USS Brooklyn (CL-40)

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USS Brooklyn
illustration de USS Brooklyn (CL-40)
Le Brooklyn dans l'Hudson en 1939.

Autres noms O'Higgins
Type Croiseur léger
Classe Brooklyn
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
 Marine chilienne
Commanditaire Drapeau des États-Unis États-Unis
Chantier naval New York Navy Yard, Brooklyn, New York
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Vendu au Chili en 1951; coulé le
Équipage
Équipage 868 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 185,42 m
Maître-bau 18,77 m
Tirant d'eau 7,3 m
Déplacement 9 767 tonnes
Port en lourd 12 207 tonnes
Propulsion 4 turbines à engrenages Parsons
8 chaudières Babcock & Wilcox
4 hélices
Puissance 100 000 cv
Vitesse 32,5 nœuds (60,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture: 140 mm
Pont: 50 mm
Barbettes: 152 mm
Tourelles (toit): 50 mm
Tourelles (côté): 170 mm
Château: 127 mm
Armement 15 canons de 6 pouces (152 mm) (5x3)
8 canons de 5 pouces (127 mm)
8 mit. de 12,7 mm
Rayon d'action 10 000 nm à 15 nœuds (28 km/h)
Aéronefs 4 hydravions à flotteurs
2 catapultes installées à l'arrière avec une grue
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif CL-40

L'USS Brooklyn (CL-40) est un croiseur léger, navire de tête de sa classe construit pour l'United States Navy dans les années 1930. Le croiseur est le troisième navire à porter le nom de ce quartier de New York situé à l'extrémité ouest de Long Island.

Le Brooklyn est mis sur cale au chantier Brooklyn Navy Yard le , il est lancé le et admis au service actif le .

Marine des États-Unis[modifier | modifier le code]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

À son admission au service actif, le Brooklyn retrouva la flotte dans le canal de Panama et fut affecté à la 8e division de croiseurs, mais sa carrière ne fut guère palpitante jusqu'en quand il participa à la cérémonie inaugurale de l'exposition universelle de New York (New York World's Fair) le . Le , le Brooklyn reçut l'ordre de gagner la région au sud des îles de Shoal, au large du New Hampshire. Le sous-marin Sailfish est porté disparu, le navire ayant coulé, posé sur le fond avec des survivants à l'avant. Le Sailfish donne l'alerte et d'importants moyens sont déployés, le croiseur léger servant de bâtiment base jusqu'au . Le navire de sauvetage Falcon parvient à faire remonter les 33 survivants par quatre voyages de sa cloche de sauvetage mais hélas, 26 hommes sont morts. Le sous-marin sera relevé le puis remis en service[1].

Le croiseur léger gagna ensuite la côte ouest pour renforcer la Pacific Fleet mais comme il était l'un des navires les plus modernes de la marine américaine, il participait à de nombreuses opérations de « relations publiques », comme l'inauguration de la Golden Gate International Exposition le . En , il effectua une mission de présence dans le Pacifique Sud avant de regagner la côte est en pour participer aux patrouilles de neutralité en compagnie des cuirassés Mississippi, Idaho, New Mexico, de ses sister-ship Savannah, Nashville et Philadelphia et neuf destroyers[1].

Du 1er au , il escorta le convoi qui transporta les marines de la 1re brigade en Islande et y releva les troupes britanniques présentes depuis 1940 pour éviter que l'île ne tombe aux mains des Allemands, et ce en compagnie des cuirassés Arkansas et New York, de son sister-ship le Nashville, de treize destroyers, d'un pétrolier et d'un remorqueur. La force d'assaut se composant du cuirassé Mississippi, des croiseurs lourds Quincy et Wichita plus cinq destroyers et trois transports (American Legion Mizar et Almaack). Le Brooklyn passa le reste de l'année 1941 à participer aux patrouilles de neutralité et à escorter des convois jusqu'au milieu de l'Atlantique. Il sortit ainsi du au puis du 15 au au sein du TG 2.5, en compagnie du porte-avions Yorktown et de trois destroyers.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À l'entrée des États-Unis dans la guerre, le Brooklyn fut chargé de patrouiller dans les Caraïbes depuis la base américaine établie dans l'archipel des Bermudes alors colonie britannique, cette base ayant été mise en place en échange de la fourniture de cinquante vieux destroyers type Flush-deck en 1940. Craignant un départ des bâtiments français réfugiés aux Antilles (et notamment l'Émile Bertin), les Américains constituent au moment de leur entrée en guerre une Task force composée du porte-avions Wasp, du Brooklyn et des destroyers Sterett et Wilson[1].

En , il commença à escorter des convois entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Le , il évacua 1 173 soldats embarqués sur le transport de troupes Wakefield victime d'un incendie. Ce dernier fut remorqué jusqu'en Grande-Bretagne et réparé. Le , le croiseur léger appareilla de Norfolk pour l'Afrique du Nord, étant partie intégrante de la force d'invasion anglo-américaine de l'opération Torch. Le , il bombarda les installations côtières dans la région de Fédala, non sans dommages puisqu'il reçut un obus d'une batterie côtière qui endommagea deux canons du croiseur et blessa cinq marins. À cette occasion, il avait été intégré au TG 34-9 composé également du croiseur lourd Augusta (navire amiral de toute l'opération), du croiseur léger Cleveland, des porte-avions Ranger et Suwannee, de quinze destroyers et de quinze transports[1].

Après avoir participé à la bataille navale de Casablanca où il repoussa la charge héroïque mais désespérée de la 2e escadre légère (qui cherchait à atteindre les transports) en compagnie du croiseur lourd Augusta, il quitte Casablanca pour les États-Unis le . Le , le Brooklyn a subi une attaque infructueuse du sous-marin français Amazone.

Le Brooklyn le .

De janvier à , il escorta trois convois entre les États-Unis et l'Afrique du Nord qui devait servir de base de départ aux futurs débarquements en Sicile et en Italie péninsulaire. Le Brooklyn participa à l'opération Husky du 10 au , ses canons de six pouces apportant un appui non négligeable aux troupes alliées. Avarié par une mine devant Licata le , il reste cependant en ligne[1].

Il participa également à l'opération Avalanche le , intégré à la TF 81 (Southern Task Force) du contre-amiral Hall composé de 18 transports et de 34 navires de débarquement, couverts par les croiseurs légers Philadelphia et Savannah (en plus du Brooklyn), le monitor Abercrombie, la canonnière hollandaise Florès et 17 destroyers américains.

En , le Brooklyn et six destroyers rallient dans l'Atlantique le cuirassé Iowa qui transportait en Algérie et au Caire, le président Roosevelt pour la conférence du Caire du 22 au avec Churchill et Tchang Kaï-chek[1].

Restant en Méditerranée, le croiseur léger participa à l'opération Shingle du au , débarquement qui faillit tourner au désastre en raison de l'indécision du général John P. Lucas. Durant ce débarquement, le Brooklyn fut affecté à la force de couverture composée également du croiseur léger Penelope, de seize destroyers et 23 dragueurs chargée de protéger la force d'attaque sud composée de 51 LST et de 106 autres bâtiments qui transportaient la 3e division d’infanterie. Du 13 au , il appuya la lente progression des troupes alliées en Italie avant de préparer le futur débarquement en Provence qui eut lieu le . À cette occasion, il fut partie intégrante de la force d'attaque Camel (Contre-amiral Harvey Spencer Lewis) qui se composait de dix transports, de trente LST et de 139 bâtiments divers avec un groupe d'appui composé du cuirassé Arkansas, du croiseur lourd Tuscaloosa, des croiseurs légers Marblehead, Argonaut, Duguay Trouin, Emile Bertin et de onze destroyers[1].

Le croiseur léger resta en Méditerranée jusqu'au , date à laquelle il quitta la Sicile pour rentrer aux États-Unis, arrivant à New York le .

Après-guerre[modifier | modifier le code]

De à , le Brooklyn fut immobilisé dans son chantier constructeur pour refonte et modernisation. Remis en service en mai, il passa les derniers mois de la guerre à patrouiller le long de la côte est jusqu'en quand il gagna le Philadelphia Navy Yard où il fut placé en réserve le .

Marine chilienne[modifier | modifier le code]

L'O'Higgins en 1962.

Le , le Brooklyn fut transféré à la marine chilienne en vertu du Mutual Defense Assistance Act. Il n'était pas le seul, son sister-ship le Nashville (rebaptisé Capitán Prat (CL-03)) fut également transféré avec un navire d'assaut amphibie et douze chalands de débarquement[1].

Rebaptisé du nom de O'Higgins (CL-02), en l'honneur de Bernardo O'Higgins, il servit dans la marine chilienne jusqu'en 1985 quand il fut désarmé. Vendu à un chantier de démolition indien, il coula pendant son remorquage au large des îles Pitcairn en 1992.

Décorations[modifier | modifier le code]

Le Brooklyn a reçu quatre Battle stars pour son service dans la Seconde Guerre mondiale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fahey, James C., The Ships and Aircraft of the U.S. Fleet, Two-Ocean Fleet Edition, Ships and Aircraft,

Liens externes[modifier | modifier le code]