine Saint-Denis. Elle est commandée par un gradé du corps d'encadrement et d'application (brigadier, brigadier chef ou major. L'UTeQ est composée de fonctionnaires de Police en tenue, volontaires.

Qualification du personnel[modifier | modifier le code]

Les fonctionnaires de Police travaillant en UTeQ ont reçu plusieurs formations afin d'être préparés aux situations en quartier difficile.

  • l'habilitation à la plupart des armes à létalité réduite en dotation dans la Police nationale :

Les BST sont constituées de «fonctionnaires expérimentés, travaillant en tenue d'intervention», de façon plus musclée que les UTeQ. Ils reçoivent une formation spécifique de trois semaines pour les mettre en mesure d'avoir une «action ciblée dans le temps en s'inspirant de l'emploi du temps des délinquants» et de la délocalisation éventuelle de leurs activités[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]